"Certains responsables de sociétés d’Etat à qui on doit ces bilans positifs ne sont plus là". Par cette assertion, le premier ministre Tiao a tenu à leur renouveler toutes ses félicitations et ses remerciements pour les résultats atteints au cours de leur mandat. Il a indiqué que leur départ résulte moins de leur gestion que de la nécessité d’inscrire dans la philosophie du gouvernement, la mobilité à la tête des entreprises étatiques et des directions des services publics.

De son avis, cette mobilité rendue indispensable par les exigences de la gouvernance moderne, participe à insuffler régulièrement du sang neuf dans le management des structures.

Les sociétés d’Etat au titre de l’année 2010, ont produit des résultats nets bénéficiaires. Et le chef du gouvernement de féliciter aussi bien les conseils d’administration que les travailleurs desdites sociétés parce qu’ils donnent la preuve de leur engagement à la bonne gestion.

Le chiffre d’affaires global de l’exercice sous revue a enregistré, a-t-il relevé, une hausse de 14% contre seulement 7% en 2009. Luc Adolphe Tiao a apprécié le professionnalisme et les efforts de maîtrise des charges de fonctionnement et invité les sociétés à persévérer et à développer toute initiative susceptible d’améliorer leur viabilité financière, partant leur compétitivité.

A cette 19e AG/SE, outre le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), qui se retire du portefeuille sous le coup de la privation, de nouvelles sociétés font leur entrée dans le groupe. Il s’agit principalement du Centre de gestion des cités (CEGECI) ex EPE, de l’Agence des travaux d’infrastructure du Burkina (AGETIB) nouvellement créée et de l’Agence conseil et de maîtrise d’ouvrage déléguée en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD).

Pour Luc Adolphe Tiao, "nous devons non seulement continuer de soigner la belle image des sociétés bien gérées et amener ces entités à s’inscrire dans une dynamique continue de management orienté sur les résultats".

Les perspectives de croissance économique, note-t-on des propos du chef du gouvernement, s’annonçaient bien belles pour 2011, quand bien même le pays a été plongé dans une grave crise sociale sans précédent ces derniers mois. Cette crise a-t-il poursuivi, appelle à une forte interpellation sur l’urgence de corriger les dysfonctionnements du système de gouvernance politique, économique et sociale. Un point d’honneur est fait quant au renforcement des fondements de l’Etat de droit et de la démocratie. Sans paix, il n’y a pas de développement, d’où la demande du Premier ministre aux travailleurs, de recadrer leurs revendications sociales dans le strict respect des procédures réglementaires. Toutefois le rapport de synthèse des états financiers des 11 sociétés d’Etat et des 2 établissements publics de prévoyance sociale fait ressortir des résultats nets bénéficiaires globaux de 51,111 milliards de francs CFA contre 55,635 milliards en 2009. Ce qui équivaut à une régression de 8,13%. Quant aux dividendes versées à l’Etat, elles s’élèvent à 8,836 milliards de francs CFA contre 1,025 milliards en 2009.

Les charges du personnel ont subi une légère hausse de 0,82% en 2010 comparativement à l’année précédente.

Pour le cas spécifique de la CNSS et de la CARFO, leur chiffre d’affaires est passé de 82, 922 milliards de nos francs en 2009 à 98, 878 milliards de francs CFA en 2010. Ce qui correspond à une augmentation de 13,75%.

Trabzanga ZOUNGRANA (trab_zoung@yahoo.fr) & Michel Ouamtinga

ILBOUDO (omichel20@gmail.com)

Sidwaya