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Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

Publié le vendredi 1er juillet 2011 à 03h19min

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Actuellement, s’il y a une structure sportive qui ne maîtrise pas ses propres textes, c’est la Fédération burkinabè de football (FBF). La preuve, elle vient de se fourvoyer dans l’affaire qui l’oppose à l’Union sportive du Yatenga (USY). Mais ce n’est pas tout, un problème d’un autre genre est né de l’affaire EFO # ASFA-Y et pourrait encore compliquer davantage les choses. A la FBF, les points de vue divergent sur la manière dont les dossiers sont traités et il ne fait l’ombre d’un doute que la maison se fissure. Quoi qu’il en soit, il y a urgence de mettre de l’ordre du côté de Ouaga 2000 surtout que ça commence à faire trop avec l’affaire des passeports et actes de naissance des cadets au Mexique.

Le communiqué de presse de la FBF relatif au match à rejouer entre l’USO et l’USY (15e journée), que nous avons publié dans notre édition du jeudi 30 juin 2011, ne fait pas l’unanimité dans l’instance du football burkinabè. Les opinons divergent et pourtant, les textes sont là qui demandent qu’on les applique purement et simplement.

A la FBF, la plupart des membres sont issus des différents clubs de la place et lors du renouvèlement du bureau suite à la démission de l’équipe de Seydou Diakité, on a vu comment les tractations ont été menées pour gérer les affaires. C’est bien de quitter un club pour « monter », mais encore faut-il connaître le domaine pour lequel on veut servir. Or, ce n’est pas le cas pour tous ceux qui sont du côté de Ouaga 2000 où se trouve le siège de la FBF.

L’affaire entre la FBF et l’USY est la preuve que le communiqué de presse n’est pas perçu de la même façon. Deux camps s’opposent actuellement et pour ceux qui soutiennent l’USY, il ne leur a pas été présenté un rapport circonstancié sur la question provenant du secrétariat général de la FBF et de la ligue nationale (LN). Les procédures décrites dans les statuts de la FBF et les règlements généraux ne sont pas respectées. La forme tenant le fond en l’état, les partisans de l’USY ont suggéré de reconsidérer la position du comité exécutif.

Sur la forme, l’USY, qui siège à Ouahigouya, ne semble manifestement pas avoir reçu les informations justes sur le report du match contre l’USO. Ce fait, dit-on, est corroboré par la sous-information du corps arbitral qui, lui aussi, était présent sur le terrain. Conformément aux règlements en vigueur, les formalités qui seyaient ont été accomplies transformant de ce fait la situation en litige entre l’USY et l’USO (réclamation d’un forfait, art 76 RG). L’affaire devrait alors être transmise à la LN pour les dispositions à prendre en première instance. Cela, après avoir entendu toutes les parties prenantes à la question notamment : le SG de la FBF, la ligue nationale, l’USO, l’USY (art 98 RG). La ligue nationale, après avoir entendu toutes les parties, devrait statuer.

Une commission d’appel inexistante

La LN, au vu de ce qui précède, pouvait dès lors ne pas donner une suite favorable à la réclamation en invoquant un cas de force majeure (art 17 du règlement du championnat national). Elle ordonnerait par la même occasion une nouvelle programmation du match. La décision de la ligue nationale de football fondée sur la force majeure n’étant pas définitive, il serait loisible à l’USY d’interjeter appel. L’appel n’étant pas suspensif (art 103 RG), la compétition pouvait se poursuivre normalement.

En cas d’appel, le dossier devait être transmis à la FBF (art 99, 100, 101, 102, 103 RG) qui l’imputera à la commission d’appel (art 49, 51 statuts de la FBF). Elle statue en dernier ressort et ses décisions sont réputées définitives. On susurre d’ailleurs que la commission d’appel n’a jamais été mise en place malgré les multiples recommandations. Pire encore, le SG, Emmanuel Zombré, tranche des litiges en appel (cas du football féminin). Les décisions de ce genre sont nulles et de nuls effets car l’auteur de l’acte est incompétent pour connaître de la question.

De l’affaire ASFA-Y # EFO

Pour cette affaire, on dit que les procédures ont été minutieusement respectées en ce qui concerne l’instruction du dossier. Cependant, la tentative de faire trancher le litige en premier ressort par le comité exécutif est curieuse. Les motivations sous-tendant cette démarche (non-fonctionnalité de LNF) sont hallucinantes du fait que la FBF organise les compétitions depuis 3 ans et 4 mois. Par ailleurs, l’existence dans le dossier d’appel de l’ASFA-Y d’une lettre de la FBF adressée à l’EFO peut autoriser à croire à une collusion, ce moyen étant du reste illicite.

Les faits relatés dans cette affaire font ressortir que l’EFO a introduit pendant le mercato de la mi-saison, des demandes de traitement de licences ouvertes par lettre circulaire numéro 2011-C19/FBF/LNF/SG en application de l’art 33 des RG. La période mentionnée va du 4 au 18 mars 2011. L’EFO a demandé, entre autres, la qualification des joueurs Musa Mohamed et Michael Ocansey. Le club a satisfait à toutes les exigences en la matière tant du point de vue des procédures que des pièces à fournir.

Aucune volonté manifeste de fraude n’a été décelée ni par la ligue régionale du Kadiogo ni par la ligue nationale chargée du traitement des licences. Voulant par la suite introduire les données dans le système de régulation des transferts, l’EFO s’est retrouvée en butte à des difficultés insurmontables (la mauvaise assimilation des techniques TMS par le préposé du club a été mise en avant). Il semble que ce préposé ne pouvait pas avoir accès au réseau TMS pour une introduction de quelles que données que ce soient, le réseau n’étant pas ouvert.

A ce sujet, on raconte que les préposés fédéraux au TMS, Lakouandé et Zombré (formés récemment au Maroc) savaient pertinemment ou ont méconnu les périodes d’enregistrement fixés par eux-mêmes 12 mois avant l’ouverture de la saison sportive (la FBF participe au programme TMS depuis mars 2009). Les préposés fédéraux n’ont pas non plus tenu à jour les informations relatives à la saison sportive et aux enregistrements.

Pire, ils n’ont pas satisfaits aux obligations de modifications des dates d’enregistrement pour les rendre conformes à la réglementation interne comme stipulé à l’article 5-2. al 1 de l’annexe 3 RSTJ. Par ailleurs, même si abstraction était faite de l’article en question, il ne pouvait être appliqué à l’EFO l’article 8-1 al. 2 relative à la date limite d’enregistrement fixée au dernier jour de la date d’enregistrement communiquée par la FBF.

Au vu de ce qui précède, les partisans de l’application des textes affirment que l’EFO ne peut être tenu pour responsable des turpides de la FBF. Et comme nul ne peut s’en prévaloir, la FBF doit tirer les conséquences en assumant pleinement ses responsabilités. En tout cas, il est désormais clair que rien ne va du côté de Ouaga 2000 où la FBF se fissure.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2011 à 11:02, par Arthur En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

    Merci au journal de nous eclairer sur ce point en apportant des elements des reglements pour appuyer, le journaliste semble connaitre la majeure partie des problèmes de la maison FBF. Il soulève des problèmes et n’apporte aucune proposition e solution comme le feraient certains de ses confrères que nous lisons souvent. Monsieur le journaliste quelle est votre position au regard des reglements que vous semblez "maitriser" !
    Nous sommes dans un domaine qui se contruit et chacun doit apporter sa contribution pour que nous ameliorons. Soignons aussi consructeur car si la maison prend feu le pays pert beaucoup !
    Merci

  • Le 1er juillet 2011 à 11:19 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

    Monsieur DABONE relisez vos textes avant d’écrire, si l’EFO a fourni tous les documents requis, les licences ne poseraient aucun problèmes.
    LES LICENCES ONT ETE ETABLIES SANS Certificat International de Transfert (CIT) ce que reconnait toutes les parties, alors qu’il appartenait à l’EFO d’en produire.
    Le problème ici est que l’EFO ne peut même pas fournir la preuve de la demande de CIT car cette demande était impossible et l’EFO le savait...
    De plus les règlements généraux prévoient la possibilité d’annuler des licences ce qui a été fait par le SG de la FBF donc votre maxime ne peut que s’appliquer à l’EFO qui saura que FORCE RESTE A LA LOI

    • Le 1er juillet 2011 à 12:10 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

      Prenez le soins de lire, vous comprendrez surement. Justement,l’EFO ne savait pas qu’il lui était impossible d’obtenir un CIT. Elle ne pouvait pas savoir que les dates d’ouverture des flux entrants et sortants du Système de régulation des transferts de la FIFA ne correspondaient pas aux dates de flux entrants et sortants du BURKINA FASO. Seul les préposés de la FBF le savaient. C’est eux qui ont fixé les dates TMS et les ont transmises à la FIFA sans même aviser la ligue nationale et les clubs du pays des hommes intègres.
      En outre la demande de CIT ne relève pas de l’EFO mais de la FBF.
      Demandez à la FBF de former les journalistes aux nouvelles mesures de la FIFA. Ils sont un maillons très important du football.

      • Le 1er juillet 2011 à 16:59, par Supporter club de D1 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

        Je regrette mais la FBF ne demande pas l’établissement de CIT, tant qu’un club concerné n’exprime pas le besoin.
        L’EFO devrait adresser une correspondance à la FBF, qui entreprend ensuite les démarches auprès de la FIFA (ou CAF) pour obtenir le CIT pour le compte de l’EFO.

      • Le 1er juillet 2011 à 17:03 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

        L’EFO connaissait bien les dates. Une fois que tu es connecté les périodes s’affichent automatiquement. Leur préposé (correspondant TMS) le sait très bien. En plus les dates ont été fixées depuis le début de la saison et tous les correspondants TMS des clubs le savaient.
        Ne vous laissez pas abuser.

    • Le 1er juillet 2011 à 12:13 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

      Prenez le soins de lire, vous comprendrez surement. Justement,l’EFO ne savait pas qu’il lui était impossible d’obtenir un CIT. Elle ne pouvait pas savoir que les dates d’ouverture des flux entrants et sortants du Système de régulation des transferts de la FIFA ne correspondaient pas aux dates de flux entrants et sortants du BURKINA FASO. Seul les préposés de la FBF le savaient. C’est eux qui ont fixé les dates TMS et les ont transmises à la FIFA sans même aviser la ligue nationale et les clubs du pays des hommes intègres.
      En outre la demande de CIT ne relève pas de l’EFO mais de la FBF.
      Demandez à la FBF de former les journalistes aux nouvelles mesures de la FIFA. Ils sont un maillons très important du football.

    • Le 1er juillet 2011 à 16:56 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

      Mon frère, tu as tout dit.
      L’EFO n’a pas les CIT desdits joueurs et n’a jamais introduit de demande dans ce sens. Elle est en faute et les règlements sont clairs là-dessus : match perdu en cas de réserve, ce qu’a fait l’ASFA-Y. Mr DABONE, qui a certainement été commis à une certaine tâche, enfonce davantage l’EFO qu’il est sensé défendre puisqu’il écrit lui-même que le préposé de l’EFO n’a pas pu introduire les données dans le TMS. C’est donc clair que l’EFO n’a pas introduit les demandes de CIT et est consciente de cela. La ligue nationale est donc mal fondée à débouter l’ASFA-Y sous prétexte qu’un mois après traitement des licences elles peuvent être provisoirement qualifiées. Cela est totalement faux. Les textes parlent d’un mois après la DEMANDE de CIT. Or dans le cas de l’EFO, les demandes n’ont même pas été faites. S’il y a collusion, c’est donc entre l’EFO et la Ligue nationale au détriment de l’ASFA-YENNENGA.

  • Le 1er juillet 2011 à 12:03 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

    écoutez !!!!

    est ce qu’on peut investir ailleurs que dans le football ?

    - l’atlétisme par exemple la natation le judo !!! on a des jeunes talentueux dans ce domaine qui peuvent nous rapporter des médailles.

  • Le 1er juillet 2011 à 16:54, par Supporter club de D1 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

    Il faudrait que la FBF apprenne qu’il n’est pas prudent d’établir une licence (en attendant un complément de dossier) tant que le dossier n’est pas complet. C’est de la fraude.
    C’est ce qui est arrivé car on sait que pour un étranger, il faut forcément un CIT, surtout si le joueur évoluait dans un club hors du Burkina.

    • Le 1er juillet 2011 à 18:05 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

      Et Djo est-ce que tu comprends alors que le mercato de la FBF soit fixé du 4 mars au 18 mars et que le mercato TMS soit du 21 mars au 3 avril de la même année. Et que fais-tu de la règlementation nationale. Si on vous suit doit-on avoir quatre périodes d’enregistrement dans l’année ? Vous êtes forts au BF

  • Le 2 juillet 2011 à 14:37, par francis En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

    Pourquoi les Fédés de basket, de cyclisme, de boxe n’ont pas la même importance ? Ne serait-il pas plus judicieux d’accorder autant d’importance aux autres disciplines pour avoir plus de chance d’être bon dans 1 sport. Parce que pour l’instant le burkinabé est nul en tout, foot y compris. Qu’en dites vous ?

  • Le 15 juillet 2011 à 22:43, par H15 En réponse à : Fédération burkinabè de football : La maison se fissure

    merci et chapeau a toi le journaliste de nous eclairer.nous sommes tous unanime que avec une federation qui ne connait rien il va de soit que nos equipes se conforment a la federation.ne dit on pas que tel pere tel fils ?il faut que le president du faso prenne ses responsabilites et chasser tous ceux qui veulent s’enrichir sur le dos du sport.on n’a pas besoin d’etre footbaleur pour travailler a la FBF.si vous prennez des individus mal intentionnes qui ne pensent qu’a leur ventre qui par incompetence n’ont pas pu etre de grands joueurs et veulent se ratraper a la FBF nous irons a la derive.nous resterons toujours mauvais dernier.

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