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Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

Publié le vendredi 1er juillet 2011 à 03h26min

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Les différentes acteurs de la vie nationale poursuivent les débats sur les propositions de réformes qui ont été faites dans le sens d’un meilleur ancrage démocratique au Burkina Faso. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour ce jeudi 30 juin 2011. Après avoir fait des propositions synthétisées dans un document d’une quarantaine de pages, les acteurs de la vie nationale à savoir les partis politiques, les leaders d’opinion, les communautés coutumières et religieuses et la société civile, ont pris l’engagement d’aboutir à des consensus sur les différents points retenus.

Hier jeudi 30 juin 2011, les points qui ont alimenté les échanges concernaient, entre autres, le type de régime politique à adopter au Burkina, la question de savoir s’il faut inscrire l’amnistie présidentielle dans la constitution, celle relative à la responsabilité du chef de l’Etat dans la détermination de la politique de la nation. Il y avait aussi la condition d’âge à tout prétendant à la magistrature suprême.

Sur le premier point, à savoir celui du régime présidentiel, après les interventions des uns et des autres, le consensus qui semble se dégager est celui de l’adoption d’un régime semi-présidentiel. Mais même s’il y a eu une quasi-unanimité sur la question, bon nombre d’intervenants ont proposé un rééquilibrage des pouvoirs (le législatif, l’exécutif et le judiciaire). Il ne faut pas que le législatif écrase les deux autres. Sur ce point, Martin Bikienga, répondant au nom de la société civile, a souligné que " c’est dans ce type de régime que l’on peut parvenir au mieux à une situation d’équilibre des pouvoirs, puisqu’il y a une interaction entre le législatif et l’exécutif, mais nous allons insisté sur l’équilibre".

Pour ce qui est de l’instauration de l’amnistie présidentielle dans la constitution, la tendance à l’issue des échanges est que c’est faisable mais il faut définir des périodes sur lesquelles l’amnistie va être appliquée (de l’indépendance à aujourd’hui par exemple). Sur la question, l’avis de certains participants était d’accorder l’amnistie à l’actuel président du Faso, Blaise Compaoré au vu de ce qu’il a posé comme acte en faveur de la paix au Burkina Faso et dans la sous-région ouest-africaine. Mais ils estiment que mettre tous ceux qui viendront sous cette protection, serait leur ouvrir les portes de la malgouvernance, car se sentant à l’abri de toute poursuite ; ils se croiraient tout permis.

Le dernier point qui alimenté les débats a été la fourchette d’âge à laquelle doit appartenir tout prétendant à la présidence.

Il a été retenu de manière provisoire, que l’âge minimum est de 35 ans et le maximum de 70 ans. Cette proposition a été faite en tenant compte de certains facteurs tels que l’espérance de vie qui est de 57 ans pour les hommes et de 58 pour les femmes au Burkina Faso.

De manière générale cette formule de débat politique qui met à contribution tous les acteurs de la vie nationale, est appréciée par bon nombre de personnes. "C’est une invite à laquelle nous ne pouvons pas nous dérober dans la mesure où elle nous permet de nous exprimer et de faire des propositions pour essayer d’apporter des correctifs sur ce qui ne va pas", a précisé Amadou Dicko de la majorité présidentielle. Pour Landry Charlemagne Kaboré, président du Front démocratique républicain, " l’esprit démocratique dans lequel les travaux se déroulent est à saluer. Nous avons été surpris par l’atmosphère qui règne parce qu’on ne sait pas qui est de l’opposition ou qui est de la majorité", a-t-il lancé.

Les travaux dureront encore deux semaines et les participants entendent aboutir à des conclusions consensuelles pouvant favoriser une véritable consolidation de la démocratie burkina Faso.

Daniel ZONGO & Mamy Sièta TRAORE stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2011 à 08:54, par KARL En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    Toute honte bue, vous rejoingnez l’ancien Ministre d’Etat, actuel Ambassadeur à Vienne dans son interview de juin 2009 ; poutant vous l’aviez calomnié, il a même été sanctioné par le parti.Nous attendons de voir les conclusion que ce fameux conseil consultatif va pouvoir pondre.

  • Le 1er juillet 2011 à 10:53, par Manitu En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    Arrêter d’utiliser les indicateurs à tort et à travers. Vous ne pouvez pas vous fonder sur l’espérance de vie pour déterminer l’âge pour être président. S’il est de 57 ans, c’est parce que plus d’un enfant sur 10 meurt avant d’avoir 7 jours, qu’une grande proportion meurt avant 5 ans etc. C’est parce que la mortalité est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain, etc.

    Un prétendant à la présidence est forcément un adulte (son espérance de vie est automatiquement plus grande, 75 ans peut-être) ayant un certain niveau de vie et certaines habitudes de vie (qui ne risque pas de se faire mordre par un serpent ou d’attraper la crève en se faisant battre par la pluie au champs par exemple). Il est impensable de penser que l’espérance de l’âge de décès de cet individu est de 57 ans.

    Ce qu’il faut prendre en compte c’est plutôt des critères cliniques et psychologiques. Est-il assez mûr pour gérer le stress, contrôler ses mots, etc. Est-il assez frais pour garder une bonne condition physique et intellectuelle. S’assurer qu’il n’est pas un chef d’état gâteux comme Lassana Conté ou Eyadéma à leur fin... Sinon, à moins d’un "Wankage" ou d’un "Sankarage", rien ne les empêche de vivre 100 ans nos prétendants à la présidentielle.

    Bon, ça c’était pour le débat. Toujours est-il qu’on sait que vous avez arrêté ces âges là parce qu’ailleurs (je regarde par exemple la C.I) c’est les mêmes âges qui sont arrêtés. Copier-Coller comme d’habitude...

  • Le 1er juillet 2011 à 13:21 En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    On vous voit venir. On vous attend

  • Le 1er juillet 2011 à 13:22, par BZHN En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    Se fonder sur l’espérance de vie d’une socité pour fixer l’age des présidentiables peut être une bonne reference. Mais ca depend de comment on voit les choses. En effet, faire de la sorte pourrait être un manque de volonté de changement. La constitution n’est pas une loi qu’on doit se mettre a revise chaque cinq ans. On doit s’établir dans la durée (même si ce n’est pas un tabout de remanier les textes pour l’adapter à l’évolution de la société). Cependant, l’esperance de vie doit évoluer positivement, surtout pour un pays qui rêve d’être emergeant dans 5 ans. Dans ces pays qui emergent, l’esperence de vie est d’environ 20 ans de plus que chez nous.
    Alors, va t-on encore changer dans 5 ans ?
    Je pense qu’il faut fondé le raisonnement sur la capacité de l’Homme à travailler efficacement. Et sur ce plan, je pense que la tranche donnée peut se justifier. Avant 35 ans, il est difficile de prétendre avoir une expérience de gestion pour dirriger un pays, mais au dla de 70 ans la fatigue se fera sentir.

  • Le 1er juillet 2011 à 13:48, par ocm En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    Encore, merci de montrer la volonté du parti majoritaire de tailler les choses en faveur de leur responsables.Il faut être directe et claire dans la limitation des mandats.

    Si on veut vraiment une democratie vraie au Faso, acceptons qu’un président ne puisse pas faire plus de deux mandats successivement.

    Pour l’amnistie, ne nous voilons pas la face. Chaque burkinabé doit repondre de ses actes si nous sommes vraiment egaux en droits. Ouvrir la porte de l’amnistie à nos présidents c’est encourager l’impunité (source d’injustice ).

    Je demande aux dirigeants actuels de penser à l’avenir et au devenir de notre pays.

    • Le 1er juillet 2011 à 15:05, par SIDI En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

      salut a tous
      c’est une victoire contre la modification de l’article 37 qui s’annonce. avec l’amnistice du pesident il veut preparer une retraite paisibl. mais je pense que si c’est le prix a payer pour obtenir la democratie le peuple doit accepter de payer ce prix. je pense que c’ est un troc entre le president et le peuple du faso. je pene que des a present on doit commencer a preparer une alternace democratique car nous avons gagner. l’article 37 maintnu. comme je dis dans tous mes messages, MAINS DANS LA MAIN NOUS VAINCRONS

  • Le 1er juillet 2011 à 14:36, par poko En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    deux mandats de 5 ans chacun ;age limite 70ans adjuger.

  • Le 1er juillet 2011 à 14:43, par TAO En réponse à : Conseil consultatif sur les réformes politiques : La question de l’amnistie présidentielle abordée

    Pas d’amnistie présidentielle dans ce pays dit des hommes intègres. ceux qui ont commis les infractions doivent et vont payer. c’est la constitution du Burkina faso qui le prévoit.

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