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L’ambassadeur du Canada au Burkina Faso, Jules Savaria : « Le Canada est le plus important investisseur privé au Burkina, tous secteurs confondus »

Publié le vendredi 1er juillet 2011 à 03h23min

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Le Canada célèbre, ce vendredi 1er juillet, sa fête nationale, le Canada Day. A cette occasion, son ambassadeur au Burkina Faso, Jules Savaria, nous a accordé une interview dans laquelle il évoque le bilan de son action diplomatique dans notre pays, les domaines privilégiés de la coopération bilatérale...

Sidwaya (S) : Votre deuxième mandat diplomatique au Burkina Faso touchant à sa fin, quel bilan tirez-vous de votre séjour ? Quels sont les évènements marquants et les rencontres prépondérantes l’ayant jalonné ?

Jules Savaria (J.S) : Je puis dire sans réserve que ce bilan est pour moi nettement positif. C’est d’ailleurs un engagement que j’avais pris dès le début de mon second mandat en parlant d’obligations de résultats. Parmi les événements marquants l’ayant jalonné, il y a certainement l’annonce d’une augmentation de 70% de l’enveloppe au titre de la coopération bilatérale, ce qui confirmait la solidité du partenariat entre nos deux pays et des relations de confiance bâties depuis bientôt 50 ans, soit presqu’au début de l’indépendance du pays. Cette annonce officielle était la première à intervenir depuis plusieurs années. Ce qui me réjouissait d’autant plus.

Il y a aussi, et vous serez bien d’accord avec moi, l’essor extraordinaire du secteur minier burkinabè, notamment dans l’or, et le rôle central joué par les sociétés canadiennes dans cet essor. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’or est devenu depuis 2010 le premier secteur d’exportation du Burkina, avec une production de plus de 20 tonnes, et les investissements des sociétés canadiennes ont fait du Canada le plus important investisseur privé étranger au Burkina, tous secteurs confondus, totalisant 1,4 milliard de dollars en novembre 2010. Je me réjouis de la contribution importante que le secteur pourra ainsi apporter à la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD)

Sur un autre plan, je ne saurais ne pas évoquer le choc causé par l’enlèvement en décembre 2008 au Niger, de deux de nos collègues diplomates et la confrontation au terrorisme régional d’AQMI auquel nous avons été ainsi exposés pour la première fois. L’appui du Burkina Faso, au plus haut niveau, dans la résolution de ce douloureux problème a été reçu par nous comme une marque inestimable d’amitié et de solidarité. Et cela s’est accompagné de notre engagement à aider à combattre le terrorisme sous toutes ces formes dans la région. Le projet PARCA (Projet d’appui au renforcement des capacités antiterrorisme) en est issu.

Je ne saurais enfin terminer ma réponse sans souligner notre soutien à l’engagement remarquable du Burkina Faso dans les médiations et les opérations de paix en Afrique. L’équipement et la formation d’un escadron de gendarmerie pour la MINUAD (Mission des Nations unies au Darfour) en est sans doute, l’exemple le plus éloquent. Mais également l’appui constant et substantiel du Canada à la médiation au Darfour conduite par votre ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale en tant que médiateur en chef conjoint UA/ONU. Comment enfin ne pas rattacher tout cela au rôle exemplaire joué par le Président du Faso et qui lui ont valu l’estime de la communauté internationale.

S : Outre vos deux passages comme ambassadeur au Burkina, vous avez, entre autres, endossé le rôle de chef de mission au Cameroun, en République Centrafricaine et au Tchad. En quoi la manière d’exercer votre activité a-t-elle différé d’un pays à l’autre ? Quels sont, par rapport à ce que vous avez pu observer ailleurs, les points forts et les carences du Burkina Faso ?

JS : Je ne parlerais pas de carences, au vu des efforts incessants que les pays font pour émerger de la pauvreté. Étant au Burkina depuis des années et y avoir travaillé deux fois comme chef de mission, font de moi, en toute modestie, un témoin des progrès importants que ce pays a réalisés, malgré toutes les contraintes auxquelles il est confronté. Je le dis souvent, les conditions naturelles du Burkina sont difficiles, mais les Burkinabè sont courageux et combatifs. Cela marque tous ceux qui viennent ici. Et c’est un atout majeur pour le pays. Je sais aussi que la diaspora burkinabè est l’une des plus importantes en Afrique et qu’elle se distingue toujours par son sérieux. Quand on pense que près de la moitié des habitants du Burkina naissent ou vivent à l’étranger, on réalise à quel point le Burkina Faso est en fait, un pays d’émigration. Ceci peut également être une richesse pour le pays. Non seulement en raison des transferts d’argent auxquels elle donne lieu, mais aussi du développement des qualifications qui peuvent bénéficier en retour au pays. Voyez tous ces jeunes Burkinabè dans les pays côtiers d’Afrique. Ils peuvent certainement à terme faire profiter leur pays du savoir-faire acquis à l’extérieur

S : En 2007, après avoir résidé au Cameroun, vous décidez de faire un break dans votre parcours diplomatique et acceptez un poste d’expert en communication et développement international à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Vous déclarez alors, dans un entretien accordé au journal de l’institution, ceci : « J’ai passé une bonne partie de ma carrière sur le terrain et j’ai été témoin des difficultés qui se posent lors du déploiement de projets de coopération. Au vu de ces embûches, j’ai voulu m’arrêter, pour réfléchir aux conditions qui peuvent faire la différence entre le succès et l’échec d’un programme d’aide internationale ». De quelles embûches parliez-vous ? Ces obstacles sont-ils, à présent, évitables ?

JS : J’ai été amené en effet à dire à plusieurs reprises, y compris lors de conférences internationales (Addis 2006), qu’un chaînon manquant de l’agenda international sur l’efficacité de l’aide était l’absence (ou disons à tout le moins, l’insuffisance…) d’une stratégie intégrée de communication pour le développement. Cette insuffisance a d’ailleurs été un des reproches fait à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide (mars 2005).

J’ai d’ailleurs été conforté dans cette position à la lecture des conclusions de l’évaluation du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) ici même. On y dit en effet que les résultats auraient pu être encore plus positifs si une approche participative avait été systématiquement intégrée. Or la communication pour le développement est cet outil qui permet de donner un contenu à la participation, qui lui donne vie en dégageant les consensus nécessaires.

Vous voyez le lien avec mon séjour au Secrétariat international ORBICOM à l’UQAM. J’ai pu en effet mieux comprendre la nécessité de ce lien étroit entre l’efficacité de l’aide (ou du développement) et la communication pour le développement qui bénéficie maintenant d’un corpus scientifique bien établi.

S : On célèbre aujourd’hui (1er juillet) le Canada Day. Vos compatriotes sont-ils nombreux à résider dans notre pays ?

JS : Selon les récentes données d’inscriptions de nos compatriotes à l’étranger, le Burkina Faso est le pays d’Afrique francophone subsaharienne comptant le plus grand nombre, eh oui, le plus grand nombre de ressortissants canadiens. On en compte plus de 550. Les Canadiens résidant au Burkina exercent pour la plupart des professions dans la coopération au développement (incluant les coopérants volontaires et le personnel de la mission), la majorité travaille dans les mines et quelques-uns dans des secteurs comme les biens et services. Bien entendu, nous avons plusieurs Canadiennes et Canadiens dans des congrégations religieuses, dont certains sont ici depuis plus de 30 ans.

S : La Francophonie étant un des axes fondamentaux de la diplomatie canadienne, pouvez-vous nous expliquer quels programmes sont mis en œuvre pour promouvoir celle-ci au Burkina Faso ?

JS : Le Canada fait partie de ces pays qui ont l’avantage d’appartenir à la communauté francophone et anglophone (Commonwealth). Nous sommes avec le Burkina, parmi les pays membres fondateurs de l’ACCCT, devenue depuis lors, l’Organisation internationale de la Francophonie. Nous contribuons de façon conséquente, à toutes les institutions spécialisées de la Francophonie comme la Confemen, la Confejes, l’Association internationale des maires Francophones, l’Union parlementaire Francophone, l’Association des universités Francophones, et j’en passe. Nous soutenons de nombreux projets et programmes au Burkina qui sont mis œuvre par ces institutions. Le fait français au Canada est plus qu’un axe de diplomatie. Il est partie intégrante de notre pays que nous voulons préserver en permettant à toutes les communautés francophones du Canada de s’exprimer. C’est un impératif. D’ailleurs on oublie souvent qu’en investissant dans la promotion du français, le Canada contribue aussi à l’expansion des langues partenaires du français et œuvre sans cesse à son rayonnement.

Au Burkina Faso, en collaboration avec des partenaires privilégiés comme la Commission nationale pour la Francophonie, nous développons des programmes et activités visant la promotion et la culture de la langue française. Ils touchent généralement l’éducation des jeunes, mais aussi la culture, notamment le cinéma francophone.

Je profite d’ailleurs de cet entretien pour rappeler que le Canada abritera au printemps 2012, le premier Forum mondial de la langue française au printemps 2012. C’est une initiative qui vise à mettre en évidence tout en la magnifiant l’usage de la langue française dans la vie des populations.

S : Beaucoup d’étudiants burkinabè aspirent à effectuer une partie de leur cursus au Canada. Pourquoi un tel engouement ?

JS : Le Canada se veut être une terre d’accueil ouverte sur le monde. Les programmes d’enseignement sont performants et la possibilité d’étudier en français en Amérique du Nord est un trait distinctif de notre pays. Les universités canadiennes francophones ont développé de nombreux programmes pour accueillir les étudiants étrangers. C’est vrai que depuis quelques années, on note une forte progression du nombre des étudiants burkinabè qui vont étudier à leurs frais. Mais les exigences à l’admission dans une université canadienne sont élevées et ceux qui ont la chance d’y faire des études ont de meilleures chances de trouver un emploi dans leur pays ou dans le monde. Ils étudient en français en majorité, mais à la fin, ils ont un important bagage en anglais aussi. Sans doute ces raisons poussent-elles les parents à envoyer leurs enfants au Canada. Ils savent aussi que s’ils ont d’excellents résultats, ces enfants peuvent devenir boursiers. Sous ce rapport, je vous fais noter que plus de 100 Burkinabè ont étudié au Canada en qualité de boursiers de la Francophonie. Certains d’entre eux occupent de très hautes fonctions ici , ou dans des institutions internationales.

S :Le programme décennal de coopération 2001-2011 a vu le Canada investir des millions de dollars dans les domaines de l’éducation. Pour quels résultats ?

JS : Le Canada appuie effectivement le Burkina dans le secteur de l’éducation depuis près de deux décennies à travers des modes d’intervention divers qui sont allés des appuis- projets aux appuis-programmes, sans occulter les initiatives relevant de la coopération décentralisée avec les ONG. Dans le cadre du PDDEB qui a duré de 2000 à 2010, le Canada a soutenu le programme éducation dans un partenariat dynamique et concerté avec d’autres partenaires œuvrant au Burkina Faso. Les résultats enregistrés au cours de cette période sont importants. Comme vous le savez certainement, on note une bonne progression des indicateurs relatifs à l’accès à l’éducation. Dans le domaine de l’alphabétisation également, on note des progrès importants avec surtout une meilleure participation des femmes qui avaient été jusque-là, en marge du système. En matière de pilotage du système et de la gestion financière, on note aussi des progrès en raison de la mise en place par le pays, de mécanismes de gouvernance plus organisés et plus sûrs. Les acquis à ce niveau ne demandent qu’à être approfondis dans le cadre du prochain Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) que le Canada envisage toujours de soutenir. Je vous fais noter que rien que pour l’éducation, nous avons signé un protocole d’entente portant sur 50 millions de dollars en mars 2010.

S : Votre pays met un point d’orgue à activement soutenir les investissements privés au Burkina Faso ; principalement dans le secteur minier, ou près de 60 % des entreprises extractives sont canadiennes. Comment cela se traduit-il concrètement ?

J.S. : Le Canada est un pays de tradition minière et la géologie du Burkina a des similitudes avec celle du Québec. Une mine sur deux dans le monde est cotée au TSX. Enfin le Canada est, comme vous le savez, un pays bilingue. Toutes ces raisons ont certainement amené beaucoup de nos investisseurs à s’intéresser au Burkina Faso. En outre, il faut noter que les conditions s’y prêtent aussi, en raison du cadre attractif et incitatif mis en place par le gouvernement. Faisons enfin la part de la hausse du cours de l’or, sans aucun doute un facteur majeur.

S : Vous défendez, dans ce domaine, le concept de responsabilité sociale dans l’entreprise. Expliquez-nous.

JS : La responsabilité sociale des entreprises du point de vue du gouvernement du Canada est : « …la façon dont les entreprises intègrent les préoccupations d’ordre social, environnemental et économique dans leurs valeurs et leurs activités de manière transparente et responsable… ». Autrement dit, comment les entreprises dans leurs approches et leurs opérations peuvent-elles et doivent-elles impulser une dynamique de développement durable en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes (gouvernement, communautés locales, personnels,…) ?

Depuis mai 2009, le gouvernement du Canada a adopté sa stratégie RSE intitulée Renforcer l’avantage canadien, stratégie qui s’articule autour de quatre piliers et qui s’adresse notamment à nos compagnies aussi bien au Canada qu’à l’étranger.

Au Burkina, depuis 2009, nous organisons une série de rencontres, de tables rondes et d’ateliers d’information et de formation des parties prenantes. Cette année, nous avons organisé notre atelier régional avec le Ministère des mines et j’en profite pour saluer l’engagement du ministre dans ces domaines.

Les étapes suivantes seront l’adaptation du guide d’information minière à l’usage notamment des communautés locales afin qu’elles comprennent mieux le secteur minier et à celui des compagnies locales afin qu’elles puissent s’intégrer au mieux dans la chaîne d’approvisionnement minier, toutes choses qui devront permettre un meilleur dialogue et permettre aussi d’accroître les retombées positives pour le pays.

S : Parlez nous de la SEMAFO Quels bénéfices les investisseurs canadiens peuvent-ils en retirer ?

JS : Sur les sept compagnies en production (six d‘or et une de manganèse), nous en avons quatre qui ont des actifs canadiens provenant des compagnies suivantes : IAMGOLD, HIGH RIVER GOLD, ENDEAVOUR FINANCIAL et SEMAFO. A travers notre stratégie RSE, nous les encourageons à adopter sur une base volontaire des principes et pratiques responsables du point de vue économique, social, sociétal et environnemental. L’objectif étant pour elles d’impulser une dynamique de développement durable.

Pour ce qui nous a été donné de voir, des efforts sont faits en concertation avec les communautés locales et le personnel sur la mine, mais aussi d’autres actions restent à faire. Le plus important est le dialogue, la concertation et l’engagement de l’ensemble des parties prenantes. Pour notre part, nous allons continuer notre mission et nos actions pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles au Burkina, notamment par la promotion de la stratégie RSE du Canada, l’appui aux initiatives telles que l’ITIE et l’adaptation du guide d’informations minières pour l’ensemble des parties prenantes.

S : Un point essentiel des relations bilatérales entre le Canada et le Burkina Faso est le renforcement de la sécurité en Afrique subsaharienne.

J.S. : Le Canada s’investit dans la promotion de la paix depuis la fin de la 2ème guerre mondiale. Je voudrais juste rappeler que c’est un Premier ministre canadien, Lester B. Pearson, qui est à l’origine de la création des casques bleus de l’ONU en 1956, lors de la crise de Suez. On l’appelait affectueusement d’ailleurs le « père des casques bleus ».

Ceci résume à mon sens notre attachement à la paix et à la sécurité. La paix est une valeur fondamentale que nous défendrons toujours là où elle est en péril. Dans ce domaine, nous sommes sur tous les fronts. En matière de formation des civils et des militaires pour le maintien de la paix notamment, le Burkina est l’un des fidèles partenaires du programme que le Centre Pearson pour le maintien de la paix dispense dans les pays qui participent aux opérations de paix dans le monde. Nous soutenons avec du matériel de dernière génération les opérations de paix et nos cadres militaires sont rompus à la médiation des conflits et des crises humanitaires nées des conflits.

S : Toujours au niveau de la sécurité, mais intérieure cette fois, vous travaillez, dans le cadre de votre politique de développement, à une garantie de maintien de la paix au Faso.

JS : Dans ce domaine, nous avons surtout eu jusqu’à présent des programmes de coopération en renforcement de capacités de la police nationale. Les policiers participants sont formés à la gestion pacifique des troubles à l’ordre public et au dialogue entre police et communautés. Ceci contribue à l’amélioration du climat entre forces de l’ordre et populations et ainsi, un tant soit peu, à la sécurité des villes et des villages au Burkina.

S : On sait le Canada soucieux d’une bonne gouvernance mondiale et engagé pour la paix et la sécurité dans le monde. Quel regard portez-vous sur la récente crise ayant secoué la République ?

JS : Je voudrais d’abord avoir une pensée pour les personnes dont des enfants hélas, qui ont perdu la vie au cours de ces moments difficiles que le Burkina vient de traverser. J’exprime ma compassion à celles et ceux qui y ont perdu des proches et qui ont été des victimes d’une façon ou d’une autre.

Nous saluons le dialogue qui a été privilégié et continue de l’être pour sortir de la crise. Nous sommes confiants qu’il sera maintenu et qu’il impliquera toutes les couches sociales du pays afin que la démocratie continue ses avancées au Burkina dans le respect des principes et des valeurs qui en sont partie intégrante.

S : Vous accordez beaucoup d’importance à la défense des droits de la femme. En quoi ce domaine vous est-il prioritaire ?

J.S. : Le Canada est un pays qui demeure très attaché à la question des droits humains. C’est tout naturellement qu’il faut de ce fait défendre les droits des femmes. A deux reprises, le Canada a joué le rôle de chef de file des partenaires dans ce domaine. Vous connaissez bien les enjeux qui intègrent la question des femmes et nous interpellent. C’est d’abord une question de droits humains fondamentaux, mais c’est aussi, pour nous, le développement même du pays qui en dépend.

Lorsque les droits d’une partie de la population sont niés, il y a de forts risques qu’il n’y ait pas d’avancées importantes en matière de développement, ou alors, les acquis seraient instables et précaires. C’est pourquoi dans un souci de justice sociale et de durabilité de ses appuis aux pays, le Canada s’évertue à accompagner la réalisation des droits universels pour tous.

Jérémie MERCIER

Sidwaya

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