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Commémoration de la 22e Journée mondiale de lutte contre la drogue : La jeunesse interpellée pour une société sans abus de drogue

Publié le mardi 28 juin 2011 à 02h10min

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La 22e Journée mondiale de lutte contre la drogue a été commémorée, ce dimanche 26 juin 2011 à Ziniaré, capitale de la région du Plateau central. Présidée par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Jérôme Bougma, cette cérémonie commémorative a été marquée par plusieurs activités dont l’incinération de 17 tonnes de drogues et d’amphétamines. Elle a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement et des ambassadeurs du Japon et du Mali dans notre pays.

La commémoration de cette 22e Journée mondiale de lutte contre la drogue s’inscrit dans la dynamique de la continuité et de la consolidation des acquis des actions et dans l’optique des défis à relever face au phénomène de la drogue dans le monde et dans notre pays. En effet, la lutte contre les drogues constitue une préoccupation mondiale majeure, d’où l’institution par l’Assemblée générale de l’ONU, à travers la résolution N° 42/112, la célébration, le 26 juin de chaque année, de la Journée Internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues, afin d’exprimer sa détermination à renforcer l’action et la coopération pour parvenir à une société internationale affranchie de l’abus des drogues.

Cette commémoration a pour objectif de sensibiliser les populations en général et spécifiquement les jeunes scolaires et non scolaires aux méfaits, conséquences de la production, du trafic et de la consommation des drogues et des médicaments de la rue. C’est pourquoi, le thème retenu par le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) pour cette commémoration à Ziniaré, est « Drogues, jeunes et développement durable ». Le choix de la capitale régionale du Plateau central pour abriter cette commémoration a été salué par André B. Ouédraogo, chef de cabinet représentant le maire de Ziniaré. Tout en rappelant les méfaits et les conséquences des drogues sur la santé et le développement, il a invité la population à s’en éloigner. M. Ouédraogo a ensuite, pris l’engagement de faire des stratégies de lutte développées par les premiers responsables de la lutte, le cheval de bataille du conseil municipal.

Le Burkina Faso n’est pas épargné du phénomène du trafic des drogues

Le secrétaire permanent du CNLD, Christophe Emmanuel Compaoré s’est réjoui de la commémoration, aux côtés de l’Office des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC), de cette 22e Journée mondiale de lutte contre la drogue. Cette commémoration vise à appeler la conscience nationale sur les conséquences multiples et diverses de la drogue sur la jeunesse et son impact sur le développement. Selon lui, le rapport de l’ONUDC estime qu’entre 3,5 et 5,7% de la population mondiale, âgée de 15 à 64 ans, a consommé des substances illicites au moins une fois en 2008. Les consommateurs de cannabis forment le groupe le plus nombreux, suivis de ceux des amphétamines, avant ceux de la cocaïne et des opiacées.

Ce même rapport signale que les marchés illicites mondiaux des opiacés et de la cocaïne sont deux les menaces transnationales les plus importantes de notre temps en matière de drogue et de criminalité. Il en ressort également que le trafic des drogues peut menacer la stabilité politique d’un pays. Le Burkina Faso n’est pas du tout épargné des menaces et défis actuels posés, par les divers trafics et le crime organisés, à notre sous-région. En effet, on rencontre dans notre pays, toutes sortes de stupéfiants, des psychotropes et autres produits toxicomanogènes, du cannabis aux STA en passant par les drogues non conventionnelles telles que le « Datura », qui produisent des effets néfastes sur la santé et la sécurité des populations.

Dans ce contexte, l’élaboration de stratégies intégrées et équilibrées de lutte contre l’offre et la demande de drogues s’inscrit dans les priorités des différentes politiques de développement des Etats. Ce qui permet de répondre au souci d’une meilleure protection des populations contre le fléau de la drogue et des crimes associés. Pour M. Compaoré, les drogues, leur trafic, les conséquences néfastes que cause leur abus sur la santé, l’insécurité dans laquelle elles nous plongent, l’attrait qu’elle exerce sur la jeunesse sont des préoccupations qui interpellent dans la perspective d’un Burkina émergent. C’est pourquoi, il a interpellé la jeunesse à travers ce message « Ensemble et sans drogue, bâtissons un Burkina émergent ».

Cette réalité a été reconnue par Jérôme Bougma, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Président du CNLD. A cet effet, il a rappelé qu’en 2010, les services de la police, de la gendarmerie et des douanes ont saisi 12,5 de tonnes de cannabis, 594 grammes de cocaïne, 28 grammes d’héroïne et 8,181 tonnes de médicaments de la rue. Les problèmes de la toxicomanie ont touché 1247 enfants et jeunes en difficulté dont 805 filles et le phénomène envahit les lycées et collèges. Au regard des conséquences du phénomène sur la santé et l’économie nationale, le Burkina Faso s’engage à lutter contre le trafic et l’abus des drogues. Pour ce faire, des réflexions sont menées afin de protéger les populations et surtout les jeunes contre l’abus de la drogue et la criminalité à travers un programme d’information et de communication et de sensibilisation des jeunes.

Ce programme entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal du président du Faso, à savoir l’investissement humain à travers la santé, l’éducation et la jeunesse. Pour permettre à la jeunesse d’évoluer dans un environnement sain, des efforts seront consentis par des actions d’information, de prévention et l’application de la loi en la matière. A cet effet, Jérôme Bougma a lancé un appel à toutes les composantes de la société à faire en sorte que le Burkina Faso échappe au trafic et à l’abus de la drogue. Les actions des acteurs de la lutte, les initiatives du gouvernement et le soutien constant des partenaires ont été saluée par le ministre Bougma. La cérémonie a pris fin par l’incinération de plus de 17 tonnes de drogues, d’amphétamines et de médicaments de la rue.

Les lauréats du concours de rédaction et de la course cycliste féminine primés

En marge de cette commémoration, il a été organisé un concours de rédaction pour les élèves du primaire de la ville de Ziniaré sur le trafic et l’abus de la drogue. Ce concours a connu la participation de 38 candidats dont les trois premiers ont été primés. Il s’agit des élèves Ouédraogo N. Alban Désiré avec une moyenne de 9/10, Kaboré Armand Bienvenu avec 8/10 et Sandwidi T. Mohamed avec également 8/10. Ils ont reçu respectivement une enveloppe de 50 000 FCFA pour le premier et 25 000 FCFA pour chacun des deux 2èmes Une course cycliste a été organisée avant la cérémonie officielle avec la participation de 25 femmes sur une distance de 8km. Avec la contribution de 100 000 FCFA des femmes, membres du gouvernement, les cinq premières sont réparties avec respectivement 25 000 FCFA, 24 000 FCFA, 23 000 FCFA et 22 000 FCFA. Un match de football a opposé la veille, l’équipe des fonctionnaires à Wendpanga Football Club de Ziniaré. Un match qui s’est soldé par un score de 3 buts à 2 en faveur de l’équipe des fonctionnaires, après l’épreuve des tirs au but. Chaque équipe a reçu des prix en espèces et en nature.

Abdias Cyprien SAWADOGO

Sidwaya

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