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Ville de Ouagadougou : Haro sur les carcasses ambulantes de taxis

Publié le vendredi 21 novembre 2003 à 11h52min

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La circulation à Ouagadougou, un vrai jeu de roulette russe. Le pire, les taximen, ces trouble-fête de la route qui freinent, tournent, font des queues de poissons et mettent la vie de leurs passagers et du public en danger. Pour seulement 200 FCFA et certains, sans permis de conduire, se promènent sans gêne dans "Simon-ville".

Un peu de sérieux tout de même ; que font nos autorités ? Les services de la police se contentent par l’entreprise d’agents indélicats d’encaisser des pots de vins et d’ignorer le reste. C’est du moins ce que pensent des Ouagalais.

Certains taxis ont passé la visite technique depuis des siècles, et cependant roulent surchargés. Ceux-là, n’ont pas de feux, pas d’avertisseurs ne parlons pas des freins, encore moins d’un contrat d’assurance à jour. Il y a alors un malaise qui ne dit pas son nom. A bord d’un de "ces cercueils" sur roulettes, souvent démunis de plancher, il vous est donné d’admirer l’asphalte ouagalais avec ses nids de poules et même "d’autruches", ses "gendarmes débout". Le souhait ardent de tout Ouagalais est d’être rassuré de sa sécurité à l’intérieur comme à l’extérieur de son domicile.

Des escrocs sèment toujours la panique

A Ouagadougou on y trouve du n’importe quoi :

Une fille s’est faite dépouiller de sa mobylette par un escroc que l’on appelle communément "Philo man" . En effet, celle-ci a cédé à la promesse de ce dernier de réaliser ses vœux. L’homme lui avait prédit un bel avenir. Celle-ci succomba aux prédictions du malfrat en laissant entrevoir sa disponibilité de faire tout ce qu’il faudra.

C’est ainsi qu’ils décidèrent de trouver un endroit calme pour les sacrifices. A la grande surprise de la dernière qui s’acquittait de cœur joie aux recommandations du prédicateur de voir celui-ci "gazer" avec la motocyclette, plus une somme d’argent qui se trouvait dans le sac à main de la malheureuse. Ces genres d’escroqueries sont monnaies courantes dans notre capitale.

Prudence donc aux amateurs de contes de fée, malheureusement nombreuses dans notre cité.

Attention aux surcharges des charrettes

Les citoyens avalent difficilement déjà les désagréments engendrés par le très grand trafic urbain et cela à cause de l’étroitesse des voies. Les voies ne suffisent plus aux motos, voitures et bicyclettes. Lorsque viennent s’ajouter les charrettes, le calvaire de la circulation s’intensifie. Ce qui est désagréable surtout avec ces charrettes, c’est la surcharge. Celle-ci entraîne fréquemment des dérapages avec un point final dans les caniveaux sans dalles. On a toujours reproché ce comportement, mais rien ne change. On pourrait épiloguer sur la confection des caniveaux sans dalles. Pour l’heure c’est l’entêtement des pousseurs de charrettes qu’il faut dénoncer. Cela à cause d’abord des surcharges ; ensuite à cause de l’état des charrettes (vieilles, sans bon pneumatique, etc).

* La "crudité", selon le 3e âge

Que de vocabulaires pour ce millénaire. Globalement, mondialisation, prédation impériale... Voilà autant de mots pour montrer que le monde est devenu un village planétaire. Un gros village disons-nous qui n’a ni "frontière" ni morale. Tenez, outre ces expressions ci-dessus citées, les vieux qui refusent de voir la vie en face, et qui rejettent leur statut d’hommes sages en ont créé les leurs. Juste pour satisfaire leur sale besogne, ils ont créé un vocable, la crudité. Ceci pour parler des jeunes filles qui ont l’âge de leur fille ou petite fille.
Se refugiant derrière ce mot, ils s’adonnent à des comportements qui frisent non pas le ridicule, mais l’immoralité. C’est ainsi qu’à partir d’une certaine heure de la nuit, ils posent devant les lieux de loisirs et guettent la moindre silhouette de cette catégorie de femmes. Innocemment, ces dernières se laissent aller dans les bras de ces "rapaces de sexe", moyennant quelques sommes d’argent. Ah ! quel monde.

Sidwaya

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