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Concours de la Fonction publique : Sous le sceau infaillible de la transparence et de l’équité

Publié le mercredi 22 juin 2011 à 03h08min

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Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Soungalo Apollinaire Ouattara s’est entretenu, mardi 21 juin dernier à Ouagadougou, avec les médias sur le bilan partiel des concours professionnels et l’organisation prochaine de ceux directs. Entouré de la secrétaire générale du département, Adama Vignigbé et du directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat, Emmanuel Nignan, il a évoqué tout le dispositif mis en branle pour cultiver durablement l’équité et l’égalité des chances autour des emplois publics.

Le chef du département en charge des emplois publics au Burkina Faso, Soungalo Apollinaire Ouattara et l’équipe commise à l’organisation des concours directs et professionnels ne démordent pas dans leur élan de mener annuellement ces opérations délicates, dans la transparence totale. Depuis 2006, c’est une véritable machine alliant efficacité et efficience qui est déployée pour réussir cette mission essentielle dans la vie de la nation. Etant donné que l’Etat reste de loin le plus gros employeur du pays, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale multiplie les actions novatrices afin que les recrutements s’effectuent dans la primauté de l’intérêt général.

Il s’investit en permanence pour marquer, de façon pérenne et irréversible, cette tâche du sceau de la transparence, de l’équité et de l’égalité des chances. « Il faut que tout admis à un concours professionnel ou direct de la Fonction publique le soit, désormais, dans la dignité et dans la fierté », indique le ministre Soungalo Apollinaire Ouattara. Et depuis son accession à la tête du département, les années passent mais l’état de veille autour du challenge des concours ne faiblit pas. Mieux, il se consolide au fil du temps avec des innovations certaines parce que chaque session apparaît comme un défi à relever, un pari à tenir. Et 2011 ne saurait déroger à cet engagement.

Entouré de la secrétaire générale du ministère, Adama Vignigbé et du directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat (AGRE), Emmanuel Nignan, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale a longuement expliqué aux organes de presse la nécessité de maintenir le même dévouement et la même vigilance. « Que ce soit la réussite à un emploi public ou l’accession à une promotion, l’Etat joue et doit jouer un grand rôle dans ces recrutements. Il appartient donc à tout un chacun de ne pas perdre de vue sa grande responsabilité dans cette quête permanente de l’équité et de l’égalité », a-t-il rappelé.

Pour la session 2011, le volet professionnel a concerné 159 concours dont 29 relevant de la Santé et de l’Education nationale ont été déconcentrés. Cet attelage à la locomotive de la décentralisation a aidé à éviter les désagréments dus au déplacement massif de fonctionnaires pendant la session. Il satisfait aussi à une vieille doléance des postulants. Sur les 24 000 candidats professionnels, 2 321 sont appelés à être déclarés dans les centres et écoles. Situation nationale oblige, seul un concours de la Police a été reporté. Il a pu se tenir le 12 juin et les résultats attendus incessamment. « Le changement de catégorie s’opère uniquement par voie de concours. L’Etat exprime ses besoins et en fonction de ceux-ci, le département de la Fonction publique s’en charge. Ces évolutions tiennent compte de certaines réalités de gestion en matière d’administration que tout pays responsable obéit. Pour cela, nous voulons nous démarquer de l’oligarchie dans l’administration publique au Burkina Faso », rappelle le ministre Ouattara.

Professionnels ou directs, même état de veille à tous les niveaux
Malgré leurs effectifs non comparables, la même attention accordée à la transparence entoure l’organisation des concours directs et professionnels. Si les premiers mettent en synergie d’actions l’employeur de l’Etat et les ministères concernés, les seconds sont du ressort d’une commission nationale dont les parties prenantes relèvent de différentes structures. D’un côté comme de l’autre, le ministre en charge de la Fonction publique et les personnes à la tâche se tiennent aux aguets en amont et aval. L’élaboration des sujets, le choix de l’épreuve finale, l’administration du concours, la correction des épreuves et la publication des résultats sont soumis à des règles strictes pour prévenir et déceler d’éventuelles fraudes.

Les précautions prises à tous les niveaux s’imposent à tout le monde. Et le même couperet plane aussi bien sur la tête des candidats que celle des organisateurs. Les innovations introduites çà et là ont bien porté leurs fruits dans l’amélioration de la réception des dossiers, la publication des listes, la répartition des candidats dans les centres et les salles, la proclamation des résultats.

A toutes les étapes, les personnes impliquées dans l’organisation des concours sont placés face à leurs responsabilités pour la réussir, coûte que coûte, avec l’immense contribution des forces de l’ordre (gendarmerie, police). Aucun point du processus n’échappe à cette nouvelle donne. L’univers des concours a été tellement assaini que le fonctionnaire admis dans une école professionnelle dispose de cinq (5) mois pour préparer sa rentrée. Ce qui donne aussi le temps à sa hiérarchie pour combler le vide laissé par son départ. Un mois également avant les concours directs, tout candidat est à même de connaître son centre et sa salle de composition. En cas d’admission, un mois lui est également imparti. Ce sont des avancées certaines qui ont permis de rattraper des erreurs à la suite des requêtes, de donner le libre choix aux candidats reçus à plusieurs concours et de mieux gérer les listes d’attente.

En concours directs 2011, ce sont 400 000 candidats qui se disputeront les 8 000 postes publics mis en jeu à travers 110 concours. En attendant la répartition très prochaine des candidats dans les centres, les épreuves sont prévues du 1er au 12 août prochains et les premiers résultats attendus autour du 25 août. Plusieurs canaux sont utilisés pour atteindre les candidats. Tout en se détournant des sites d’affichage du « Building Lamizana » à cause du désordre qui les caractérise, le ministère met l’accent sur l’utilisation des médias, la culture de la proximité (gouvernorats, hauts-commissariats, centres des concours, …) et la pleine exploitation des technologies de l’information et de la communication. Par internet, par téléphone portable (par appel ou par sms), tout candidat peut connaître son sort, diligemment et instantanément, en usant de son numéro matricule ou de celui de son récépissé.

« Dans notre intention de pallier les insuffisances de communication entre les candidats et le ministère, nous allons de plus en plus vers ce que le monde contemporain nous offre de mieux : les technologies de l’information et de la communication », soutient le ministre Ouattara. Les failles, jadis tant criantes dans les épreuves sportives et les visites médicales du recrutement des agents paramilitaires, ont été décelées et corrigées. Le nouveau système a, bien, mis fin, un tant soit peu, à la pagaille qui a longtemps régné pendant les concours. Le contrôle de l’identité réelle du candidat et de l’admis se poursuit jusqu’aux lieux de visites médicales et portes des établissements professionnels.

Contenir toute astuce, décourager toute initiative de fraude
Ce grappin a déjà attrapé des dizaines de candidats malveillants l’année dernière. Mais le combat pour la transparence se veut permanent et de longue haleine. Et Soungalo Apollinaire Ouattara ne perd pas cela de vue. « Plus nous avançons dans notre souci de la perfection dans l’organisation, plus les fraudeurs redoublent d’ardeur dans leurs astuces au point d’écorcher le moral même des organisateurs », reconnaît le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. Pour ce faire, il exhorte tout Burkinabé à prendre part à la lutte contre la fraude aux concours professionnels et directs car ce combat revêt un caractère citoyen pour garantir l’équité et l’égalité.

Les tentatives de venir à bout des mailles du filet ne manquent pas. Ce désir de nuisance au système d’organisation s’exprime parfois jusqu’à l’usage de rumeurs malsaines contre des organisateurs et des accusations infondées à l’endroit de candidats avec le dessein inavoué de venir à bout de l’ardeur des hommes et des femmes engagés dans les opérations des concours.

Sans se laisser distraire ou désarmer par des colporteurs de rumeurs et de mensonges animés de la volonté de décourager, le ministère en charge de la Fonction publique reste attentif à toute interpellation qu’il vérifie avec minutie. Les maillons de la chaîne contre la fraude ont été efficacement mis en branle lors des concours professionnels sur toute l’étendue du territoire. Des personnes ont été entendues par la police et la gendarmerie dans ceux concernant les administrateurs d’hôpitaux, les ingénieurs en génie civil, les commissaires de police, les contrôleurs des eaux et forêts, des administrateurs civils dans le but de séparer le faux du vrai, l’ivraie de la bonne graine.

Ceux qui sont à l’ouvrage n’hésitent pas à se remettre en cause à la moindre faille et prendre en compte les suggestions afin de parfaire. Aussi, le concours de la magistrature s’insère, cette année, dans le moule du calendrier traditionnel. L’organisation des concours coûte des centaines de millions au Trésor public. Elle est évaluée à trois cents (300) millions F CFA pour cette session des professionnels. Pour donner tout le sens patriotique à ce sacrifice financier consenti dans le seul but de garantir à tout(e) citoyen(ne) remplissant les conditions un emploi public, le ministre Soungalo Apollinaire Ouattara invite l’ensemble de ses compatriotes à poser un seul acte dans l’intérêt général : « Que personne n’use encore de la fraude ou de quelque moyen illégal que ce soit comme une issue d’entrée à la fonction publique. Il faut s’en détourner et décourager cette pratique une fois pour toute ».

Bilal Simplice BASSE pour lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2011 à 12:50, par Burkimbila En réponse à : Concours de la Fonction publique : Sous le sceau infaillible de la transparence et de l’équité

    Songalo est un exemple que tous ses collègues doivent suivre. Cependant, il devrait résoudre certaines choses afin d’accorder les mêmes chances à toutes et à tous. Notamment, à propos des fonctionnaires ayant des diplômes universitaires (diplômes acquis avant ou en cours d’exercice de la profession).

    Au niveau de certains ministères, ces diplômes sont valorisés.

    - Un agent du ministère des finances de catégorie B ayant le BAC a besoin seulement de 03 ans d’ancienneté pour faire son concours professionnel, et de 02 ans de formation au lieu de 03 s’il est admis à l’ENAREF pour être en catégorie A ;

    - Un instituteur ayant une licence peut devenir un enseignant du secondaire ou peut postuler directement au concours des inspecteurs de l’enseignement de base ;
    Cette situation enviable n’est cependant pas appliquée dans tous les ministères.

    Au niveau du ministère de la santé par exemple, des centaines d’agents paramédicaux ont des diplômes universitaires (DEUG, Licence, DEA , DESS, Masters) dans divers domaines (sociologie psychologie, anglais, managment des projet, économie etc.). En aucun cas, ces diplômes ne sont valorisés. Je penses qu , en interne, on devrait trouver des mécanismes pour utiliser ces compétences qui dorment dans des tiroirs. Si par exemple un projet du ministère de la santé a besoin d’un sociologue, qu’on permettent aux agents du ministères ayant le diplôme requis de postuler.

  • Le 22 juin 2011 à 22:00, par Yabiri En réponse à : Concours de la Fonction publique : Sous le sceau infaillible de la transparence et de l’équité

    Bravo pour votre clairvoyance et du courageequipe à M. le Ministre et son equipe !

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