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Gestion intégrée des ressources en eau du bassin de la Volta : Le Burkina Faso et le Ghana s’accordent sur l’essentiel à Tamalé

Publié le mardi 21 juin 2011 à 03h52min

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Le Comité technique conjoint (CTC) Burkina-Ghana sur la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) a tenu sa 7e session, le jeudi 16 juin 2011 à Tamalé dans le nord du Ghana. A l’issue des travaux, Ghanéens et Burkinabè ont réaffirmé leur engagement commun à poursuivre les concertations et les actions d’informations, pour une gestion efficace, efficiente et pacifique du bassin de la Volta.

L’époque des accusations mutuelles entre le Ghana et le Burkina Faso, lorsque le barrage d’Akosombo (Ghana) ne faisait pas le plein ou en cas d’inondation au pays de Kwamé Nkrumah, est révolue. Ghanéens et Burkinabè se rencontrent régulièrement depuis quelques années dans le cadre d’un Comité technique conjoint sur la Gestion intégrée des ressources en eau (CTC-GIRE) afin d’aplanir les incompréhensions dans l’exploitation du bassin de la Volta que partage à près de 87% les deux pays. Après Bolgatenga en 2009, c’est Tamalé la capitale de la région du Nord du Ghana qui a accueilli le jeudi 16 juin 2011, la 7e session du CTC-GIRE.

« La gestion intégrée des ressources en eau est un puissant vecteur d’intégration », a indiqué à la cérémonie d’ouverture, le directeur général des ressources en eau du Burkina Faso, Ousseini Thanou. Pour le coordonnateur de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Oumar N’Diaye, malgré la non tenue de cette 7e session en 2010, le CTC constitue un cadre idéal de concertation entre les deux pays. « C’est à nous techniciens que revient la tâche de fournir des données et informations fiables et vérifiables permettant à tout moment au gouvernement des deux pays des prises de décisions plus justes et transparentes », a-t-il ajouté. Le top de départ des travaux a été donné par le gouverneur adjoint de la région nord du Ghana, San Masanu Asabigi, représentant le gouverneur.

Selon lui, « les ressources en eau doivent être partagées de façon équitable et rationnelle entre les deux pays dans le respect de l’environnement ». Revue des recommandations de la 6e réunion du CTC, informations sur les développements en cours concernant les barrages et autres infrastructures au Ghana et au Burkina Faso, état de collaboration SONABEL-Volta river authority (VRA)…sont entre autres les thèmes qui ont été abordés entre les techniciens des deux pays. « Aux termes de cette 7e session du CTC nous pouvons affirmer qu’il y a beaucoup de progrès sur tous les plans. Entre nous techniciens, les incompréhensions sont aplanies et aujourd’hui, le défi est de voir comment aller plus loin en informant plus largement d’autres acteurs du développement et les populations pour que chacun puisse comprendre d’où viennent par exemple les inondations », s’est réjoui le directeur général des ressources en eau du Burkina Faso, Ousseini Thanou à l’issue des travaux.

Pour lui, les experts des deux pays ont échangé sur les grands chantiers de développement dans le domaine de la construction des barrages et ont aussi dégagé les perspectives à court et moyen termes. C’est ainsi que quatre recommandations sont sorties de la rencontre de Tamalé. Le CTC a estimé qu’il est important de poursuivre les actions d’informations et de communication à l’endroit des différents acteurs des médias et des populations en s’appuyant sur les structures de gestion des eaux établies dans les deux pays. Ensuite, le comité a insisté sur la nécessité de trouver des moyens financiers pour la tenue régulière des sessions du CTC, c’est-à-dire deux par an. « L’année 2010 n’a pas pu être une année de rencontre pour la simple raison que nous n’avons pas eu de financement », a précisé Ousseini Thanou.

Les échanges d’informations météorologiques, hydrologiques et hydrométriques entre les deux pays, constitue la 3e recommandation issue de la rencontre de Tamalé. Selon le directeur général des ressources en eau, ces informations sont à la base de la conception des différents ouvrages, de leur suivi notamment pour le respect des règles de la GIRE. Enfin, la 7e rencontre du CTC a souligné qu’il est important d’associer aux sessions à venir les services météorologiques des deux pays car leur présence permettra d’approfondir certaines questions. En somme, selon les techniciens des deux pays, la session de Tamalé est un succès. « Une réussite totale », a jugé le directeur de la planification de la gestion des ressources en eau du Togo, Wohou Akakpo dont le pays participe au CTC en tant qu’observateur.

« Notre objectif est qu’un jour nous créions aussi ce type de comité entre les Etats avec lesquels nous partageons nos bassins. Nous avons par exemple un cours d’eau en aval de la Kompienga et il ne faudrait pas attendre qu’il y ait un problème un jour entre le Burkina et le Togo pour mettre en place des cadres de concertations », a-t-il ajouté. Le CTC est une instance créée par la grande commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et le Ghana pour une gestion intégrée des ressources en eau du bassin de la Volta.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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