Au-delà des 23,6 milliards de FCFA que l’Allemagne a mis à la disposition du pays sur la base de la coopération technique et financière pour la période 2003/2004, le chef de la délégation Mme Grachen Drük a mentionné que l’état de la coopération entre son pays et le Burkina est au beau fixe.

Lors de ces consultations bilatérales, la partie burkinabè était représentée par le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget. M. Noël Kaboré qui a souligné l’esprit constructif du développement qui guide cette coopération. Ce qui fait dire à Mme Grachen Drük que le Burkina continue de compter parmi les partenaires prioritaires de son pays. Elle a par la suite dégagé les trois pôles d’interventions suivantes où se concentre la coopération entre les deux pays :

 agriculture / gestion des ressources naturelles

 décentralisation,

 Adduction d’eau potable et assainissement.

A ces priorités vient s’ajouter un programme de promotion des droits humains : à travers la lutte contre la faim, la traite et les pires formes du travail des enfants, la lutte contre l’excision, la promotion de la santé reproductive et la prévention du VIH/Sida.

Bilan et perspectives

Sur ces différents axes d’intérêts, le volume total des prestations fournies sur les principes de l’aide bilatérale a atteint en fin 2003 plus de 429,65 milliards de F CFA. Quant aux prestations allemandes aux décaissements de l’aide publique au développement du système multilatéral (voir l’Union européenne et la Banque mondiale) profitant au Burkina Faso elles sont estimées à 11,5 milliards de F CFA en 2002. Ce qui représente 23,23 % des prestations de l’Union européenne.

Les œuvres de la coopération allemande se concrétisent à travers des organismes d’exécutions suivants :

 la KFW qui s’occupe de la coopération financière

 la GTZ pour la réalisation de la coopération technique

 le Ded (Service allemand de développement) qui se charge de l’envoi des volontaires allemands et européens.

Actuellement vingt (20) assistants techniques sont en service en Burkina.

Dans les projections futures, cette coopération se concentrera sur le Sud-Ouest et l’Est du pays dans l’optique d’augmenter son impact et son efficacité sur le plan du développement.

Raison pour laquelle Mme Grachen Drük a mis à profit son séjour pour effectuer une tournée dans le Sud-Ouest (Gaoua) afin de toucher du doigt les réalisations déjà concrétisées et la réalité de vie des populations de cette localité.

Pour donner plus d’envol à cette coopération Mme Grachen Drük a rappelé les préalables indispensables qui sont :

 le respect des droits humains,

 la garantie de la sécurité juridique ;

 un ordre économique orienté vers une économie sociale de marché,

 l’orientation de l’action de l’Etat aux besoins du développement ,

 la participation de la population au processus politique.

Des critères de base d’un développement durable, en droite ligne de la politique gouvernementale au Burkina.

Théodore ZOUNGRANA (tzoungrana@yahoo.fr)
L’Hebdo