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Grève de 72 heures du SYNTAS : après la réaction des différentes parties

Publié le vendredi 21 novembre 2003 à 11h54min

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Le Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAB) a décrété une grève pour les 19, 20 et 21 novembre 2003. Si pour les responsables du ministère la grève est un échec, le SYNTAS estime que le débrayage a été suivi malgré les "intimidations".

Une grève de 72 heures a été décrétée par le Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS) afin de faire examiner sa plate-forme revendicative en dix points, déposée devant les responsables du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Débutée le 19 novembre, cet arrêt de travail devait concerner les différents démembrements du ministère sur tout le territoire national.

La Secrétaire générale du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Delphine Barry que nous avons rencontrée le 20 novembre affirme que la grève a été très peu suivie. Le ministère est en train de faire le point avec les différents démembrements. Pour elle, la grève a été marginale et "pour le moment le taux oscille entre 10 et 15% sur l’ensemble du territoire". Selon la Secrétaire générale du MASSN, le taux de suivi est encore plus faible au niveau de la région du Centre : "prenant en compte toutes les directions centrales, les servies rattachés, les structures extérieures et les projets, le taux de suivi de la grève est pratiquement de 0% au niveau du Centre". Les quelques agents qui ont observé le mot d’ordre de grève selon elle sont membres des bureaux provinciaux du SYNTAS, donc obligés d’observer le mot d’ordre vu que ce sont eux les organisateurs de la grève. Il y aurait, dit-elle, des défections parmi les grévistes parce que certains ont repris le service après avoir observé le mot d’ordre de grève le premier jour.

Une interpellation des autorités

Du côté du Syndicat des travailleurs de l’Action sociale, (SYNTAS), le son de cloche est différent. Pour M. Bountounonté Sansan Victor Hien, Secrétaire général du SYNTAS, la grève a été très bien suivie au niveau de l’ensemble des provinces. Pour la ville de Ouagadougou, la grève a été suivie au niveau des arrondissements et le point est en train d’être fait sur le ministère et la direction provinciale "Il ressort du bilan provisoire un taux de suivi de 78% sur l’ensemble du territoire national" dit-il.

Selon M. Bountoumonté Sansan Victor Hien, le SYNTAS a été au niveau de Ouagadougou victime d’une campagne d’intimidation, et de dénaturation orchestrée par les responsables du ministère. "L’arme de l’affectation aurait été brandie. "Ils ont dit qu’ils sont en train de prendre les noms et tous ceux qui seront en grève seront affectés.

Et quand les gens se battent pour venir à Ouaga, ils ne veulent plus retourner en province" dit-il. Pour lui, malgré tout cela le bilan est largement positif au niveau des arrondissements et des départements, où le taux de participation tourne autour de 90%. Le bilan n’a pas encore été fait au niveau du ministère de l’Action sociale qui compte plusieurs fonctionnaires d’autres ministères en détachement.

Pour M. Bountounonté Sansan Victor Hien, la grève est une interpellation des autorités gouvernementales afin qu’ils prennent l’Action sociale comme une priorité. La bonne gestion du ministère et la revalorisation de ses agents figurent aussi parmi les revendications.

Nous avons fait le tour de certains services et directions de l’Action sociale, mais il était difficile d’avoir l’état de participation ou de non participation au débrayage.

Bachirou NANA
(Stagiaire)
Sidwaya

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