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Diplomatie : Le cap maintenu

Publié le mercredi 15 juin 2011 à 20h46min

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Si les récentes mutineries dans les casernes ont quelque peu écorné l’image du Burkina Faso, elles n’ont cependant pas ébranlé sa réputation diplomatique bâtie par le chef de l’Etat au travers de ses faits et gestes sur la scène internationale.

On le sait, l’une des caractéristiques de la puissance diplomatique d’un Etat repose sur son réseau d’amitiés ; un réseau qui doit résister aux épreuves. Pris dans la tourmente née des mutineries de la soldatesque, le Burkina Faso a bénéficié des soutiens de la part de nombreux pays et organisations dont il est membre.

Dès les premières mutineries, la France, à travers son ministre d’État, chargé de la Coopération, Henri de RAINCOURT, a exprimé tout son soutien au président du Faso tout en renouvelant sa confiance à Blaise COMPAORE pour sa grande expérience à pouvoir maîtriser la situation. Puis tour à tour, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Gabon, le Bénin, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, etc. ainsi que l’UEMOA ont témoigné leur solidarité aux autorités burkinabè soit par l’envoi d’émissaires ou à travers des déclarations solennelles. Disons que les relations bilatérales entre le Burkina Faso et ces pays amis sont restées au beau fixe durant cette traversée de crise.

Certes des notes discordantes ont été entendues telle cette attitude du Japon qui s’est empressée sans véritable raison solide de vouloir rapatrier ses ressortissants et cette autre inexplicable du chef de la délégation européenne, Amos TINCANI, pour des raisons inavouées, mais nombreux sont les ambassadeurs et chefs de mission diplomatique accrédités dans notre pays qui ont multiplié les audiences avec les plus hautes autorités pour témoigner de la solidarité de leur pays. Comme quoi en diplomatie, il y a des gestes qui valent tout le discours, dit-on. Aucune représentation diplomatique d’une puissance occidentale ne s’est désolidarisée du gouvernement burkinabè.

Dans une interview accordée au quotidien public Sidwaya l’ambassadeur d’Allemagne au Burkina, Ulrich HOCHSCHILD, à la question de savoir si cette crise de mutineries allait influencer négativement les partenaires techniques et financiers, a laissé entendre ceci : « A ma connaissance, non. Lors de la dernière réunion réunissant les partenaires techniques et financiers (PTF) et le Premier Ministre burkinabè, pas un seul bailleur de fonds n’a indiqué qu’il pensait à une réduction ou même à une suppression de son aide au développement. Ce qui est peut-être possible, même souhaitable à mon avis, c’est une réadaptation de l’aide au développement et de beaucoup de projets et programmes aux besoins vrais et réels de ce pays. »

Non plus, les activités diplomatiques n’ont point baissé d’intensité pendant cette période de mutineries. Soit dit en passant, le président du Faso, malgré la mutinerie dans la nuit du 14 au 15 avril, a maintenu son programme initial en accordant les audiences au ministre norvégien de l’Environnement ainsi qu’au représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest, Saïd DJIMMIT.

Dans la journée du 13 mai par exemple, le président du Faso a reçu les lettres de créances des ambassadeurs du Tchad et de la Côte d’Ivoire après avoir présidé dans la matinée la dixième session du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles qui a réuni de nombreuses sommités de la santé venues des quatre coins du monde. Pendant cette période également, des chefs d’Etat du Niger, du Togo, de la Guinée, du Mali et de la Côte d’Ivoire ont séjourné dans notre pays pour des visites de travail et d’amitié. C’est dire donc que la diplomatie burkinabè est restée sereine, durant ces temps de crise que le pays a traversés.

Drissa TRAORE
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 16 juin 2011 à 01:04 En réponse à : Diplomatie : Le cap maintenu

    L’OPINION est un journal de presse privée ou un journal d’état ; ça ressemble plus à un journal d’état ; c’est regrettable ;

    • Le 16 juin 2011 à 19:34 En réponse à : Diplomatie : Le cap maintenu

      Et alors ! c’est une presse d’Etat et puis ça fait quoi ? L’Etat ne doit pas avoir de presse ? c’est quoi cette façon de tout le temps s’opposer à tout ce qui vient de l’Etat ? soyons honnête un jour. quand l’Etat a tort, il faut le lui faire savoir. quand il a du mérite il faut aussi le lui reconnaître.s’opposer pour s’opposer ce n’est pas bon

    • Le 16 juin 2011 à 20:04, par Eti En réponse à : Diplomatie : Le cap maintenu

      Mon frère, ce n’est pas parce que l’Opinion est un journal privé qu’il ne doit pas analyser une situation du Burkina ou du gouvernement. Il s’agit là d’une analyse objective si vous avez bien compris l’article. Donc pas de polémique SVP !!!

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