LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

SIAO 2004 : Les exposants à l’école du savoir-faire

Publié le vendredi 1er octobre 2004 à 06h17min

PARTAGER :                          

Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a organisé un séminaire de formation au profit des exposants au SIAO 2004. Les travaux se sont déroulés dans la salle de conférences de l’Office national du commerce extérieur (ONAC), les 29 et 30 septembre 2004.

Cette formation, première du genre, a pour objectif principal d’inculquer une éthique professionnelle aux artisans, exposants et exportateurs afin qu’ils puissent tirer un meilleur profit des grandes opportunités de conquêtes et de pénétrations des marchés internationaux. A travers des exposés et des échanges, chacun devrait pouvoir s’outiller pour être à même d’exploiter au maximum, les opportunités d’affaires qui se présenteront à lui au SIAO 2004 et aux autres manifestations commerciales internationales.

Dans cette logique, les thèmes retenus sont notamment les suivants : "Enjeux et opportunités du SIAO", "Les préparatifs pour réussir sa participation à une manifestation commerciale", "La détermination des prix des produits à exposer". "La tenue d’un stand" et "la gestion des résultats enregistrés" étaient également au menu des thèmes.

Autant de sujets qui aideront les artisans à savoir bien accueillir les clients, calculer et fixer au mieux les prix des produits, d’une part. Et de pouvoir mieux gérer et mieux suivre les contacts et les relations du partenariat enregistrés durant la manifestation, d’autre part. Par ailleurs, ils sauront désormais négocier et commercer avec les visiteurs et acheteurs professionnels.

Selon le secrétaire général du ministère du Commerce et de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, M. Jean-Claude Bicaba, la formation devrait permettre aux différents exposants au SIAO 2004, de prendre conscience de l’importance des enjeux que représente le marché des produits artisanaux et de créer une dynamique dans le positionnement des artisans sur les marchés internationaux. "Cette formation s’inscrit en droite ligne de la stratégie de promotion de l’artisanat", a-t-il dit. M. Bicaba a expliqué que le secteur de l’artisanat occupe au Burkina, un million de professionnels (960 000 personnes recensées en 1999) et contribue à plus de 20% au produit intérieur brut (PIB). Toutefois, sa part dans les exportations du pays reste encore très faible (environ 1%).

D’énormes potentialités économiques

Le secteur de l’artisanat dispose d’énormes potentialités économiques, sociales et culturelles. C’est la raison pour laquelle, les autorités politiques burkinabè ont adopté depuis 1999, une stratégie de promotion de l’artisanat s’articulant autour de l’organisation, la fiscalité, le financement, la promotion commerciale et la formation.

Ainsi se justifie ce séminaire. De l’avis du directeur général du SIAO, M. Jean-Claude Bouda, "Si les œuvres ne sont pas mises en valeur, les exposants ne tirent pas profit". Pour lui, la formation des artisans était plus que nécessaire dans la mesure où les différents modules leur permettront de s’insérer dans le marché international. Les participants se sont dit satisfaits de la tenue du séminaire. Il a été l’occasion pour les exposants de partager leurs différentes inquiétudes.

Elles se résument principalement à des problèmes de compétitivité d’exposants burkinabè lors des foires internationales, de piratages et de publicité des produits artisanaux. Les différents formateurs ont, tout au long du séminaire, répondu aux préoccuations des exposants.

Les échanges ont été fructueux, car comme le soulignait le directeur du Bureau de l’Artisanat Antoine Désiré Ouédraogo, "la formation est un échange de connaissance entre les différents acteurs et les formateurs". A l’issue du séminaire de Ouagadougou, les exposants seront munis de la liste des acteurs professionnels et devront se fixer des objectifs avnt d’aller sur le marché mondial que représente le SIAO.

L’atelier de Ouaga est une première du genre. Il devra jeter les bases de toute une série de formations qui se tiendront au moins à 6 mois avant les prochains SIAO.

Aimée Florentine KABORE (Kaborette@yahoo.fr)
Raogo Hermann OUEDRAGO
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)