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Prix des produits de grande consommation : Des « patrouilles » de l’IGAE veillent au grain

Publié le mercredi 8 juin 2011 à 04h57min

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Depuis le 1er juin dernier, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), à travers l’Inspection générale des affaires économiques (IGAE), a entrepris des sorties dans la ville de Ouagadougou pour y constater l’effectivité de l’application des prix des produits de grande consommation (riz 25 % brisure, sucre en poudre et huile alimentaire) fixés par le gouvernement. La presse a été conviée à suivre sur le terrain l’une de ses équipes, le lundi 06 juin 2011.

Premier point de chute de l’équipe de l’Inspection générale des affaires économiques (IGAE) dirigée par l’Inspecteur régional des affaires économiques de Ouagadougou, Ansomwin Ignace Hien, le lundi 06 juin 2011 : le marché de Dassasgho. Dans la boutique témoin gérée par Moussa Roamba sise en face de l’ENAREF, le rituel de la commission chargée de constater l’effectivité de l’application des prix des produits de grande consommation (riz 25 % brisure, sucre en poudre et huile alimentaire) fixés par le gouvernement, est bien huilé : présentation de la commission et de l’objet de la visite, relevé des prix et stocks, échanges, et signature du document final invitant le commerçant à faire parvenir ses factures d’achat et de vente à l’IGAE.

Les prix fixés par le gouvernement y sont effectivement appliqués avec même une légère baisse au niveau du sucre granulé qui est vendu entre 29 500 F CFA au lieu des 32 500 F CFA officiels. La raison, une importante importation du sucre entre-temps qui fait maintenant jouer la concurrence au niveau des prix, à en croire Ansomwin Ignace Hien. Deux autres boutiques dans le quartier Paag-la-yiri recevront également la visite de la commission.

Si le premier gérant, Boukary Ganem, se dit satisfait des mesures prises par le gouvernement, la seconde, Korotimi Rayaissé de SOCOGES, par contre, déplore une certaine baisse de la vente. Cela est dû, selon elle, au fait que les clients ne veulent plus payer de grandes quantités de produits, craignant une nouvelle baisse des prix, mais aussi au fait que la marge bénéficiaire n’est plus importante. En ce qui concerne par exemple le riz 25 % brisure, le bénéfice est passé de 375 F CFA à 250 FCFA : « Avant, ils achetaient le riz à 17 125 F et le revendait à 17 500 FCFA. De nos jours, ils le payent à 15 750 pour le revendre à 16 000 FCFA. »

De plus, le riz concerné ne serait pas au goût de la majorité. Satisfecit chez l’inspecteur régional des affaires économiques de Ouagadougou à l’issue de la visite de terrain sur l’effectivité des prix. « Les prix sont respectés quoi qu’on dise », constate-t-il. Les rumeurs sur la non-application des prix fixés par le gouvernement dans les boutiques sont dues, selon lui, à une confusion en ce qui concerne la qualité du riz : « Beaucoup de consommateurs confondent le riz 25 % brisure dont le prix a baissé avec le riz 15 % brisure qui est un peu plus cher et dont le prix n’est pas fixé. La confusion vient de là et c’est ce qui fait que les gens ont l’impression que les prix ne sont appliqués. »

Quoi qu’il en soit, foi de l’Inspecteur régional, les « patrouilles » de l’IGAE continuent et les documents demandés aux commerçants, à savoir les factures d’achat et le double des factures de vente seront examinés ultérieurement par les agents pour déterminer les sources d’apprivoisement des détaillants et vérifier le respect des prix au niveau de la facturation et au niveau des grossistes.

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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