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Victoire des Etalons à Windhoek : La moitié du chemin est faite

Publié le lundi 6 juin 2011 à 02h35min

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En déplacement le samedi 4 juin 2011 à Windhoek pour leur match de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2012 contre les Brave Warriors de la Namibie, les Etalons du Burkina n’ont pas manqué l’occasion de prendre une bonne avance. En effet, ils sont repartis d’Independence stadium avec la victoire (1-4) aux dépens de leurs adversaires.

La phase finale, du coup, se dessine pour eux en attendant, maintenant que la moitié du chemin est faite d’aller défier en octobre prochain à Banjul les Scorpions de la Gambie.

Trois victoires en autant de matches, c’est assurément des performances stupéfiantes. A Windhoek, les Etalons se devaient de continuer sur leur lancée et c’est ce qu’ils ont fait en étant admirables d’abnégation. Y a-t-il des gens qui ne les croyaient pas capables d’un tel exploit ? Depuis le samedi 4 juin à Windhoek, c’est chose faite et les voici sur la moitié du chemin qui mène au Gabon et en Guinée équatoriale, les deux pays co-organisateurs de l’édition 2012.

Pour montrer qu’ils tiennent à rester maîtres du groupe F, les poulains de Paulo Duarte n’ont pas mis du temps à se mettre dans le sens de la bonne marche. Après le premier assaut des Guerriers sur un coup franc qui se solde par un échec (le ballon est sorti en touche), les nôtres donnent une leçon de réalisme aux locaux.

A la 12e minute, une chaude alerte provoque un petit cafouillage dans le camp adverse ; la défense se déchire et Abdul Razak Traoré en embuscade ouvre la marque.

Un à zéro avant le premier quart d’heure, l’affaire est bien partie pour le onze du Burkina. Piqués dans leur orgueil, les Guerriers réagissent et mènent quelques actions dangereuses. Mais le bastion défensif est présent au combat et annihile les offensives de façon énergique. Rudolf Bestor est souvent à la manœuvre mais ses centres ne trouvent personne.

Côté burkinabè, Charles Kaboré est le pourvoyeur de ballons de but et impose sa fraîcheur physique. On l’a souvent vu partout, offensivement et défensivement. Son engagement est total et on sent qu’il veut se racheter de sa mauvaise prestation à l’aller le samedi 26 mars 2011 au stade du 4-Août.

L’action la plus dangereuse des Brave Warriors est intervenue à la 36e minute, mais elle s’est terminée par un tir à côté des buts de Germain Sanou.

Ibrahim Gnanou à la 40e minute prend un carton « bête » pour avoir, selon l’arbitre Sud-Africain Jérôme Demone, retardé le jeu. Averti verbalement auparavant, le défenseur burkinabè n’a certainement pas tenu compte de cela. Quoi qu’il en soit, le carton jaune est mérité et cela pouvait se comprendre car Gnanou était auteur d’une faute grave. Pour un pro, c’est tout simplement inadmissible. A la mi-temps, le tableau d’affichage n’a pas changé.

De retour des vestiaires après que Johannes Sebeib a remplacé Jordan Haimbili, les Etalons se montrent menaçants. A la 55e minute, Yahahia Kébé exécute un coup franc ; le ballon part et touche la main d’un défenseur qui se trouve dans le mur. L’arbitre, sans hésiter, siffle le penalty que transforme imparablement Aristide Bancé.

Mais l’homme en noir annule le but et fait reprendre le coup de pied de réparation parce que Kébé a pénétré dans la surface au moment du tir de Bancé. Celui-ci, sans trembler, porte le score à 0-2. Récompense logique de tous les efforts déployés jusque-là.

Sentant que son équipe ne sait plus trop par quel bout prendre le problème, le coach namibien, Isaacs Brian, lance Sydney Urikhob et Jamu Ngatjizeko. Mais les Warriors éprouvent de réelles difficultés à pratiquer un jeu efficace.

Les Etalons, pendant ce temps, continue de montrer beaucoup de sérieux et d’application en haussant le rythme. A la 74e minute, Jonathan Pitroipa, qui a remplacé Kébé, est fauché en pleine course par le gardien de but Virgil Vries. Le penalty est indiscutable et Alain Traoré prend à contre-pied le goal.

A 0-3, des supporters commencent à quitter le stadium. Ils ont compris que leurs guerriers ont définitivement baissé pavillon devant les Etalons. Germain Sanou sur une sortie hasardeuse (82e) a failli permettre aux Namibiens de sauver l’honneur. Mais ce n’est que partie remise puisque Tangeni Shipahu a profité d’une inorganisation du bastion défensif pour réduire le score 1-3).

Les locaux, dès lors, croient au miracle et attaquent tous azimuts. Les visiteurs ne paniquent pas et portent le coup de grâce aux Guerriers. Bancé met sur orbite Pitroipa qui ne laisse aucune chance à Virgil (1-4). Ce dernier, dans le temps additionnel, a été sauvé pas le bas de son poteau gauche qui a renvoyé un tir de Bancé.

Les Etalons viennent de passer à côté d’un cinquième but. Mais l’essentiel a été déjà fait. Avec cette troisième victoire consécutive, le capitaine Mahamoudou Kéré et ses coéquipiers touchent au but. Quant aux Guerriers, ils occupent à nouveau la dernière place, synonyme d’élimination.

Dans les coulisses

• Il y a eu une désaffection du public pour le match en raison sans doute des mauvais résultats des Brave Warriors. La veille de la rencontre, nous n’avons pas senti en ville que le Onze namibien avait un rendez-vous important à Independence stadium. Les journaux, eux, consacraient seulement des filets à l’événement. Samedi, on se serait cru à une rencontre du championnat national de football.

• Dans un des gradins qui fait face à la tribune officielle, deux drapeaux aux couleurs du Burkina étaient bien visibles avec des supporters. Est-ce des compatriotes qui résident en Namibie ?

Renseignement pris, ce sont des Congolais, des Ivoiriens et des Angolais qui ont décidé de leur propre chef d’accompagner les Etalons pour leur match. En tout cas, leur soutien n’est pas passé inaperçu et ils ont jubilé au coup de sifflet final.

• Nilson, le gardien de but brésilien, qui évolue au Portugal, a fait le déplacement à Windhoek avec les Etalons. La veille du match, il s’est entraîné aux côtés de Germain Sanou et de Daouda Diakité en attendant que les choses se clarifient à son niveau. Actuellement, il a tout ses papiers et n’attend plus que la FIFA pour que son intégration soit effective au sein du groupe.

• S’il y a un supporter qui ne rate jamais un match du Onze national à l’extérieur, c’est bien Mahamadi Kouanda. Présent à Windhoek pour soutenir le capitaine Kéré et ses partenaires, il est descendu sur le terrain à la fin du match pour féliciter les joueurs. Kouanda a frétillé de joie et offert une enveloppe de 200 000 FCFA aux tombeurs des Guerriers.

• Le seul Burkinabè que nous avons vu à Windhoek répond au nom de Souleymane Sawadogo. Il est assistant technique et travaille pour le gouvernement américain sur le VIH/Sida en Namibie. Depuis 2005, il réside dans ce pays. Agé de 40 ans, Souleymane est marié à Philomène Bawa (elle est originaire de Réo) et père de 3 garçons. Quant à lui-même, il est de Nanoro dans la région du Boulkiemdé.

Quand il a appris que les Etalons venaient dans la capitale namibienne pour un match, il a informé ses collaborateurs et le représentant de l’ONUSIDA en Namibie, Henk Van Renterghem. Ce dernier, qui connaît bien le Faso pour y avoir séjourné pendant 9 ans, a uni sa destinée à Josette Tapsoba (une ressortissante de Kokologo) avec qui il a eu trois enfants.

L’assistant technique était à Independence stadium avec ses amis. Après le succès sans bavure du Onze national, il a offert un dîner aux Etalons dans sa résidence située dans un quartier huppé. Les épouses de Souleymane et de Hen Van (il est belge) étaient aux petits soins pour les Etalons qui ont fait honneur à tous les plats. Selon le maître de céans, c’est un devoir pour lui en tant que Burkinabè de recevoir ses frères pour leur donner de l’eau comme le veut la tradition.

Il a apprécié la combativité de l’équipe et c’est une fierté pour lui de voir son pays récolter des lauriers. Notons que le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo et ses collaborateurs ont été conviés à cette réception chaleureuse.

• Le championnat du Qatar ayant pris fin, Dagano est resté dans ce pays pour revoir son contrat, et c’est ce qui explique son absence à Windhoek. On a appris qu’après la victoire de l’équipe, il a appelé ses coéquipiers pour les féliciter.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 6 juin 2011 à 03:23 En réponse à : Victoire des Etalons à Windhoek : La moitié du chemin est faite

    Wow, moi qui soutenait Dagano tout le temps, c’est la premiere fois que j’apprend qu’un joueur, championnat termine, desire ne pas jouer un match de qualification car il doit rester pour discuter les termes de son contrat en club.
    Moi a la place de l’entraineur, le prochain match, il le regardera sur le banc de touche d’ou il pourra appeler au Quatar pour savoir si son contrat tient toujours. N’importe quoi !!

  • Le 6 juin 2011 à 05:43, par Guest En réponse à : Victoire des Etalons à Windhoek : La moitié du chemin est faite

    J’apprécie les détails du match,mais les autres détails...franchement je m’en serais passé volontiers

  • Le 6 juin 2011 à 11:47, par SANOU En réponse à : Victoire des Etalons à Windhoek : La moitié du chemin est faite

    Qu’on nous donne au moins la composition de notre équipe !! Cela permet aussi au lecteur de faire aussi son analyse.
    Bravo, Bravo les Etalons !!

  • Le 10 juin 2011 à 13:52, par alex koba En réponse à : la composition des deux equipe

    j’ai lui votre actricle mais je n’est rien apris un commentaire sans la composition des deux equipes tout evolus sauf chez nous je suis actuellement a abidjan je peu pas invité mes amis de venir lire votre journal

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