Car, si le président Abdoulaye Wade est déjà en campagne pour un 3e mandat, seul un grand bloc autour d’une personnalité de l’opposition peut barrer la route à Gorgui.

Mais en même temps, le scepticisme était présent dans les esprits quant à la faisabilité de cette idée, vue la stature des présidentiables dans Benoo. L’illusion n’était pas permise, tant le choc des ego hypertrophiés ne laissait pas place à une candidature unique.

Les faits viennent de confirmer cette crainte puisque Macky Sall, l’un des éléphants de la faune politique sénégalaise s’est inscrit en faux contre cette proposition. On voyait mal comment ce déçu de la galaxie Wade, défenestré du perchoir pour avoir voulu faire son boulot, aurait accepté de mettre en sourdine son premier test et celui de son parti, l’APR-Yakar à une compétition aussi majeure.

Sans doute aussi qu’Idrissa Seck, ce “Wade en miniature” aurait difficilement avalé la couleuvre, en s’éclipsant derrière un autre à ce scrutin. Et que dire d’un Tanor Dieng, dont le parti, le PS, rêve toujours de revenir aux affaires ?

On ne saurait ignorer aussi les ambitions somme toute légitimes du maire de Dakar, Khalifa Sall, dont l’étoile est en train de monter au firmament politique sénégalais. Bref, à quelque chose malheur est bon : avec cette probable multitude de candidats, Benoo pourra émietter l’électorat et s’aligner donc derrière le meilleur au second tour, si second tour il y a, ce qui permettra peut-être de battre l’artisan de la première alternance sénégalaise.

L’Observateur Paalga