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BOUGOURIBA : Levée de boucliers contre le DRH du MENA

Publié le mercredi 1er juin 2011 à 02h14min

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Le lundi 23 mai 2011, les enseignants du primaire de la province de la Bougouriba se sont retrouvés à la direction provinciale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de la Bougouriba pour un sit-in. Par cet acte, ils entendent répondre au mot d’ordre du bureau national du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) qui a décrété un sit-in illimité en vue d’obtenir des avancements sans conditions.

La lueur d’espoir suscitée par l’apurement des avancements des fonctionnaires de 2008 et antérieurs au plus tard en fin juin et septembre 2011 s’est brusquement éteinte avec les propos du directeur des ressources humaines (DRH) du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) sur les antennes de la radio nationale. Selon Tontuigui Moussa Traoré, secrétaire général (SG) de la section provinciale du SYNATEB, le DRH du MENA a déclaré l’impossibilité du gouvernement à faire avancer un agent sans notes. Ce qui, d’après lui, est contraire aux exigences de leur structure syndicale.

Dans leur déclaration lue devant le directeur provincial de l’éducation nationale (DPENA) de la Bougouriba, Amidou Souabo, accompagné de ses plus proches collaborateurs, Martial Dah, SG adjoint du SYNATEB/Bougouriba, a indiqué qu’ils feront un sit-in illimité chaque jour devant les services de la DPENA jusqu’à la satisfaction de leur revendication. Pour Amidou Souabo, le MENA est conscient de l’apport des agents de terrain. « Une collaboration avec tous les acteurs permettra d’examiner avec la plus grande attention les doléances", a-t-il déclaré. "Nous ne dérogerons pas, a-t-il poursuivi, à notre rôle de structure d’application".

Il a promis d’agir avec la plus grande diligence si des instructions contraires sont données en rapport avec la plate- forme revendicative du syndicat. Il a, pour conclure, salué l’esprit républicain de tous les enseignants de la province. A noter que c’est aux environs de 9h que les enseignants sont venus par petits groupes à la Direction provinciale de l’éducation nationale (DPENA) de la Bougouriba. Ils se sont placés à environ 80m du service. On a vu par-ci, par-là, des conciliabules, des va-et-vient incessants des membres du bureau provincial du SYNATEB.

A 9h 35mn, Martial Dah a dit ceci aux militants en ironisant : « Avançons vers la DPENA afin qu’on nous avance ». Ce qui fut fait. Après la lecture de la déclaration et du mot du DPENA, un militant dans la foule a lancé : "on va à la maison, on revient avec des nattes". Les enseignants, venus des quatre coins de la province, n’ont pas marchandé leur participation. De l’avis de Guilehir Désiré Somé, militant du SYNATEB qui décrivait au téléphone la situation à un interlocuteur, jamais pareille manifestation d’envergure provinciale n’a mobilisé autant d’enseignants.

Selon Tontigui Moussa Traoré, les avancements devaient se faire sans aucune condition comme l’ont laissé transparaître les propos du Premier ministre. Mais à leur grande surprise, le DRH du MENA a affirmé que les avancements étaient conditionnés par la notation. Les manifestants sont restés dans la cour de la DPENA jusqu’au soir. Après un coup de fil du bureau national du SYNATEB, Moussa Tontuigui Traoré a indiqué que le sit-in se fera de 8h à 11h. L’après-midi, chaque enseignant est tenu d’être en classe.

François SOME (Collaborateur)

Le Pays

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