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CHAUFFEURS-TRANSPORTEURS : Cinq ans après, enfin la convention collective

Publié le lundi 30 mai 2011 à 00h32min

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Le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Gilbert Ouédraogo, et son homologue de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Soungalo Ouattara, ont procédé le 24 mai 2011 à Ouagadougou à l’ouverture des négociations entre les transporteurs et les chauffeurs en vue de la signature d’une convention collective entre les deux parties. Longtemps attendue, entre-temps engagée puis interrompue, l’ouverture des ces négociations a enfin eu lieu sous l’égide du gouvernement.

Voilà cinq ans que la question des conditions de travail des chauffeurs fait des gorges chaudes. Le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Gilbert Ouédraogo, peut dire avec les différents acteurs, enfin. Enfin parce que les rapports entre les chauffeurs et les patrons des sociétés de transport n’ont pas toujours été au beau fixe. Pendant longtemps, la cohabitation n’a pas toujours été facile. Dans ces conditions, le patronat avait élaboré un projet de convention collective en novembre 2007, un projet qui est resté dans les tiroirs.

Avant de donner la parole aux protagonistes, le ministre Gilbert Ouédraogo s’est donc réjoui de l’occasion qui marquera un tournant majeur dans les rapports entre patronat et chauffeurs. "Il s’agit d’examiner ensemble comment faire en sorte que, dans l’activité quotidienne des transporteurs et des chauffeurs et routiers, un contrat social puisse s’établir", s’est exprimé le ministre. Ce passage est à inscrire dans la logique de la modernisation du secteur des transports. Le ministre en charge du Travail, Soungalo Ouattara embouchant la même trompette, a salué la volonté des acteurs d’aller au dialogue. Sur le principe, tous les acteurs ont donné leur accord pour des négociations. Selon le représentant du patronat, Boukaré Sankara, les conditions sont réunies pour le début des négociations. "Nous sommes d’accord maintenant, nous n’avons plus de problème", a laissé entendre Boukaré Sankara de l’OTRAF.

Le lynchage médiatique est terminé

L’objectif de tout syndicat, affirme le secrétaire général de l’Union des chauffeurs et routiers du Burkina (UCRB), Jean Francis Ilboudo, est de travailler à ce que les militants aient de meilleures conditions de vie et de travail. C’est à ce titre qu’ils se sont mobilisés afin de bénéficier de conditions favorables. Il poursuit que le moment est venu d’aller aux négociations, tout le monde étant dans de bonnes dispositions d’esprit. Le lynchage médiatique, a-t-il conclu, est terminé. Le ministre en charge des Transports a invité les deux parties à ouvrir incessamment la négociation. Ainsi, la Direction générale des transports terrestres et maritimes du ministère des Transports ainsi que la Direction générale des transports seront mises à contribution pour permettre aux parties de négocier tout en respectant les normes internationales du travail.

Le ministre a informé les transporteurs routiers et les chauffeurs que des efforts sont faits afin de poursuivre la procédure de ratification des conventions internationales relatives au droit du travail. C’est à ce prix également, dira-t-il, que le professionnalisme sera possible. Un comité sera immédiatement mis en place afin de peaufiner un calendrier de rencontres.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays

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