LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Mine d’or de Kalsaka : Les raisons de la dissension, selon le personnel

Publié le vendredi 27 mai 2011 à 02h34min

PARTAGER :                          

Le Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures (SYNATRAGMIH) a animé, hier jeudi 26 mai 2011 à Ouagadougou, une conférence de presse. Au menu des échanges, les préoccupations des travailleurs de la mine d’or de Kalsaka dans la région du Nord du Burkina Faso.

Les travailleurs de la mine d’or de Kalsaka (au Nord du Burkina Faso) observent depuis le 14 mai dernier un arrêt de travail. En vue de donner leur version des faits, les délégués du personnel venus du site minier ont animé une conférence de presse, le jeudi 26 mai 2011. C’était en collaboration avec le bureau national du Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures (SYNATRAGMIH).

Selon le délégué du personnel, Moussa Zèba, les travailleurs ont déposé une lettre de doléances portant sur huit points dont le reclassement du personnel et l’augmentation des salaires de 80%, la révision du mode de calcul du bonus de production sur la base de 6%, une prime de quart égale à 14% du salaire de base...

"A l’issue de ces doléances, nous sommes rentrés en concertation avec la direction générale qui a jugé de trop nos doléances et a proposé une augmentation de 5% contre 80% demandée par les travailleurs", a souligné le délégué du personnel, Moussa Zèba.

Il a poursuivi en disant qu’au regard de la position de la direction qui refuse d’améliorer les conditions de travail et de vie des travailleurs, ils ont adressé une correspondance à la direction régionale du travail et des lois sociales du Nord où des solutions idoines avaient été proposées.

"Cette procédure de réconciliation des lois sociales a également échoué. La direction a simplement augmenté à 7% contre 80% pour des raisons qui n’ont pas convaincu les travailleurs", a relevé le délégué du personnel. Pour lui, c’est dans cette situation de tractations que la direction de Kalsaka mining a décidé de façon unilatérale de rompre les négociations et d’abandonner le site pour se retrouver à Ouagadougou.

"Le directeur de la mine utilise pour préserver son poste, le terme xénophobie. Alors que nous vivons actuellement en harmonie avec des expatriés qui travaillent dans une société sous-traitante de Kalsaka" , a déploré M. Zèba.

Le personnel de la mine de Kalsaka dit être ferme sur ses doléances et ne compte plus venir sur de nouvelles bases.

Antoine AKOANDAMBOU

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 mai 2011 à 11:38, par Lorenzo En réponse à : Mine d’or de Kalsaka : Les raisons de la dissension, selon le personnel

    Tenez bon les frères, si les autres burkinabes n’en profitent pas, au moins que les travailleurs soient bien traités

  • Le 27 mai 2011 à 15:26 En réponse à : Mine d’or de Kalsaka : Les raisons de la dissension, selon le personnel

    Au moins ecco uomi ! Je suis un sous régional dans le secteur minier... Je sais la différence entre les pays voisins et le pauvre Burkina...
    Quand en tant qu’expert j’interviens, c’est un Burkinabe , un Africain qui intervient et par suite les investisseurs sont donc portés a faire plus confiance aux professionnels de mon pays et a ses écoles car je n’ai point fait une seule école hors du pays... seule la sacrée UO avec ses tranchées de Zogona :-) !!!
    Comment se fait-il que jusqu’à présent nous n’ayons pas de syndicat minier ? Comment se fait-il qu’au Burkina les professionnels du secteur minier soient les moins bien rémunérés de la sous-région (i.e dans une même activité un employé minier au Mali toucherait 2 fois le salaire hormis avantages de celui du Burkina).
    Je comprends de ma modeste intelligence que des mesures sont prises pour attirer les miniers et quitte a ce qu’il y’ait changements ultérieurs... Mais croyez-moi que le secteur minier est la graine excellente du capitalisme outrancier avec son corollaire d’individualisme : demandez les avis des employés d’Essakane, Youga..... La plupart n’ont pas de remords quant a l’enrichissement : tous les moyens sont bons et même la destruction sérieuse et insidieuse de l’environnement...
    Bref ! Quand on sait que pour un employé du privé avec un salaire net de 500 000XOF on paierait 2 fonctionnaires a partir de ses UITS et que ses cotisations... augmente la richesse du pays a la CNSS (la première banque nationale :-) ), j’ai du mal a comprendre mon pays (C’est aussi ma faute car politiquement non engagé...)
    On aurait tous aimé avoir de bons salaires partout dans le pays mais concrètement il faut penser globalement aussi...le PIB & PNB c’est cela aussi... En plus il faut commencer quelque part non ? (Cf. cas des salaires en RCI)
    Vivement a l’avènement d’un VRAI CODE MINIER au pays des hommes intègres.
    Vivement la reconnaissance & valorisation des ressources humaines du pays..
    Ils nous faut plus de résultats de développement économique et social que de long & fastidieux rapports au milieux de festins de repus (il y’en a qui font de leur mieux aussi croyez-moi donc pas de généralisation svp.

    PS : Pour les enseignants qui lirait mon écrit : Mettons plus de vigueur aux choses, langues qui nous rendraient concurrentiels a l’international (c’est le moment) i.e l’anglais, l’arabe, l’espagnol...
    Regardons les pays autour... comment le Ghana, le Nigeria s’applique au français qui ne va pas plus loin que la francophonie ? Avez-vous déjà fait plusieurs pays ? Quelle langue avez-vous utilisée pour communiquer ?

  • Le 27 mai 2011 à 17:36 En réponse à : Mine d’or de Kalsaka : Les raisons de la dissension, selon le personnel

    Du courage camarades travailleurs de Kalsaka, ne vous laissez pas faire. Je pense que le gouvernement du Burkina doit voir claire dans la gestion des mines au Faso. Il doit à cet effet renforcer les capacités du BUMIGEB pour ce suivi controle.A l’instar de certains pays voisins,la direction générale de chaque nouvelle mine devrait echoir désormais à un BURKINABE.
    L’heure de l’exploitation sauvage de nos ressources est revolue.Nous nous devons de savoir exactement ce que le Burkina gagne dans chaque site minier,sinon il faut les fermer purement et simplement.A l’attention du PM surtout

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND