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Autant le dire… : « Le Socialisme est mort, définitivement »

Publié le jeudi 26 mai 2011 à 04h28min

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Les socialistes français sont en train de donner raison au président sénégalais Abdoulaye Wade lorsqu’il déclarait il y a quelques jours en compagnie d’Alassane Ouattara que le « socialisme est mort, définitivement ». En tout cas depuis François Mitterrand, ils n’ont pu rien faire pour relever ce défi. Mieux, à chaque fois que le socialisme doit relever la tête, ils sont les premiers à l’enfoncer davantage. Et les preuves ne manquent pas. Mais les raisons, eux seuls les détiennent.
Pendant que Nicolas Sarkozy était en train de perdre dans les sondages, c’est le Parti socialiste avec Dominique Strauss-Kahn qui montait. Donné favori par tous les sondages, comme candidat naturel du PS et vainqueur au second tour face à Nicolas Sarkozy, il a préféré faire du Socialisme dans une chambre d’hôtel à New York avec une jeune femme de ménage d’origine africaine de 32 ans.

En l’espace de deux jours, il s’est retrouvé dans le creux de la vague. Devenu impropre pour représenter le Parti socialiste, il est exclu de la course à l’Elysée. Actuellement, il se bat en collaboration avec ses avocats pour sortir blanchi de cette affaire dont les chefs d’inculpation sont aussi nombreux que graves. Dominique out, le Parti socialiste devait se trouver un candidat. Martine Aubry, la Secrétaire nationale du parti (elle est la fille de Jacques Delors, homme politique et président de la Commission des Communautés européennes de 1985 à 1995) devrait être la candidate naturelle. Puisque celui qu’elle soutenait, à savoir Dominique Strauss-Kahn est non partant. Malheureusement les barons du PS ne l’entendent pas de cette oreille.

François Hollande qui rongeait depuis longtemps ses freins et qui n’attendait qu’une telle occasion est depuis longtemps sur le terrain où il bat une véritable campagne pour être le candidat du PS. Ségolène Royale, candidate malheureuse du parti face à Nicolas Sarkozy au cours de la dernière présidentielle et ancienne compagne du même François Hollande n’a pas trouvé mieux, en tout cas pour l’l’instant, que de se retrouver avec Martine Aubry. Alors qu’elle-même est candidate potentielle aux primaires du parti socialiste pour l’élection présidentielle. Laurent Fabius, l’un des caciques du PS, lui, soutient Martine Aubry. Curieusement, François Hollande qui fait partie de ceux qui ont souhaité les primaires au sein du parti pour se choisir un candidat crie à un mariage qui n’a pas de sens.

Critiquant vertement cette alliance qui risque de lui barrer la route de la présidentielle au moment où il pense que l’heure du PS est arrivée.
Pendant ce temps, on rit sous cape à la Droite française. Et pour cause parce que le Parti socialiste risque de sortir une fois de plus très fragilisé de ces primaires qu’il s’est lui-même imposées. Et qui viennent une fois de plus démontrer le manque de personnalité charismatique pour le représenter à la présidentielle.

Ce qui est tout de même grave et dangereux pour un vieux parti de la trempe du PS qui a connu de beaux jours et la gloire avec un certain François Mitterrand à une certaine époque. Mais aujourd’hui, il semble que depuis ces années, plus rien n’a été comme avant au PS. Les faucons se battent entre eux, se neutralisent et arrivent généralement affaiblis devant la Droite. Qui n’en demande pas moins.
En clair, si le Parti socialiste et ses faucons continuent de se comporter comme c’est le cas actuellement, les retrouvailles seront très difficiles après les primaires. Et ainsi, une fois de plus, ils feront le lit de la Droite. Contribuant eux-mêmes à tuer « définitivement le Socialisme » comme l’a dit Abdoulaye Wade. Et ce sera tant pis.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 27 mai 2011 à 14:14 En réponse à : Autant le dire… : « Le Socialisme est mort, définitivement »

    Bien vu monsieur le journaliste. Même que DSK a dynamité le socialisme en louant un palace au luxe insultant.
    Si c’est cela la vision d’un socialiste autant suivre les autres qui me semblent plus honnêtes avec eux mêmes.
    Et puis, quel virus les pique ces dits socialistes de se prendre tous pour des présidentiables et rien que ?
    Tous ces postes honorifiques et juteux sont trop petits pour les uns et les autres ?
    Sarko pose problème, mais vraiment ces socilalistes sont quand même pitoyables. On risque encore de les voir pleurnicher en 2012 !!!

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