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Alice Zida née Thiombiano, directrice de la Solde : « Tous les dossiers d’avancement seront traités dans le délai requis »

Publié le mardi 24 mai 2011 à 02h06min

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Parmi les mesures prises par le gouvernement pour gérer la crise actuelle que traverse le Burkina Faso, il y a la question concernant la liquidation des dossiers relatifs aux avancements des fonctionnaires. Et ce, en juin 2011 pour les avancements de 2008 et antérieurs, septembre 2011, pour les avancements de 2009. Dans l’entretien suivant, la directrice de la solde, Alice Zida/Thiombiano assure que tous les dossiers seront traités dans le délai requis.

Sidwaya(S) : Quelles sont les dispositions particulières prises par la direction de la Solde pour la gestion des dossiers d’avancement des fonctionnaires, conformément à la nouvelle mesure du gouvernement ?

Alice Zida/ Thiombiano (A.Z.T) : Avant de répondre à votre question, il convient de présenter la direction de la solde, ainsi que les efforts fournis quotidiennement pour traiter les corrections des salaires. La direction de la solde compte une cinquantaine d’agents répartis en quatre services. Il s’agit du service traitement des salaires, du service étude des dépenses des personnels, du service vérification des dépenses et du service contrôle et mouvement du personnel. C’est le service traitement des salaires qui s’occupe de tout ce qui concerne les reclassements, les avancements, les allocations familiales, les corrections d’indemnités diverses. Le service étude des dépenses publiques s’occupe de tout ce qui concerne les requêtes et réclamations salariales. Quant au service vérification des dépenses, il s’occupe de tout ce qui porte sur les documents de paie.

Il faut rappeler que le personnel de l’Etat est estimé à environ cent mille agents et évolue chaque mois, avec de nouvelles intégrations.

Les délais fixés par les autorités gouvernementales, notamment mai et juin 2011 pour les corrections des avancements 2008 et antérieurs et fin septembre 2011 pour les avancements de 2009, sont en cours et nous sommes convaincus que nous allons pouvoir exécuter cela comme demandé. Nous avons certes, des instances, mais avec les mesures prises à notre niveau, cela ne devait pas poser de problème. Nous nous sommes organisés à l’interne et avons impliqué tous les agents des quatre services. En outre, nous avons associé sept autres collègues qui ont déjà fait la solde et qui se trouvent dans d’autres structures de notre direction générale. Ils sont venus nous appuyer. Nous étions, à la date du 12 mai 2011, à 6 368 dossiers qui sont déjà traités et validés par leTrésor dont 3 660 avancements.

Il y a des dossiers qui ont été traités et qui se trouvent actuellement au Trésor pour vérification avant validation. Ils sont au nombre de 3 978 dossiers d’avancement. Rassurez-vous, tous les dossiers d’avancement seront traités dans le délai. Nous ne corrigeons pas, rien que les avancements, malgré la mesure. Nous continuons de traiter les autres dossiers.

(S) : Si d’aventure, tous les Directeurs des ressources humaines (DRH) envoyaient les dossiers simultanément, alliez-vous avoir les capacités de les traiter dans le délai fixé par le gouvernement ?

A.Z.T : Normalement, il ne devrait pas avoir de problème en ce sens qu’au fur et à mesure que les actes arrivent, nous les corrigeons. Les dossiers sont de tous les ministères et de toute nature : avancements, bonifications de salaire, reclassements, allocations familiales, etc. Nous les répartissons en fonction des services.

Vu le volume de dossiers que nous recevons quotidiennement, nous sommes souvent débordés, malgré l’effort des agents. C’est ce qui fait qu’il y a toujours des instances. Il arrive souvent qu’au regard du volume des instances, nous nous organisons à l’interne pour traiter continuellement, des dossiers en quantité. Cela nécessite des sacrifices, mais les agents sont habitués à cela. Parfois nous étendons les horaires de travail de 8 heures à 19 heures, avec une pause à 14 heures. Mais c’est pour un temps bien défini qui peut durer deux, voire trois mois. Quand nous constatons la nécessité, nous exprimons le besoin à la hiérarchie qui nous accorde une sorte de réquisition. Pour le cas précis, nous pourrons procéder de la sorte pour que tous les dossiers concernant les avancements, soient traités conformément au calendrier établi par le gouvernement, à savoir fin juin 2011 pour les dossiers de 2008 et antérieurs, septembre 2011, pour ce qui concerne les avancements de 2009.

(S) : Il se susurre que l’Etat, quand il n’a pas les moyens financiers, bloquerait les avancements. Vrai ou faux ?

A.Z.T : Nos supérieurs hiérarchiques sont peut-être les mieux placés pour répondre à cette question. Sinon les dossiers en instance dont on parle sont ceux qu’on avait mis de côté pour attendre les instructions. Les instructions ont été données et nous sommes sur le traitement. En principe, les avancements se font tous les deux ans. Il avait été demandé que cela se fasse par notation, mais cette instruction n’a pas été suivie comme souhaité. C’est ce qui fait que certains directeurs des ressources humaines constatent des retards d’élaboration des actes. Sinon, les actes reçus sont immédiatement traités au niveau de la solde.

Pour illustrer le fait que nous traitons régulièrement les dossiers, nous allons vous citer quelques exemples. Les avancements de 2007 ont été corrigés à hauteur de 18 308 dossiers pour une incidence financière de plus de 5, 346 milliards de francs CFA. Pour les avancements 2008, pour un effectif prévisionnel de 28 000 dossiers, nous avons déjà corrigé 11 874 dossiers, en fin décembre 2010, soit une incidence financière de plus de 2,818 milliards de FCFA. De janvier à avril 2011, nous avons corrigé 4 132 dossiers. C’est pour vous dire que le traitement est continu. Il n’y a pas de blocage en tant que tel à notre niveau.

(S) : Où en est-on avec la question du rabattement de l’IUTS de 10%, à partir de fin mai 2011 ? Traitez-vous de cette question également ?

A.Z.T. : Le processus est en cours. Il a fait l’objet d’une simulation au niveau de la DGSI (NDLR : Direction générale des services informatiques). Nous travaillons beaucoup avec les informaticiens. La DGSI a déjà créé une base locale. Pour la simulation, elle s’est servie du mois d’avril 2011 pour voir comment par rapport au barème proposé par la Direction générale des impôts (DGI), ce que ça pouvait donner. La DGSI nous a transféré le fichier Excel y relatif. Nos services ont vérifié pour constater des probables anomalies. A cette étape, nous sommes convaincus que le rabattement demandé sera effectif pour le mois de mai.

Interview réalisée par Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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