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Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

Publié le mercredi 11 mai 2011 à 13h00min

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« Burkina-Vert » dans le Yatenga, « ActeAfrica » à Loum. « Association Nobéré » dans le Zoundweogo, « Edukafaso » à Tougan, « Association Morija » à Kaya, « Solidarité en action » à Banguinsoma, « Association nationale pour le bien-être des Enseignants du Primaire du Burkina Faso » à Ouagadougou… Les Organisations non gouvernementales (ONG) et autres associations à but non-lucratif fleurissent sur la terre aride du Sahel.

« Sucre Ethique », « Prisonniers Sans Frontières », « Médecins sans vacances », « Soleil et Développement », « Tout Le Monde Doit Bouger », « Yapadeproblem »… Les créneaux ne manquent pas.

ONG, associations et commissions de jumelage sont les trois mamelles d’un Burkina —provincial en particulier— qui peine à équilibrer son budget national. Selon des statistiques de 2007, le « pays des hommes intègres » compterait près de 500 organisations non gouvernementales et 20.000 associations. Au titre de la coopération décentralisée, 41 collectivités territoriales françaises sont impliquées au Burkina Faso. Indépendamment des programmes de coopération d’Etat à Etat, des organisations étrangères ou nationales injectent, chaque année, des dizaines de milliards de francs CFA dans l’économie burkinabè.

Les premières ONG sont apparues dans la Haute-Volta des années 60. Elles étaient exclusivement non africaines et essentiellement confessionnelles. Derrière les discours génériques sur le développement se profilait parfois le prosélytisme d’associations qui traduisaient la Bible, déjà, dans une dizaine de langues vernaculaires. Fini le latin tout-terrain. Mais qu’importe le flacon spirituel pourvu qu’on ait l’ivresse de l’alphabétisation.

Au fil des années et des phénomènes de mode, les ONG investissent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement ou des droits de l’homme. Très vite, le pays est qualifié de « paradis des ONG ». C’est que le régime politique est stable, du moins depuis le dernier des cinq coups d’Etat militaires. C’est que la population était affable, du moins avant les récentes manifestations et leur corollaire de pillages. Enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina est le point de chute idéal pour les organisations internationales tentées par un rayonnement « sous-régional ». Les ONG se plaisent au Faso où il fait bon vivre, et le pays accueille avec joie les ONG synonymes de développement de proximité.

Tout irait-il donc pour le mieux dans le meilleur des mondes solidaires ?

La croissance engendre souvent de fâcheuses excroissances. Les fondateurs d’ONG plus ou moins fictives transforment peu à peu le concept de « développement solidaire » en « développement solitaire ». La vocation désintéressée devient ambition cupide.

Le procédé est simple :

- Essayez de vous faire embaucher par l’antenne d’une ONG internationale qui paie ses employés quatre fois au-dessus du barème local ;

- Si ça ne marche pas, instrumentalisez votre village d’origine ;

- Montez une petite association parfois juridiquement informelle ;

- Obtenez, au besoin, un récépissé de reconnaissance —délivré avec complaisance— ; -

- Composez un organigramme en utilisant les noms de membres de votre famille qui ne sont même pas au courant (qui s’étonnera de le prédominance d’un patronyme quand l’objectif est le développement d’un microcosme géographique) ;

- Démarchez une association de vieux Européens en mal d’exotisme et de bons sentiments ;

- Captez une partie de leur pension de retraite ;

- Investissez-en la moitié dans votre localité de naissance, qui vous traitera en héros ;

- Cravatez-vous et circulez dans un véhicule tout-terrain rutilant dans les rues de la capitale burkinabè.

Le tout est d’avoir l’air pauvre devant les donateurs, et riche devant les bénéficiaires. La vache à lait fera de vous un patron d’ONG —à vie. Avec un peu de chance, le Lions Club vous accueillera en son sein et vous goûterez à ses soirées de gala élitistes. La probité et la cupidité ne seraient-elles que les deux faces d’une même médaille ? Comme l’abnégation et l’arrogance ?

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Les actions des ONG nationales constituent souvent de bonnes affaires pour la nation. Elles sont aussi, parfois, des « deals » juteux pour ceux qui les initient. Certains fonctionnaires seraient tapis dans l’ombre de ministères, à l’affût de perspectives de financements. En situation de quasi délit d’initié, ils dégaineraient le moment venu —directement ou via un homme de paille— une structure humanitaire associative au domaine d’intervention à géométrie variable.

Le secteur de la santé, par exemple, tirera autant de larmes des paupières que de billets des portefeuilles. L’assertion est aujourd’hui bien connue : si l’on meurt du sida, certains en vivent grassement. L’argent prévu pour les antirétroviraux ne parvient pas toujours aux malades, et ce n’est pas spécifique au Burkina Faso.

Les ONG sont parfois invisibles sur le terrain. Sur 150 associations officiellement dédiées à la promotion des droits humains au Burkina Faso, seule une dizaine mènerait des activités, même épisodiques. Ici, des puits financés ne sont pas creusés. Là, des écoles sont construites, mais mal. Au mieux, les bénéficiaires théoriques des dons seront grugés. Au pire, des ONG pratiqueront le blanchiment d’argent.
Séparer le bon grain de l’ivraie

Depuis que les autorités ont l’expression « bonne gouvernance » au bord des lèvres, il a été décidé de traquer les brebis galeuses qui ne doivent pas faire oublier que la majorité des ONG fait un travail honnête. Haro sur les coquilles vides ! Il est désormais exigé un récépissé, l’indication d’un siège avec adresse permanente, la liste des membres et, surtout, des rapports d’activités.

En octobre 2005, le responsable d’une organisation non gouvernementale est emprisonné pour détournement de fonds. Déclic. Le gouvernement d’Ernest Yonli prend des mesures de « filtrage ». Il exige des ONG qu’elles remplissent désormais et annuellement des fiches d’évaluation. En juin 2007, c’est le Premier ministre Tertius Zongo qui s’approprie ce discours, dans le cadre de sa campagne de lutte contre la corruption.

Les bonnes paroles des autorités nationales suffiront-elles, quand on sait que les gouvernements servent de fusibles à chaque tension sociale ? Dans le foisonnement des associations, séparer le bon grain de l’ivraie est une tâche titanesque. Réduire chirurgicalement le nombre des ONG est-il forcément la solution, dans un pays où elles servent à pallier les faiblesses de l’Etat ? Les organisations ne devraient-elles pas s’autocontrôler ?

Depuis quelques années, le Spong (Secrétariat Permanent des ONG) tente de coordonner les acteurs du secteur. Il manque de moyens et de reconnaissance. Et certains se mettent à rêver d’un Ordre des ONG, sur le modèle de l’Ordre des médecins.

Damien Glez

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2011 à 05:47 En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Avec un peu de chance, le Lions Club vous accueillera en son sein et vous goûterez à ses soirées de gala élitistes.

    Damien,
    il faut y ajouter le Rotary, Franc-macon, Rose-Croix. Eux aussi peuvent inviter tout patron d’ONG.

    • Le 11 mai 2011 à 14:58, par serge En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

      Si le Lions Club, le Rotary sont des organisations caritatives connues, l’Ordre de la Rose-Croix AMORC est un ordre philosophique et initiatique traditionnel et non pas un organisme non gouvernemental. Avant de faire pareilles insinuations, il convient peut-être de regarder la page facebook correspondante. Pour ce qui concerne la Franc-maçonnerie, en méconnaissance de cause, je ne puis rien dire à leur sujet, il faudrait là encore rechercher sur le net les adresses des loges des différentes obédiences pour mieux appréhender quel est leur travail et vers quel but est-il dirigé. A l’ère où il est possible d’obtenir des renseignements de sources sûres et non des ragots, je t’envoie ce message avec toutes mes amitiés, Damien.

  • Le 11 mai 2011 à 05:50 En réponse à : SPONG

    Depuis quelques années, le Spong (Secrétariat Permanent des ONG) tente de coordonner les acteurs du secteur

    Comment le president du SPONG est devenu lui-meme riche ? Je ne vois pas pourquoi il veut empecher les autres de s’enrichir en donnant des criteres. Est ce que lui meme en recuperant l idee de son ami pour creer son ONG en son temps avait respecte l ethique et la deontologie ?

  • Le 11 mai 2011 à 09:35 En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Bon article sauf qu’il faudrait nous donner des chiffres relatif aux pays voisins sinon rien ne prouve que le burkina n’est pas à la queue des autres pays en matière de nombre d’ONG.Tu nous montre seulement ce qu’on voit au burkina.
    Bonne continuation !

  • Le 11 mai 2011 à 10:07 En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    c’est ça qui est la verité !!
    Merci damien !!

  • Le 11 mai 2011 à 10:42, par Burkimbila En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Très bel article. La plupart des ONG/Associations au Burkina fonctionne selon les humeurs de son fondateurs. On a des associations où 100% des membres du bureau sont issus de la même famille. Le 1er responsable s’octroie des vehicules de luxe et des immeubles R+x en son nom au vue et au sue de ses partenaires financiers et des autorités locales. Comme s’il y’avait une certaine complicité entre eux. Je pense que la prochaine casse concernera ces "vampires" du Faso. On les connait tous et le moment venu, on va s’occuper d’eux.

    • Le 11 mai 2011 à 13:55 En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

      Eh oui ! Certains vont jusqu’à louer leurs immeubles à l’ONG qu’ils dirigent en utilisant les noms de leurs frères !!

  • Le 11 mai 2011 à 10:51, par Ben En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    J’avoue que l’analyse est on ne peut plus pertinente. ça ressemble à du folklore ces ONG qui pilulent au Faso. Et je n’ai pas l’impression que le gouvernement se donne les moyens de contrôler ces ONG. Certes, il existe une Direction de Suivi des ONG (DSONG) mais elle n’est pas à même de vous dire le nombre exact des ONG, leur localisation et les activités exactes qu’elles mènent au Burkina Faso parce qu’elle n’a pas les moyens de faire des contrôles sur place. Et pour compliquer tout le gouvernement développe avec d’autres pays des programmes saugrenus permettant à ces pays d’envoyer leurs ressortissants au Burkina pour dit-on être des volontaires du développement.

  • Le 11 mai 2011 à 11:14, par Dougou Tigui En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Bien vu ,Mr le journaliste il y’a même des ONG dites nationales qui sont devenues des jungles où les premiers responsables s’arrogent de tous les droits ,indéboulonables qu’ils sont, gèrent leurs associations comme une entreprise individuelle et personnelle où les membres sont leurs marche-pieds ;la seule raison c’est leur appatenance au cercle dit « fondateurs ».
    Sans alternance làbas aussi puisqu’ils ne renouvellent jamais leurs bureaux.
    Il ya lieu que l’administration publique voit de ce côté pour qu’au moins des rapports moraux soient déposés au ministère de l’Administration du territoire et des collectivités ,et que ce ministère fasse des suivis de terrain pour évaluer cet aspect institutionnel.

  • Le 11 mai 2011 à 11:57, par GROS COEUR En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Bravo pour cet article. Les abus que subissent les agents même de certaines ONG internationales basées au Burkina Faso méritent également qu’on s’y intéresse. Beaucoup s’installent, paient leurs agents à des niveaux nettement inférieurs que leurs homologues des autres pays de la sous-région avec lesquels le Burkina Faso est logé à la même enseigne, paient le personnel expatrié des dizaines de fois plus que les nationaux, modifient et mettent fin aux contrats au gré de leurs envies, paient les droits de certains, font patienter éternellement les autres, font de fausses déclarations fiscales, bref. Ce monde d’ONG ne doit pas être une zone franche. Vigilance.

  • Le 11 mai 2011 à 12:12, par jeunemossi En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    L’article est bien rédigé et dépeint une triste réalité chez nous au Faso. Ce que je déplore c’est qu’il n’y a pas de "mais" ; parce qu’il y a des ONG et associations qui mène des actions non-négligeables auprès des populations et qui les aide à sortir de leur sous-développement. Faut surtout pas qu’il y ait d’amalgame ou qu’on mette tout le monde dans le même panier.

  • Le 11 mai 2011 à 13:59, par Sawa En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Bravo, monsieur Glez.
    Vos articles sont comme vos dessins :

    Ils font mouche !

  • Le 11 mai 2011 à 14:57 En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    un autre aspect de cette analyse est de se demander pouquoi y a t’il tant de projets (ONG) a Ouaga et non pas a Bobo dioulasso qui est poutant la capitale economique. nest ce pas du regionalisme si tous les projets sont concentres au centre et au nord ?

  • Le 11 mai 2011 à 15:03 En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    jeunemossi, tout à fait d’accord avec toi.
    Je connais personnellement une ONG qui fait du bon travail dont le nom a été cité ici. M. Damien, je ne vous apprends rien, il y a des brebis galeuses dans tous les secteurs d’activités et si vous avez des soupçons sur certaines ONG autant les indexer directement au lieu de mettre toutes dans le même sac.

  • Le 11 mai 2011 à 15:11, par Omar En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Même s’il y a quelques nuances positives, l’article peint très négativement le rôle des ONG en dénonçant des dérives qu’on retrouve ces dernières années dans tous les domaines de la vie au Burkina. Quel que soit le domaine que vous prenez (Marchés publics, Etablissements publics, Mairies, Douanes, Police, etc.) vous retrouvez les mêmes dérives. Le problème est donc global et pas spécifique.

  • Le 11 mai 2011 à 16:27, par Zouga En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Bel article mais il faut préciser une chose : le SPONG n’est pas la structure habileté à coordonner les activités de toutes les ONG/Associations du BF. Il est lui-même une association ; c’est un collectif d’ONG et associations intervenant au BF. Ses membres sont donc des ONG/Associations.
    Le SPONG du Révérent Moïse Napon est une stucture privée qui ne coordonne que les activités de ses membres dont le nombre tournent autour de 90.

    La structure chargée de suivre les ONG/Associations sur le territoire du BF est la Direction du Suivi des ONG (DSONG)logée au sein de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP). La DSONG a pour mission d’informer, de coordonner, d’orienter et de faciliter l’exécution des activités des ONG intervenant au BF. Il faut souligner que la DSONG dispose d’un répertoire de 673 ONG/Associations. Mais cette structure est peu visible et manque cruellement de moyens pour suivre les ONG sur le terrain. Qui fait quoi,où et comment ? Voilà les questions auxquelles cette structure devrait pouvoir répondre. Le milieu des ONG au BF a besoin d’être assaini, il y a trop d’anarchie.

    Cet article vient interpeler les autorités sur la nécessité de suivre de très près les ONG afin que les financements négociés au nom des populations leurs profitent réellement.

  • Le 12 mai 2011 à 10:20, par Titaon-Nabiiga En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Tout en saluant le merite de Monsieur Damien de vouloir traiter de la situation des ONG, je voudrais lui dire que oui il existe des ONG fantomes mais ce n’est pas pour autant que l’on doit incrimer toutes les ONG. Cette façon d’analyser n’est pas correcte dans la mesure où il existe bel et bien des ONG nationales et internationales,s’il elles n’existaient pas au Burkina Faso, le Gouvernement et le contribuable burkinabè devait se serrer la ceinture pour trouver lesdits moyens pour la mise de la SCADD. Si notre gouvernement loue l’action des ONG et tentativement est entrain d’organiser le suivi de leurs interventions sur le terrain, c’est l’action des ONG est reconnue et appréciée. Naturellement, comme le dit le précédent internaut, dans tous les secteurs de la vie nationale il y’a des brebis galeuses et c’est au gouvernement de les identifier et d’envisager les sanctions appropriées. Monsieur Damien votre article est tendancieux et je me demande si vous percevez que vous contribuer ainsi et encore à tern,ir l’image de marque du Burkina Faso à l’extérieur. Je m’insurge contre ces genres de propos et d’analyse qui ne sont constructifs pour la levée de fonds en faveur des populations du Burkina Faso. On sent que vous ne connaissez le monde des ONG. Ceux qui y sont comme moi comme responsable d’ONG, si vous me connaissez avec mes 28 années d’expérience profssionnelle dans ce milieu, vous n’aurez jamais eu le courage de traiter les responsables d’ONG comme la paradis des patrons au Burkina Faso. Si une ONG dispose d’un véhicule 4x4, c’est que ses tournées l’exigent car nos ONG vont là(zones du pays) où les autres n’osent pas y aller et en période de conflit armé avec tous les risques. Donc un peu de bemol dans vos propos et surtout nuancer les. Je vous remercie

    • Le 12 mai 2011 à 18:11, par GROS COEUR En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

      Ne vous sentez pas visé si vous faîtes correctement votre travail. Certaines ONG et certains projets font du bon boulot mais avouons que d’autres n’en font qu’à leur tête. Nous demandons au gouvernement d’ouvrir l’oeil et le bon afin que les ressources demandées au nom des populations leur profite pleinement.

  • Le 30 juin 2011 à 14:09, par gbèman En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    je suis enjaillé des koumanli du vié mogo. les mogo souaillé créent les gbonhi pour daba jetons et non pas aider les moisi et les galéreman.on est en drap de ça. mais vié mogo ya les ONG et les asso qui jobent serieusement dans le pays et je leur lance un gbo vibreur

  • Le 11 juillet 2011 à 16:12, par Tanti Claire En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Même si c’est sans doute vrai pour certaines ONG, il y a aussi des gens qui rêvent encore de vraies actions solidaires, pratiquent un partenariat respectueux, essaient de ne pas tomber dans les pièges cachés des despotismes locaux,des combines locales,ne sont pas seulement des vieux blancs en mal d’exotisme mais des idiots qui paient leur billet d’avion eux-même, se refont vacciner à leurs frais, paient leurs séjour sans climatiseur, parce qu’ils croient encore qu’un autre monde est possible, avec des jardins qui poussent et nourrissent les enfants des écoles,des pépinières qui donnent 50 à 75 % d’arbres après 3 ans, des parents qui viennent apprendre à composter au bout de trois ans parce que même si les nassaras sont un peu folles, ça marche, des bibliothèques qui nourissent les esprits, des machines à grillage ou des moulins à grain qui rendent autonomes sinon indépendants.Tout n’est pas pourri encore , heureusement,parce qu’il y a aussi encore bien des gens droits et intègres au Faso...

  • Le 1er août 2011 à 01:53, par Sounpanoma En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    M. Glez, je vous félicite pour cet article traitant du domaine des associations et ONG au Burkina Faso. Cependant, j’ai du mal à comprendre votre article. Quel ibjectif voulez-vous atteindre en écrivant cet article ?
    Pour ma part, un journaliste avant d’écrire un article, se doit au minimum de s’informer, vérifier et au bésoin rencontrer les acteurs pour mieux cerner la problatique mise en cause.
    Certes, il y a une part de vérité dans ce qu’il dit. Mais de là, à jeter tout le discrédit sur le milieu, je dis non. Même que je l’invite à faire une enquête de terrain pour se rendre compte de la dangerosité de son article. Pire, on ne saurait écrire un article comme si on était un homme de la rue. Du sérieux et la rigueur du journaliste exigerait que vous fassiez une analyse plus pertinente en faisant ressortir non seulement les points négatifs mais aussi ceux positifs car il y en a et pas des moindres.

  • Le 3 août 2011 à 12:37, par Philippe En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    Bonjour,
    Je suis français et pas retraité, je participe à une ONG à Ouaga depuis plusieurs années et suis venu en février dans votre beau pays (et en famille) pour passer TOUT mon temps aves les enfants aidés (sauf 2 jours, je l’avoue, pour aller voir les éléphants dans le sud !).
    Ce que j’ai vu : de la rigueur, pas de gaspillage, une présidente de l’ONG qui loue une tout petite bicoque dans le quartier .... une utilisation des fonds "au millimètre". Alors non je ne me reconnais pas dans votre article.
    Il est nécessaire de dire que de TRES NOMBREUSES ASSOCIATIONS font le job.
    Des arnaques aux associations il y en a toujours eu (même en france et à grands volumes) ... il y aura toujours des naifs prêts par bonne conscience à donner.
    Il est de la responsabilité des donneurs de vérifier par leur propres yeux que les fonds vont au bon endroit !
    Il est de la responsabilité des états de contrôler et mettre en prison les voleurs.
    Mais n’est il pas tentant de vouloir "s’enrichir" sur la naiveté humaine quand il y a un si grand écart de niveau de vie entre nos pays et le votre !
    La solution : que votre pays voit son niveau de vie augmenter .... même si il y aura toujours des voleurs !
    Amicalement

  • Le 1er février 2016 à 14:43, par bertrand sawadogo En réponse à : Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

    boujour, nous les personnes handicapes qui vive en milieu rural on a des probleme des lattrine.nous une association des personnes handicapees a arbolle dans le passore au burkina faso, avec 216 MENBRE

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