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POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

Publié le mercredi 4 mai 2011 à 03h11min

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Des pratiques pas catholiques se déroulent ici, au poste de douane de OuagarinterQue sont devenues les mesures prises ces dernières années pour assainir le secteur douanier ? Des pratiques malsaines se déroulent, souvent de façon flagrante, dans ce milieu. La corruption, par exemple, semble être un sport favori. Comme si le mal était incurable, les importateurs continuent d’être rançonnés, au quotidien, par des gabelous. Le poste de Ouagarinter est présenté comme une bien triste référence dans le domaine.

De multiples efforts ont été déployés ces dernières années pour éradiquer ou, à tout le moins, endiguer la corruption et les autres pratiques peu recommandables qui minent le secteur douanier : instauration de postes juxtaposés, inspection par COTECNA à l’origine, guichet unique des formalités douanières, etc. Mais la situation reste préoccupante. La corruption, le racket, le trafic d’influence et autres faux frais de route demeurent des pratiques quasiment légalisées. Et cela n’est qu’un secret de polichinelle. Le poste de douane de Ouagarinter fait figure de véritable citadelle où le racket des camionneurs et autres importateurs est une réalité implacable. Les témoignages sont accablants.

C’est apparemment un rançonnage systématique des usagers qui se pratique au quotidien dans ce poste, considéré comme un haut lieu de racket. Au grand dam des dispositions en vigueur. La situation est si grave que certaines victimes ne cachent plus leur désarroi et menacent de le manifester publiquement, si rien n’est fait. Même s’ils font tout pour satisfaire aux exigences officiellement énoncées en matière d’importation, les infortunés importateurs disent être chaque fois obligés de verser indûment des sommes souvent faramineuses pour voir leurs marchandises sortir de douane. Selon le nombre de camions et la valeur des produits, les sommes vont parfois au-delà de 2 millions de FCFA.

Plusieurs importateurs et camionneurs disent être obligés de verser ces sommes à des agents indélicats, sans reçu ni aucun document en contrepartie. Le hic dans cette affaire, c’est que ce sont les importateurs qui ont décidé de travailler dans l’honnêteté et le respect des règles établies qui se trouvent pénalisés. Même si leurs marchandises ont été soumises à toutes les formalités exigées, depuis la déclaration préalable d’importation (DPI) au dédouanement final, en passant par l’inspection COTECNA à l’origine, le bordereau électronique de suivi de cargaison (BESC), les frais de colisage et autres certificats de conformité et de qualité, ils doivent encore donner ce « quelque chose » qui fera mouvoir l’agent. Sinon, leurs marchandises et leurs camions peuvent être indûment confisqués, pendant plusieurs jours, dans les locaux de la douane. Selon des témoignages concordants, à Ouagarinter, les choses fonctionnent comme si les agents de douane n’avaient pas de salaires pour le travail qu’ils font.

La fraude comme voie de salut ?

Lorsqu’un camion rentre dans cette enceinte, tant que le propriétaire ne graisse pas la patte des agents chargés d’effectuer les formalités d’usage, ils ne se meuvent point. Et les camions peuvent traîner, là-bas, au-delà des délais prescrits, faute de ce « quelque chose » que les douaniers attendent du propriétaire. Par exemple, « pour un camion transportant des produits alimentaires divers, une fois le dédouanement normal effectué, le chemin reste encore bien long pour que le camion sorte. D’abord, à l’intérieur du bureau, il faut laisser au minimum 200 000 FCFA. Ensuite, pour l’agent vérificateur, couramment appelé « vérif », il faut 100 000 FCFA avant qu’il ne se déplace pour jeter un coup d’œil furtif et autoriser le départ du camion. Après lui, suivent trois groupes installés dans la cour.

Il s’agit de la BI, de la DVE et de la BM. A chacun d’eux, il faut un minimum de 100 000 FCFA », témoigne un opérateur économique. Bien entendu, toutes ces sommes sont « perçues sans aucune trace ». Et un autre d’ajouter qu’ « il n’est pas non plus question de leur délivrer un chèque. Que du cash ! Après tout cela, il faut aller affronter la concurrence des fraudeurs qui, eux, n’ont pas eu besoin de payer si cher, puisque leurs marchandises ne passent pas par ce poste. Ceux-là se contentent de soudoyer les postes routiers avec à peine la moitié de ce qu’ils auraient dû payer normalement et leurs camions sont escortés jusqu’à destination ». Selon certains témoignages, la pratique est si ancrée que les douaniers n’aiment plus les importateurs honnêtes.

Avec ces derniers, ils n’ont pas grand-chose. Or, avec les fraudeurs, ils gagnent gros ! Si bien que lorsqu’un douanier se retrouve en face d’un camion avec un dossier en règles, donc sans reproche, il est agacé. A cette allure, de nombreux importateurs ont fini par penser que la fraude était la seule issue qu’on leur imposait. « Tout le monde sera obligé de frauder pour s’en sortir… », affirme un importateur, avant d’interpeller le Premier ministre : « Il avait dit qu’il mènerait une lutte farouche contre la corruption et la fraude dans le milieu de la douane. Mais depuis lors, la pratique s’est aggravée ». Le Premier ministre saura-t-il, enfin, passer du discours aux actes concrets ? On attend de voir.

Y. Ladji BAMA

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2011 à 02:29, par trm En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Excellent reportage. merci de devoiler cette vilaine face de la douane corrompue du Faso. ces ripoux contribuent a la vie chere et doivent etre poursuivis et mates sans reserve.

  • Le 4 mai 2011 à 04:54, par Sniper de Chicado En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Le Reporter nous a habitue a mieux que cela. quand vous voulez faire de l’investigation il ne faut pas se limiter aux lieux communs. n’importe qui dans ouagarinter ou meme au burkina connait ce que vous avez ecrits. il aurait ete mieux de de faire une enquete plus approfondi pour traiter le sujet a partir d’un cas concret. vous l’avez fait pour la Bicia et on vous a tous feliciter. journaliste d’investigation ca denonce (regarder ce que faisait Norbert ou meme Mediapart maintemant). merci et bonne continuatio

  • Le 4 mai 2011 à 06:35, par Oued from Houston En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Vous voyez et vous voulez quon se developpe. Meme 1000 ans ne vas pas suffir pour qu’on se developpe. Si aucunne acion n’est prise apres cet article je perd toute confiance.

  • Le 4 mai 2011 à 08:28, par nini En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Où est le scoop ?Il est de notoriété publique que la douane est le haut lieu de la corruption et il suffit de voir le train de vie de bon nombre de douaniers.Dommage la douane n’est pas la seule administration corrompue et c’est malheureux pour nous

  • Le 4 mai 2011 à 09:37 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    ’’....ils ne se meuvent point. Et les camions peuvent traîner, là-bas, au-delà des délais prescrits, faute de ce « quelque chose » que les douaniers attendent du propriétaire’’.

    - Quand c’est ainsi, messieurs, notez tout sur un carnet avec les éventuels témoins et allez déposer une plainte contra l’agent chez le Procureur du Faso en justice.

    Ainsi on mettra la justice devant ses responsabilités pour voir ce dont elle est capable de faire.

    Alors c’est à cause de ces escrocs de douanes que les prix des denrées sont chèrs aux consommateurs à tel point qu’on met la sécurité de l’Etat en danger. Mais ! Il faut les licencier tous et on n’en parle plus.

    • Le 4 mai 2011 à 18:16, par Rôkô Léléyam En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

      Merci WEBMASTER de LE FASO.net d’avoir mis mon post pour une des rares fois dans votre forum.

      Je suis votre éternel censuré n’est-ce pas ? Mais le Kôrô Est trÈs malin et il a réussi à vous finter et faire passer son post.

      Si vous voulez ne mettez pas le présent post. Au moins j’ai la satisfaction morale que vous l’avez lu !

      Eh eh eh c’est moi le Kôrô Yamyélé !

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 4 mai 2011 à 09:40 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    He mon gas c’est partout pareil. Même à la présidence on deal....

  • Le 4 mai 2011 à 09:42, par GO En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Voila ce qui fait du mal au pays des hommes intègres.
    Il faut vraiment voir pour lutter contre la corruption. Vous voyez des agents qui vont des choses comme ça sans peur ?
    Leur chef encourage tout ça ?
    On ait ou là ?
    On a habitué nos douaniers à l’argent facile. Mais il faut que ça change.
    Affaire à suivre avec le nouveau gouvernement.
    GO

  • Le 4 mai 2011 à 10:18 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    C’est pas étonnant quand tu vois un douanier niveau CEPE qui construit R+1, des celibatérium partout et qui change la caisse de sa femme toutes les 2 ans, les moto rimbo des maitresses chaque année, et dépense 50000/Jour dans le show.

  • Le 4 mai 2011 à 11:07, par Un mécontent En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Bonjour
    La douane est l’un des corps les plus corrompus du pays. Les agents sur le terrain agissent pour eux -memes et pour le compte de leurs patrons dans les bureaux climatisés de Ouaga. ce sont les meme patrons qui les affectent aux postes juteux afin d’en tirer les benefices subséquents. Malgré la mise en service du poste juxtaposé de Cinkansé, le bureau de Bittou est toujours la sans compter au moins 6 postes de douane disséminés le lpng de la route entre Cinkansé et Ouaga. La technique est simple , multiplier le nombre de postes pour rançonner mieux. Ce corsp la est trop pourri. On y entre pour ce faire facilement de l’argent. En servant l’état , on se sert en priorité

  • Le 4 mai 2011 à 11:20 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    La douane burkinabé dans son ensemble est gangrenée par la corruption qui s’est profondément ancrée dans sa logique de fonctionnement. En effet, les usagers des services douaniers ne font pas face à un ou des agents indélicats mais sont victime d’un système savamment orchestré pour faire de chaque poste douanier « un poste juteux »pour les fonctionnaires de la douane.

    Ainsi, depuis l’entrée du territoire douanier jusqu’à la mise à la consommation des marchandises, selon la nature de l’importation, et suivant les différents services douaniers chargés du contrôle des formalités douanières, chaque service accompli par les agents ont leur coût, entre autre :
    - Escorte  : 5000 ou 10 000
    - Identification du moyen de transport : 1 000
    - Sommier  : 5 000
    - Enregistrement  : 5 000
    - Travail supplémentaire (TS) : 13 200
    - Ecor  : 6 120 ; 10 200 ou 16 120

    Il faut noter que l’escorte, le TS et l’ecor sont assortis d’une quittance de paiement mais en sus les usagers paient les « faux frais » qui dépendent de la boulimie du fonctionnaire en charge du dossier.

    La plupart des vérificateurs sont le plus souvent intéressés par « les dossiers dirigés » en leur nom et se transforment au besoin en transitaire en herbe. Souvent fort de leur autorité des amendes indues sont affligées aux déclarants qui ne veulent pas laisser glisser « le gombo ».

    Les quittances de paiement des droits et taxes sont vendues au prix de 5 000 francs CFA par certains caissiers notamment celui du BVA.

    Imaginer qu’après s’être acquitté de tous les droits et taxes afférents à votre importation un agent ecoreur exige cent mille (100 000) francs CFA pour libérer la marchandise ; il y a de quoi pour vraiment se plaindre mais à qui ? Le système est pourrie depuis la tête.

    En outre, comme une règle d’or les plus corrompus occupent les postes les plus juteux.

  • Le 4 mai 2011 à 11:49 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    C’est ça le Faso. Et comme vous l’aurez remarqué ils sont à l’aise ces douaniers et en plus de ces actes de corruption étalés, ils veulent un autre statut. Si ces pauvres importateurs ne sortent pas pour manifester publiquement comme certains l’ont fait (mais sans casser ni piller bien sûr)ils ne seront jamais écoutés. Dire que le Premier Ministre doit réagir vite vite vite pour recadrer les choses.

  • Le 4 mai 2011 à 13:28, par sidpayeté En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Merci beaucoup pour cette detaille tres importante.Ce qui se passe a ouagainter on appelle pas ca un travail des douaniers c est un groupe des escros habillés en tenu.Je suis burkinabè vivant à l etranger et en aout dernier j ai fait un container et du ghana à ouagainter,ce qui m a arrivé je ne peux meme pas tout vous raconté.Ils inventent des frais que je ne sais de quoi dire.Le chef douanier de ouagainter meme m a dit que quand on n a pas les moyens on ne fait pas un container.Ils ont brise mon reve puisque avec ces depenses imprevu je me suis retrouve avec des pertes inesperées.J espere que avec ce nouveau gouvernement y aura un changement.

  • Le 4 mai 2011 à 16:42, par le bon citoyen En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    C’est très simple comme bonjour.

    Il faut que l’état établisse et vulgarise un planing des transactions de l’entrée jusqu’à la sortie de la douane (pour tel papier l’agent a 72 heures pour traiter) avec des delai pour le traitement du dossier et un cadre pour expliquer en cas de retention. Ainsi le commerçant sait combien de temps son dossier doit être traité et en cas de retention l’agent doit justifier par écrit.

    Comme cela on évitera les rackets.

  • Le 4 mai 2011 à 17:08 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    si cela est vrai, le gouvernerment a interet a mettre fin a ces pratiques immediatement

  • Le 4 mai 2011 à 17:46 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Et ceux qui ont payés 3 millions pour avoir le concours de douane, vous voulez qu’ils rentrent dans leurs fonds comment ?
    Solution pour arrêter la corruption au pays :
    1) l’assemblée nationale doit voter la loi sur le délit d’apparence. ça réglera pas mal de question de la corruption. En ce sens que les gens seront obligés de se cacher pour bouffer l’argent de la corruption et alors ils ne seront pas enchantés à détourner trop de gombo qu’ils ne pourront pas gérer. Aussi ça rendra l’entourage du corrompus ou corrupteur moins aigre car il n’y aura pas cette injustice sociale ressentie.
    2) Les impôts de concert avec le service des domaines doivent faire un recensements de tous les bâtiments du pays (ceux qui sont sur terrain loti). Ensuite ils doivent lier chaque bâtiment à son proprietaire et ensuite rendre imposables tout bâtiment mis en location.avantages : bcp de milliard pour l’état vont rentrer en un temps record, mis à nu des fonctionnaires niveaux CEPE qui ont 20 bâtiments, chute du cout des parcelles, chute du coup des loyers etc.
    3)Toutes dépense publique (même achat d’un bic) doit être justifiée par un reçu issu de quitancier délivré gratuitement par le trésor à tout commerçant ayant été identifié au régis de commerce. Avantages : ça évite que les DAF des ministères soient leur propre livreur occulte, ça évite les surfacturations, ça augmente le recouvrement des impôts auprès des commerçants etc.
    Je crois que nos financiers et décideurs connaissent les stratégies pour abattre la corruption mais je crois que les gens ne veulent pas mettre en place des politiques trop dures qui vont les empêcher eux mêmes de manger, de construire à Waga 2000 et d’envoyer leurs femmes faire des accouchements eutociques aux USA.

  • Le 4 mai 2011 à 18:44, par Le marcheur de ouaga En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Article approximatif, quand bien que les faits dénoncés sont vraissemblables. Il me semble que son auteur s’est contenté de dénonciations émanant certainement des usagers de ce service. Le journaliste aurait pu par exemple accompagné un importateur et vivre en "live" les faits de corruption dont cette administration serait coutumière.
    En revanche je suis totalement d’accord avec les propositions du post(?)qui parle de l’institution de délit d’apparence. D’ailleurs à quand les états généraux de la douane ?

  • Le 4 mai 2011 à 19:16, par Maapoko En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    On attend de voir le premier ministre à l’oeuvre rien qu’au niveau de la douanes. la situation est pourrie comme le décrit l’article sans oublier toutes les anciennes casseroles de cette boite. le temps qu’il mettra pour faire quelque chose à ce niveau sera révélateur de ce que vaut LAT.

  • Le 4 mai 2011 à 20:19 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Je vous remercie pour cet article car tout le monde savait déjà tout ce que vous dit dans cet article mais personne n’osait le dire au risque de se faire taper dessus au prochain passage à Ouagarrinter.

    À mon avis, c’est même plus une question de la corruption c’est rendu tout simplement une forme de l’abus du pouvoir et se foutre de l’économie burkinabè et de création d’emplois de la part des douaniers. Ces douaniers doivent retourner sur les bancs d’école en économie pour apprendre que le commerce est une ressource importante pour la Caisse de l’État et la création d’emploi au lieu de voler le peuple sans aucune gêne.

    L’arrivée du Cotecna n’a rien changé et d’ailleurs cela a aggravé même la situation. Le Cotecna est payé par l’État en pourcentage de leur évaluation de la marchandise. Ce qui veut dire, plus leur évaluation est haute, meilleure est l’honoraire versé par l’État à Cotecna en Suisse ou se trouve leur siège sociale. Donc, malgré le gros prix à payer en frais douanier suite à l’évaluation de Cotecna et en ayant en main tous les documents conformes pour sortir la marchandise de Ouagarinter, les douaniers veulent toujours nous soutirer encore de l’argent.

    Pour éviter la corruption, si l’État burkinabè veut garder Cotecna en place, le rôle de la douane doit être réévalué puisqu’on a en ce moment deux services de contrôle et que seuls les douaniers en profitent pleinement.

  • Le 4 mai 2011 à 23:29, par LE BURKINABE DE RFA En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    UNE FOI DE PLUS LE REFUS DU PARTAGE DU GATEAU VA NOUS APPRENDRE BEAUCOUP DE CHOSES, LE DEBALLAGE CONTINU POUR QUE VIVE LA DEMOCRATIE.

  • Le 4 mai 2011 à 23:58 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Même si l’article n’est pas complet, il faut reconnaître qu’il a déniché le lièvre de son terroir. C’est justement cette rackette qui rend en partie la vie chère à Ouaga. Et pour réussir la baisse des prix, il va falloir que le PM contrôle sérieusement cette filière car, le coût du rackette est ressenti automatiquement au niveau des consommateurs. Par définition, le commerçant ne perd jamais.

  • Le 5 mai 2011 à 13:52, par ZIO En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

    Bel article, mais, il n’y a pas que la douane qui est corrompue. Le petit fonctionnaire l’est par nécessité, sinon difficile pour lui de joindre les deux bouts, la classe politique (ministres, députés, maires, gouverneurs) l’est également, sinon, comment payer ses vacances à la côte d’azur ou comment envoyer ses enfants étudier en EU , au Canada, ou aux USA ! il leur faut quand même mener un certain train de vie ! Le niveau des études au Faso, ponctuée d’années blanches laisse à désirer. Les médecins (se mêlent)ou pourraient se mêler à la dance : après 7 ans d’études ils ne vont quand même pas touché à peine 300 000 francs alors que les douaniers gagnent des milions par mois après seulement le CEP ou le BEPC. Conséquence, ils désertent le service public et vont dans les cliniques. Ils ont raison, mais il faut que les pauvres continuent de se soigner ! Et c’est un cycle sans fin. Il y a de quoi être aigri tous les jours au Faso. Pendant que certains travailleurs peinent à se procurer un sac de riz de 50 kg à la fin du mois, d’aucuns n’achètent que du riz Uncle BENS ! Pire encore, les uns ne savent pas où poser l’oreiller la nuit, et les autres ont une 10zaine de maisons à Ouaga. Je ne prône pas une société sans classes, mais c’est parfois hallucinant. A-t-on vraiment besoin d’en avoir autant pour être heureux. Je n’ai rien contre les riches, si cette richesse est acquise au prix d’une dure labeur. La corruption a fait des métastases au BF à tel point que le régime actuel ne peut plus rien faire, sinon bonjour encore les marches, les pillages, les incendies et que sais-je encore ! Que Dieu sauve le BF et apaise les coeurs des meurtris.

    • Le 5 mai 2011 à 14:42 En réponse à : POSTE DE DOUANE DE OUAGARINTER : Silence, on rackette !

      J’ ai fini mes etudes au Canada. Je m’ appretais a rentrer car on n’est vraiment mieux que chez soi. Mais j’ avoue qu’ a present j’ ai peur de mon propre pays, de ma propre societe. Dites- moi, ou ca commence la chute dans l’ abime ?

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