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Jean Paul II béatifié : Deo gratias

Publié le lundi 2 mai 2011 à 22h28min

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Six ans seulement après sa mort, le pape Jean Paul II a été proclamé Bienheureux au cours d’une messe présidée par son successeur, Benoît XVI, le 1er mai 2011 au Vatican. Le nouveau Bienheureux sera désormais vénéré le 22 octobre de chaque année.

« Nous, accueillant le désir de notre Frère Agostino le Cardinal Vallini, notre Vicaire Général pour le diocèse de Rome, de beaucoup d’autres Frères dans l’épiscopat et de beaucoup de fidèles, après avoir eu l’avis de la Congrégation de la cause des saints, nous accordons, avec notre autorité apostolique, que le Vénérable serviteur de Dieu Jean Paul II, pape, puisse désormais être appelé Bienheureux et que l’on puisse célébrer sa fête, chaque année le 22 octobre, dans les lieux, selon les règles du droit. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit Amen ».

C’est par cette formule que le pape Benoît XVI a élevé son prédécesseur au rang de Bienheureux. Cette proclamation a été saluée par un tonnerre d’applaudissements des milliers de fidèles présents à la place Saint-Pierre. C’est dire qu’à partir de maintenant, l’Eglise catholique reconnaît et propose au peuple chrétien de s’inspirer de la vie éminemment chrétienne menée par Jean Paul II.

Cette béatification intervient à seulement six ans après la mort de Jean Paul II, le 2 avril 2005, dans la 26e année de son pontificat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son procès en béatification est l’un des plus rapides de l’histoire de l’Eglise catholique. Suite à des nombreuses réactions, la cause de sa béatification et de canonisation a été ouverte le 28 juin 2005, soit à peine deux mois après son rappel à Dieu.

On se rappelle que le jour de ses obsèques, la foule brandissait des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « santo subito » (saint tout de suite). Mais le chemin y conduisant passe par la béatification. Sauf que pour cela, il faut au moins un miracle et des reliques.

Le miracle, ce sera la guérison subite en juin 2005 d’une religieuse française, la sœur Marie Simon Pierre, qui souffrait de la maladie de Parkinson. Elle a déclaré invoquer régulièrement le défunt pape pour qu’il lui obtienne la santé. Cette guérison, inexplicable scientifiquement, est attestée. C’est ce qui a permis d’ouvrir le procès en béatification de Jean Paul II. Quant à la relique, une fiole contenant le sang du pape (à l’occasion d’un examen sanguin) a fait l’affaire.

A l’occasion de la messe de béatification du pape Jean Paul II, plus d’un million de pèlerins ont été recensés à Rome. L’événement a été retransmis par plusieurs chaînes de télévision et de radio à travers le monde entier. Pour la canonisation du pape, un second miracle est nécessaire afin que Jean Paul II soit déclaré Saint de l’Eglise catholique.

San Evariste Barro et Bienzi Bénédicte Toé (stagiaire)


Témoignage de Sœur Marie Simon Pierre

« J’étais atteinte de la maladie de Parkinson diagnostiquée en juin 2001, celle-ci était latéralisée à gauche ce qui me handicapait beaucoup, étant gauchère. La maladie évoluait doucement au début mais, au bout de 3 ans les symptômes s’amplifiaient, accentuant les tremblements, les raideurs, les douleurs, les insomnies... A partir du 2 avril 2005, la maladie me ravageait de semaine en semaine, je me voyais diminuer de jour en jour, je ne pouvais plus écrire, étant gauchère ou si je le faisais, j’étais difficilement lisible.

A partir du 14 mai, mes Sœurs de toutes les communautés de France et d’Afrique ont prié par l’intercession de Jean-Paul II pour demander ma guérison. Elles prieront sans relâche jusqu’à l’annonce de ma guérison. Le 1er juin, je n’en peux plus, je lutte pour avancer et tenir debout. Le 2 juin après midi, je vais trouver ma supérieure pour lui demander d’arrêter mon activité professionnelle. Celle-ci me demande de tenir encore un peu jusqu’à mon retour de Lourdes au mois d’août et elle ajoute : « Jean-Paul II n’a pas dit son dernier mot ».

Après la prière du soir de 21 heures, je repassai par mon bureau puis regagnai ma chambre. Il était entre 21h30 et 21h45. J’ai ressenti alors le désir de prendre un stylo pour écrire. Un peu comme si quelqu’un me disait : « Prends ton stylo et écris ». A ma grande surprise, l’écriture était très lisible. Je ne compris pas très bien et je me couchai. Cela faisait exactement 2 mois que Jean-Paul II nous avait quittés pour la Maison du Père. A 4h30, je me réveillais, stupéfaite d’avoir dormi. D’un bond, je sortais de mon lit, mon corps n’était plus endolori, plus aucune raideur et intérieurement je n’étais plus la même.

Le 7 juin, je me suis rendue comme prévu chez le neurologue qui me suivait depuis 4 ans. Celui-ci a constaté avec surprise la disparition de tous les signes alors que je ne prenais plus de traitement depuis 5 jours. Dès le lendemain, ma supérieure générale a confié notre action de grâce à toutes les communautés. Toute la congrégation a alors commencé une neuvaine d’action de grâce à Jean-Paul II.

Ce que le Seigneur m’a donné de vivre par l’intercession de Jean-Paul II est un grand mystère difficile à expliquer avec des mots, tellement c’est grand, tellement c’est fort ...mais rien n’est impossible à Dieu. Oui, « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ».

(Extrait du témoignage de sœur Marie Simon Pierre partagé avec la cause de béatification de Jean-Paul II).

L’Observateur Paalga

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