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Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

Publié le mercredi 27 avril 2011 à 01h57min

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Parmi les commerçants vandalisés lors des évènements des 14, 15 et 16 avril derniers consécutifs à une nouvelle sortie de militaires, il y avait des vendeurs à l’étalage. Compte tenu de la spécificité et de la modicité de leur commerce, ces derniers ne sont pas pris en compte ni dans le secteur informel ni dans les PME dans le cadre de l’opération d’indemnisation initiée par le gouvernement. Une opération spéciale d’indemnisation de ces vendeurs a été mise en place à cet effet. Les premiers bénéficiaires ont reçu, en espèces, l’aide gouvernementale, hier mardi 26 avril 2011.

Grande affluence, hier mardi 26 avril 2011 aux environs de 11h dans une annexe de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) située en face à la Maison de l’entreprise. Sous un soleil de plomb, tout autour des tentes dressées, plusieurs rangs sont formés en face de tables disposées. Les bousculades ne manquent pas. En somme, une ambiance informelle y régnait.

Chaque tentative d’intégration d’une rangée est vivement décriée. C’est dans cette ambiance que se déroulait le traitement des dossiers dans le cadre de l’opération d’indemnisation des commerçants. La sueur dégoulinait des fronts mais les visiteurs du jour n’avaient d’yeux que pour ceux qui réceptionnaient les dossiers.

Les victimes sont guidées en fonction de la spécificité de leur établissement (secteur informel, PME) vers le Fonds prévu pour les prendre en charge. Ainsi, ceux dont les pertes sont comprises entre 50 000 et 5 000 000 F CFA sont orientés vers le Fonds d’appui au secteur informel (FASI).

Le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), lui, s’occupe de ceux dont les pertes vont de plus 5 000 000 à 25 000 000 de FCFA. Les vendeurs à l’étalage, eux, bénéficient d’une opération spéciale sur place dont le paiement des premiers bénéficiaires a débuté hier mardi. C’est ce qui explique la présence des ministres de l’Economie et des finances (MEF), Lucien Marie Noël Bembamba ; de l’Industrie, du Commerce, de l’Initiative privée et de l’Artisanat (MICPIPA), Arthur Kafando ; de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Achille Marie Joseph Tapsoba ainsi que du maire de la capitale, Simon Compaoré.

A leurs côtés, les directeurs généraux du Trésor et de la Comptabilité publique, Moumouni Gnankambary, de la CCI-BF, Franck Tapsoba et de la Maison de l’entreprise, Issaka Kargougou. La cérémonie de remise de l’aide a consacré la remise symbolique à 5 bénéficiaires qui ont reçu en cash l’indemnisation accordée par le gouvernement.

L’aide va jusqu’à 1 million et demi et est, rappelons-le, accordée aux vendeurs à l’étalage. Selon le ministre Lucien Marie Noël Bembamba, l’objectif principal du gouvernement est de permettre aux commerçants vandalisés de répondre rapidement leurs activités. Et de signaler qu’une rencontre est prévue en principe aujourd’hui mercredi avec les responsables des grandes surfaces, des hôtels et d’autres grands établissements pillés en vue de discuter sur les modalités de leur indemnisation.

Premier bénéficiaire à entrer en possession de l’aide, Sayouba Nikiéma, qui a reçu 1 195 000 FCFA des mains du MEF, se confond en remerciements. « Je n’y croyais pas. Je prie pour que la paix règne toujours dans notre pays afin que nous puissions vivre ensemble en toute sérénité et prospérer dans nos affaires. », nous a-t-il confié avant de rejoindre tout léger sa monture pour rejoindre probablement son office sis à côté du Ciné Burkina. C’était le même son de cloche chez le second bénéficiaire, Etienne Compaoré, qui a trouvé le soutien salvateur.

Issa K. Barry & Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 avril 2011 à 02:09 En réponse à : Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

    "Chaque tentative d’intégration d’une rangée est vivement décriée."
    Ah, monsieur le journaliste, on voit que vous avez fréquenté les restaurants universitaires du Faso. Sinon le terme "intégrer" dans ce sens ne vient pas de l’Académie française.

  • Le 27 avril 2011 à 06:16, par JMK En réponse à : Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

    "La paix ce n’est pas un mot, c’est un Comportement" dixit Felix H. Boigny.
    Le Gouvernement en accelerant l’indemnisation des petits commercants vient de frapper un coup fort.
    En effet, nul doute que les detracteurs du Blaiso compte sur les commercants et autres personnes frustrees, vandalisees, et aigris pour faire marcher leur "sale besogne" permettez moi le mot.

    On est certes en politique et tous les coups sont permis. Mais attention au derapage. Nul n’a le contrôle ni le monopole de la violence.
    Les consequences des derives, on en sait chacun a son niveau quelque chose. Derniere en date, Desire Tagro, grand diplomate ivoirien a trouve la mort et rien(permettez moi encore le mot).le
    En situation de crise, les morts ne sont plus un problème mais plutot la fondation d’un besoin urgent de retour a la paix.

    Opposants, detracteurs, société civile, militaires, commercants, eleves, etudiants, religieux et j’en passe, j’invite chacun a faire une analyse sur les consequences du printemps arabes. Que ce soit en Tunisie, en Egypte et autres les consequences sont enormes pour la population. On me dira que tout sacrifice a un prix.
    Je dis oui, mais de grace faisons attention.
    Le Burkina n’a ni petrole, ni matieres premieres susceptibles de necessite une intervention quelconque de l’exterieur comme c’est le cas en Lybie.
    On est dans un monde capitaliste et aucun militaire (francais, americains, africains) ne viendra couler son sang au BF si son pays n’a pas un intérêt.

    Chacun passivement ou activement est et sera comptable du Burkina que nous allons laisser a nos enfants.
    Chacun ecrira son passage de sa propre main.

    Que Dieu benisse le BF.

  • Le 27 avril 2011 à 08:50, par adbel En réponse à : Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

    Haaa... le Faso :

    Ce pays ou des militaires peuvent voler les citoyens sans qu’une sanction ne soit prise contre eux. Pire : ils obtiennent gain de cause (leurs indemnités ect.)

    Ce pays ou les commerçants reçoivent de l’argent pour les indemniser, mais pas justice contre les militaires vandales.

    haaaa l’argent... Jetez leurs quelques billets aujourd’hui et ils sont contents. Demain, quand ils auront dépensé les sous, ils se retrouveront dans la même situation qu’avant. Mais c’est pas grave. Le burkinabè, il veut manger aujourd’hui, demain, dans une semaine, dans un moi il n’y pense même pas.

    D’ailleurs, si on à autant d’argent pour réparer les conneries de militaires, pourquoi est ce qu’on a pas utilisé cet argent pour aider nos pauvres paysans, nos pauvres villageois qui ont faim, construire des dispensaires, ouvrir de nouvelles salles de classe pour nos enfants...

    Si c’est pour réparer les bêtises des militaires et calmer les commerçants il y a l’argent, si c’est pour s’occuper de nos paysans, des maladies endémiques, soigner la population, équiper l’hôpital yalgado de matériel digne de ce nom etc. il n’y a pas l’argent.

  • Le 27 avril 2011 à 09:07, par Jean En réponse à : Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

    On parle d’indemnisation !
    Il faut que le gouvernement rend compte, car on doit bien savoir d’où vient cette argent, et à combien estime t-on les dégât. On a toujours dit que l’argent du gouvernement c’est le fruit de nos efforts. De toutes les façons, c’est nous qui sommes entrain de payer ces dégâts.
    Donc, faites passer ce message pour qu’on nous parle de tout ça.
    Jean

  • Le 27 avril 2011 à 12:18, par koudougou.com En réponse à : Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

    dernières nouvelles de koudougou : les commerçants ont mis le feu à l’EPCD et se dirigeaient vers la maison du maire ils manifestent selon les infos de la fermeture de certains hangars dans le marché due au non paiement des taxes affaires à suivre !!!.....

  • Le 28 avril 2011 à 00:32, par W.I En réponse à : Vendeurs à l’étalage : Du cash pour oublier les casses

    svp svp svp equiper nos hopitaux . il n’y aura jamais de dev avec un peuple malade et non instruit

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