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Situation nationale : ANEB, la logique du pire !

Publié le vendredi 22 avril 2011 à 03h13min

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L’auteur de cet écrit déplore ce qu’il appelle « la logique du pire » que l’ANEB est en train d’installer dans les lycées et collèges et sur le campus. Il estime que cette association a planifié l’échec global de l’année académique 2011. Le sieur Toé Abdoulaye soutient que l’ANEB est dans une logique aux antipodes des principes d’équité et de justice qu’elle prône, et l’on devra se poser la question sur la véritable nature de cette organisation, ultra gauchiste à l’image des brigades rouges. Toutefois, conclue-t-il, il est temps d’arrêter de jouer avec le feu !

La crise au Burkina Faso continue son bonhomme de chemin ; pour certains, on voit le bout du tunnel, pour d’autres, on s’y enfonce davantage. Dans ce manichéisme psychologique, le régime, et ce n’est pas de la méthode COUE, travaille à créer les conditions d’apaisement. Mais pendant ce temps, diverses forces créent vraisemblablement les conditions pour rendre impossible cet apaisement.

Personne n’est innocent

Si le Gouvernement se doit d’assumer ses responsabilités de paix, d’ordre et de stabilité, de sécurité alimentaire et de justice sociale, si le pouvoir politique se doit d’assumer des manquements à ce niveau, les autres acteurs aussi ont les leurs.

La logique du pire que l’ANEB - filleule du PCRV - est entrain d’installer sur les campus et dans les lycées et collèges relève de sa responsabilité. En effet, tout porte à croire que l’ANEB a planifié l’échec global de l’année académique en créant les conditions pour rendre impossible les cours, boycotter les examens du CEPE au BAC, perturber totalement l’année universitaire. L’objectif recherché est d’atteindre le pire et d’en faire porter la responsabilité au Gouvernement, créer les conditions de son renversement. Ceci n’est pas du syndicalisme, mais une lutte politique illégitime, déloyale, dont les conséquences seront payées cash par les parents d’élèves en partie et toute notre économie de manière globale.

La terreur que l’ANEB sème en milieu scolaire et universitaire au nom d’une vertu justicière n’est qu’une lutte politique déguisée : l’ANEB s’est-elle transformée en une organisation terroriste ? Est-elle prête à tout, à sacrifier tout notre système académique pour atteindre les objectifs de ses commanditaires ? Qu’elle le dise et que les parents d’élèves qui vont payer le prix réel sachent à quoi s’en tenir.

Sinon comment comprendre, qu’au nom de Justin ZONGO, élève dont le décès est une très malheureuse affaire déjà instruite en justice, l’ANEB, association d’étudiants, au quotidien :
-  durcit ses méthodes de lutte, investit les lycées, collèges et écoles primaires pour rendre impossible la tenue des cours ;
-  appelle au changement violent de régime dans le sillage du Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV), l’UNIR/PS, l’UNDD, qui instrumentalisent des couches de la population,
-  crée les conditions d’exacerbation de la crise, en étant à la base pour faire sortir les élèves et organiser les casseurs.

La déchéance sociale en perspective

La logique d’exacerbation de la crise tendant à empêcher le gouvernement de trouver les voies de l’apaisement entrainera à moyen terme des situations dramatiques :
-  une crise scolaire et universitaire majeure : est-elle juste au regard des conséquences lourdes pour les simples citoyens ? C’est une logique aux antipodes des principes d’équité et de justice qu’elle prône et il faut se poser la question de la véritable nature de cette organisation, ultra gauchiste à l’image des brigades rouges.
-  la déchirure sociale, entre voisins, entre groupes ethniques, entre groupes religieux, etc.
-  le chaos, signifiant l’instabilité, l’insécurité, la destruction, la désolation, la perte de la violence légitime de l’Etat, la justification de la barbarie, la guerre civile.

Cette logique du pire est le dessein de l’ANEB en milieux scolaire et universitaire et il faut que les citoyens le sachent et qu’ils sachent qu’en cas de chaos, rien ne leur sera épargné.

Déjà, pendant que la police se trouve sur le front des manifestations des élèves, les braquages à domicile des simples citoyens, cambriolages, pillages et autres, sans oublier la recrudescence du grand banditisme, ont redoublé d’intensité.

Il est temps donc d’arrêter de jouer avec le feu !

Abdoulaye TOE

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2011 à 11:38, par William O En réponse à : Situation nationale : ANEB, la logique du pire pour qui ?

    Pendant qu’il y est, et si l’auteur de ce post disait en même temps Vive le CDP, vive le parti au pouvoir, vive le président, cela nous ferais une économie de temps au lieu de lire ce ramassis de balivernes car dire que l’ANEB est politisée, c’est tout simplement une analyse d’un simple d’esprit ou alors ce post a pour cible les militants déjà convaincus. Je ne suis pas étudiant, je ne suis pas un membre de l’opposition, je suis apolitique mais je refuse que l’on débite de pareilles balivernes aux yeux du monde. Il est connu de tous que l’ANEB ainsi que l’AESO sont courtisés par les partis de l’opposition (au même titre que le parti au pouvoir d’ailleurs qui essai de corrompre à tout bout de champs les leaders de ces associations qui ne sont pas toujours incorruptibles bien malheureusement) cependant, ces étudiants ne font que revendiquer des causes nobles et si, au nom de la paix et de la cohésion sociale que certains prônent ces derniers temps oubliant qu’il y a peu ils n’en avaient cure en fêtant en grande pompe les milliards acquis sur le dos de ce malheureux peuple, il faut que ces étudiants se taisent, je dis non, laissez les revendiquer car il est temps que le peuple Burkinabé arrête de subir. Qui utilise la logique du pire en ce moment ? Est ce les étudiants ou les militaires ou encore le pouvoir en place. laissons ces étudiants en paix car eux n’ont jamais volé des commerces dans cette ville à ce que je sache

    • Le 18 mai 2011 à 15:46, par la panthère En réponse à : Situation nationale : ANEB, la logique du pire pour qui ?

      william laisse ces gens dire ce qu’ils veulent. Ils ont choisi leur camp mais le jour viendra pour eux de payer de leur analyse ventriste et apocalyptique.l’essentiel est que le peuple comprend à grandes vitesses maintenant ;ces gens là ne pourront plus brouiller le regard à personne. Ceux qui sont à l’ANEB ne sont pas des étudiants ; ils ne veulent vivre que la misère que le pouvoir en place et ce qui entour inflige à ce peuple burkinabé : pourquoi ne pas planifier un chaos académique ? Quel analyse !

  • Le 7 août 2011 à 03:54 En réponse à : Situation nationale : ANEB, la logique du pire !

    Arretez de prendre l’ANEB pr un partis politique, si tu n’as pas eu la chanche d’etudier a UO reseignes toi avant de publier ces genres de propos vies de sense. L’ANEB a le droit de planifier quoi que ce soit pour ameliorer les conditions de vie et d’etudes des etudiants du faso. En ce qui concerne les eleves des lycees et colleges et du primaire ils sont avant tout des futures etudiants. Fantoche areretes de publier du n’importequoi sur ce cite. C’est ce pouvoir qui ne se soucie pas de l’avenir des ses enfants qui est notre probleme si nous avions les moyens de l’ecarter il serait loin a l’heur ci. Ne compare pas l’ ANEB avec ces partis politiques qui ne savent meme pas ou ils vont.

  • Le 18 janvier 2012 à 00:17 En réponse à : Situation nationale : ANEB, la logique du pire !

    En situation de crise, la solution la plus logique est l’apaisement. La guerre n’as que des perdants et jamais de gagnants affirment certains, et je suis d’accord. Je peux comprendre avec l’auteur de cet article qu’il faut travailler à pouvoir retrouver la paix dans ce beau pays construit par des hommes vaillants (lesquels sont vites tombés dans l’oubli : ... Thomas SANKARA, Norbert ZONGO..., tous assassinés par ce pouvoir). Mais la solution de Paix passe par des précédents. A mon sens je pense que la paix est une solution préventive en principe et par exception en temps de crise. En temps de crise, une solution durable doit se fonder sur les vraies raisons de la crise et non sur des accusations. Qui ne voyait pas venir cette crise : le pouvoir d’achat se dégrade, le taux de chômage ne se calcule même plus, la corruption est devenue la règle, les villas poussent à droite en face des cases en ruines à gauche, les discours sur les problèmes de la nation se résument par “partout c’est comme ça”, les pauvres ont disparus et ont laissé la place aux misérables, l’université de Ouagadougou est devenue l’école des pauvres, les instituts ou l’extérieur pour les riches etc. Qui est responsable de tout ceci ? L’auteur l’a déjà répondu au début de ses propos : c’est le gouvernement. L’actuelle crise est juste une réponse négative à toutes ces conditions qui conduit inexorablement le peuple tout droit à un avenir incertain. Cher frère, sois d’accord que chacun doit lutter de son coté,et c’est ce que l’ANEB fait pour l’enseignement. L’ANEB ne demande même plus de nouvelles conditions de vie, c’est préserver au moins les acquis actuels, et c’est seul la lutte qui paye. Je suis d’avis que la lutte doit être non violente. Oui, c’est vrai et juste. Mais, parfois, les étudiants n’ont pas eu le choix. Savez-vous que les franchises universitaires interdisent toute forme de police (homme en tenue) sur le campus. C’est un document signé par tout étudiant, mais cette violation a duré combien de temps (POLICE SPÉCIALE UNIVERSITAIRE).A chaque mouvement interne des étudiants, c’est des bataillons qui viennent se placer et faire la merde dans le campus (17 Juin 2008).

    Rassurez-vous je ne suis pas étudiant, nous avons tous des frères qui sont ou aspirent à venir un jour à l’université. Si vous avez signé votre nom, je peux accepter avec mon ami d’en haut que vous êtes du CDP, parce que c’est pour vous le Burkina. Du courage, mais c’est être ridicule. Quand on ne peut pas les aider, ne les décourageons pas. Sans l’ANEB, il n’y avait plus d’Université publique, de FONER, de dérogation et j’en passe.

    Mais au dé là de tout cela, nous restons frère, et Burkinabè.

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