LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Assemblée nationale : Les séances des commissions générales, désormais ouvertes au public

Publié le lundi 18 avril 2011 à 01h08min

PARTAGER :                          

Les députés se sont réunis ce jeudi 14 avril 2011, afin d’examiner la proposition de résolution faite par la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) visant, dans un souci de transparence du processus législatif, à ouvrir les séances des commissions générales au public.

Les députés burkinabè se sont réunis, jeudi 14 avril 2011, en séance plénière de l’Assemblée nationale, afin d’étudier la proposition de ratification d’une résolution concoctée par la CAGIDH - sous l’égide des députés Etienne Ouédraogo, Nestor B. Bassière, Boukari Téné Zampou et Hamadou Zon. La proposition a été adoptée à l’unanimité. Les députés ont, dans l’ensemble, salué la mesure et rappelé qu’ils travaillaient, en tant qu’élus du peuple, au bénéfice des citoyens, qu’ils représentaient leurs électeurs et se devaient de les tenir informés de ce qui se trame dans les travées de l’Assemblée.

Cette proposition prévoyant d’autoriser les citoyens qui le désirent, à assister aux séances des diverses commissions générales, et ce, dans le cadre du Plan stratégique de développement du parlement (PSDP). Ceci permettrait de renforcer la visibilité du travail parlementaire, trop souvent handicapé dans son rapport à la population par l’opacité de son fonctionnement. La possibilité de tenir les séances à huis clos, si les questions traitées sont trop sensibles, a néanmoins été envisagée. Il suffira que le président de l’Assemblée nationale, le gouvernement ou un tiers des membres de la commission concernée, en fasse la demande.

L’ouverture des débats au public permettra également à la presse, d’œuvrer de manière plus efficace. Elle pourra dorénavant, suivre attentivement l’évolution des travaux des différentes commissions et rendre compte de ses observations, de ses critiques, aux Burkinabè. Certains mandataires ont cependant, émis quelques réserves, craignant que la présence du public n’influence négativement le travail des commissaires, les entraîne à adopter une certaine « mise en scène politicienne en lieu et place de la transparence et de la visibilité recherchées ». Ils notent aussi que les citoyens présents risquent de vouloir participer aux débats et poser des questions - « On va se faire piétiner » éructe le député Laurent Bado.

Ils remarquent également que tant que les débats n’ont pas été avalisés en séance plénière, ils demeurent à l’état de propositions, que les discussions risquent d’enflammer la rue, d’alimenter les controverses, alors qu’elles n’ont pas été validées par l’Assemblée nationale. Enfin, détail d’ordre matériel, d’aucuns rappellent que les locaux destinés aux réunions des commissions sont trop exigus pour accueillir une assistance trop fournie, qu’un effort doit être fait sur ce point.

Jérémie MERCIER

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique