LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

CENTRE DE FORMATION DE FOOTBALL "BEOG-KAMBA" : Polémique autour de la gestion des pensionnaires

Publié le jeudi 7 avril 2011 à 01h58min

PARTAGER :                          

Le 30 mars 2011, un groupe de parents de pensionnaires du centre de football "Béog-kamba" s’était présenté à notre rédaction. Ils étaient trois parents à venir expliquer des problèmes que vivent les pensionnaires dudit centre. La fondatrice était, à son tour, dans nos locaux le 6 avril 2011, pour donner des éclaircissements qui, du reste, se recoupent avec l’exposé des parents de pensionnaires.

"C’est à la télévision nationale que nous avons appris l’ouverture du centre de formation de football "Béog-kamba" avec régime internat à Bassinko. Ce centre doit concilier formation footballistique et études". Voilà ce que nous ont dit les trois parents de pensionnaires du centre de formation de football "Béog-kamba" venus aux Editions "Le Pays". "On doutait de la disponibilité des locaux mais la fondatrice nous en avait rassurés", a confié l’un des parents ayant requis l’anonymat. Convaincus, a-t-il poursuivi, nous avons déboursé chacun dix mille (10 000) F CFA pour le test de recrutement, trois cent mille (300 000) F CFA pour la scolarité, et vingt-cinq mille(25000) F CFA mensuellement pour la nourriture.

Ces parents ont dit être surpris quand à la rentrée, ils se sont retrouvés en face d’un centre en construction. Toute chose, à en croire nos visiteurs, qui a retardé la rentrée dans le centre en question. Elle a finalement eu lieu le 20 octobre, ont-ils précisé. Selon nos interlocuteurs, le centre ne dispose ni de commodités (eau, électricité, salles de cours, terrain d’entraînement, etc.) ni d’équipements. "C’est nous, les parents, qui avions acheté des matelas pour nos enfants", ont-ils poursuivi. Ils ont aussi souligné que c’est un car qui tombe souvent en panne qui amène les enfants dans des établissements à Tampouy pour étudier. Les enfants ont raté beaucoup de cours et ont tous eu de mauvaises notes au 1er trimestre, notes au sujet desquelles la fondatrice avait promis de voir avec les chefs d’établissements afin de négocier leur annulation.

Promesse non tenue selon ces parents. Toujours selon eux, le centre abrite un certain nombre d’enfants non scolarisés qui sèment le désordre, empêchant les autres d’étudier. "Néanmoins, sur le plan de la formation, nous sommes d’accord que l’entraîneur est un professionnel qui fait bien son travail et nos enfants ont même remporté des victoires en Côte d’Ivoire, même si leurs conditions de séjour ont été précaires ", ont -ils lancé.

Contactée pour de plus amples informations, la fondatrice du centre, Mme Bado Awa, a fait ce déplacement aux éditions "Le Pays" a bien voulu donner sa version des faits. En voici la substance :

"Je croyais effectivement finir la construction du centre avant la rentrée mais ça n’a pas été le cas et j’ai convoqué à quatre reprises les parents pour exposer le problème. Ils ont tous été d’accord pour qu’on effectue la rentrée le 20 octobre en attendant la fin des travaux. Pour les dortoirs, j’avais commandé des lits et des matelas et jusqu’à présent, la commande n’est pas arrivée. Et les enfants sont venus avec leurs propres matelas en attendant. Aussi, il y a des parents qui ne sont pas à jour de leurs cotisations et je peine à assurer aux enfants la nourriture au quotidien. J’ai même mis ma moto en garantie pour prendre deux cent mille francs pour la nourriture des enfants et jusque-là, je n’ai pas encore repris ma moto(Notre interlocutrice se fond en larmes).

Depuis la rentrée, les enfants n’ont jamais manqué de nourriture car je me sacrifie. J’ai un centre en Côte d’Ivoire et j’ai décidé de venir apporter ma pierre à l’édification du football national, mais je ne sais réellement pas ce que ce groupe de parents dont vous parlez veut de moi. J’attends les vacances pour fermer définitivement le centre car je n’en peux plus. J’avais loué un car pour amener les enfants dans les établissements où ils suivent les cours. Le car est gâté et présentement ce sont des taxis que je loue pour leur déplacement. C’est faux quand on dit que j’ai recruté des enfants non scolarisés dans le centre. Tous les pensionnaires sont des élèves, seulement, il y a certains qui font l’école buissonnière. Le centre est situé dans une zone non-lotie et j’ai acheté un groupe électrogène pour l’alimenter. J’ai 56 ans, je suis une mère, et autant je ne veux pas faire souffrir mes propres enfants, autant je ne veux faire souffrir les enfants des autres."

Propos recueillis par Rasmané KONSEIMBO (Stagiaire)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 7 avril 2011 à 09:31, par YASKA En réponse à : CENTRE DE FORMATION DE FOOTBALL "BEOG-KAMBA" : Polémique autour de la gestion des pensionnaires

    Dans tout ça que dit le gouvernement ? Est-il permis que l’on puisse ouvrir un établissement d’enseignement sans que l’administration aie donné au préalable les autorisations nécessaires ? Peut-on ouvrir un établissement privé sans avoir les infrastructures ? Le fait que la fondatrice soit chagriné ne signifie rien. Il ne saurait être question de bons sentiments quand il s’agit de domaines comme l’éducation ou la santé.
    Je me demande d’ailleurs comment on peut prétendre ouvrir un centre quand on est à une moto près.
    Quand aux parents, ils feraient mieux de ne pas se résigner. Il s’agit de l’avenir de leurs enfants et il n’y a pas lieu de réquérir l’anonymat face à une situation de cette nature.

  • Le 7 avril 2011 à 15:01 En réponse à : CENTRE DE FORMATION DE FOOTBALL "BEOG-KAMBA" : Polémique autour de la gestion des pensionnaires

    Toute cette situation montre qu’il y a un veritable probleme quelque part. Pourquoi accorder l’ouverture d’un etablissement sans avoir le local. Un etablissement c’est d’abord le cadre et non pas les enfants avant le local. ce n’est vraiment pas serieux madame la Fondatrice. il faut revoir ta maniere de faire. Le gouvernement doit aussi revoir sa demarche dans l’attribution des autorisations d’ouverture des centres de formation car la formation est l’avenir et on ne s’amuse pas avec l’avenir d’un enfant.

  • Le 3 septembre 2015 à 21:27, par kader En réponse à : CENTRE DE FORMATION DE FOOTBALL "BEOG-KAMBA" : Polémique autour de la gestion des pensionnaires

    bonsoir les amis je me nomme kader et j’aimerais joué dans un centre de formation de foot internat je suis en cote d’ivoire donc je vous laisse mon numero de telephone 225 41 17 09 39 savoir les prix et tout merci de me repondre

  • Le 17 avril 2016 à 21:10, par melvin En réponse à : CENTRE DE FORMATION DE FOOTBALL "BEOG-KAMBA" : Polémique autour de la gestion des pensionnaires

    Je me nomme melvin j ai 12ans je suis en classe de 4e j aimerais integrer une ecole de football c es sa j ai vue votre centre voici des information pour me contacter afin de me donne les renseignements et le prix et commen se passe l inscription je suis en côte d ivoire contacter moi sur facebook car je n ai pa d email
    Mon facebook:Melvin chichi

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique