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La CEDEAO lance un nouvel appel à Laurent GBAGBO

Publié le vendredi 25 mars 2011 à 02h59min

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Le Président du Faso a participé à la 39ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue du 23 au 24 mars 2011 à Abuja, capitale fédérale de la République du Nigéria.

A la cérémonie d’ouverture des travaux, le Président en exercice de la conférence, le Président du Nigéria, a dépeint la situation socio-politique ouest-africaine, marquée essentiellement par la persistance de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, le retour de l’Etat de droit en Guinée et au Niger. La conférence a décidé de la levée de la sanction de suspension du Niger et de la Guinée et le retour des deux pays dans les instances décisionnelles de la CEDEAO.

Sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, l’institution sous-régionale maintient sa position qui est la reconnaissance de Alassane OUATTARA comme Président élu par les Ivoiriens. A l’unanimité, les chefs d’Etat ont de nouveau appelé le Président sortant, Laurent GBAGBO, à céder le fauteuil présidentiel à Alassane OUATTARA afin que ce dernier exerce la plénitude de ses pouvoirs.

Le Président du Faso, Blaise COMPAORE, a été une fois encore félicité pour sa médiation réussie en Guinée et en Côte d’Ivoire.

En ce qui concerne le contexte économique mondial actuel, très difficile, le sommet a examiné la question du développement économique et social de l’ouest africain. A cet effet, les chefs d’Etat se sont penchés sur les mesures prises par les gouvernements à la fois sur le plan macro-économique et sectoriel pour faciliter la fluidité des échanges, les questions monétaires et les relations de la CEDEAO avec l’Union européenne.

Pour le Président du Faso, il s’est agi d’une revue de « nos relations avec l’UE dans le cadre des Accords de partenariat économique que nous devons conclure. Nous avons fait mention des priorités de région, des questions essentielles à savoir la réduction de la pauvreté, l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement que doit sous-tendre ces accords. C’est donc ces questions économiques qui étaient au chapitre de nos entretiens ».

www.presidence.bf


Discours du Président du Faso à l’ouverture de la 2ème session du Conseil présidentiel pour l’investissement (Ouagadougou, 24 mars 2011)

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions ;
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Présidentiel pour l’Investissement ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs ;

Au moment où s’ouvre la deuxième session du Conseil Présidentiel pour l’Investissement, je voudrais saluer la présence des membres et invités venus des pays frères et amis pour poursuivre la réflexion que nous avons engagée ensemble en novembre 2009, afin de donner une impulsion à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques susceptibles de stimuler l’investissement, la croissance économique et le développement durable au Burkina Faso.

J’apprécie la participation des nouveaux membres et invités dont l’engagement à nos côtés traduit l’intérêt que notre pays suscite auprès des décideurs du monde des affaires et élargit ainsi le cercle de notre partenariat international.

L’actualité en Extrême Orient est marquée par le violent séisme du 11 mars dernier au Japon dont les conséquences sont particulièrement dramatiques aux plans humain et matériel.

Aussi, m’adressant à nos partenaires venus de ce pays, je leur réitère la profonde compassion et la solidarité du peuple burkinabè.

Mesdames, Messieurs ;

La présente session se tient dans un contexte international très contrasté avec une reprise lente de l’économie mondiale, notamment dans les pays de l’OCDE, partenaires traditionnels du Burkina Faso sur les plans économique, technique et financier.

Au plan national, nous nous félicitons de ce que le redressement de notre économie a été substantiel en 2010, avec un taux de croissance du PIB situé autour de 7,5% contre 3,1% en 2009.
Les bonnes performances enregistrées dans les secteurs de l’économie réelle, dans nos comptes extérieurs et dans les finances publiques, ne sont pas seulement imputables à la forte croissance des productions agricoles et minières.

Elles sont aussi le résultat de la qualité de la gestion économique, en termes de pro- activité par rapport aux chocs exogènes et d’initiatives vigoureuses prises dans les domaines de l’entreprenariat agricole, des réformes fiscales, des incitations à l’investissement et du développement des infrastructures d’appui à l’activité économique.

S’agissant des investissements privés, le rebond s’est produit au cours de l’année 2010 et s’est exprimé en flux d’investissements de grand volume dans le secteur des mines.
A cet égard, le défi qui nous interpelle est double.

Il consiste d’abord à poursuivre et à intensifier nos efforts afin que cette ascension de la courbe des investissements, soit durable dans sa tendance et dans son ampleur, pour atteindre des niveaux très élevés de rapport au PIB.

Il nous faut aussi obtenir concomitamment, que ces flux d’investissements soient largement diversifiés dans leur destination sectorielle et spatiale, afin d’élargir notre base productive.

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Présidentiel pour l’Investissement ;
Honorables invités ;

La construction d’un environnement favorable et effectivement attractif pour les investissements est une quête permanente.

Notre pays en a édifié les piliers qui sont la qualité de notre gouvernance politique, ainsi que l’espace de paix, de sécurité et de stabilité institutionnelle que nous avons bâti.

Mais dans le contexte de mondialisation qui prévaut, si la qualité des cadres macro économique et politique est un élément favorisant de l’activité économique, un des déterminants majeurs de la décision d’investir est la qualité du cadre juridique du point de vue de la sécurisation de l’investissement.

C’est pourquoi, j’appelle l’ensemble des burkinabè à préserver les investissements publics et privés déjà réalisés dans tous les domaines d’activité avec le concours précieux de nos partenaires, et qui contribuent à assurer le progrès et le rayonnement de notre nation.
Par ailleurs, nous avons entrepris de prendre la mesure de la qualité de notre dispositif juridique de sécurisation des investissements et de le mettre à la hauteur des normes et standards requis, en faisant montre de réactivité face aux insuffisances qui auront été relevées et de pro activité face aux menaces dont nous percevons quelques signaux.

Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs ;

Les succès que nous avons enregistrés en matière de politiques d’attraction et de facilitation des investissements nationaux et étrangers sont appréciables.

Je suis convaincu que les nombreuses initiatives d’incitation qui sont en cours de formulation et de mise en œuvre par le Gouvernement, nous assureront à très moyen terme un avantage comparatif certain en termes de pays de destination d’investissements.

Elles induiront également des volumes d’investissements à la hauteur de nos objectifs et à la mesure de nos ambitions pour un Burkina émergent.

En invitant les membres du Conseil Présidentiel à approfondir leurs réflexions afin d’accompagner cette dynamique de construction d’une économie forte, je déclare ouvert les travaux de la deuxième session du Conseil Présidentiel pour l’Investissement.

Je vous remercie.

www.presidence.bf

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