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Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

Publié le lundi 14 mars 2011 à 00h41min

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Le moins que l’on puisse dire est que la journée du vendredi 11 mars 2011 a été des plus mouvementées à Ouagadougou. Tout est parti de la marche-meeting de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB). Avec pour destination la Direction générale de la Police nationale (DGPN) pour « protester contre les agissements des éléments des forces de l’ordre et pour réclamer vérité et justice sur les assassinats d’élèves et d’étudiant dans la région du Centre-Ouest et pour dire non à la culture de l’impunité dans notre pays » (sic).

Cette manifestation, prévue pour être pacifique, s’est finalement transformée en course-poursuite dans les artères de la capitale, notamment dans les quartiers Zogona, 1200 Logements, Wemtenga, Dassasgho et Zone Une. Récit d’une chaude journée, au propre comme au figuré.

Dès potron-minet, ce vendredi 11 mars 2011, un important dispositif sécuritaire était mis en place tout autour de la Direction générale de la Police nationale (DGPN) et de la zone des ministères, obligeant les usagers de la route à faire de grands détours. A certains endroits plus ou moins stratégiques de la ville, les forces de l’ordre étaient également visibles.

A d’autres lieux, ce sont même des militaires qui étaient réquisitionnés. La raison de ce branle-bas de combat, la marche-meeting organisée par l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) en direction de la DGPN « pour protester contre les agissements des éléments des forces de l’ordre et pour réclamer vérité et justice sur les assassinats d’élèves et d’étudiant dans la région du Centre-Ouest et pour dire non à la culture de l’impunité dans notre pays ».

D’ailleurs, depuis la veille jeudi au soir, les services sms étaient coupés, sans doute de crainte que souffle sur les rives du Kadiogo un parfum de Jasmin qui, on le sait, a pu se répandre en Tunisie et en Egypte en majeure partie grâce aux réseaux sociaux sur Internet et aux textos à partir desquels les manifestants coordonnaient leurs regroupements. Ce n’est que le vendredi dans l’après-midi qu’il était de nouveau possible d’envoyer des sms.

« C’est une marche pacifique de protestation »

Sur le coup de 7h30 ce jour-là, le lieu de rassemblement, le terrain Dabo-Boukary de l’Université de Ouagadougou (UO), comptait déjà des centaines de personnes. Par petits groupes, les retardataires viennent grossir les rangs au pas de course. Sifflets stridents et pancartes sont de mise. Muni d’un stylo et d’un calepin, un jeune homme nous accoste, mon coéquipier photo-reporter et moi. « De quel organe êtes-vous s’il vous plaît et est-ce que je peux avoir un contact ? » nous demande-t-il, bien qu’il ait aperçu le véhicule estampillé L’Observateur Paalga duquel nous venions de descendre. « Pour quoi faire ? » retorquons-nous. « C’est pour la sécurité des journalistes au cours de la marche.

Nous recensons les organes présents pour la couverture », nous répond l’« agent-recenseur ». Nous nous faisons donc enregistrer. A notre suite, c’est au tour de nos confrères de la RTB télé d’être abordés par le même jeune homme. Un autre étudiant vient à notre rencontre. Un autre recensement ?

Non, résident de la cité universitaire sise à côté du stade du 4-Août surnommée « la cité chinoise », ce dernier veut juste nous informer que la veille, dans la nuit, ils ont reçu la visite d’un groupe de jeunes se disant « patriotes », venus les dissuader de participer à la marche. « Ils en ont eu pour leur compte au point qu’ils ont fui laisser leur voiture », conclut-il son récit avant de se fondre dans la masse.

8h00, on sonne le rassemblement. Les rangs se resserrent et les pancartes se multiplient pendant que de la musique reggae résonne. « Vérité et Justice » ; « Non à l’injustice » ; « Au BF coup de matraque donne méningite » ; « SOS Médecin sans frontières. La méningite nous tue au Faso » ; « Si les policiers tuent que feront les malfrats alors avec ce chômage intenable » ; « Policiers = bandits armés » ; « Hé Dieu encore un Zongo » ...

Ce sont, entre autres, les messages que l’on peut lire sur les bouts de contre-plaqué, de cartons ou de feuilles de papier qui sont brandis. « Y a-t-il un journaliste qui ne s’est pas fait enregistrer ? » s’enquièrent les croquants auprès des hommes de médias regroupés à l’avant de la foule. Les nouveaux arrivants s’empressent de s’inscrire. La liste compte une vingtaine d’organes de presse.

8h15, l’impatience se fait sentir dans les rangs devant le retard du Comité exécutif à donner le top de départ de la marche. « Y a quoi ? On est pressé là ! » hurle quelqu’un. Comme pour ajouter à la tension, déjà palpable, les baffles “se taisent”. Clameur de réprobation. Le DJ se rattrape rapidement en mettant un morceau, on ne peut mieux choisi : « Salvador de Bahia » d’Alpha Blondy. Le groupe se transforme en chœur. Tout en esquissant des pas de reggae on reprend le refrain de la chanson en le « contextualisant ». Ainsi, « On fait le show à Salvador de Bahia » donne « On fait le show à l’Université de Ouaga ». Du coup, l’impatience retombe. La musique adoucit les mœurs.

8h30, entrée par la porte Est à l’arrière du rassemblement, l’équipe de la RTB est prise à partie : « On ne veut pas de la RTB ici. Fantoches ! » S’ensuit une brève chasse à l’homme qui s’achève avec le retrait de la caméra de l’équipe. Le « héros » qui a retiré l’appareil est acclamé lorsqu’il vient remettre son trophée aux organisateurs.

Ces derniers font aussitôt une mise au point : « Chers camarades, nous sommes conscients. Il nous faut le sens de la responsabilité. Restez calmes. Ne cédez pas à la provocation. Nous ne voulons pas qu’on nous détourne de nos objectifs par des actes isolés.

Nous sommes intellectuels, nous devons faire montre de valeurs ». Ils approchent ensuite le groupe de journalistes : « Avez-vous le contact de votre confrère de la RTB ? Nous voulons lui rendre sa caméra ». Et de déplorer cet « acte isolé » qui risque de « saboter » leur marche. Des déclarations de partis politiques sur les manifestations de Koudougou circulent.

Nouvelle mise au point : « Nous rappelons aux uns et aux autres que c’est une marche-meeting des étudiants et non de partis politiques. Nous demandons donc aux camarades d’arrêter la ventilation de leurs déclarations. A ceux qui en ont reçues, nous demandons de les détruire ». L’acte est joint à la parole par la troupe et des dizaines de feuilles de papier sont brandies puis déchirées en mille morceaux.

8h46, le comité exécutif monte enfin sur l’estrade sous un tonnerre d’applaudissements. Et le président de la corporation ANEB de Ouaga, Mahamadou Fayama, de prendre la parole pour saluer la mobilisation et la patience de ses camarades. « Il s’agit d’une marche pacifique de protestation pour aller remettre notre revendication.

On va démontrer que nous n’avons pas le caractère qu’ils veulent nous coller. Nous allons ensuite revenir pour dresser les perspectives pour les jours à venir », souligne-t-il d’entrée. Les manifestants sont ensuite priés de se mettre en position de départ suivant des règles précises : des lignes de 7 personnes espacées de 2 m en direction de la porte Est de l’UO (l’entrée des UFR/SDS et SVT).

Bien que les consignes d’alignement ne soient pas respectées, les éléments de la Commission sécurité quadrillent les frondeurs en se tenant par la main. A l’avant de la marche, le comité exécutif, lui aussi, encadré par un cordon sécuritaire, avec à sa tête Mahamadou Fayama tenant la déclaration à remettre à la DGPN.

8h56, la colonne s’ébranle et quitte le temple du savoir. Au niveau du boulevard Charles-de-Gaulle, il faut faire une halte. Le temps de déblayer le chemin en déviant les usagers et c’est reparti. 9h15. Les commerçants riverains du boulevard ferment boutique. Prudence est mère de sûreté.

Les organisateurs nous annoncent que leur itinéraire a été modifié : « Nous avions prévu initialement de passer par le Premier ministère puis l’avenue de la Nation pour accéder à la DGPN, mais les autorités municipales nous ont dit que c’est une zone rouge (interdite à ce genre de marche). Nous avons donc établi un nouveau tracé et nous allons passer par l’avenue du Burkina Faso, Koulouba, le siège d’Airtel, l’hôtel Azalaï pour atteindre notre destination. »

En chemin, la marche croise ses premiers hommes de tenue : des militaires et des gendarmes postés du côté de la Coopération allemande de développement, au niveau de l’intersection entre l’avenue de l’Université et le boulevard. Si en temps normal « apercevoir un gendarme est le commencement de la sagesse », dit-on, cette scène, tel un chiffon rouge qu’on agite devant un taureau, a le don d’exciter la colonne. « Policiers assassins ! » crie-t-elle.

La commission sécurité doit redoubler d’effort pour empêcher tout débordement ou jet de projectiles. L’arrivée au niveau de l’intersection entre Charles de Gaulle et l’avenue du Burkina Faso permet de se faire une idée du nombre de marcheurs dont il est difficile de donner un chiffre exact.

Les manifestants occupent en effet tout le boulevard du rond-point qui se trouve à l’intersection au feu de l’UO.

On entonne l’hymne national, le ditanyé, en passant devant le Secrétariat général du gouvernement et du Conseil des ministres puis le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.

Le face-à-face

9h32, place de la femme pour la paix. Des barrières bloquent le passage. Les forces de défense et de sécurité sont alignées. Au premier rang, des gendarmes qui tiennent les barrières.

A une cinquantaine de mètres derrière eux, la brigade anti-émeute est en position. Un peu plus loin à l’arrière, le long du mur de l’archevêché, des militaires sont postés, armes en bandoulière. « Libérez ! On veut marcher ! » hurlent les frondeurs, que les organisateurs de la marche ont de plus en plus de mal à contenir. Il leur faut même faire usage de la force pour les empêcher de forcer les barrières.

Le Ditanyè est, une nouvelle fois, entonné. La poussée se fait plus forte. Assis sur un banc, à l’ombre, à la hauteur du rond-point, un groupe de trois “civils”, protégés par des gendarmes, intrigue. Il s’agit en fait du secrétaire général (SG) du ministère de la Sécurité, P. Théodore Kouénou, et de deux de ses collaborateurs venus rencontrer les marcheurs.

Un gendarme est envoyé auprès du comité exécutif des étudiants. Il revient, seul, faire un bref rapport : « Ils disent qu’ils n’ont pas de déclaration à remettre ». Comme s’ils avaient entendu la conversation, les manifestants ajoutent : « On veut aller remettre notre déclaration à la Direction de la Police ! »

Les trois hommes rebroussent chemin alors qu’il est 9h58. Nous rattrapons le SG de la Sécurité pendant qu’il monte dans son véhicule pour qu’il nous explique le sens de leur démarche. « Nous sommes venus recevoir la lettre des étudiants et nous avons attendu pour cela mais apparemment il n’y a pas de déclaration, comme vous avez pu le constater vous-même ». Un gendarme abrège notre entretien.

« Démarrez ! Ils arrivent ! » crie-t-il en tapant l’arrière du véhicule qui disparaît en un clin d’oeil. Les manifestants qui ont forcé les barrières ne sont plus qu’à quelques mètres de la brigade anti-émeute.

C’est le face-à-face tendu. Pendant quelque deux minutes, les frondeurs vont haranguer leur vis-à-vis. Soudain, des projectiles pleuvent sur les pandores. Ils ripostent avec des bombes lacrymogènes puis des tirs de balles blanches. Sauve-qui-peut. La place se vide en quelques secondes. Les dizaines de chaussures abandonnées sur place témoignent de la folle débandade. L’air devient irrespirable.

La fumée des bombes lacrymogènes se mélange à celle de petits feux déclenchés çà et là par l’atterrissage de bombes dans de l’herbe sèche. Postés à la route des 1200 Logements communément appelée « Boins yaaré », quelques jeunes continuent de jeter des cailloux. « On est là !

On bouge pas ! » braillent-ils. Ils seront pourtant obligés de battre en retraite. Les passants sont priés de faire demi-tour. L’un d’eux, Olivier Nagalo, n’en croit pas ses yeux devant la multitude de cailloux, chaussures, bombes lacrymogènes éteintes et cartouches de balles blanches qui jonchent la voie.

Il appelle ses jeunes frères au calme : « Je leur demande de faire pardon ! Ils n’ont qu’à faire pardon ! Des dispositions ont été déjà prises. Le gouverneur et le directeur régional de la Police du Centre-Ouest ont été relevés de leurs fonctions. Il faut donner le temps à la justice de faire son travail et après on verra ». Loin de là, les croquants, eux, sont occupés à prendre la poudre d’escampette sous un soleil de plomb.

Dans leur retraite, ils n’épargnent pas le bâtiment ayant abrité la direction de campagne de Blaise Compaoré lors de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. Plusieurs vitres volent en éclat. Comme preuve de leur passage, des tas de pneus, des feuilles, herbes sèches et planches brûlés à plusieurs endroits. La course-poursuite se poursuit dans les quartiers Zogona, Wemtenga, Dassasgho et Zone Une.

Scène d’Intifada à Ouaga

11h44, les choses se corsent dans le quartier Wemtenga. Les frondeurs qui ont décidé de brûler le commissariat de Police qui s’y trouve se heurtent à la gendarmerie qui protège le site. C’est l’affrontement. Cailloux et autres projectiles contre bombes lacrymogènes et balles en caoutchouc. Grâce à un renfort de troupes véhiculées, les « casseurs » sont contraints de se replier. Juste le temps de dresser un bastion sur le boulevard Charles-de-Gaulle au niveau de la gare TSR.

A l’aide de pneus, de planches de bois et de ferraille, récupérés dans les commerces alentours, la voie est bloquée. Tapis derrière les kiosques et autres boutiques, les jeunes armés de cailloux guettent le passage des véhicules de la gendarmerie qui reçoivent à chaque fois une pluie de pierres.

L’odeur piquante du gaz inonde toute la zone. Les usagers de la route sont obligés de rebrousser chemin ou de dévier par les six mètres. Les manifestants aident les véhicules civils à contourner leurs barricades. Non sans solliciter de l’aide : « Tonton pardon, on demande l’argent pour boire de l’eau ».

Le vacarme du face-à-face ne cessera qu’aux environs de 16h où un calme apparent s’est installé. Les militaires vont alors libérer les voies de leurs barricades de fortune pendant que les gendarmes effectuent des patrouilles à l’intérieur des quartiers. Bilan de cette journée tumultueuse sur les rives du Kadiogo, …

Dans la soirée, le Président du Faso, Blaise Compaoré, lancera un appel au calme depuis Addis Abeba (voir encadré). L’ANEB, elle, a décrété une grève de 72 heures à compter du vendredi 11 mars. En outre, un meeting est prévu demain mardi sur le terrain Dabo Boukary de l’Université de Ouagadougou.

Hyacinthe Sanou & Moumouni Simporé (stagiaire)


L’appel au calme de Blaise

Preuve de la gravité de la situation, le Président du Faso, Blaise Compaoré, a lancé un appel au calme le vendredi 11 mars dernier depuis Addis Abeba, en Ethiopie, où il participait à la rencontre de l’Union africaine sur la crise ivoirienne. Dans un entretien diffusé sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), il a déploré le décès du jeune Justin Zongo le 19 février dernier à Koudougou.

Il s’est ensuite prononcé sur les manifestations qui ont secoué plusieurs régions du Burkina : « Les manifestations dans un Etat de droit sont tout à fait légitimes et normales. Mais ce qui est inadmissible, ce sont les destructions et les actes de vandalisme observés ça et là qui touchent à la fois des édifices publics qui n’appartiennent pas à un gouvernement et à des biens privés ».

Pour lui, l’Etat de droit, c’est la liberté, mais une liberté qui respecte celle des autres et les biens publics : « Le Burkina Faso est un pays aux ressources limitées, mais qui fait des efforts immenses pour son développement, dans sa marche vers le progrès et il faut que les Burkinabè se mobilisent autour de cet idéal de construction du pays ».

L’Observateur Paalga


Vidéo de la Marche de l’ANEB à Ouagadougou le 11 mars 2011

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Vos commentaires

  • Le 14 mars 2011 à 01:10 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    On peut ne pas aimer ces jeunes de l´Aneb mais au moins on doit reconnaitre leur maturité politique et l´expérience qu´ils ont de la lutte. Le reportage le montre si bien. Courage a vous.

  • Le 14 mars 2011 à 01:13, par Balamine En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Bizarre cette marche,bizarre ,que veulent t’ils si c’est pour remettre seulement une plate forme peut importe le lieu que ça soit remis,depuis quand une structure d’exécution peut répondre d’une situation ?,depuis quand le dg de la police est au dessus du SG du ministère ? encore bizarre tout se boudant inutile.

    Eh chère étudiants qui sont encore lucide de revoir la marche à suivre sinon cette façon de faire est dangereuse pour vous et nous la population.

    Je viens d’apprendre aussi ,que la jeunesse fantoche de certaines structures d’opposition en quête de renommer sont rentrées dans la danse,vraiment ça fait pitiés de leur part chers arrivistes vous aviez mal choisi votre camp.

    Je remercie les étudiants dans leur marche de toujours préserver nos acquis sinon l’autre population de l’ombre se révoltera aussi.

    Attention ne déplacer pas la lutte ok,sinon ...?

    • Le 14 mars 2011 à 08:17, par LIN !!! En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

      @Balamaine,

      Si peu importe le lieu pour remettre la lettre de protestation, on aurait donc pu faire l’économie de la Marche et l’envoyer par poste, n’est ce pas ? Ou encore, on aurait pu l’envoyer par email, c’est tellement plus rapide.
      Le lieu et l’itinéraire d’une marche ont une importance, et c’est même un élément essentiel.
      Le reportage vient clouer le "bec" à tous ceux qui voyaient une marche de "casseurs" et cela fait vraiment mal à beaucoup.
      Qu’on le veuille ou non, l’ANEB force l’admiration dans cette haute conscience poilitique, même par ceux qui l’aiment pas. Quant à sa capacité de mobilisation, elle n’a jamais été remise en cause, plus de 50 ans après sa création.
      Bon courage àla jeunesse vaillante et éclairée du pays !

    • Le 14 mars 2011 à 08:46 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

      Sinon quoi ? Va là-bas fantoche

    • Le 14 mars 2011 à 09:19 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

      Sinon quoi Balamine ?

    • Le 14 mars 2011 à 14:23 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

      Vous vous demandez ce qu’il veulent ? et bien c’est marcher, faire montre à l’opinion public national et international que plus d’un groupuscule exige la satisfaction de leur revendication la distance à parcourrir et les endroit à traverser sont d’une importance pour une marche de protestation, alors écourter une telle marche entraine une reaction violente. Ne nous trompez pas il n’ya plus d’étudiant "lucide" tel que vous le voulez sur le campus, ils sont tous dictés par leurs misérables condition de vie et d’étude, et tant qu’ils resteront à chaque fois ecrire des revendication allez remettre et revenir s’installer ce sera tjrs la même rangaine. vive les étudiant en lutte

  • Le 14 mars 2011 à 06:21 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Hyancinthe et. Moumouni. Bon travail. Tres bien raconter. Ca mit dans le mouvement. Merci encore et merci.

  • Le 14 mars 2011 à 09:51 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Excellent papier ! J’ai l’impression de vivre la scène.

  • Le 14 mars 2011 à 10:56 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    c’est ca qu’on appellé des casseurs ?

  • Le 14 mars 2011 à 12:38, par wikileaks En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    mon cher balamine, nous estimons que nous avons à faire à la police directement qu’au ministère de la sécurité. qu’est ce qui est bizare par là ? si tu pense qu’il faut ignoré le DG de la police pour aller rencontrer le SG de la sécurité, alors pourquoi ne pas nous suggéré en même temps le ministre de la sécurité ? Pourquoi pas directement le premier ministre ? Mais quelqu’on d’autre me dira d’aller voir le président du faso.donc c’est n’importe quoi de nous dire que le SG était la personne idéale pour recevoir notre déclaration.

  • Le 14 mars 2011 à 13:03, par l’ivoirien En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    c’est trop facile d’agresser les journalistes et de venir après on est désolé. il faut que ces agressions contre des personnes qui ne cherchent qu’a faire leur travail soient pris à partie de cette façon. c’est vraiment sauvage.

  • Le 14 mars 2011 à 13:56, par Baba En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Salut.
    aimerais donner un conseil aux etudiants et aux manifestants.
    Donnez un nom a votre manifestation:ex. revolution du Benga, de la ose, de la bierre etc...
    Ensuite, ayez sur vous cet instrument qui est le symbole de vos manifestations, si c est la manisfestation de la bierre, ayez sur vous des canettes de bierres que vous offrirez aux pandores"les seuls forces de l ordre a avoir une cervelle au B.F", en signe de sympathie et pour les mettre dans votre poche.
    Je suis e coeur avec vous.

  • Le 14 mars 2011 à 15:55, par night mar En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    VIVE L’ANEB, abat l’injustice qui dure et qui perdure dans le pays, ABAT les manteurs qui se trouve ds le gouvernement
    LA PATRIE OU LA MORT NS VAINCRONS

  • Le 14 mars 2011 à 16:36, par allo allo En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    A côté de la grande mobilisation sincère et sans gadgets (casquettes, T-shirt, fanion, gombo, fafio, tune, blé, zooto, sucre, thé etc) de l’ANEB, la marche des "jaimemapritriciens" apparaît comme une naine

  • Le 14 mars 2011 à 17:56, par Aboudramane En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Je demande aux autorités de faire la lumière le plus tôt possible sur les tueries de Justin Zongo et des autres citoyens, car tout le peuple Burkinabè n’attente que ça.
    Ne chercher pas à déplacer le problème,On dit tout sur les étudiants(il sont manipuler,des affamés,des Bandits,...)
    Mais une chose est sure le mensonge continue de prendre le pas sur la vérité dans cette affaire malgré l’intervention de la justice.Elle n’a pas changer,elle reste toujours une justice aux ordres.Faisons attention car la loi universelle de "cause effet" restera a jamais le seule maitre de nos actes.

  • Le 14 mars 2011 à 18:06 En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Je ne suis pas sûr mais il m’a l’air qu’il y a eu d’autres cas de morts d’étudiants et d’élèves liés à l’administration publique qui n’ont pas été élucidés. Je pense qu’avec ce nouveau cas qui s’est présenté, les étudiants ont raison de manifester et même par tous les moyens s’il le faut. La vie humaine est à respecter. Et quand, il y a des gens qui ne sont pas conscients de cela il est du devoir de TOUS de dénoncer et d’exiger que la justice soit faite immédiatement. Quant aux casses et actes de vandalime, je ne pourrais les cautionner mais s’il est vrai qu’il y a eu plusieurs cas de morts d’étudiants et d’élèves sans que justice ne soit faite, je pense qu’ils sont justifiés. Car la société qui se dit victime de ces actes a failli à son devoir qui est de réclamer justice immédiatement quand de tels cas se présentent. Puisqu’elle ne l’a pas fait (en tout cas pas avec beaucoup de conviction) elle ne doit pas se dire innocente et victime. Dans une pareille situation je pense que personne (secteur privé ou public)n’est innocent s’il ne s’engage pas ouvertement à défendre le strict respect de la vie de ces jeunes. Bref, les étudiants ont pris leur responsabilité à coeur et c’est louable. Les autres membres de la société par contre ne jouent pas pleinement leur rôle. Chacun se contente de s’occuper de ses "oignons". Nous sommes d’un même pays, "condamnés" à partager la même terre donc nous sommes dans une certaine mesure, (en tout cas sur le plan du respect de la vie de nos compatriotes) responsables des uns des autres.

  • Le 14 mars 2011 à 22:46, par ZONGO En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    Je salue tout acte qui pose même s’il parait mauvais aujourd’hui serait un acquis de paix et de changement durable dans le pays.Personne n’attendait à ça et ne l’aurait non plus souhaiter .Mais ça a arrivé.Que chaque partie conçoit de sa manière pour éviter le pir.Les luttes et mêmes les cassures de mon avi n’est mauvais,c’est un mal nécessaire, c’est un mal nécessaire qui peut tirer beaucoup l’attention de nos gouvernants à bien se positionner, à savoir à qui confier une telle tache ou responsabilité.Etre responsable c’est un sacrifice et non pas de gloire ou tout autre choses associées.Oui avec une responsabilité accompagnée de sagesse et d’intelligence on peut jouir de tout car on ferra bien son travail et de nature on serra heureux.J’appel au gouvernement ou la quatre republique à revoir sa politique.Car de mon constat j’ai l’apparence que le peuple etait frustré avant ce fait et il attendait une occasion pour pleuvoir leur colère.Vous ne pourez zn un coup mais osez sinon on ne saurait un jour notre situation geographique.A toute la population dont je fait parti,sachons une chose nous devons lutté pour notre bien ètre, dans de situation pareil personne ne doit etre un element neutre tout le monde doit agir dans le meme sens.Nous devons etre un peuple uni et non une population subdiviser en troupe d’adversaire.Ne confondons pas reclamer vérité et faire de la politique c’est parce que qu’on aime pas nos responsables,nous devons mettre en evidence ce qui ne va pas et qui doit etre corrigé.Mais sachons une chose nous ne somme pas là pour détruire nous sommes une population qui est conscient de notre retard, prenons donc garde de tout ce qui ralentit la pospérité.Au gouvernement de saisir l’occassion pour se perfectionner et à la population de toujours diagnostiquer au fur et à mesure dans de bon sens,dans un esprit uni tout ce qui remet en cause la liberté et le bien etre du peuple intègre.Je ne saurai terminer en ne parlant avec vous d’implorer la GRACE DE DIEU dans chaque situation.Dieu est le maitre de toute situation et detient le pouvoir de transformer le mal en bien.Soyons un peuple qui croit à l’existence d’un etre supprème et qui peut calmer toute situation.Si nous nous confions tous à celui en detestant tout acte meurtrier et marchant d’un Burkinabé integre je vous assure meme les americains vont nous envier et nous pourons meme etre solliciter un peut partout dans ce monde.QUE LE DIEU TOUT PUISSANT FIXE ENCORE SON REGARD SUR LE BURKINA FASO, SI AUTREFOIS DEPARTAGE ENTRE LES NATIONS FRONTALIERS VOUS L’AVEZ RECONSTITUE,DIEU,VOUS AVEZ UN PLAN MERVEILLEUX POUR LE BURKINA FASO

  • Le 15 mars 2011 à 20:00, par waogdo En réponse à : Manifestation d’étudiants à Ouaga : La marche vire à la course-poursuite

    je renonce la revolution pour que chacun mange de ces forces mais non à la democratie-revolutionnaire. juste la lumière

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