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CRISE IVOIRIENNE : L’UA traîne, la Côte d’Ivoire sombre

Publié le lundi 28 février 2011 à 01h57min

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C’est en principe aujourd’hui 28 février 2011 que le panel des 5 chefs d’Etat mis en place par l’Union africaine (UA) devait rendre ses fameuses "décisions contraignantes" sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Mais il va falloir attendre encore quelques jours parce que le panel ne sera pas au rendez-vous. Les panélistes doivent se retrouver finalement le 4 mars prochain à Nouakchott en Mauritanie. Et c’est après que l’on connaîtra la couleur du lapin qu’ils vont sortir de leur chapeau de magicien pour résoudre la crise née de la volonté farouche du président sortant, Laurent Gbagbo, de ne pas lâcher le pouvoir qu’il a perdu dans les urnes.

En attendant, la violence règne à Abidjan, à Yamoussoukro et dans certaines contrées de la Côte d’Ivoire, ce havre de paix du temps du père de l’indépendance, Félix Houphouët-Boigny. Il ne se passe pas un jour sans des affrontements entre forces de défense et de sécurité et manifestants favorables au président démocratiquement élu, Alassane Dramane Ouattara. Et cela dans des quartiers d’Abidjan reconnus comme des bastions du locataire de l’hôtel du Golf. Ailleurs, ce sont les forces armées loyales au président sortant, Laurent Gbagbo, qui font le coup de feu contre les ex-rebelles, obligeant ainsi les populations civiles à fuir en masse la Côte d’Ivoire.

Depuis le début de la semaine écoulée, la violence était montée d’un cran avec la venue du panel des chefs d’Etat et n’est jusque-là plus retombée. Les morts, les blessés et les dégâts ne font que s’accumuler. Dans cette escalade de la violence, le pouvoir sortant a même été privé de son instrument de propagande. En effet, le signal de la télé Gbagbo, entendez par là la RTI (Radio télévision ivoirienne) n’était plus reçu à Abidjan hier au moment où nous tracions ces lignes. L’émetteur de cet organe accaparé par le pouvoir sortant a été endommagé par les combats.

L’inquiétude est telle que le président Ouattara a même saisi la Cour pénale internationale (CPI) après avoir constitué un dossier de violations, d’exactions et de crimes susceptibles de relever de la compétence de cette cour. Avant les "décisions contraignantes", les Ivoiriens sont livrés à eux-mêmes et le camp présidentiel réprime sans sourciller les partisans du président élu. L’ONUCI, considérée comme une force d’occupation par Laurent Gbagbo et ses affidés, a du mal à assurer sa mission de protection des populations.

Limitée dans ses mouvements, cette force est même menacée de panne sèche par le camp Gbagbo qui a décidé de ne plus lui vendre du carburant. Avec l’aggravation croissante de la situation sociale, économique et politique, on pensait que l’UA ferait preuve de diligence. Les panélistes s’accordent un délai supplémentaire et on ne sait pas l’accueil qui sera réservé à leurs décisions contraignantes. D’ailleurs, qui va-t-on contraindre ? Laurent Gbagbo acceptera-t-il pour une fois de se plier de façon spécifique ? Et que fera-t-on si jamais il renâclait en ressortant l’antienne de la souveraineté nationale ?

En attendant d’avoir des réponses dans un avenir très proche, le pays est dangereusement au bord de la guerre civile. Toute chose que l’on a voulu éviter à tout prix en tergiversant sur l’option d’une opération militaire contre Laurent Gbagbo dès les premiers moments de son coup de force électoral. Apparemment, on n’a fait que reporter cette échéance redoutable. A moins que Gbagbo revienne à la raison et réalise qu’il ne fait que prolonger la souffrance des Ivoiriens dont la majorité a élu une autre personne pour espérer des lendemains meilleurs. Et il est grand temps qu’il comprenne enfin ce message.

Séni DABO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 février 2011 à 21:50 En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : L’UA traîne, la Côte d’Ivoire sombre

    Monsieur Kouadio, vous agissez comme si vous avez bu une forte dose d’alcool. Il ya plus de 3 millions de Burkinabe en RCI et comment les soldats burkinabe peuvent les proteger. Il ya d’autres qui vivent dans des regions reculees. La solution c’est de finir une fois de plus avec ce vaut rien de soit disant president qui n’est qu’un tueur a la gachette facile.

  • Le 1er mars 2011 à 00:33 En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : L’UA traîne, la Côte d’Ivoire sombre

    Il est temps que notre armée entre en action. Trop c’est trop.
    La quasi-totalité des Burkinabè le désire fortement.

  • Le 2 mars 2011 à 00:23 En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : L’UA traîne, la Côte d’Ivoire sombre

    chers amis burkinabé, la guerre n’envoie que désolation.On sait quand elle commence mais on ne sait jamais quand elle cessera. Il ne faut pas souhaiter la guerre à la côte d’ivoire e ; la guerre est la solution de gens pas très intelligentset pas très sages.HOUPHOUET nous a enseigné le dialogue ; c’est l’arme des forts.NOUS DEVONS ALLER DANS CE SENS.

    GBAGBO est-i têtu ? C’est possible ; mais si ouattara avait gagné sans embage on le verrait, on le sentirait. Y a quelque chose de pas clair dans les résultats de cette élection . Nous en recherchons le vrai résultat ; J’ai dit que je viens sur votre site parce que je pense que notre conflit a un impact sur vous vu que vous êtes nos voisins, vous avez des frères parmi nous(moi j’ai des cousins mossi), vous aveZ des intérêts économiques et sociaux dans notre pays. Vous pouvez avoir idée géniale qui peut nous apporter la paix. OUEST AFRICAINS, unissons nous pour des propositions de paix en côte d’ivoire.S’il ya guerre, votre pays sera impacté avec les refugiés.

    • Le 2 mars 2011 à 19:44 En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : L’UA traîne, la Côte d’Ivoire sombre

      mon frère ado a gagné cette élection, il yen aucun doute.
      La preuve, tous les jours, les gens manifestent, ils sont exécutés par les roquettes sauvages du fou laurent gbagbo. Mais, pour autant, ils n’en démordent pas.

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