LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

Publié le jeudi 24 février 2011 à 01h50min

PARTAGER :                          

Le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, a organisé une réunion matinale hier 23 février 2011 dans les locaux de la mairie de l’arrondissement de Bogodogo avec des résidents du secteur 28 de la capitale burkinabè qui réclament leur part de parcelles. Comme à son habitude, le bourgmestre n’est pas passé par quatre chemins pour asséner ses "vérités", allant même jusqu’à dire que certaines personnes méritent la pendaison.

Le lotissement à Ragnogo, zone située au secteur 28 de Ouagadougou, a fait des mécontents : en effet, après le recensement, la répartition des parcelles a fait des gorges chaudes parce que de nombreux citoyens, dont le nombre avoisine 500, n’ont pas obtenu satisfaction alors qu’ils avaient fondé l’espoir d’être enfin propriétaires d’un lopin de terre.

En désespoir de cause, ils constituent un groupe et tentent à plusieurs reprises de rencontrer Simon Compaoré. Leur démarche sera payante, puisque l’édile de la capitale a finalement donné une suite favorable à leur requête en décidant d’une réunion avec des représentants des plaignants.

Hier 6 heures donc, Simon Compaoré, entouré du haut-commissaire du Kadiogo et du maire de Bogodogo, Henri Sandaogo Kaboré, était en face des délégués de Ragnogo pour discuter du dossier.

"Nous n’avons pas eu de parcelles suite au lotissement et nous voulons qu’on nous aide à y trouver une solution". Le message des populations, livré par leur porte-parole, était limpide.

Le maire, qui était visiblement venu, pour en finir une fois pour toutes avec cette affaire, s’est voulu ferme : "Je vais être déplaisant en disant la vérité. Quand on faisait le recensement, tout le monde savait qu’il y aurait un problème parce qu’il y avait plus de demandeurs que de parcelles. Les populations ont mis la pression afin qu’on procède à la répartition et aujourd’hui les gens se plaignent".

Mais le problème étant posé, Simon dit être favorable à la recherche d’une solution. Seulement il a insisté pour signifier aux demandeurs de parcelles de faire attention à leurs discours afin d’éviter que des "escrocs et des malfrats" accourent sous le prétexte qu’on a promis de régler l’affaire des parcelles de Ragnogo.

Furieux face aux comportements peu orthodoxes de certains dans les histoires de parcelles, le maire a déclaré qu’en d’autres temps, on aurait pendu ces gens-là.

Cela dit, le dossier est entre de bonnes mains : le haut-commissaire du Kadiogo a demandé au maire de Bogodogo de lui faire parvenir dans un bref délai une correspondance afin que les autorités provinciales et régionales réfléchissent à une solution. Sur-le-champ, Simon a aussi instruit Sandaogo Henri Kaboré de mettre en place des équipes pour commencer le travail.

La fin de la réunion a été par moments houleuse pendant la phase de la libre-parole parce que le maire supportait difficilement certaines déclarations de conseillers municipaux qu’il considérait comme des contre-vérités et manifestait bruyamment sa désapprobation.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 février 2011 à 02:25, par Bach En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    En d’autres temps aussi presque tous ces maires avaient été dégagés pour vole et détournement d’argent. Comme si on ne se connaissait pas dans ce pays là.

  • Le 24 février 2011 à 10:01, par GO En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Je vois que c’est un domaine compliquer et la plus part du temps ce sont les pauvres qui sont brimés.
    Mais il faut que MR Simon Compaoré fasse attention à certains de ces propos car en ville on en parle. Même sur la TDC, il ne faut pas qu’il soit un jour étonner de voir les Ouagalais dans la rue demandant son départ.
    Il faut voir pour mieux lutter contre la corruption. car c’est là bas le vrais problème. Il dit que les gens sont toujours entrain de voir mais c’est bien ceux qu’ils laissent profiter de la corruption. Il a bien raison de nos faire croire qu’il n’ai pas milliardaire. Mais DIEU vois tout.
    Ne rendez pas plus compliquer la vie des populations.
    Faite lui parvenir ce message car un jour, on verra les Ouagalais dans la rue de voulant plus de lui malgré ce qu’il dit faire comme effort.
    A bon attend-aire salut.

  • Le 24 février 2011 à 11:53, par Bakaridjan En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Toujours egal à lui, ce maire atypique a son vocabulaire propre à lui. JJ n’a pas tord de l’appeller sherif de la ville de ouagadougou.
    S’il savait seulement que la malcause n’est pas du tout rentable. Pourquoi ne peut il pas effetuer une sortie devant les média sans laisser une de ces phrases propres à lui ?
    Il ne suffit pas d’être un travailleur mon,sieur le maire, il faut apprendre aussi à communiquer c’est très important. Et communiquer ne veut pas dire causer mal. Les Ouagalais sont des citoyens de ta ville mais point tes sujets donc parle les avec un peu de respect. V

  • Le 24 février 2011 à 11:54, par un habitant indigné de bangporé, secteur 23 En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Message bien dit ! Que les autorités municipales se penchent réellement sur les sérieuses préoccupations des populations. Car un vent d’éveil de consciences souffle partout, et on n’est plus prêt à se faire exploiter, à être berné par qui que ce soit.
    Je prend l’exemple de la TDC. L’individu ne se mobilise qu’autour de ses intérêts. On serait prêt à payer la TDC (et librement) si on voyait plus d’actions de developpement au profit du citoyen lambda. Imaginez, que des cartiers lotis depuis 2005 n’ont ni electricité, ni assainissement en eau potable ; et on nous demande de payer TDC, (pour developper quelle commune). on ne saurait se developper sans un minimum (eau, electricité). c’est par là que la mairie doit commencer ; et elle verra que les gens vont payer TDC, sans que le Maire COMPAORE sorte interpeller la population.La force ne marche toujours pas, de nos jours en tout cas.

  • Le 24 février 2011 à 12:21, par Akily En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Merci pour l’opportunité de dire que le maire cherche des problèmes où il n’y a guère. TDC et mal-cause ... Pendant ce temps, des parcelles attribuées depuis 2006 n’ont pas leur PV transmis au domaine (confère mairie de Boulmiougou).
    On ne peut vérifier l’authencité d’une attribution de 2006 ! Les agents qui ont fait ce lotissement existent belle et bien. Alors monsieur le maire faite votre boulot en allant regler cette situation et permettez nous d’investir en toute quietude dans notre pays.
    Vous pensez peut-être que nous ne sommes pas assez courageux que les arabes...faites attention à ces histoires de parcelles et de TDC !

  • Le 24 février 2011 à 12:51 En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Il m’épate, il m’épate, il m’épate !!!

  • Le 24 février 2011 à 13:27, par DIEU EST FORT En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Simon est un subversif. Il ne règlera rien sans la pression. Si les populations ont raison, elles n’ont qu’à faire la pression, si elles n’ont pas raison, elles n’ont qu’à faire pardon pour économiser leurs forces pour la marche musclée qui viendra’INFAILLIBLEMENT’ le 30 mars contre la TDC et le départ de Simon
    qui se croit DIEU de la cité et de vérité
    Que le peuple se lève et la victoire est certaine. Il parle de quels temps mêmes ce Mr le Maire ?

  • Le 24 février 2011 à 13:57, par burkimbila En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Ces gens font semblant de ne pas connaittre les vrais problemes de la population. Mais ils devraient faire attention car le jour ou le peuple se levera, alors ce jour-la on va tous les balayer

  • Le 24 février 2011 à 14:32, par ALPHA En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    votre titre est faussement pompeux. Tout ce titre juste pour dire "Furieux face aux comportements peu orthodoxes de certains dans les histoires de parcelles, le maire a déclaré qu’en d’autres temps, on aurait pendu ces gens-là"
    Puisque vous y etiez et avez trouvé un interet a cela dites aux lecteurs en quoi a consister ces comportements peu orthodoxes ! Vous nous enlevez l envie de vous lire prochainement.

  • Le 24 février 2011 à 15:21, par Nibê En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    6 heures du matin !Quelle idée de tenir des rencontres (en plus administratives) à des heures de oufs.
    De la pure comédie pour montrer un maire surbooké.
    A-t-on réaménagé les heures de services au Burkina ?
    L’agenda du mère de la capital est-il plus important que des souçis de parcelles de 500 larmoyans ?
    l’autorité administrative (le haut commissaire) est-elle obligée de suivre les caprices de Monsieur préssé ?

    Vraiment soyons sérieux un jour !

  • Le 24 février 2011 à 17:25, par dany-fils@caramail.com En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Je voudrais juste dire aux uns et aux autres qu’aucun pays ne se construit sans taxes et impôts. Et que si les gens veulent voir leur quotidien s’améliorer, il y’a un minimum de civisme à respecter. Les Jeunes africains fuient pour la france, les USA et autres parce que dans ces pays, les gens sont prêts au sacrifice pour que le développement prenne. Arrêtez de vous cacher et raconter des histoires.
    Il faut d’abord être en règle vis à vis de la loi avant d’exiger des autorités les conditions que la loi vous permet d’en jouir. Il ne faut pas faire la langue de bois ou écouter les discours démagogiques. Aucun pays au monde ne s’est développé avec les subsides d’un autre pays. Si vous voulez voir le développement, cela passe par vous aussi et non seulement les autorités. A bon entendeur...

    • Le 24 février 2011 à 21:25 En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

      Mon frère, on es d’accord qu’il faut payer des taxes et des impôts. Dans les pays développés, ces taxes servent à développer les communes (transport en communs, voiries, ....) bref améliorer la vie quotidienne du citoyen. Au niveau étatique, ils servent à mettre en place des systèmes sociaux.... toujours au service de la population. Alors, si Simon nous garantit que chaque centime perçu de la TDC ira au développement de Ouagadougou et que tout individus lambda en profitera. Au lieu que cela servent les intérêts de certains.............

    • Le 24 février 2011 à 23:38, par Salif K. Tendaogo En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

      Voici un autre donneur de leçon ! Revoyez les réactions monsieur dany-fils. La contestation de la taxe réside dans le fait même de l’utilisation abusive des revenus conséquents.

      « ...Il faut d’abord être en règle vis à vis de la loi avant d’exiger des autorités les conditions que la loi vous permet d’en jouir... » tu dis, mais les autorités doivent mériter notre confiance dans l’utilisation de taxes et des impôts que nous payons déjà.

      Une fois de plus, l’idée de Simon est certes louable mais un maire qui rénove un mairie à des montants avoisinants le milliard de FCFA sans pouvoir justifier l’utilisation d’un tel montant lorsque interrogé, un maire qui au nombre d’années de service compte et fête son portefeuille de milliard de francs (il ne l’a pas fêté avant d’être maire en tout cas), mérite dans le ’doute’ la confiance de la population. Une rue (un boulevard aurais-je dit)porte déjà son nom. Est-il un Bloomberg ? J’ajoute encore l’arrogance verbale de CDR dont il fait preuve. Je peux comprendre qu’il soit mal habile dans sa façon de communiquer ou de faire passer le message ; il serait donc judicieux pour lui avec tout ce qu’on lui reproche de faire ses devoirs ou d’être assisté d’un porte-parole en la matière ; nous serons épargnés de ses écarts languagiers.

  • Le 25 février 2011 à 02:18, par Le boss En réponse à : Lotissements à Ouaga : "En d’autres temps, on aurait pendu des gens" (Simon Compaoré, maire de la capitale)

    Simon Compaore, je te dirai simplement de regarder l’evolution du monde et surtout ce qui se passe dans le monde arabe ; regarde dans quelle situation est ton ami kadaffi (nous n’oubloins pas ton discours elogieux que tu as fait pour lui au stade du 4 aout) qui est aussi mal causeur comme toi.
    Si on doit pendre quelqu’un, c’est bien toi.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna Casino