Talentueux joueur, il fut sélectionné en 1961 en vue de participer aux 1ers Jeux de l’Amitié qui se sont déroulés à Abidjan en Côte d’Ivoire, puis aux IIèmes Jeux de l’Amitié en 1963 à Dakar au Sénégal et aux 1ers Jeux africains en 1965 à Brazzaville au Congo. Après plusieurs compétitions sur le plan national et international, sa carrière de joueur va s’arrêter en 1976. Ses coéquipiers avaient, entre autres, pour noms : Mamadou Traoré dit Gorille, Jean Baptiste Traoré, François Oueddouda, Jean Marie Bounkoungou, Diana Diao, Jean Marie Sama, Paul Touré, Mamadou Drabo, Jean Guigma, Dieudonné Tapsoba, Valentin Ouédraogo dit Lancelot, Jean Baptiste Ilboudo Junior, André Daboué etc.

Après sa formation d’enseignant d’EPS en 1968, Il va s’orienter vers l’encadrement des jeunes. Il sera nommé par la suite entraîneur national des équipes seniors basketball pendant de longues années avant de prendre sa retraite. Quant à Ouoro Gosso Ibrahim, il est né vers 1938 à Toéni dans la province du Sourou. Il était des premiers voltaïques qui ont fait leurs premiers pas en judo au Judo Club de Ouagadougou en 1960 avec maître Gatty Jacques tels que : Dieudonné Moné, Alkam Ouédraogo, Pascal Kinda, Zalaré Lingani, Blalama Sanogho, Sogossira Sanou, Saïdou Ouédraogo, Salifou Nignan, Saïdou Drabo, Tiantaga Couldiaty. Champion national de sa catégorie de 1961 à 1979, tireur émérite, il a participé à plusieurs compétitions sur le plan africain.

Médaillé de bronze aux 1ers Jeux de l’Amitié à Abidjan en 1961 et médaillé d’argent au championnat d’Afrique en 1967 à Abidjan. Par la suite, il sera appelé à seconder l’entraîneur national entre 1967 et 1970 Ayant par ailleurs pratiqué le Jiu-jitsu, l’Aïkido et la Self-défense, il termina sa carrière avec la ceinture noire 3e Dan en judo. Assistant de police à la retraite, il continuait, aux côtés de son collègue Salifou Nébié, d’enseigner la self-défense aux élèves policiers à l’Ecole nationale de police (ENP) jusqu’au 20 janvier, jour fatidique où il trouva la mort des suites d’un accident de la circulation. Si Ouattara Dieudonné a été élevé au rang de chevalier de l’ordre du mérite de la jeunesse et des sports, Ouoro Gousso, quant à lui, est parti sans jamais porter ce précieux médaillon que l’Etat reconnaît à ses fils méritants.

A l’image d’autres secteurs d’activité, l’Etat doit veiller à ce que les noms de ces anciens sportifs qui ont défendu les couleurs de la nation, à une certaine époque de leur vie dans les grandes rencontres internationales, restent dans les mémoires collectives.

Carlos

Le Pays