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RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

Publié le mardi 15 février 2011 à 01h04min

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"Si Blaise Compaoré respecte l’esprit et la lettre de la Constitution et renonce au pouvoir en 2015, je demanderai à mon parti de le soutenir désormais". Telle est la solennelle déclaration qu’a faite Ram Ouédraogo, président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF), le samedi 12 février 2011 à Ouagadougou. Mais ce n’est pas tout. Le RDEBF fait des propositions dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles que s’apprête à entamer le pays : Dissoudre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la remplacer par une agence indépendante et dépolitiser le Conseil constitutionnel, entre autres.

"Je ne suis pas devin, mais l’article 37 ne sera pas modifié ici au Burkina Faso !" Foi de Ram Ouédraogo, qui s’appuie sur la prédiction réalisée qu’il avait faite sur le sort de la présidentielle de 2010, pour faire cette affirmation. "Et je vais dire quelque chose d’important (…) : Si Blaise Compaoré respecte l’esprit et la lettre de la Constitution et renonce au pouvoir en 2015, je demanderai à mon parti de le soutenir désormais".

Déclaration donc solennelle qui a cependant un "mais" : "Mais si Blaise modifie la Constitution, il me trouvera sur son chemin !" Toutefois, la conférence de presse n’a pas commencé ainsi. Elle a démarré par une protestation et une condamnation des "propos irresponsables, haineux, xénophobes et injurieux" de Charles Blé Goudé, formulées par le coordonnateur des jeunes du RDEBF, Jean-Marie Moyenga.

"Celui qui s’attaque au Président du Faso s’attaque à l’ensemble du peuple burkinabè"

Il ajoute : "Celui qui s’attaque au Président du Faso s’attaque à l’ensemble du peuple burkinabè". Et que si cela perdurait et que l’intégrité physique des Burkinabè continuait d’être mise à mal, les jeunes "du Burkina Faso sauraient réagir avec fermeté et ce ne sera que de la légitime défense". Ram Ouédraogo a néanmoins appelé le peuple burkinabè à garder sa sérénité et invité les Ivoiriens à user de moyens pacifiques pour régler cette crise. Cela dit, le thème principal de la conférence a été entamé : "Réformes politiques au Burkina ; une impérieuse nécessité pour la sauvegarde de la paix sociale".

Et voici, entre autres, ce que le RDEBF propose, selon Adama Séré, le Secrétaire général du parti : le maintien et l’intangibilité de la clause limitative des mandats présidentiels, en l’occurrence le fameux article 37 de la Constitution ; la dépolitisation et l’indépendance du Conseil constitutionnel en le transformant en véritable juridiction et en élargissant sa saisine ; étendre au conseiller municipal la lutte contre le nomadisme politique. L’une des propositions majeures est la création de l’Agence nationale chargée des élections, qui doit naître des cendres de la CENI que les Verts du Burkina trouvent sans crédibilité. Le RDEBF préconise que cette agence soit composée d’administrateurs civils et de magistrats assermentés ; "une institution républicaine, permanente, indépendante et ayant une autonomie financière". Autre proposition, la création d’un Conseil des sages composé de "personnes de grande probité et au-dessus de tout soupçon pouvant s’autosaisir de tout problème susceptible de mettre en danger la nation".

Vite, des assises nationales !

Après cette énumération non exhaustive, les échanges ont tourné autour de qui aura l’initiative des réformes, qui les conduira et dans quel laps de temps. Ram Ouédraogo ne voit pas d’un bon œil le silence du Président du Faso, qui, pour lui, devrait indiquer aux Burkinabè ce qu’il faut faire. Mais il estime que l’Assemblée nationale, sans crédibilité, ne peut servir de cadre à ces réformes. L’écologiste caresse l’idée des assises nationales, qui, pour lui, doivent se tenir avant fin février, car le temps presse. Soumane Touré, SG du Parti africain pour l’indépendance (PAI), invité, a abondé dans le même sens que celui qui l’a appelé et qu’il a appelé "ami et frère".

Il propose par ailleurs que les rapports du Collège de sages et du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) servent de socle à ces réformes politiques, avant de jeter une boutade à Blaise Compaoré : "On ne l’a pas élu pour les autres, on l’a élu pour ici ; il y a des choses qui urgent !" A souligner que Soumane Touré a fait un témoignage élogieux sur celui qu’il appelait alors "le naïf impresario qui n’a pas fini de s’occuper de Tshala Muana et veut faire de la politique". "Mais depuis, il a reçu des coups, il a mûri, il a capitalisé ses expériences (…) Nous sommes à ses côtés et au besoin, nous pouvons voter pour lui !", a lâché Soumane Touré.

Abdou ZOURE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 15 février 2011 à 08:34, par Manitu En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

    Mais Ram, tu entends ce que tu dis ?

    Si Blaise ne modifie pas l’article 37, il ne sera plus éligible. Que tu le soutiennes ou pas, il ne se présentera pas. Ou bien, c’est une déclaration pour te déclarer de la mouvance demain après midi. Parce que là, les élections sont en décembre 2015. Il peut attendre mai 2015 pour faire sa modification. Là tu ressemblera plus que jamais au "naïf impresario qui n’a pas fini de s’occuper de Tshala Muana..."

  • Le 15 février 2011 à 09:29, par patriot En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

    Mr n’a pas a changer l’article 37, et en comme tu peux le soutenir s’il n’est plus president ? Anyway tu n’aura rien de lui. Lol !

  • Le 15 février 2011 à 11:00, par Conscience En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

    L’article 37 de notre constitution ne sera pas modifié. Blaise Compaoré est à son dernier mandat. Cela va faire 28 ans au pouvoir s’il a la chance et la force physique de le terminer. Espèrons qu’il va le terminer et prendre une retraite paisible et bien meritée car beaucoup de situations peuvent se presenter en 5 ans. Dieu seul connait l’avenir

    • Le 21 février 2011 à 03:11 En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

      Je lui souhaite une retraite paisible malgre ce qu’ il a fait ou n’ a pas fait ou n’a pas pu ou voulu faire mais une retraite bien meritee ? Je ne sais pas ce qu’ il aura fait pour la meriter. Le peuple ne mage toujours pas deux bons repas par jour. L’ hopital est devenu un mouroir et la moralite de notre jeunesse est totalement corrompue. Je ne sais meme pas s’ il faut meme parler d’ecole encore dans ce pays. Parce que si je me base sur les 23 annees de gachis, on ne peut parler parler de merite, meme si on est en relation de rakire. Mais comme je n’ai pas la science infuse et ne sais pas de quoi le reste des 5 ans seront faits, je me garde. Mais 5 ans c’est maigre par rapport a 23 annees. Mais ne disons jamais, jamais.

  • Le 15 février 2011 à 11:30, par Jeu En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

    Mais Ram tu as toujours soutenu Blaise.
    Si toi tu as oublié, nous on a jamais oublié.

  • Le 15 février 2011 à 12:21, par Flouz En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

    Arretez de pleurnicher. On ne va pas passer toute la vie à supplier Blaise pour qu’il ne change pas l’article 37. Il faut avoir le courage de lui dire que s’il change , il nous aura en face. Les Tunisiens et les Egyptiens nous ont montré la voie. Si nous n’avons pas les couilles pour exiger le respect de nos choix, qu’on la ferme. Et que Blaise se présente autant de fois qu’il le désire ;

    • Le 16 février 2011 à 17:54 En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

      On aura les couilles, ne t’en fais-pas.

      Paroles de Burkinabé.

      • Le 21 février 2011 à 17:20, par yeral dicko En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

        Burkinabé avec un accent aiguë je ne me sens pas concerner,bandes d’incultes !!!!!!!!!!! On écrit toujours Burkinabè avec un accent grave une bonne fois pour toute !!
        Quant a Mr ram,qu’il se calme,si le patron veut,il va l’appeler,mais qu’il sache qu’il n’est pas le seul qui gesticule dans le seul but de rappeler au patron qu’ils sont là !Mais il faut savoir manœuvrer allez-ci prendre des leçons avec yé le barbu,bien que lui il a autres atouts qui vous manques sérieusement ! Pour vous dire vrai Mr rama,avec Blaise compaoré c’est fini,même si vous déménager a Ziniaré c’est fini !y’a même plus rien à faire
        Es ce que vous n’avez pas déjà démissionner du parti qui vous a même amener à l’assemblée nationale si j’ai bonne mémoire ?Alors avec un tel parcourt en dent de scie le risque d’échec est même très évident.

    • Le 18 février 2011 à 11:04, par gwandba En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

      je suis parfaitement d’accord avec mr flouz !!!
      on en a vraiment marre de pleurnicher et de subir les choses aux bon grée de blaise et sa troupe de kleptomane merdique.
      maintenant les tunisiens et égyptiens se sont pas limités aux critiques ils ont proposés des solutions et surtout ont planifiés pour agir.
      quel est la votre ? ou la notre devrais-je dire pour enfin canaliser toutes les couilles de taureau que regorge le burkina.

      • Le 21 février 2011 à 03:15 En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

        Yes. Totalement en phase avec vous. ce que vous n’ ;avez pas gagne par les armes, vous ne l’aurez pas par les larmes. Arretons de supplier l’ homme comme si le pouvoir povait exister seulement dans un camp./ Un camp est fort parce que l’ autre camp n’exerce opas suffisamment la pression qu’ il faut. Meme en CI ou Gbagbo a reussi a droguer ses galonnees de papier qui tirent sur tout ce qui bouge si tyu penses ADo, les choses peuvent changer si les noirs se decidaient de mourir un peu afin de meriter le paradis. Mais le probleme des nolirs, ils veuklent aller au paradis mais ils ne veulent pas mourir. Moi j’ aime trop les arabous, quoi. Ils ont un coeur garcon.

  • Le 16 février 2011 à 15:22, par le sage En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

    salut a tous.si la "raison" pour la quelle on s’oppose a quelqu’un trouve une solution à quoi sert bon de continuer à s’opposer ?ou bien c’est la personne de Blaise qui ne plait même pas aux gens ?empennez vous a son régime plutôt qu’à lui même car c’est ce qu’il y’a de très mauvais pour tous les burkinabés,meme pour ceux qui font semblant d’aimer ce regime ! monsieur blaise compaoré tu sera sage de ne pas toucher a ce fameux article,comprenez la déclaration de ram ouédraogo sous cet angle de vision,que la paix soit tjr au faso !{}

    • Le 21 février 2011 à 03:20 En réponse à : RAM OUEDRAOGO, PRESIDENT DU RDEBF : "Si Blaise Compaoré ne modifie pas l’article 37, je le soutiendrai"

      Tu n’as rien a dire comme Ram. Comment tu vas soutenir quelqu’ un qui va se retirer de la politiue ? Pour chercher quoi ? On a compris que Ram continue de ramer dans sa politique tubedigestive. Tu crois que c’est facile de retourner a la periode des annees 1995 quand il a galere avec on Espace vert qui etait tout sauf vert ? l’ experience du gbeleya enseigne plus que la science ...politique au Sahel.

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