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Retour de Yaoundé : Les leçons d’un échec

Publié le jeudi 3 février 2011 à 02h24min

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L’Union sportive des forces armées (USFA), qui était à Yaoundé le week-end dernier pour le tour préliminaire de la coupe CAF, a regagné Ouaga le mardi 1er février 2011. Son expédition, comme on le sait, s’est soldée par une défaite face au Fovu de Baham (1-2). Du regret, il y en a eu, surtout que les militaires pouvaient même revenir avec le sourire. Mais il n’y a pas péril en la demeure et dans une semaine, il faudra le démontrer pour tracer la route du second tour.

Dans l’avion qui ramenait l’équipe de l’USFA, on n’a pas senti la moindre déception chez les joueurs. Ils étaient plutôt détendus, convaincus d’avoir livré bataille au stade Amadou- Ahidjo malgré le long voyage qu’ils ont fait.

A dire vrai, il y avait de la place pour faire mieux mais l’attaque n’a pas tourné comme il le fallait. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont fait défaut au club militaire. Jean-Aimé Tiolé, à lui seul, a mis des buts sous les crampons.

Son manque de réalisme devant les buts adverses n’a pas permis à son équipe de faire douter le Fovu. L’autre attaquant, qui aurait pu faire basculer les choses, c’est Grégoire Yélémou. Il a beaucoup bougé et on l’a souvent vu, sur le flanc droit, faire des misères à son vis-à-vis.

Mais il n’a pas pris ses responsabilités, préférant remiser ou opter pour des centres qui ne sont pas toujours parfaits. Il a été approché, dit-on, par un responsable de l’Union de Douala qui pense qu’avec sa taille il peut bousculer une défense.

Revenons à l’USFA pour dire que dans une dizaine de jours, au stade du 4-Août, il va falloir jouer dans un autre registre et pour rêver au second tour, les attaquants devront enfin faire preuve d’efficacité à l’approche des buts. Remonter un but et envisager la qualification par la suite est dans les cordes des poulains de l’entraîneur Issa Balboné.

Pour y parvenir, il faut faire bloc entre les différentes lignes. A Yaoundé, la défense a eu beaucoup d’activités avec des interventions énergiques. Mais sur le premier but camerounais (25e minute), marqué du plat du pied par Aimé Balogog suite à un coup franc, elle a manqué de vigilance.

Sur le dixième but du club du Rocher, le bastion défensif a bien fait le mur et il ne restait plus qu’à Boukary Zougnoma de faire son travail. Mais le tir lointain de Willy Namedji (32e minute), sur un coup de pied arrêté, a été mal apprécié par le gardien de but burkinabè. Une patate chaude qu’il aurait pu tenter de repousser au lieu de vouloir capter le ballon. Sa responsabilité était manifestement engagée sur ce but qui est une vraie offrande.

A 2-0, on se demandait s’il n’avait pas pris un coup au moral. Mais en bon militaire, il n’a pas abdiqué et a fait échec aux nombreuses velléités du club de la Grotte sacrée. L’entrejeu, c’est là où on élabore le plus le jeu et il demande des hommes actifs et costauds dans la récupération. L’USFA n’a pas totalement failli dans le carré dit magique, mais y a eu un fléchissement à un certain moment.

Or, le moindre relâchement peut vous coûter cher. Les militaires n’ont pas été rigoureux à ce niveau, ce qui a un peu facilité le travail de Roland Kum Mua, de Yannick Tami Kungne, de Stéphane Douanla, de Tchamako Nguegom, et de Jacques Noubiocheu.

A chaque fois que l’un d’entre eux était en possession de la balle, il ouvrait pour Arnaud Ngouyap (le capitaine). Celui-ci, c’est le maître à jouer du Fovu et quand il part balle au pied, il provoque la charnière centrale par sa mobilité et ses raids solitaires. La défense de l’USFA en sait quelque chose et au match retour, il faudra le surveiller comme du lait sur le feu.

Le Fovu, au vu de sa prestation, peut donner de la tablature aux militaires. Pour le deuxième acte, le président de la section football de l’USFA, le colonel Yacouba Ouédraogo et le lieutenant-colonel Sita Sangaré, se disent confiants et que leurs joueurs sauront être à la hauteur.

Le capitaine Boukary Zougnoma et ses coéquipiers ne voient pas autre chose que la victoire. C’est d’ailleurs ce qu’attendent ses supporters dans les casernes qui se préparent déjà pour le match décisif.

Justin Daboné
Coupe d’Afrique des nations de football
La CAN 2015 au Maroc et celle de 2017 en Afrique du Sud

Réuni le samedi 29 janvier 2011, à Lubumbashi, à l’occasion de la super-coupe Orange remportée par le TP Mazembé Engelbert devant le FUS de Rabat aux tirs au but (9-8), le comité exécutif de la CAF, après avoir assisté à la présentation de deux candidatures, a décidé d’attribuer l’organisation de la CAN Orange 2015 au Maroc et la suivante, en 2017, à l’Afrique du Sud.

Ils étaient les seuls à postuler pour les 29e et 30e éditions de la coupe d’Afrique des nations après le retrait de la candidature de la RD Congo.

Les deux pays ont déjà organisé une édition de la CAN, le Maroc en 1988 et l’Afrique du Sud en 1996. Au cours de la même réunion, la CAF a désigné le Maroc comme pays hôte de la CAN des moins de 17 ans en 2013 et le Rwanda pour accueillir le championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2016.

Pour les deux pays, il s’agira d’une première dans ces compétitions spécifiques, le Maroc ayant déjà abrité la CAN des moins de 20 ans en 1997 et le Rwanda venant d’accueillir la CAN des moins de 17 ans qui a vu la victoire des Etalons du Burkina Faso.

L’Observateur Paalga

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