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L’UA et la crise ivoirienne : Panélistes de luxe pour une équation difficile

Publié le mardi 1er février 2011 à 02h29min

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Et maintenant, un panel de chefs d’Etat au chevet de la Côte d’Ivoire. C’est la dernière trouvaille en date de l’Union africaine, dont les travaux de la XVIe session des chefs d’Etat et de gouvernement se sont achevés hier lundi 31 janvier 2011 à Addis Abeba.

Après donc l’insuccès de la troïka ouest-africaine (Yayi Boni du Bénin, Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone et Pedro Pires du Cap-Vert) suivi de la prestation en solo du Premier ministre kényan, Raïla Odinga, laquelle a tourné court, c’est au tour de cinq VRP de luxe de mettre la main dans le cambouis ivoirien.

La quintette, composée de Jacob Zuma (Afrique du Sud), d’Idriss Deby (Tchad), de Blaise Compaoré (Burkina Faso), de Jakaya Kikwett (Tanzanie) avec à leur tête Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), devra « évaluer la situation en Côte d’Ivoire et formuler, sur la base des décisions pertinentes de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une solution politique globale ».

Les décisions de ce panel de haut niveau, attendues d’ici à un mois, « seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes », nous a-t-on précisé.

Depuis deux mois que dure la crise postélectorale ivoirienne, que de thérapies prescrites : « Solution politique globale », « décisions contraignantes », « menace d’intervention militaire », « étouffement économique », « assèchement financier » et tutti quanti.

C’est dire que la situation s’enlise et qu’on ne sait plus par quel bout démêler l’écheveau. Mais revenons à ce fameux panel pour nous intéresser à ce dont il peut bien accoucher comme « solution politique globale ». Oui, que peut bien faire ce cénacle de panélistes ?

La question mérite d’être posée tant l’unanimité ne semble pas être la chose la mieux partagée au sein de ce club des cinq. Du moins entre certains de ses membres : en effet, alors que le Burkinabè, Blaise Compaoré, naguère facilitateur du dialogue interivoirien, est soupçonné, à tort ou à raison, de nourrir des velléités d’en découdre militairement avec son « ingrat de voisin », le Sud-Africain, Jacob Zuma, roulerait, quant à lui, pour son « ami Gbagbo ».

Mieux, la CEDEAO et l’UA, elles non plus, ne semblent pas être sur la même longueur d’ondes au sujet de l’attitude à tenir face au tenant actuel du pouvoir en Côte d’Ivoire.

Alors que la première, après quelques tentatives infructueuses de parvenir à une solution négociée, a fini par abattre la carte de l’option militaire, voilà que la seconde table pour la recherche d’une solution pacifique :

« Il s’agit d’amener Alassane Ouatarra à exercer la réalité du pouvoir dans le pays par la négociation », a en effet déclaré, samedi dernier, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping.

Alors, la création du Panel, dont les résultats des travaux sont attendus dans un mois, serait-elle un signe d’impuissance ou une façon d’user de moyens dilatoires ?

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2011 à 15:18, par L’Oeil En réponse à : L’UA et la crise ivoirienne : Panélistes de luxe pour une équation difficile

    Fatigue fatigue !!!!
    Tout le monde est fatigue de Gbagbo et fatigue d’assister a l’incapacite de nos dirigeants a gerer cette situation. De toute facon tout le monde sait que l’harmattan souffle toujours du Nord au Sud... D’ici peu l’affaire Gbagbo ne sera que le cadet de nos soucis ! C’est d’ailleurs pour cette raison que nos dirigeants trainent le pas sur Gbagbo pour ne pas se foutre le doigt dans leur propre oeil... sinon waiiih Gbagbo lui meme sait que son cas est une affaire de minute.....

  • Le 1er février 2011 à 18:21, par Soyons Honnete En réponse à : L’UA et la crise ivoirienne : Panélistes de luxe pour une équation difficile

    Pendant que le communaute Internationale est focalisee sur l’Egypte, c’est le monent pour ADO de frapper un bon coup pour se debarasser de Gbagbo. Nulle n’ignore qu’il faudra la force pour que Gbagbo parte. Le seul point non negociable restant precisement le point que Gbagbo souhaite negocier ; c’est a dire rester president de la CI.
    Le tour de la question est vite fait....

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  • Le 5 février 2011 à 16:39, par le visionnaire En réponse à : L’UA et la crise ivoirienne : Panélistes de luxe pour une équation difficile

    C’est que peine perdue ! combien de ces chefs d’état ont les mains propres ? je crois que c’est parce que beaucoup se sont déjà fourvoyer dans leur ambition d’exercer un pouvoir à vi que la questio ivoirienne devient un problème dont eux même ont peur, et sur laquelle ils ne peuvent être stricts. en plus, le truc se passe comme dans une partie de damier vous savez ? Gbagbo devrait être très fort en jeun de dame, en ce sens que dès que les chef d’état explorent une piste, celui ci vois déjà où ils veulent aller et sais comment les y prendre. Gbagbo est un expert, n’oubliez pas !

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