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Portrait : El hadj Kindo Issaka, un leader communautaire exemplaire

Publié le lundi 31 janvier 2011 à 02h26min

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Kindo Issaka est un homme bien connu dans la communauté burkinabé de Côte d’Ivoire. Tant sa silhouette imposante ne passe pas inaperçue. Secrétaire Général chargé des secteurs structurés du CDP section Côte d’Ivoire, délégué au Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger, il dépense beaucoup d’énergie et de moyens pour soutenir la communauté et son parti. Mais qui est-il en fait ?
Kindo Issaka est né en 1959 à Bougué, dans la province de Soum, au Burkina Faso.

C’est en 1980 qu’il commence à faire valoir ses qualités de travailleur consciencieux dans l’entreprise de travaux publics dénommée Société des Entreprises Koman (SEK). Il débute en tant que responsable des achats chargé des approvisionnements des chantiers. Pendant 20 ans, il s’acquitte avec loyauté et sérieux des tâches qui lui sont confiées.

Une vie professionnelle pleine

Si bien qu’en 2000, il est promu Directeur commercial. En cette qualité, il est aujourd’hui un homme très occupé, mais jamais débordé, qui ne ménage aucun effort pour faire avancer l’entreprise. Même si la vie d’un responsable commercial d’une entreprise de travaux publics est particulièrement « contraignant et éprouvant », reconnaît-il. Il faut gérer le portefeuille de la clientèle, veiller à la qualité du service, s’occuper du recouvrement par ces temps de vaches maigres. C’est un souci permanent pour Kindo Issaka car, « il faut que l’argent rentre pour que l’entreprise vive », répète –il. C’est pourquoi le Directeur commercial de SEK est toujours sur la brèche, à la recherche de nouveaux contrats et marchés.

Tant et si bien que d’Abidjan, il a contribué sous le contrôle du PDG à l’extension de la société au Libéria et en Guinée Conakry. Bientôt, ce sera peut-être chose faite au Burkina Faso. Grâce à ses efforts et avec l’aide d’une équipe dynamique. De là à dire que Kindo Issaka est un homme riche… « Ne franchissons pas ce pas », rectifie t-il. La situation de crise que le pays traverse n’est certainement pas propice à l’accumulation d’une fortune, pour quelqu’un qui gagne honnêtement sa vie.

Certes, l’homme se suffit humblement, mais il n’est pas Crésus, loin s’en faut. Son entreprise, dit-il, « se bat pour payer les salaires toutes les fins de mois car ce n’est pas facile pour notre secteur d’activité qui est sinistré depuis plus d’une décennie ».

Un délégué Csbe très actif

Mais ces soucis professionnels quotidiens ne l’empêchent pas de se dévouer, de façon bénévole, à sa communauté. Elu en décembre 2007 au sein du conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger (Csbe) section Côte d‘Ivoire, Kindo Issaka, reste un délégué très actif. Pour les siens, il trouve toujours du temps : « Le délégué Csbe est appelé à être au service de la communauté burkinabé à l’étranger », se plait-il à répéter comme un sacerdoce. Son crédo, promouvoir l’image du Burkina sur sa terre d’accueil.

Ne s’est-il pas engagé, en tout temps, à veiller sur les personnes et leurs biens, et à œuvrer pour l’essor économique de la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire, avec ses propres ressources ? L’homme s’est impliqué dans la résolution de l’épineux problème des planteurs Burkinabé dépossédés de leurs plantations à Tabou. Une affaire délicate qui est pour le moment en suspend, en raison de la situation de crise postélectorale. Et qui, Kindo l’espère, trouvera une solution « dès que la situation se normalisera ». A ce sujet, le délégué Csbe a rencontré le ministre de la réconciliation d’alors, le Pr Dano Djédjé, et M. Sylvanus Kla, cadre de la région et partie au conflit, ainsi que d’autres autorités ivoiriennes.

Il a aussi été aux côtés des Burkinabè sinistrés des quartiers précaires de « Gobelet » et « d’Aghien » qu’il a aidé par des dons, suite aux dernières pluies diluviennes, en 2008. Il a bien conduit ce dossier et « l’ex-Président de la République, Laurent Gbagbo et l’ex-Première dame, Ehivet Simone Gbagbo ont aussi marqué leur compassion aux sinités par des dons », témoigne-il.

A l’actif de Kindo, il faut aussi noter la bonne conduite du projet de collecte et de distribution des vivres, des vêtements et autres dons de la communauté au profit des détenus Burkinabè dans la Juridiction Consulaire d’Abidjan en 2008, initié par le Consulat Général d’Abidjan.
Pour la petite histoire, il a obtenu la libération en juillet 2010 du « plus vieux prisonnier de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ». Celui –ci totalisait 18 ans de prison. Mieux, il a entrepris des démarches pour que d’autres soient sur la liste de gens qui pourraient bientôt bénéficier d’une liberté provisoire.

C’est que Kindo est un croyant qui est très attaché à sa foi musulmane. Vice –président de l’Association islamique des Tidjania en Côte d’Ivoire (Ait-ci), il est aussi membre du Conseil d’Administration de la Fondation Zakat et Waqf en Côte d’Ivoire qui a pour objectif d’aider les pauvres à travers l’aumône qui est un pilier de l’islam. En 2008, il entreprend le pèlerinage à la Mecque et s’adjuge le titre de El hadj. C’est dire que cet homme marié et père de 4 enfants place Dieu au centre de ses actions.

Et un militant CDP engagé

La politique ? Il y est également. Car, avant son élection au Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger, Kindo avait déjà opéré son option politique. « Je me suis intéressé à la politique pour partager mes idées avec les autres et contribuer au rayonnement de mon pays à travers le monde, pour être utile à ma communauté », explique t-il. Secrétaire Général chargé des secteurs structurés du CDP section Côte d’Ivoire, des indiscrétions le présentent comme l’un des financiers de la Section du parti. Perçu comme un leader sérieux et exemplaire, Kindo Issaka s’est vu confié des rôles d’acteur principal tels, l’organisation des obsèques de feu Konfé Rasmané, ex-Secrétaire Général de la Section CDP de Côte d’Ivoire en 2009 et l’organisation du meeting de soutien à la candidature du président Blaise Compaoré à Abidjan en octobre 2010.

Il a assuré de façon remarquable la présidence du comité d’organisation de ses deux grands évènements. Le parti de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire ne fait rien sans lui. Son souhait, aujourd’hui, est que la paix revienne dans son pays d’accueil où les Burkinabè sont harmonieusement intégrés et se sentent bien.

Alexandre Lebel Ilboudo, Correspondant Lefaso.net

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