« 2011 qui s’amorce n’est pas moins une année charnière, en ce sens qu’elle est d’une part l’antichambre d’élections couplées (législatives et municipales) prévues pour mai 2012, mais une année de tous les dangers d’autre part eu égard aux réformes politiques… », a indiqué Youssouf Sambo Bâ, président du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS) qui s’exprimait au nom de l’opposition.

En parlant de réformes politiques, le député Bâ a surtout fait allusion au projet de révision de l’article 37 de la Constitution limitant à deux quinquennats le nombre de mandats présidentiels. Afin de faire barrage à ce projet, le représentant de l’opposition a appelé ses camarades à maintenir et à renforcer la cohésion dont ils ont fait preuve en 2010. « Si notre prise de conscience est profonde et sincère, elle constitue à elle seule le plus grand pas vers l’atteinte de cette unité d’action que notre peuple appelle de tous ses vœux », a précisé Youssouf Sambo Bâ.

Le chef de file de l’opposition burkinabè, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, s’est réjoui d’entendre ses « camarades de lutte » parler de cohésion. « Les propos que vous venez de tenir illustrent bien votre volonté, j’allais dire notre décision et notre engagement, de faire évoluer l’opposition politique au Burkina Faso vers une grande cohésion pour enfin jouer son rôle de contre-parti », a-t-il indiqué. Il a, en outre, réaffirmé que les luttes pour les réformes doivent porter sur une refonte de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’élaboration d’un fichier électoral crédible et l’indépendance de l’appareil judiciaire.

« L’année qui vient de commencer est pleine d’enjeux. C’est ainsi que je voudrais inviter l’ensemble de l’opposition à continuer de faire preuve de solidarité et d’engagement afin que cette année soit celle du succès, de la victoire pour plus de démocratie, de liberté dans notre pays », a souhaité le chef de file de l’opposition burkinabè.

Jacques Théodore Balima

Fasozine