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GROUPE D’ANIMATION PEDAGOGIQUE : Un sit-in à Bobo pour réclamer des prises en charge

Publié le lundi 31 janvier 2011 à 02h26min

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Les enseignants du primaire dans la province du Houet, ont organisé le mercredi 26 janvier 2011, un sit-in conformément au mot d’ordre de la section provinciale du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB). Le sit-in s’est tenu devant la direction provinciale de l’Education de base du Houet (DPEBA).

Il était environ 9h quand nous arrivions à la DPEBA du Houet. Il y avait du monde tenant des pancartes avec des inscriptions du genre : « Touche pas aux sous des GAP » ou « Touche pas aux perdiems des GAP » ou encore « Nous luttons pour notre pain ». Lorsque la directrice régionale de l’Enseignement de base (DREBA) des Hauts-Bassins s’est présentée, on a entendu : « On veut notre argent ! ». Mais de quel argent s’agit-il au juste ? Selon Gnouwil Kambou, secrétaire à la formation syndicale du SYNATEB, il s’agit d’un problème financier consécutif à un retard de paiement des frais de prise en charge des Groupes d’animations pédagogiques (GAP) qui est de 1500 F CFA par personne et par GAP (au nombre de 8 durant l’année scolaire).

Cette situation a fait l’objet d’un sit-in en novembre dernier et qui a vu le déblocage de la somme allouée pour le premier trimestre, (le paiement se fait par trimestre). Selon M. Kambou, la prise en charge au titre de quatre mois aurait été disponibilisé, mais le DPEBA n’en a reglé que pour trois mois. Un autre point de discorde est le paiement des frais de reproduction de documents. Les enseignants dénoncent le système actuel mis en place qui ne concourt pas au bon fonctionnement du système éducatif, surtout pour ceux qui viennent de loin, obligés qu’ils sont de venir reproduire les documents à la DPEBA.

Le dernier point de la plate-forme revendicative des enseignants est lié au "paiement intégral et sans condition" des fonds alloués à la prise en charge des personnes ressources qui sont de 10 000 F CFA par prestataire. Ces personnes ressources sont toutes les personnes sollicitées pour donner des communications sur des thèmes donnés. Selon toujours notre interlocuteur, le syndicat aurait rencontré la DREBA qui a dit avoir pris bonne note de la situation et a déploré une insuffisance de communication dans le processus. Le DPEBA Harouna Gouem, que nous avons rencontré pour en savoir plus, a reconnu la lenteur dans le déblocage des fonds nécessaires à la prise en charge des plaignants.

Un retard dû aux festivités du cinquantenaire et de la SNC qui ont perturbé les activités scolaires, précise-t-il ; concernant les frais de reproduction des documents, il a fait savoir que ce qui est en cause ici, ce sont les nouvelles orientations de la loi de finance en matière de passation de marchés publics. A propos de la prise en charge des personnes ressources, le DPEBA a fait savoir qu’il est, lui aussi, souvent sollicité comme communicateur, et par conséquent, cette question le concerne personnellenment. Malheureusement, a-t-il relevé, cela ne relève pas de ses compétences. Concernant la communication, le DPEBA dit avoir joué sa partition en faisant des circulaires pour donner, autant que faire se peut, l’information à qui de droit. Il a cependant déploré que les enseignants eux-mêmes ne vont pas à la source pour mieux s’informer.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

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