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NOUVEAU GOUVERNEMENT : Ce qu’en pensent des Koudougoulais

Publié le mercredi 19 janvier 2011 à 23h46min

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La formation du nouveau gouvernement ne laisse personne indifférente au Burkina. A Koudougou par exemple, les avis sont partagés sur le sujet. Si certains ne trouvent pas à redire par rapport à cette nouvelle équipe gouvernementale forte de 38 membres, d’autres, par contre, souhaiteraient des ministères plutôt concentrés.

Karim Sinaré, employé de commerce : Le nouveau gouvernement est un gouvernement de large rassemblement. Un gouvernement duquel nous attendons beaucoup de ses membres et qui, selon moi, doivent relever les défis. Les ministres doivent travailler et mettre tout en œuvre pour satisfaire le peuple burkinabè. Les nouveaux membres doivent se dire que tout le peuple les regarde et tout faire pour que ses vœux soient exaucés. Il faut qu’ils conjuguent leurs efforts pour qu’ensemble nous puissions bâtir un Burkina émergent comme le veut le président Blaise Compaoré.

Hamidou Khalifa Sidibé, directeur-fondateur des cours du soir privé Le Pacifique : Pour moi, concernant le gouvernement qui vient d’être constitué, ce sont les mêmes ministres qui reviennent. Pourtant, il faut de nouveaux ministres qui viennent avec un esprit nouveau pour qu’il y ait un changement. Les ministres qui viennent d’être nommés ne peuvent pas relever tous les défis que la population attend d’eux parce que la tâche est noble et difficile à réaliser. Et encore, ils ont nommé 38 ministres, un nombre qui est pléthorique, donc budgétivore.

Roger Bonkoungou, attaché de santé à la retraite : Il n’y a pas tellement de changement dans le nouveau gouvernement. Je pense qu’il aurait fallu que l’on prenne des technocrates qui n’ont jamais fait leurs preuves pour une autre expérience. Toutefois, nous devons avoir confiance à l’équipe qui est en place. Nous attendons de voir d’abord le travail et je pense que dans six mois, nous pourrons mieux les apprécier. Trente-huit ministres pour un pays pauvre comme le Burkina, c’est trop parce qu’il y a des pays plus riches que nous et qui ont des gouvernements de 18 ou 19 ministres. On aurait pu concentrer les ministères et prendre des technocrates qui seront à leurs côtés pour les aider à faire le travail.

Emélie Zoungrana, Université de Koudougou : De mon avis, le nouveau gouvernement n’est pas bien formé. Il y a des ministres qui sont dans le gouvernement depuis plus de 15 ans. Ces derniers ne font que changer de ministères. Il faut une alternance pour que de nouveaux esprits s’y installent. Certains ministres sont fatigués alors que d’autres, plus dynamiques, pourraient bien exercer la mission qui leur sera confiée. Il faut que l’Etat revoie ce côté négatif. Il faut également que le peuple soit satisfait du travail du gouvernement. Il y a des ministres qui sont reconduits à tout temps mais la population ne voit pas ce qu’ils réalisent de concret. Chacun doit savoir que l’Etat, c’est pour le peuple non pour une seule personne. Pour cela, les ministres doivent accepter de céder leur place aux autres.

Ali Kaboré, secrétaire à la formation syndicale du bureau national du SYNATEB : Le premier élément qui frappe, c’est l’effectif pléthorique des membres de ce gouvernement. Dans un contexte de vie chère et de paupérisation généralisée, nous pensons que la réduction du train de vie de l’Etat passe par la revue à la baisse du nombre des membres du gouvernement. Le second élément est l’arrivée de nouveaux ministres avec d’autres portefeuilles ministériels. La nomination de Bongnessan Arsène Yé, à qui on attribue la célèbre phrase "la morale agonise au pays des Hommes intègres", est à situer dans ce cadre. Espérons seulement qu’il saura traduire cet idéal dans les réformes politiques à venir en y mettant de la morale. Notre syndicat a réaffirmé son opposition à la révision de l’article 37 lors de son dernier congrès et nous y sommes attachés. Le changement de dénomination de notre ministère de tutelle, à savoir le MEBA qui devient ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation est aussi remarquable. Au niveau du SYNATEB, nous attendons que le nouveau gouvernement vide le contentieux sur les avancements et règle une fois pour toutes la question de la formation des enseignants en mettant les moyens nécessaires à cette fin.

Propos recueillis par Placide ZOUNGRANA

Le Pays

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