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Groupement Nongtaaba : Pour un épanouissement socioéconomique de la femme

Publié le mercredi 22 septembre 2004 à 06h54min

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Nongtaaba est le nom d’un groupement de plus de 100 femmes exerçant dans l’achat et la commercialisation de produits agricoles depuis cinq (05) ans. Cette association vise principalement à encourager les femmes dans l’identification et le recensement de leurs besoins, tout en appuyant la réalisation de leurs projets.

Malgré douze (12) années d’existence, Nongtaaba ne s’est positionnée sur le terrain de la bataille contre les problèmes qui entravent le développement socioéconomique des femmes que depuis 5 ans. Aussi, ce groupement collabore-t-il avec la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB) qui appuie la réalisation des projets concernant les activités socioéconomiques ou toute autre activité adoptée par l’assemblée générale.

En dehors de la vente des céréales, des membres de l’association excellent dans la restauration. La plupart ont choisi de s’investir dans la préparation et la vente du riz ou du "benga" , de "l’atiéké", du "Koura-Koura" ou le dolo... Des femmes ont aussi choisi de vendre le bois, du mil germé, du savon liquide, de la farine et même des beignets et galettes. Une autre catégorie de femmes a préféré le tricotage et la broderie.

Toutefois, ces activités n’empêchent pas ces femmes d’avoir des doléances. "Nous aurions aimé pouvoir faire la teinture (des pagnes) et aussi préparer et vendre le soumbala. Ces deux activités nous tiennent beaucoups à cœur depuis fort longtemps. Mais les prêts que nous obtenons ne nous permettent pas de faire autre chose que ce que nous faisons déjà", a soutenu la présidente du groupement, Mme Alima Bougouma. Elle a par ailleurs, ajouté qu’un moulin à grain ferait l’affaire des femmes, surtout de celles qui vendent la farine.

La stratégie de la BACB

La présidente a expliqué que la BACB a octroyé un prêt de quatre millions (4 000 000) FCFA au groupement. Cet argent remboursable est distribué aux membres du groupement selon les besoins de chaque femme, selon sa capacité de remboursement.

Dans cette logique, les femmes peuvent emprunter au groupement une somme allant de cinquante mille (50 000) FCFA à cent cinquante mille (150 000) F CFA.

"Celle qui emprunte 25 000 FCFA au groupement doit s’arranger pour lui remettre 2 250 par mois jusqu’à concurrence de la somme empruntée", a précisé Mme Bougouma. Celle-ci a, également, déploré le manque de formation des membres et aussi le manque de moyens pour atteindre tous leurs objectifs, précise-t-elle.

Espérons que leur cri du cœur sera entendu comme celui des femmes du groupement "Sugr-noom-wendé". En effet, le FMI a été sensible aux efforts et aux besoins exprimés par ce groupement de femmes grâce au quotidien d’Etat Sidwaya.

Aussi, au cours du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté, le FMI a remis à "Sugr-Noom-Wendé", un chèque de cinq mille (5 000) dollars US, soit plus de deux millions cinq cent mille (2 500 000) FCFA.

Aimée Florentine KABORE (Kaborette@yahoo.fr)

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