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NATION : Les voeux des acteurs politiques et de la société civile

Publié le mardi 11 janvier 2011 à 01h00min

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A l’orée de ce nouvel an 2011, acteurs politiques et de la société civile, syndicalistes et amis du Burkina Faso adressent leurs voeux au peuple burkinabè. Tous sont unanimes pour le raffermissement de la paix qu’on doit savoir préserver soigneusement comme la prunelle des yeux au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Afrique, voire dans le monde entier. Lisez plutôt.

Zéphirin Diabré, président de l’UPC : "Qu’il y ait plus de concorde entre les Burkinabè"

Que la paix soit davantage préservée en 2011. Mes voeux pour 2011 vont à l’endroit de nos compatriotes vivant sur le territoire national et à ceux qui vivent à l’extérieur. Ce sont des voeux de paix en priorité. Il faut reconnaître que notre pays n’a pas connu de soubresauts depuis un certain temps. Il y a une ambiance et un climat de paix qui règnent dans notre pays. Par ailleurs, il faut dire que la paix doit s’accompagner de la concorde pour que la stabilité s’enracine davantage. La concorde dont il est question consiste substantiellement en l’acceptation des autres qui, à mon sens, doit être renforcée pour faire de notre pays un socle de stabilité. Ce souhait de paix, en cette année nouvelle, ne se restreint pas à notre pays uniquement mais doit embrasser notre sous-région. Car, il faut le dire, on ne peut parler de paix au Burkina en omettant notre sous-région où doit régner une atmosphère de paix. Mon voeu à l’occasion de ce nouvel an se résume à la santé qui est indispensable à toute entreprise humaine. Sans elle, rien ne perdure, rien ne se construit. Ainsi, que la santé règne dans la vie des individus et des familles.

J’adresse en troisième lieu, mon souhait de succès , de progrès individuel et collectif. Que chaque Burkinabè connaisse du succès dans la réalisation de ses projets. En plus des voeux à l’endroit des Burkinabè et des militants de notre parti UPC, j’exhorte, au seuil de ce nouvel an 2011, les militants à plus d’engagement, toute chose qui contribuera à faire de notre parti une force politique qui compte dans notre chère nation. Plus de patience, d’encouragement. Certes, notre combat est noble mais difficile, c’est pourquoi les partisans de l’UPC doivent faire preuve de courage pour mener cet engagement de longue haleine afin d’aboutir à des succès et à des résultats probants. Le monde entier nous regarde et le devoir qui est le nôtre est de faire triompher la démocratie. Ce faisant, je salue cette détermination de la communauté internationale qui est bien claire par rapport à la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire. Nos dirigeants doivent accepter le verdict des urnes, car la démocratie est un bien public. Elle ne peut être une appropriation familiale ou clanique. Le pouvoir n’est pas non plus un instrument qu’il faut utiliser coûte que coûte pour asseoir une influence quelconque. Cela, il faut que la volonté du peuple transcende tout intérêt quel qu’il soit. C’est notre voeu pour cette année 2011, que la paix revienne en Côte d’Ivoire.


Me Hermann Yaméogo, président de l’UNDD : "Plus d’accessibilité des populations du Burkina au bien social"

Merci pour cette délicatesse que vous nous octroyez, nous en tant qu’opposant, de présenter nos voeux. C’est vraiment une preuve que la démocratie peut être opérationnelle dans notre pays. Au seuil de ce nouvel an, je souhaite pour les militants et les Burkinabè en général, que le flux de l’économie national bénéficie aux périphéries, aux milieux ruraux et aux régions. On parle beaucoup d’économie continue, solidaire, mais il n’y a pas trop d’accessibilité des populations au bénéfice des ressources. Que la répartition des infrastrutures soit équitable sur toute l’étendue du territoire national. Que cette année soit vraiment celle du partage et de la solidarité. Il faut le dire, nous sommes dans un monde de plus en plus complexe où l’effort unilatéral des individus, des nations ne suffit plus à relever les défis, ce qui nécessite une solidarité sous-régionale qui doit se matérialiser par de nouvelles stratégies politiques. Parlant du discours du chef de l’Etat à la nation, je l’ai écouté les doigts croisés. Il faut le reconnaître, il est apparu au-dessus de la mêlée. Il a esquissé quelques chantiers de réformes politiques et je pense que c’est vers cela que nous devons aller.

Que cette année 2011 soit l’année de mise à corps des réformes politiques dont parle le Chef de l’Etat. Je souhaite que ces réformes permettent la création de richesses dont les retombées vont profiter à la masse et non à quelques individus. Toutefois, je me réjouis de savoir que le discours à la nation du Chef de l’Etat n’était pas un discours de va-en-guerre. Le président du Faso est bien conscient que nos compatriotes en Côte d’Ivoire sont au-delà de trois millions. Le problème d’intervention militaire en Côte d’Ivoire n’est donc pas à traiter à la légère. Si par l’entremise de notre pays, la Côte d’Ivoire retrouve la paix définitive, des générations après des générations nous en sauront gré. Je pense que l’imagination politique est si féconde qu’elle peut transcender les antagonismes pour trouver une solution définitive à cette crise. Comme le dit un adage moaga « asseyons nous et discutons », c’est cela nos voeux !


Philippe Ouédraogo, secrétaire général du PAI : "Que 2011 ouvre de belles perpectives pour 2012"

Mes voeux de bonne année aux militants et aux Burkinabè de façon générale. Puisse cette année 2011 être celle qui permette de résorber les problèmes juridiques auxquels notre parti est confronté. Mon souhait est que, par ailleurs , le président, candidat de l’émergence lors de la présidentielle, tienne toutes ses promesses. Que 2011 soit décisif dans les démarches pour une résolution du chômage des jeunes et que le développement des infrastructures soit une réalité. Cette année, je souhaite fermement que l’économie de notre pays puisse être rentable de sorte à admettre des excédents. Puisse cette année permettre que ceux qui ont une qualification trouvent des opportunités de se prendre en charge. Pour ce qui concerne la saison pluvieuse à venir, qu’elle soit généreuse au grand bonheur des paysans. Paix en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Que l’intérêt de la Côte d’Ivoire soit au-dessus des intérêts antagonistes. Il faut nécessairement un sacrifice de part et d’autre.


Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS : "Puisse 2011 être le top départ d’une nouvelle ère de conquête de la liberté"

C’est pour moi une opportunité que "Le Pays" m’offre. Je voudrais, dans un premier temps, formuler mes voeux les plus sincères de santé, de paix aux Burkinabè et à tous ceux qui vivent au pays des Hommes intègres. Que cette année soit une année de vision et d’équité. Que nous puissions aborder cette année 2011 avec beaucoup de circonspection avec un peuple courageux, laborieux mais aussi épris de paix et de justice. Je souhaite que chacun puisse réaliser son bonheur individuel, toute chose qui va concourir au bonheur collectif afin de faire du Burkina un havre de paix où le partage, la fraternité, la solidarité demeurent des vertus vécues.

Nous venons de faire le point de cinquante ans d’indépendance, et le bilan qu’on doit en tirer devrait nous donner davantage de courage et de persévérance pour l’ouverture d’une nouvelle ère, celle de la liberté, en particulier celle de la liberté du peuple burkinabè. Nous devons conjuguer des actions multiformes dans le respect mutuel. C’est dans cette acceptation que nous pourrons avoir une vision positive. Sur ce, je souhaite aux partisans de l’UNIR/PS, beaucoup d’abnégation, de courage, surtout en cette année où on nous annonce des réformes, sans perdre de vue que nous sommes les combattants pour la liberté. J’exhorte, au seuil de ce nouvel an, nos militants à oeuvrer inlassablement avec les autres pourvu qu’on partage le même idéal de solidarité, de combat pour la liberté. Que Dieu préserve la terre du Burkina, des démons de la division et de toute intolérance. J’espère bien que cette année qui débute sera un boulevard de bonheur individuel que collectif pour les Burkinabè.

Le contexte sous-régional nous interpelle à plus de culture de la paix, de respect d’autrui afin de faire du Burkina un creuset d’humanisme ; qui lance les bases d’une démocratie profonde. Beaucoup de santé aux militants de l’UNIR/PS et à tous les Sankaristes du monde. Ma position sur la crise de la Côte d’Ivoire n’a pas varié depuis 2002. Elle consiste à asseoir les acteurs politiques pour un dialogue franc et ouvert. Ce pays avait autrefois pour slogan le dialogue et la paix. Mais qu’ont fait les Ivoiriens de ces vertus ? Pour une sortie démocratique de crise, la communauté internationale a soutenu financièrement l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Mais si cela est une symphonie inachevée, je pense que ce n’est vraiment pas le moment d’attiser le feu. Opter pour une solution militaire afin de sortir de la crise pourrait provoquer plus de pertes comparativement à la solution pacifique. La CEDEAO qui a déjà envoyé plusieurs émissaires doit continuer dans cette lancée pour un apaisement et une sortie honorable de cette crise. La situation politique ivoirienne affecte non seulement la sous-région mais aussi toute la communauté internationale qui s’est exprimée à travers les grandes puissances.

Cette communauté internationale ne doit pas être une collusion d’intérêt, surtout si ces intérêts sont aux antipodes des concernés eux-mêmes , c’est-à-dire les Ivoiriens qui ont besoin de paix pour leur bonheur. La situation est si grave qu’on ne devrait pas la résigner à la personne de Gbagbo ou Alassane, on doit plutôt chercher l’intérêt supérieur des Ivoiriens. Pour ma part, j’insiste et je persiste à croire que seule la démocratie est la solution à nos problèmes. Mais elle ne doit pas être une démocratie de façade. Se maintenir quarante ans ou vingt-cinq ans au pouvoir n’est pas propice à la démocratie. C’est pourquoi nous tirons la sonnette d’alarme chez nous. L’intransigeance de nos acteurs politiques est souvent source de malheur pour nos peuples. De ce fait, nous souhaitons que les peuples puissent prendre en main leur destin. Que 2011 soit le top départ d’une nouvelle ère de conquête de la liberté face à certaines situations. Que 2011 nous apporte une démocratie réelle et non celle octroyée moyennant l’aide et la franc- maçonnerie. Quoi qu’on parle de Burkina émergent, la majorité vit dans la misère. Le Ghana vient de très loin mais il nous donne une belle leçon d’un pays qui émerge. Nous avons au moins trois millions de nos compatriotes en Côte d’Ivoire, c’est un pays frère et ami. Comme le dit un proverbe, lorsque vous avez l’abeille sur votre testicule, on hésite de la taper. C’est dire donc que ce qui touche à la Côte d’Ivoire nous touche directement. Nous devons donc implorer le bon Dieu pour que la paix y revienne. Alors plus de dialogue politique en 2011.


Bassolma Bazié, SGA CGT-B : "Que 2011 soit une année de culture de la solidarité entre travailleurs"

Mes voeux en cette nouvelle année vont à l’endroit de tous les travailleurs du Burkina, sans oublier l’équipe des éditions "Le Pays" que je profite féliciter pour le travail de qualité abattu au quotidien. Je formule également un souhait de culture de la solidarité. J’ai également une pensée positive à l’endroit de tous les travailleurs des pays qui traversent une situation difficile. Car il faut le reconnaître, les crises qui sévissent dans le monde et notamment en Côte d’Ivoire ont des répercussions indéniables sur les travailleurs de ces pays. De ce fait, nous souhaitons une sortie prompte de crise en Côte d’Ivoire.


Hama Arba Diallo, (PDS) : "Beaucoup de solidarité agissante en dépit de la modestie de nos moyens"

Je souhaite, en tant que candidat malheureux à la présidentielle de 2010, mes voeux de santé, de succès à tous les Burkinabè. Je n’oublie pas de leur adresser mes remerciements. C’est dommage que je n’aie pas pu avoir l’opportunité d’apporter les solutions à ma manière. Egalement, mes pensées vont à l’endroit des jeunes filles et garçons qui vivent dans le chômage ou qui sont dans les rues. Mes pensées vont vers les travailleurs déflatés des Grands Moulins du Burkina (GMB). Nous partageons leur douleur et souhaitons que ces industries qui, autrefois, faisaient la fierté de notre nation, renaissent. A l’occasion de ce nouvel an, qu’il y ait beaucoup de solidarité afin que le développement de notre pays soit boosté en dépit de la modestie de nos moyens. Le début de cette année 2011 est marqué par une crise qui perdure en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous prions pour que ceux qui dirigent notre pays puissent tirer leur épingle du jeu. Malgré tout, nous nous devons de promouvoir le développement économique de notre pays. Que 2011 permette une productivité forte, que nos paysans et nos éleveurs soient intégrés dans l’économie locale nationale et sous-régionale. Avec plus de solidarité, nous pouvons relever les défis qui sont les nôtres. Plus la crise dure, plus les conséquences sont énormes. De l’extérieur, on nous annonce les crises alimentaires et énergétiques, et les pays vulnérables comme le nôtre qui, il ne faut pas l’oublier, est parmi les plus pauvres d’Afrique, même si nous avons la prétention d’émerger. C’est au regard de ce fait que nous souhaitons le meilleur pour nous-mêmes et pour pour la sous-région. Car ce n’est qu’ensemble que nous pouvons relever les défis du nouveau siècle.

Patrice Nikiéma, président du conseil régional du Centre, sécrétaire général du CDP du Kadiogo Au titre de la région du Centre, au nom des élus, du personnel administratif, nous souhaitons une bonne et heureuse année 2011 aux populations du Centre. Qu’elle soit une année de santé et de prospérité. Nous avons la chance, cette année, de recevoir un grand ami de notre région, M. Alain Ivergniaux, Conseiller spécial du président en charge des questions européennes et internationales qui séjourne au Burkina dans le cadre d’une rencontre d’échanges. Nous entretenons une collaboration fructueuse dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations de notre région. Ce travail que nous menons de concert vise essentiellement à bouter la pauvreté hors de la vie de nos populations. Les axes de cette coopération sont l’éducation et la santé. Nous souhaitons, qu’en cette année 2011, que cette collaboration engendre plein de fruits au grand bonheur de nos populations.

Pour reprendre un proverbe de chez nous qui dit : "quand les cheveux brûlent, les oreilles ne peuvent pas rire car il n’est pas exclu qu’elles soient aussi atteintes". C’est dire donc que ce pays est un pays frère où réside bon nombre de nos compatriotes estimés à environ trois millions. Ce qui est encore une raison supplémentaire pour nous d’être préoccupés par ce qui se passe là-bas. Toute notre prière est qu’il y ait l’entente entre les Ivoiriens. Nous sommes de tout coeur avec nos autorités gouvernementales pour la sollicitude de la paix dans ce pays. Que les Ivoiriens puissent se référer aux grandes valeurs africaines afin de prendre les bonnes décisions en toute responsabilité. De toute façon, nous pensons que dans le jeu démocratique, une autre possibilité peut s’offrir au perdant d’aujourd’hui. Que la tolérance prévale au grand bonheur de notre peuple frère.


Alain Ivergniaux, Conseiller spécial du président en charge des questions européennes et internationales : "Que ce partenariat de ma région d’origine avec celle du Centre soit couronné de succès"

Au nom de la région de Bretagne en France , nous adressons tous nos voeux de bonne année, de paix aux habitants de la région du Centre et au-delà, à tous les Burkinabè. Dans le cadre de nos relations avec les pays de l’UEMOA, nous avons tissé des liens forts avec la région du Centre du Burkina. Ces liens vont aboutir, en cette année 2011, à un accord de coopération qui sera très concret en matière de transfert de savoir-faire , de formation du personnel de la région du Centre. Ma région d’origine Bretagne en France qui était pauvre il y a cinquante ans, a pu faire de grandes mutations économiques grâce au concours solide de ses ressources humaines. Je souhaite que ce partenariat économique de la région de Bretagne avec celle du Centre soit couronné de succès dont le point de départ sera 2011.


Pr Augustin Loada, directeur exécutif du CGD : "La paix est plus qu’un slogan"

En premier lieu, mon voeu consiste à souhaiter la paix qui est primordiale à tout développement. Cette paix ne doit pas être un slogan mais elle doit être pragmatique dans nos attitudes. Secundo, je souhaite l’ancrage des principes et des vertus démocratiques dans les discours et moeurs, dans notre pays. Il ne s’agit pas d’une démocratie de façade, mais d’une démocratie vraie qui prend assise sur des institutions démocratiques qui ne sont également pas objet de manipulations. Enfin, nous souhaitons, au plan économique, la prospérité parce que nous vivons dans une société qui est traversée par des phénomènes telle la pauvreté. Nous espérons qu’en 2011, la nature sera plus clémente envers le Burkina Faso, car s’il ne pleut pas, cela se reflète dans l’économie, dans les agrégats. Nous souhaitons une année de bonheur, de prospérité pour le peuple burkinabè, pour chaque famille, pour chaque citoyen burkinabè. Cela sera un pas important dans la lutte contre la pauvreté qui frappe la majorité des citoyens de notre pays. Nous prions afin que Dieu garde nos dirigeants sous son ombre. Avec la sagesse divine, ils vont bien diriger ce pays et prendre les bonnes décisions pour conduire le peuple burkinabè. Pour la Côte d’Ivoire, ce que nous pouvons souhaiter à ce peuple voisin et frère, c’est vraiment la paix. Les Ivoiriens ont fondé leur paix sur un homme providentiel qui est parti alors que la paix est plus qu’un slogan. Que cette crise soit définitivement réglée. Il faut absolument que les Ivoiriens transcendent leurs divergences pour se réconcilier avec eux-mêmes afin que la paix y règne ainsi qu’en Afrique de l’Ouest.

Propos recueillis par Roland KI (Stagiaire)

Le Pays

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