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Crise ivoiro-ivoirienne : Les opérateurs économiques de l’Ouest s’organisent

Publié le vendredi 7 janvier 2011 à 00h13min

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Le jeudi 6 janvier 2011, les opérateurs économiques de l’Ouest Burkina se sont concertés pour mieux exercer leur travail dans le contexte de la crise ivoiro-ivoirienne qui s’est davantage compliquée. Des représentants de plusieurs sociétés industrielles, des associations professionnelles, des entreprises privées se sont retrouvés dans les locaux de la direction régionale du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat des Hauts-Bassins. Les travaux du jour ont d’ailleurs été dirigés par la directrice régionale de ladite structure, Joséphine Ouédraogo.

L’ordre du jour était de voir comment les opérateurs économiques peuvent bénéficier d’une autre structuration du terrain, afin de mieux supporter les conséquences néfastes de la crise politico-militaire que vit la Côte-d’Ivoire. Compte tenu de notre position vis-à-vis du port autonome d’Abidjan, plusieurs opérateurs économiques ont leurs marchandises qui transitent par ce port. Depuis que la crise a éclaté, des opérateurs économiques ont ressenti son influence sur leurs activités. Des marchandises, des matières premières… y sont bloquées, occasionnant ainsi un ralentissement de leurs activités.

A la rencontre du 6 janvier, la directrice régionale a fait le tour des acteurs, afin d’avoir leurs préoccupations et leurs suggestions pour voir comment réduire le coût de la crise. Cette opportunité qui est une initiative du ministère en charge du Commerce, a été bien saisie par les opérateurs économiques qui n’ont pas manqué de suggestions à faire aux artisans de la rencontre. La mise en place d’une cellule de veille les jours à venir est l’information portée à la connaissance des opérateurs économiques par la DR avant la fin de la rencontre.


Des détails sur la rencontre par Joséphine Ouédraogo

« Compte tenu de la situation en Côte-d’Ivoire, il y a forcément des répercutions sur l’économie du Burkina Faso. Avant que les choses ne se compliquent davantage, le ministre en charge du Commerce a jugé bon d’échanger avec les opérateurs économiques, pour connaître les difficultés que certains rencontrent parce qu’ils sont en relations directes avec des partenaires en Côte-d’Ivoire pour acquérir leurs produits. Il s’agit par exemple de certaines matières comme des produits de grande consommation, des matières premières…Soit ces produits sont fournis sur place en Côte-d’Ivoire, soit ils viennent de l’Europe ou l’Asie. Ces personnes, il faut le signaler sont déjà touchées par la situation. Il fallait donc échanger avec elles, pour voir dans quelle mesure trouver des solutions. Au sortir de cette rencontre, on se rend compte que la situation avait été bien vue, car déjà des industries ont de réelles difficultés pour s’approvisionner en matières premières car le train ne vient plus régulièrement. Il faut donc chercher d’autres fournisseurs, en allant peut être vers le Ghana. Cette situation va certainement causer des frais car la Côte-d’Ivoire est membre de l’UEMOA et cela facilitait certaines choses au niveau de la douane. Comme proposition, les gens ont suggéré le déroutage de certaines marchandises en provenance de l’Europe. Au lieu de passer par la Côte-d’Ivoire, elles peuvent directement passer par le Ghana ou le Togo. Ils ont aussi suggéré que le Ghana bitume la route car le gouvernement burkinabè a fait un effort pour bitumer sa partie ».

Souro DAO

L’Express du Faso

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