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L’université française et ses tyrans

Publié le mercredi 29 décembre 2010 à 00h01min

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En Côte d’Ivoire, nul ne sait comment il va falloir s’y prendre pour sortir de la crise. Le camp du président sortant reste sourd à tous les appels à la raison. Dans le cas présent, la mauvaise foi et l’entêtement de Laurent Gbagbo et de ses partisans vont au-delà de l’une et de l’autre, au point que ce pays est dans une situation qu’aucun adjectif ne suffit à qualifier simplement.

Tout semble avoir été tenté : sur le plan intérieur, un appel aux fonctionnaires civils et militaires pour qu’ils se rangent dans la légalité du président légitime, puis un autre plus particulièrement destiné aux chefs des forces armées pour qu’ils redeviennent loyalistes, puis une tentative de mobilisation populaire pour occuper pacifiquement le siège de la radio-télévision. On sait ce qu’il en est advenu : des dizaines de morts.

Rien n’y fait. Mais il existe peut-être une fenêtre de tir qui pourrait du moins ébranler la détermination de l’ancien chef de l’Etat et de son entourage : le recours à ceux que, dans un étonnant rapport de dominé à dominant, ils continuent à appeler "chers maîtres". Il s’agit de tous les collègues universitaires, chercheurs, intellectuels français auprès desquels M. Gbagbo lui-même et nombre de ses partisans ont vécu et travaillé, du temps où ils étaient étudiants, doctorants, voire enseignants à leurs côtés ou coauteurs de leurs ouvrages.

En effet, et quel que soit le niveau de rejet de la France exprimé par le camp de l’ex-chef de l’Etat, c’est bien par nos écoles et nos établissements supérieurs que sont passés la plupart des protagonistes de la crise. Au point qu’on se demande parfois comment l’université française en est arrivée à former des tyrans.

La liste est longue, mais on peut faire court. Laurent Gbagbo a soutenu une thèse de doctorat d’histoire à la Sorbonne avec une grande – et progressiste – historienne française, qu’il a d’ailleurs décorée il y a quelques semaines en souvenir de cette collaboration. Son premier ministre, Aké Gilbert Marie N’Gbo, par ailleurs président de l’université d’Abidjan-Cocody, a obtenu son doctorat de sciences économiques à l’université de Toulouse.

Son ministre des affaires étrangères, Alcide Djédjé, ancien ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, est diplômé de l’Institut d’études politiques de Lyon. Le ministre des mines et de l’énergie, Augustin Kouadio Comoë, est sorti de l’Ecole nationale de la santé publique de Rennes et a obtenu un DESS à l’université Paris-XI. La ministre de l’éducation nationale, Jacqueline Lohoués Oblé, par ailleurs enseignante à l’Université privée de l’Atlantique à Abidjan, a obtenu son agrégation de droit à Lyon. La ministre de l’enseignement technique, Angèle Gnonsoa, a fait des études d’histoire à Paris. Quant au ministre de la culture, Alphonse Voho Sahi, ancien conseiller spécial de Laurent Gbagbo, il a bénéficié pour son dernier ouvrage (2009) d’une préface signée par un ancien chargé de cours, qui a enseigné à Sciences Po Paris.

Parmi ceux qui ne sont pas ministres, mais qui sont néanmoins très influents du mauvais côté du bras de fer actuel, il y a naturellement celui qui non seulement a été formé en France mais a également enseigné dans nos établissements supérieurs, chantre du libéralisme économique tout en étant membre du Parti socialiste (FPI) de Laurent Gbagbo et président de l’Assemblée nationale : Mamadou Koulibaly, agrégé d’économie à l’université d’Aix-Marseille, et familier de l’université de Versailles-Saint-Quentin.

A côté, il y a le président du FPI, Pascal Affi Nguessan, frappé par les sanctions, qui affiche un diplôme d’ingénieur des télécommunications de l’INT d’Evry. Enfin, le désormais célèbre président du Conseil constitutionnel Paul Yao N’Dré a également appris dans nos universités – à Nice – le droit qu’il met en pratique aujourd’hui au service de Laurent Gbagbo. A ce sujet, ses anciens maîtres sont-ils fiers de la manière dont il a interprété l’article 64 du code électoral ?

L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE A FAILLI

L’idée de demander à chacun de nos collègues français d’intervenir individuellement et personnellement auprès des anciens élèves concernés, en leur rappelant les valeurs qu’ils partageaient autrefois, et souvent avec ferveur, c’est-à-dire l’humanisme, la tolérance, la bonne foi, le respect de la démocratie et des droits de l’homme, la liberté d’expression (notamment de la presse), pourrait être pertinente. Surtout lorsque la Côte d’Ivoire se singularise à ce point en bafouant, parfois gravement, tous ces beaux principes : la radio-télévision nationale bascule dans Radio Mille-Collines, les Escadrons de la mort ont été réactivés et tuent chaque nuit, un charnier a été découvert (et camouflé) au lendemain de la dernière manifestation pro-Ouattara…

Il est vrai que cette initiative a des relents de colonialisme et de paternalisme sur lesquels il est facile à un esprit mal intentionné de surfer. Mais lorsque l’historien Laurent Gbagbo ne cesse d’affirmer qu’il a reçu son pouvoir de Dieu et que Dieu seul le lui reprendra, inventant par là même le nouveau concept de République de droit divin, on doit se rendre à l’évidence : l’université française a failli.

Christian Bouquet, professeur de géographie politique à l’université Bordeaux-III

Article paru dans l’édition du 28.12.10

Le Monde

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Vos commentaires

  • Le 28 décembre 2010 à 18:42 En réponse à : L’université française et ses tyrans

    "Au point qu’on se demande parfois comment l’université française en est arrivée à former des tyrans"

    Posez vous la question de savoir si l’université française a produit un seul démocrate actuellement au pouvoir !

    • Le 28 décembre 2010 à 19:00, par Kumankan En réponse à : L’université française et ses tyrans

      Les universités françaises n’ont a mon avis pas failli. C’est juste qu’elles n’ont pas pu tuer l’animalité et l’idiotie qui règnent en certains de nous. Sur un notre ton faite un tour sur www.afrikileaks.com . Vous verrez qu’elles n’ont pas failli.

      • Le 28 décembre 2010 à 23:51 En réponse à : L’université française et ses tyrans

        Les universités françaises n’ont pas failli.L’africain n’aime pas être là ou il faut et faire ce qu’il faut et progresser comme il faut selon les normes de l’évolution.

        L’africain aime les raccourcis et les chefs d’états africains depuis les indépendance n’aiment pas le rétroviseur.

        Certains même pensent que sans eux leur pays coure la perte.Il sont l’alfa et l’oméga et gars à celui quelque soit le niveau qui ne réfléchit pas comme eux.

        On ne doit pas confondre les choses. personnellement il y a lieu de signaler que l’école inculque une éducation et la culture dont on est issu : nos origines culturelles réelles et notre environnement de vie joue un grand rôle dans notre façon de voir, de comprendre et agir.
        Les chinois, japonnais, indiens, arabes beaucoup de ces derniers sont passés dans des universités françaises mais ils contribuent si je me trompe pas à l’émergence de leur pays.
        Moi, j’accuse une fois de plus le cercle des différents pouvoirs africains.
        1/ Quand Houphouet Boigny disais si je me trompe pas je cite : "Un homme peut servir à tous les postes pourvu qu’on y mettent tout son cœur" c-à -d un géologue peut devenir ministre du commerce moi je dis dommage.
        2/ Quand un grand chirurgien fini ses études et sa formation dans une Université française et rentre sur recommandation de son chef d’état pour être ministre de l’agriculture afin qu’il soit pas un potentiel opposant à son pouvoir. Chose même que le chirurgien n’a peut être pas pensé je dis encore dommage.
        3/ Quand un juriste rentre au bercail et dénonce certaines irrégularités, des dysfonctionnements ou porte des recommandations sur une façon de faire, si on ne le corrompt pas on risque de le nuire autrement.......
        4/ En Afrique si tu es intellectuel et si tu fais pas la fameuse politique du ventre, tu veux jouer les intègres, tu es mort avec toute ta famille.
        En un mot nos chefs d’état et leurs cercles ne voient que leur pouvoir quelque soit x.

        SAVEZ VOUS QUE CE MONDE EST REMPLI D’"INTELO" AFRICAINS. FOUILLE. FRÈRE.

        Le monde évolue en génération et cette génération d’africains vautours et vampires est sur la voie de disparaitre c’est lent mais sûre.Le monde est devenu un village et le droit se mondialise de plus en plus.

        N’en voulez pas à cette génération d’intellectuels africains qui sont de nous jours sans foi ni loi.L’inventaire de ces virus sera fais et disparaîtront d’ici l’an 2050. C’est long mais c’est comme ça.

    • Le 28 décembre 2010 à 20:10 En réponse à : Theoriciens, dictateurs mesquins francophones

      Au dela de l’universite francaise qui a failli, c’est toute la mentalite de roublardise et de mesquinerie francophone transmis aux colonises par le colon qui a mis l’Afrique francophone en retard apres 50 ans d’independance.
      Tous les africains qui ont une idee d’honnetete et de clarte dans la tete pour un developpement durable du continent sont passes a un moment dans une universite anglo-saxonne (Alassane Ouattara, Koffi Annan, les presidents du Ghana, Zeph Diabre). C’est pour cela que personnellement j ai quitte la France pour venir faire mon doctorat ici aux States.
      La mentalite et l ecole francaise ne produisent que des theoriciens et des dictateurs.

  • Le 28 décembre 2010 à 18:50 En réponse à : L’université française et ses tyrans

    Professeur Bouquet, l’ Universite Francaise n’a pas failli. Du moins, l’ analyse que vous avez presentee n’est pas suffisante pour conclure a la defaillance de l’universite francaise. Tout se passe come si, au regard de toutes les mauvaises choses qui ont cours dans le monde aujourd’ hui, vous en concluiez que Dieu s’ est retire des affaires des hommes. La vue est partiale, donc necessairement partielle. Il se peut que l’ universite francaise ne fasse pas que du beau travail dans la formation d’ hommes engages dans le lehrerfreiheit(la liberte d’ enseigner) et (le lernerfreiheit, la liberte d’ apprendre)selon la vision du Comte Wilhem von Humboldt mais j’ avoue que vous avez voulu presenter la coupe ici a demi- vide. pour la voir a demi- pleine, il aurait fallu presenter les autres sommites intellectuelles emolues des universites francaises et qui disent non a ce grossier cirque qui se mene en CI. Je crois qu’ une seule chose justifie ce semblant d’echec des universites francaises : La nature humaine. L’ homme est gourmand. C’est connu. Cette gourmandise trouve sa pleine expression dans des etats ou la democratie est mal consolidee. Meme en aux USA et dans les cex- colonies anglaises, de temps en temps, nous avons droit a des scandales politico- financiers emanant d’ universitaires. Il faut revoir notre education de base qui va faire du bien public le summum bonum. Tant que des lois fortes et impersonnelles ne seront pas en place, les gens feront tout pour utiliser des raccourcis qu’ ils enveloppent dans des mots doucereux. Si les mots ont ete faits pour courir les femmes comme l’ a dit un auteur que je ne cite pas, ils l’ ont encore ete plus pour mentir et se justifier a la face du monde. C’est pourquoi des brutes de la trempe de Gbagbo nous servent la these du complot anti- imperialiste, au risque de detourner l’ envie des jeunes a epouser une approche vraiment anti- imperialiste dans leur vie. Car si le camp de Gnagbo qui tue et qui s’ enrichit a tour de bras est anti- imperialiste, des jeunes vont dire merci a cet anti- imperialisme de camelote.
    LeMonde a fait une confusion : Celle de croire que la moralite devrait etre proportionelle au niveau d’ instruction. Que non. Il y a une difference entre etre informe et savoir. Ils sont informes, ils ont beaucoup lu mais tout ce qu’ ils ont appris n’est pas descendu dans leur texture psychologique. Ils font de la recitation, une recitation qui n’a aucune prise sur leur comportement. C’est pourquoi les "meilleures" dictatures africaines ont ete confectionnees par les intellectuels qui sont apres tombes dans la trappe, un peu comme Mr. Guillotin qui voulait humaniser le regne de la Terreur.

    LOP

  • Le 28 décembre 2010 à 20:46 En réponse à : L’université française et ses tyrans

    La valeur d’un homme ne depend pas de la qualité de son ecole ,la premere ecolede l’etre emane de sa famille si un dirigeant a des vertues ou des vices il les a procurer de sa famille.l ecole n est qu un complement pour ajuster le cote de l intellect

  • Le 28 décembre 2010 à 21:04, par Tapsoba En réponse à : L’université française et ses tyrans

    Echec des universités francaises ? Il est encore très tot de tirer une telle conclusion.C est vrai que lorsque l on observe les agissements de certains de nos intellectuels africains-pas uniquement ceux issus de l école francaise mais plus large encore comme l a souligné Mr LOP-il y a lieu de se poser moultes questions.Autant ,les « detenteurs du savoir » peuvent se poser des questions sur ces comportements dignes d’incultes qu ils assimilent à un échec de leur part,autant nous, africains que nous sommes devons aussi nous poser la question pourquoi malgré cette éducation ,gage de rationalité dans toute action que l “homme refléchi” puisse entreprendre ,nous nous laissons facilement guider par l irrationalité,l inculture.Sans pour autant renier nos valeurs traditionnelles.Les indiens ne l ont pas fait mais il ne sont pas moins démocratiques à l occidental.En se departissant aussi de comparaison de tout aloi- même si ces cas de tyranies ne sont pas l apanage de l homme africain, force est de reconnaitre que ces exemples à profusion proviennent du continent noir-l on peut légitimement et objectivement se mettre en cause tout en ne faisant pas allusion à cette lancinante question d infériorité raciale.D autant plus que si nous avons accepté l école moderne ,c est parce que nous voudrions aussi agir d une manière rationnelle.L on me dira que c est lié à notre culture, ou encore la démocratie à l occidentale ne peut marcher chez nous ou ,il y a un problème de complexité qui nous empêchent d aller toujours au bout de certaines logiques “mal-copiées” “mal-assimilées” “mal-interprêtées”.Alors pourquoi le savoir doit-il être l objet de notre auto-destruction quand il est l objet de progrès ,de paix ailleurs ?

    • Le 28 décembre 2010 à 22:37, par Leon l’Africain En réponse à : L’université française et ses tyrans

      Le savoir et la connaissance sont comme une arme a double tranchant. Donnez une arme a un enfant et il risque de se plomber lui-même. Ou encore Socrates ne disait-il pas quelque chose de ce genre dans La republique :
      Des universitaires africains ayant ete dans les ecoles francaises ne pensent-ils pas comme suit :
      "Si l’injustice a mauvaise réputation, ce n’est donc pas du fait de la nature, mais c’est du fait de la loi. La nature ne connaît au fond ni justice ni injustice : elle connaît des hommes bien doués, capables de développer leurs dons, et d’autres mal doués, incapables de s’affirmer. Les premiers connaissent le meilleur des sorts, les autres ont le pire. Ceux-ci cherchent évidemment à éviter ce qui les attend. A défaut d’obtenir le meilleur, ils vont au moins chercher à se situer dans le milieu (metaxu, en mesô). Ce sont les hommes d’un naturel faible, subissant l’injustice des autres sans être capables de s’en venger, qui ont convenu de ne pas s’infliger les uns aux autres l’injustice, afin de ne pas la subir les uns des autres."
      "Glaucon veut en venir à une question bien plus inquiétante. A supposer qu’il existe deux bagues de cette nature, mettons en une au doigt de l’homme juste, plaçons l’autre à celui de l’injuste. Le juste est-il juste parce qu’il n’a pas eu l’occasion d’être injuste ? (Cf. la distribution des sorts à la fin de la République). Ou bien le juste est-il juste parce qu’il trouve que la désobéissance à la loi est trop cher payée ? Ou parce qu’il a peur d’agir, comme l’en accuse Thrasymaque ? Quoi qu’il en soit, mis en possession de la bague il n’est plus retenu par rien de ce que je viens d’indiquer."

  • Le 28 décembre 2010 à 23:05 En réponse à : L’université française et ses tyrans

    Ce ne sont pas vos universites cher monsieur, mais ces sont des monstres de part leur cupidite et leur non crpyance en Dieu. J’ai suivi l’interview de monsieur Gbagb ; c’est la revelation d,un tissu de mendsonges et de contre-verites et qui ne se rend pas compte qu’il est ridicule devant les journalistes. Un ramassis de parvenus et d’incompetents.

  • Le 28 décembre 2010 à 23:09, par En vérité je vous le dis En réponse à : L’université française et ses tyrans

    L’université française n’a pas failli. Loin de là. Tous ceux qui y ont été formés ne sont pas du mauvais côté. Ceux qui sont derrière ADO n’ont pas tous faits des études aux USA. Et Charles Blé Goudé, le diable qui se drape en patriote, serait passé par l’Angleterre, même si aux dernières nouvelles il n’a rien obtenu. Cela n’en fait pas un saint.

    L’université dispense du savoir et des valeurs et à chacun d’en faire ce qu’il veut. LG a choisi de les mettre au cul. Si la religion, notamment chrétienne dont se réclame L.G. et qui enseigne la tolérance, la rectitude, l’amour d’autrui et la vérité, n’a pas réussi à transformer le tyran, ce n’est pas les enseignements académiques qui en feront un saint. L’université a fait son travail, mais baptiser un diable ne fait pas de lui pour autant un dieu. LG est même passé par le petit séminaire, mais voilà ce qui en reste. Sa vie a été renonciation : du catholicisme, des valeurs apprises à l’univ, et même du socialisme dont se réclame son parti le FPI. C’est un boulanger dans l’âme !

    Mais il faut aussi comprendre par cet article toute l’hypocrisie de ceux qui, avec LG, crient haro à la France. Ils doivent ce qu’ils sont à ce pays, dont on peut certainement dire du mal, mais dont il faut aussi reconnaître la contribution et les valeurs.

    Alors qu’on se calme car ce qui est en jeu n’est point une question de rapport de force d’ancien colon à ex-colonisé, mais la question du respect de la souveraineté du peuple ivoirien qui a très souverainement élu ADO. Le pays n’a de souveraineté que par son peuple et ceux qui s’attaquent à cette souveraineté c’est bien ceux qui usurpent le pouvoir. Et c’est pour faire respecter cette souveraineté que la CEDEAO doit frapper et fort afin de donner une belle leçon à tous ces apprentis tyrans qui n’ont que trop longtemps brimé ce peuple et ceux de la sous-région

    • Le 29 décembre 2010 à 03:18 En réponse à : L’université française et ses tyrans

      Arrêtez de jouer aux idiots parce qu’un petit géographe combinard, qui tient sa position d’une coptation douteuse, met en accusation l’université française quant à sa faillite dans la formation des élites africaines ; ce vivier immense où justement les réseaux françafricains et maçonniques au service des intérêts occidentaux et personnels y recrutent leurs laquais africains. Il ne faut pas se méprendre sur les missions de l’école ou de l’université qui nulle part, n’ont aucune vocation à former des révolutionnaires. Aucune structure, aucune institution en régime capitaliste, ou néocoloniale pour parler de l’Afrique, n’assume cette mission.

  • Le 28 décembre 2010 à 23:17, par Mu$$ En réponse à : L’université française et ses tyrans

    la France les a bien forme mais ils font ex-pres pour se trouper et faire souffrir le peuple.

    Moussa Bamba
    Philadelphia,PENNSYVANIA

  • Le 29 décembre 2010 à 00:45, par Citoyen du monde En réponse à : L’université française et ses tyrans

    Je suis très étonné de voir une analyse aussi impartial de la part d’un professeur. Vous devriez savoir que toute analyse doit être situé dans un contexte sans oublier le contexte historique.
    Aujourd’hui nous sommes tous d’accord que Ouattara a gagner les élections en côte d’ivoire ! Ce ne pas pour autant qu’il faut oublier l’histoire de la France-Afrique. En refusant de participer au 14 juillet en France, il fallait s’en douter que la France ne le soutiendra Jamais. Gbagbo est un historien et ici c’est l’histoire qui nous rattrape. Tous ses intellectuels y compris ceux qui n’ont pas été cité, quand ils quittent la France c’est avec un mauvais souvenir, un racisme caché qui se révèle de plus en plus, une hypocrisie dans les notes reçus en classe et surtout avec une meilleure connaissance de pourquoi l’Afrique ne se développe pas ! Pensez vous que ces choses là s’oublient facilement ? non, les études nous permettent de se rendre compte que la richesse de la France provient en grande partie de l’exploitation continue de l’Afrique sur des générations (Jacques Chiraq la même avoué quand il n’était plus au affaires) et que s’il en venait que l’Afrique soit réellement indépendante c’est la France qui s’appauvrirait. Je suis sûr que tous les présidents français sont conscients que leur pays n’a pas de ressources pour s’auto-suffir sans l’Afrique et cela explique pourquoi une fois au affaires M. Sarkozy n’a pas pu se passer de l’Afrique comme il l’avait annoncé pendant sa campagne présidentielle. Si Gbagbo restait au pouvoir, Noël et Pâques ne seront plus jamais célébré de la même façon en France, il y aura rupture de Chocolat. Je doute si son grand soucis ne serait pas de savoir qu’il remet le pays a un allié de la France dont il ne peut prédire le comportement. Mais il devrait rendre le pouvoir c’est le principe de la démocratie. ce ne pas pour autant que tous les africains ne pourront pas continuer cette lutte pour une Afrique indépendante. rassurez vous les Universités Françaises et le contexte d’étude contribuent sans se rendre compte a former des hommes éclairés qui pourront éventuellement sauvé cette Afrique qui se fait sucer à chaque endroit. Le preneur oublie toujours mais le dépouiller n’oublie jamais ! J’espère une issue conciliante sans intervention armée pour sauver des vies innocentes. C’est une histoire importante de l’Afrique qui s’écrit par la côte d’ivoire. merci quand même pour votre article.

  • Le 29 décembre 2010 à 07:51, par Inoussa Verite En réponse à : L’université française et ses tyrans

    La faute ne vient pas des universités francaises puisque la majorité des dirrigeants francais qui y sont formés sont des democrates et n’ont jamais eu une propension à la dictature. La vraie explication de ces derives sont inherantes à la betise de l’homme noir en general et de l’africain en particulier.

  • Le 29 décembre 2010 à 16:44, par jean@yahoo.fr En réponse à : L’université française et ses tyrans

    L’université fraçaise n’a nullement failli. La faillite provient de la cupidité de l’Homme, son envie, et sa volonté d’amasser sans cesse. Ce sont là des vices qui éloignent l’Homme de son créateur. Pour le cas de certains intellectuels africains, ils reviennent de leurs études presqu’à genoux. Financièrement, ils sont loin des camarades restés au pays et qui se sont organisés avec le peu qu’ils gagnaient. Ces soit-disant intellectuels jettent bagages et connaissances acquises et se lancent à la recherche du profit sans penser à Dieu qui rappelle toujours à leur conscience sur le sens de la retenue et de l’espérance qu’ils devraient placé en lui. Ainsi, loin de Dieu et de la connaissance, ils s’adonnent à toutes les pratiques possibles pour assouvir leurs besoins. Sans juger la foi de Gbagbo, je constate que se marier à trois femmes, ordonner ou occasionner la mort d’autrui ne font pas parti du plan de Dieu pour l’Homme.Malheuresement, tous les tyrans de ce monde ont été des hommes qui agissaient au nom de Dieu sans écouter la voix ni suivre la voie de Dieu.

  • Le 29 décembre 2010 à 20:06 En réponse à : L’université française et ses tyrans

    Bien raisonne, Jean@yahoo.fr. Passer 7 ans a faire un doctorat, quand tu rentres, tu es derriere derriere tes promos qui ont commence a jobber a l’ age de 20 ans et tout l’ environnement fait tout pour te montrer que tu es en retard.Comme si tous les arbres de la brousse devaient porter les fruits en meme temps. Au debut, tu t’ en fous mais ta famille, tes parents, ton village, il vont te convaincre par leur silence, leur regard, leur comparaison a demi- mot, ils vont t’amener a comprendre que tu n’es rien meme avec ton doctorat. Ils ne vont plus venir te saluer quand tu te debrouilles pour faire un tour au village. Ca ne sert pas.Tu ne sers pas puisque tu ne boules pas les bles (que tu n’as meme pas). Tu fais pas attention, tu moyens meme pas avoir une famille. Ton propre 7 emem petit frere a plus la parole que toi lors des coseils de famille parce que tu n’ es pas "fort". Mais tu parles beaucoup. En famille, on te dit de te taire parce que tu parles trrop et ils ne voient pas des choses concretes. Ils ne comprennent pas pourquoi toi tu dis que tu as eu le dernier diplome des blancs et tu moyen memes pas leur envoyer un sac de riz par an. Tu moyens pas honorer leur ordonnance et tu rentres au village avec AIR ANKUNA alors que ton promo Issaka qui a commence a travailler a 20 ans comme Instituteur de Brousse (IB)est devenu DPBAM et a pris la bonne carte qui lui permet d’etre nomme Directeur Provincial avec droit a la 4x4 fond Rouge donnee par le Projet UE ou BM. Par exemple, la derniere fois que sa mama etait gravement malade, c’est le meme fond rouge qui est venu evacuer sa maman a Ouaga. Quel fils digne. Tout ca, ca envoie des signaux, ceux qui ne trompent point. Qui dit mieux ? Tu as ton doctorat, un gros bagage intellectuel mais ton papa, lors de sa derniere attaque de hernie inguinale, il a ete transporte sur une charrette tiree par un ane au CSPS du village voisin. Quel fils indigne. Et commencent alors des interrogations, des doutes, des regrets. Tu en conclus que maintenant que tu as fini d’ etudier, il faut rattraper le "retard". Tu es aide dans la descente de la mediocrite en ce que chaque soir, c’est ton meme promo, celui - la, agent collecteur municipal du Grand - marchde qui paie ta biere chaque soir que tu vas noyer ton spleen dans la buvette d’ a cote. Il ne manque pas d’ injecter subtilement dans la conversation que eux ils ne sont pas alles loin a l’ ecole mais qu’ aujourd’ hui ils maitrisent...(quoi ?,tu sais). Tu as honte, tu es fache, tu deviens cynique et bete. Bonjour les compromissions. On se jette a corps perdus dans l’ atalakou du pouvoir illettre en place ou de facon plus strategique, on cree un semblant d’ opposition pour se faire mieux voir etant donne que la mouvance presidentielle est deja pleine a craquer de ces intellectuels comme toi qui ont compris plus tot, qui ont renonce a leur vocation de reflechir. Donc au finish, la question n’ est pas ideologique, elle n’est plus intellctuelle, elle est basement de survivance mais une survivance qui ne s’ assume pas, qui use de la ruse de la raison : Il faut bien etre pratique, mon frere. Triste "fin" d’ un intellectuel qui sait que theorie et pratique ne sont que deux moments different de la meme dynamique, jamais a separer.La premiere sans la deuxieme n’est que masturbation des meninges. La deuxieme sans la premiere est simplement erratique.
    Voila la veritable tragedie de l’ intellectuel africain qui une fois au pouvoir, n’ a plus les reflexes acquis des longues etudes. Il est devenu humain trop humain, ou mieux, pratique trop pratique. Ou est en fait la faute de son universite ici ? Son alma mater academique a joue pleinement son role mais ce role devait etre soutenu par un environmenmt idoine. Ca n’a pas ete le cas. La responsabilite ne sera jamais totalement celle de son alma mater. C’est une responsabilite collective.

    LOP

    • Le 29 décembre 2010 à 20:59, par Tapsoba En réponse à : L’université française et ses tyrans

      J aime votre humour mais réaliste !!!

    • Le 29 décembre 2010 à 22:26 En réponse à : Doctorat contre MBAs

      Man,

      ton raisonnement est limite. Il n a jamais ete dit qu obtenir un doctorat devrait rendre riche. Ce n est qu un diplome. Chez les anglo-saxons, le diplome doit plutot te preparer a gerer une entreprise qui produit de la richesse. Les anglo-saxons font plutot des doctorats en business et les francophones qui n’ont rien compris font la plupart des doctorats en journalisme, communication, lettres modernes, philo, droit...
      Pourtant tout le monde connait la grille salariale d’un directeur de la fonction publique mais tout le monde se rue sur des doctorats non business mais lettres modernes. Ce genre de doctorats te conduisent directement a la fonction publique. Nos docteurs en philo, lettres modernes ne doivent donc pas etre choques de se retrouver directeur (s ils ont la bonne carte du parti) a la fonction publique avec le maigre salaire. Les doctorats sont aussi destines a enseigner dans les ecoles et universites.
      Ici aux States ou chez les anglo-saxons, les grands directeurs d entreprise font des MBAs et non des doctorats en lettres modernes, langues modernes, philo.

    • Le 30 décembre 2010 à 11:19, par john,bf En réponse à : L’université française et ses tyrans

      Je mets une braise sous la pipe de LOP. La situation telle que dépeinte est exactement ce que nous vivons en Afrique. Entièrement d’accord avec vous lorsque vous soutenez que la responsabilité est collective. Mais mon grief contre les intellos, c’est qu’au lieu d’apporter la lumière, ils se fondent dans la masse des médiocres, s’ils n’en font pas pire comme c’est le cas de Gbagbo et compagnies. J’avoue que Gbagbo et Wade étaient mes modèles lorsque j’étais jeune élève et lorsqu’ils étaient au sommet de leurs luttes contre les systèmes que nous dénonçons tous. Etudiant, je m’inpirais de leurs cas pour me former. Maintenant, je tombe des nues au vu des agissements qui ne diffèrent en rien de ceux qu’ils dénonçaient il ya au moins une décennie. Pour moi, l’intellectuel, ce n’est pas seulement celui qui a accumulé des diplômes mais aussi celui-là qui poursuit un idéal, celui de se rendre utile à sa société en luttant de toutes ses forces pour changer ce qui est considéré comme immuable mais qui gangrène ladite société. Lorsqu’il parvient au sommum, il doit rester fidèle à sa ligne en faisant ce qu’il dit et en disant ce qu’il fait et ce, malgré l’austérité du milieu acquis à la cause du gain facile. Ne définit-on pas l’homme comme cet être qui garde son intérieur calme malgré les tempêtes extérieures ? La solution : REVENONS A DIEU, ABANDONNONS NOS VOIES DE PERDITION,RECHERCHONS CONSTAMMENT SA FACE ET SA VOLONTE et il nous enseignera sur ce que nous devrons faire pour un monde juste, fait d’amour et de partage et la vie sera meilleure.

  • Le 30 décembre 2010 à 00:48 En réponse à : L’université française et ses tyrans

    On ne peut incriminer une université particuliere (ou equivalent militaire) de facon negative à moins que ses etudiants ne soient tous en dessous des standards. Mais chaque etablissement doit pouvoir etre fier d’avoir des anciens etudiants qui font honneur à l’etablissement ou l’inverse.
    Certains europeens semblent regretter le jeu de leurs pays dans ses rapports avec l’Afrique. Attention aux amalgames !!
    Si vous comparez Gbagbo à certains de ses pairs, ce monsieur serait un ange.

  • Le 30 décembre 2010 à 19:01, par tony En réponse à : L’université française et ses tyrans

    Non loin de là l’université française n’a pas failli. Au contraire, elle a contribué à ouvrir les yeux des fils et filles d’esclaves. Sarko ne disait il pas que la colonisation a eu des impacts positifs sur l’Afrique ? Eh bien en voici un : défendre son patrimoine contre l’impérialisme. c’est de cela qu’il est question. Si vous n’avez jamais vu l’élève prendre le pas sur le maître, je vous souhaite longue vie afin de pouvoir voir la suite. Parce que, ce que LG fait n’est que le début du commencement. Un jour l’Afrique sera libérée...totalement libre.

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