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Boisson locale : Pour une meilleure conservation du dolo

Publié le vendredi 17 décembre 2010 à 03h44min

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Validation d’un projet de stabilisation du dolo, c’est le sujet autour duquel se sont réunis les membres de la Coordination des associations des dolotières de la province du Kadiogo (CADK). La rencontre qui a eu lieu à la Maison de la femme à Ouagadougou, a été présidée par Brahima Diawara, chef du département des technologies alimentaires (DTA) de l’institut de recherche en sciences appliquées et technologiques (IRSAT).

Le dolo ou bière de mil est une bière traditionnelle et ancestrale brassée essentiellement par les populations de l’Afrique sub-sahélienne. Il est obtenu par la fermentation du sorgho rouge ou du mil germé et cuit dans l’eau. Les dolotières de la capitale ont arrêté, le temps d’une journée, les cabarets pour répondre à l’appel de leur coordination à réfléchir sur le thème du « Renforcement de la capacité des femmes dolotières pour l’amélioration de la production, la qualité sanitaire et la stabilité du dolo pour un accroissement des revenus des acteurs, en particulier des dolotières ».

Blandine Bouda, la présidente de la coordination, a salué la tenue de l’atelier qui donne aux membres de la coordination qu’elle dirige, la chance d’échanger avec les acteurs de la recherche scientifique sur les voies et moyens de rendre leur activité plus assainie et rentable.

Elle dit avoir eu une oreille très attentive auprès des responsables de l’IRSAT, notamment ceux du Département des technologies alimentaires, qui ont consenti d’accompagner les dolotières de Ouagadougou dans l’exercice de leur métier. Au niveau du DTA, a indiqué son chef, Brahima Diawara, deux thèses sur le dolo sont annoncées. Une mine d’informations scientifiques et techniques existe, selon lui, sur ce breuvage burkinabè.

C’est dans ce contexte, a-t-il dit, qu’a été organisée la rencontre avec les dolotières, afin qu’elles posent les problèmes techniques qu’elles rencontrent dans la production de la boisson locale et recueillent les propositions de la recherche qui sont du reste déjà disponibles. L’objectif à terme est d’améliorer la stabilité du dolo, d’avoir un apport des dolotières pour le renforcement des différentes étapes du projet, avant d’entamer la mobilisation des fonds pour son financement.

Au niveau de la recherche, a souligné M. Diawara, il est pratiquement impossible de travailler sur le projet sans les principales productrices du dolo. Elles sont d’un grand intérêt pour les chercheurs qui parviendront alors à récolter des résultats assez intéressants sur le processus de stabilisation du dolo.

Avec l’aboutissement du projet, l’espoir est grand de voir un jour le dolo conditionné dans des bouteilles comme c’est le cas avec les boissons courantes. En outre, il sera de qualité hygiénique irréprochable, toutes choses qui permettront sa commercialisation à grande échelle et même son exportation vers d’autres contrées.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2010 à 15:53, par Math7-7 En réponse à : Boisson locale : Pour une meilleure conservation du dolo

    Heeee, vous les chercheurs ,machins de tous genres , touche pas a mon Tiapalo tradtionnel. Qui a pour moi un aspect culturel, social et indentitaire.
    J’adore boire le bon doce de Timpoko la calebas dans la main, et en bavadant avec mes amis. Votre truc moderne la, n’aura surtout pas j’en suis sure ce aspec la.
    Donc touche pas a ma culture

  • Le 17 décembre 2010 à 15:57, par ibrahim djenepo En réponse à : Cessez de consommé le TCHAPALO

    j’exhorte les burkinabés à cesser de coire cette boisson fermentée qui porte de grave coup à la santé humaine.
    la consommation d’alcool est interdite en islam.

  • Le 17 décembre 2010 à 21:01, par jam En réponse à : Boisson locale : Pour une meilleure conservation du dolo

    Bonjour,
    je trouve que c’est une bonne chose de mener des recherches de façon générale et dans ce cas-ci pour améliorer la production et la stabilitsation du dolo ; mais je ne suis pas sûr que ce soit au profit des femmes qui en font leur gagne pain, comme le prétend l’auteur de l’article. Je crains fort bien que ce soit au profit de ceux qui déjà ont les moyens et détiennent les grosses brasseries de la place...
    On parle d’embouteiller... combien de dolotières auront les moyens de le faire et quelle sera l’incidence sur le coût de distribution ? On veut remplacer la calebassée par la bouteille qui est certainement plus esthétique, hygiènique...
    Du jour au lendemain on se réveillera, même dans le Burkina profonds, avec la bouteille de dolo industriel comme la brakina...et plus de productrice locale et plus de repartition efficiente des revenus...
    Le dolo fait partie d’une culture et le prendre à la calebasse est une partie intégrante de cette culture de partage et de socialisation. On invoquera certainement des raisons d’hygiène et que sais-je encore, mais je crois que c’est juste la partie visible de l’iceberg. La vraie raison est certainement le désir de la production de masse et surtout le désir de la récupération de la manne de cette production par quelques riches "financiers" au détriment de nos pauvres mères qui survivent avec cette activité. L’activité peut certainement être mieux organisée mais que l’objectif de soit pas de priver ces femmes de ce revenu dont elles ont tant besoin.
    Je me tropme peut-être mais c’est mon opinion qui certainement sera enrichie par d’autres...

  • Le 19 décembre 2010 à 17:05 En réponse à : Boisson locale : Pour une meilleure conservation du dolo

    Il est curieux de constater que la recherche n’a pas avancée d’un iota depuis la révolution de Sankara. A l’époque quand on l’a tué le 15 octobre 1987, il restait peut être 1 an de travail de recherche pour bien stabiliser et conserver le dolo en bouteille. Je connais le chercheur qui travaillait sur ce sujet à l’époque qui me l’a confirmé. Et, 23 ans, on est encore au stade des intentions dans ce pays ! Cherchez l’erreur ! Assurément, 23 ans de pouvoir de Blaise n’ont pas permis de développer la valorisation des produits locaux par des produits transformés et de suivre le slogan, consommons ce que nous produisons.

    • Le 15 août 2020 à 17:33, par Rakis En réponse à : Boisson locale : Pour une meilleure conservation du dolo

      Bonjour.
      C’est une belle initiative prise par le feu Président SANKARA. Vraiment dommage que des efforts dans ce sens n’ont pas pu être constatés sur le terrain après lui.
      Il est de notre devoir aujourd’hui de faire en sorte pour rebooster ce sacrifice consenti par les devanciers.
      Personnellement je suis entrain de remuer ciel et terre pour une insdustrialisation de la prodution de la bière locale. Cependant je peine à prendre attache avec des personnes ressources dont celle qui vous a confessé avoir pris part aux travaux au temps du Président SANKARA.
      Je serai ravi de connaitre ce Monsieur et de faire en sorte que le rêve soit une réalité. Contactez moi à kalile76@gmail.com svp.
      Coordialement

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