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Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

Publié le mercredi 15 décembre 2010 à 02h10min

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La situation en Côte d’Ivoire, après le second tour de la présidentielle qui s’est tenu le 28 novembre dernier, cristallise toutes les interrogations et est on ne peut plus préoccupante. Voici à ce propos une réflexion que nous a fait parvenir un de nos lecteurs.

“C’est par ces mots pleins d’amertume ou de déception que nous débutons notre réflexion sur la situation que traverse et que pourra traverser la Côte d’Ivoire aux lendemains de l’heureuse proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 qui a fait d’Alassane Dramane Ouattara le président de la renaissance ivoirienne.

En effet, on semblait unanime à reconnaître que la solution au conflit ivoiro-ivoirien qui dure depuis les années 2002 était la tenue d’élection libre, transparente, donc démocratique depuis la fin logique et constitutionnelle du mandat du président Gbagbo en 2005. Pour ce faire, il a fallu s’atteler, de manière raisonnable, à faire que des différents ballets diplomatiques de Marcoussis à Accra en passant par Pretoria et enfin par Ouagadougou, accouchent cet enfant qu’on pourrait baptiser « le renouveau ivoirien ». Tout le monde, y compris les anti-ouattariens, est convaincu aujourd’hui qu’il n’existe pas de morale ou de bonne volonté en politique.

Une lecture africaine de Nicolas Machiavel nous autorise surtout de parler de cynisme de la morale en politique. L’homme politique africain est parfois convaincu de son caractère démoniaque, de son manque de pudeur morale et de ses talents de fossoyeur de sa nation, alors que le malheur veut qu’il se revendique malignement et malgré tout patriote, démocrate. De façon restreinte, l’espoir est-il encore permis, quand on sait et essaie d’imaginer l’issue ou la tournure que prennent et prendront les événements en Côte d’Ivoire ?

Lorsque Kant se demandait « que m’est-il permis d’espérer ? » il savait que l’espoir était permis, mais seule sa nature ou sa forme restait à déterminer effectivement. Il voulut connaître les directions ou le sens que doivent prendre l’action et le comportement de l’homme, de l’acteur, de l’auteur en général et du politique en particulier.

Qu’il soit politique, moral ou pas, Kant s’intéressait surtout au sens de l’engagement citoyen, à savoir si l’humain est toujours guidé vers le bien, s’il recherche toujours le bonheur collectif, ou si l’action de l’homme peut être à l’origine de la régression, de la stagnation ou du progrès d’un peuple vers le mieux, vers la paix. Autrement dit, le philosophe de Königsberg voulait, avant Hegel, savoir si le particulier pouvait se réconcilier avec l’universel, de telle sorte que l’agir de l’homme révèle l’humanité de sa forme empirique ou naturelle sans vérité à la vérité de sa forme spirituelle comme noblesse.

Jésus-Christ pour sauver la Côte d’Ivoire

On voit bien évidemment que ces auteurs ont toujours placé l’homme au cœur de leurs préoccupations, en le responsabilisant : le malheur de l’homme et de sa société vient toujours de l’homme lui-même ; sinon il n’y a en l’homme de germes que pour le bien ; il connaît le bien, mais il choisit de faire le mal ; l’homme est mauvais. Et lorsque Dieu ou la Providence observe un peuple et qu’il s’aperçoit que celui-ci est désormais voué à l’errance, à l’ensablement et à l’obscurité, il lui fait signe, le prévient et lui envoie son fils pour le sauver : Alassane Dramane Ouattara est Jésus-Christ venu pour sauver la Côte d’Ivoire, pour lui redonner l’espoir ; c’est cette lumière divine accompagnée par le verbe ou les paroles de Youssouf Bagayoko qui a créé l’accord unanime en Côte d’Ivoire et dans le monde.

Seuls ceux qui sont animés d’un esprit démoniaque ont fait semblant d’entendre Dieu leur parler à travers la voix messianique d’Alassane Dramane Ouattara, désormais président : Dieu a ainsi béni la Côte d’Ivoire. Pour le savoir et le redécouvrir, il suffit de retourner aux Ecritures Saintes dont s’inspire aussi le philosophe. Dans un article intitulé « La pierre rejetée par les bâtisseurs, devenue angulaire »11 Bible, Psaume 117, 22.# , le philosophe ivoirien Augustin Dibi Kouadio écrit ceci :

« Le Premier ministre Alassane Ouattara se situe à un lieu médian : il est là, au milieu, en cet espace absolu de la médiation où les choses germent dans le silence avant que de s’offrir à la lumière du jour. Il est là, au milieu, en ce lieu de rassemblement du divers de la chose publique, où le pain est proposé pour être simplement rompu et partagé. Il est là, au milieu comme la pierre rejetée par les bâtisseurs, devenue la pierre angulaire, à l’image de Marie Madeleine, de Bartimée, de Zachée, de toutes ces personnes que nous excluons loin de notre horizon, dans l’exil de l’indifférence et de la haine, et que la Providence recouvre de son manteau ».

L’ultime solution à la crise

Nous sommes d’avis avec lui pour montrer qu’Alassane est l’ultime solution à la crise ivoirienne, la fenêtre qui s’ouvre sur l’horizon du bonheur et de la renaissance ivoirienne, comme le phœnix qui renaît de ses cendres. Il a donc fallu attendre le vote historique, le plébiscite du 28 novembre pour que les habitants du bas-monde gbagboïen, de la caverne platonicienne se réveillent de leur sommeil dogmatique, flatteur pour contempler la beauté éclatante de la merveilleuse pierre du Seigneur, contre laquelle les incendiaires, les voleurs et les tricheurs « démon-crates » ne peuvent rien, ils se brisent en tombant sur elle22 Bible, Mathieu 21, 43-44.#

. Ce qui est un signe fait à Laurent Gbagbo, qui doit y lire son avenir et reculer : oser faire invalider le choix volontaire d’un peuple si sage ce jour-ci, jusqu’à s’investir président de la Côte d’Ivoire, est une erreur monumentale qui fait de lui une vomissure de la démocratie. Qui le lui a conseillé ? En tout état de cause, il lui a manqué, selon Kant33 Projet de paix perpétuelle, inspiré de Mathieu 10, 10. #

, “la prudence des serpents” et “la simplicité des colombes” pour donner au pays de ceux qui l’ont désavoué les chances et l’espoir du renouveau amoureux de la paix et de la démocratie. Cet acte de contestation des résultats par le pouvoir en place a particulièrement montré au reste du monde que le sens de l’histoire de la Côte d’Ivoire a échappé à l’historien dont se revendique Laurent Gbagbo. La politique aurait-elle corrompu l’historien au point qu’il perde cette qualité historique de ceux qui savent où va leur peuple ?

Le gbaboïsme, l’autre nom du mépris

Même après avoir compris, peut-être tardivement, que le peuple ivoirien a opté pour le changement, le président déçu a cru pouvoir tordre le cou à l’histoire en osant ce coup de force. La mobilisation spectaculaire des Ivoiriens, au 1er tour (plus de 80%) et au 2nd tour (à peu près 70%), a montré que ceux-ci ont désormais rompu avec la distanciation des populations à l’égard de la politique des partis, et qu’ils ont cru à l’utilité publique de l’activité partisane en contrariant les luttes de positionnement qui nient l’intérêt collectif44 Sémou Pathé Guèye, Du bon usage de la démocratie en Afrique, NEAS Dakar, 2003, p. 115.#

. Mais l’historien a feint de comprendre ce dévouement de son peuple qui incarne la rupture avec le passé violent et malheureux. En outre, du Burkina Faso au Gabon en passant par la Guinée et le Togo, la remise en cause des résultats des élections a toujours été le propre de l’opposition, parfois traitée de mauvais perdant ou d’incapable, même quand du camp présidentiel on est conscient qu’il y a eu tripatouillage.

Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire où c’est la présidence qui crie au vol d’urnes et aux mauvaises conditions d’organisation de l’élection, contre le jugement des parties prenantes et des observateurs internationaux de cette élection. Ce qui convainc le plus en connaissance de faits, c’est que cette tentative d’accaparement du pouvoir par Gbagbo et le président du Conseil constitutionnel n’est que peine perdue ; car l’esprit universel du peuple ivoirien a pris le dessus sur la particularité et le grégarisme de l’homme.

Le gbagboïsme apparaît au grand jour comme étant l’autre nom du mépris social ivoirien, de la non-reconnaissance du Nord ou de la division de la patrie de feu le Président Nana Houphouët-Boigny. Le partage du pouvoir est une idée à exclure de la conscience de ceux qui aiment le peuple ivoirien. Ce serait pactiser avec le diable, dont on sait qu’on a aujourd’hui les moyens les moins souples pour lui faire entendre raison. Un adage ivoirien ne dit-il pas : « Quand tu te fais crabe, on te mange toujours avec du bruit ? » Ce sont donc les coups de canon auxquels Gbagbo fait confiance qui seraient sûrement habilités à le faire partir du pouvoir pour que l’air ouattaraien souffle sur le pays de l’Eléphant.

Mais la violence est cette arme des faibles dont Alassane Dramane Ouattara et les siens ne devraient pas raisonnablement faire usage : « La violence est cette impatience dans le rapport avec autrui, qui désespère d’avoir raison par raison et choisit le moyen court pour forcer l’adhésion. Si l’ordre humain est l’ordre de la parole échangée, de l’entente par la communication, il est clair que le violent désespère de l’humain, et rompt le pacte de cette entente entre les personnes où le respect de chacun pour chacun se fonde sur la reconnaissance d’un même arbitrage en esprit et en valeur »55 Georges Gusdorf, La vertu de force, p. 80.#

La légendaire crédulité du boulanger

En plus, en reniant les propos qu’il a tenus publiquement sur les ondes de la RTI, lors du débat historique qui l’a opposé à Alassane Dramane Ouattara, et dont on croyait qu’il donnait ainsi une leçon de démocratie au reste du monde, le “boulanger” Gbagbo a fait montre de ses légendaires incrédulité, infidélité et violence langagière impardonnables. Fort de cela, Gbagbo doit assumer les conséquences de la violence que ses concitoyens ont subie pendant et après le 28 novembre. La vérité est dans la parole des urnes ; tout mensonge qui glisse d’autres lèvres ne pourrait que semer la tyrannie et le désordre entre les membres de la communauté politique ivoirienne, les pays membres de l’UEMOA, de la CEDEAO dont la Burkina Faso, auxquels la Côte d’Ivoire faisait incontestablement office de vache laitière.

Dans cette dynamique de reconnaissance de l’importance du pays pour ces voisins, il est judicieux que toutes les tractations ou ballets diplomatiques qui ont lieu en ce moment en faveur de la Côte d’Ivoire, dans l’enceinte des instances régionales, ainsi que les menaces et les sanctions économiques internationales, doivent lui donner des chances afin que soient respectés les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) pour que l’ordre s’installe en Côte d’Ivoire. Ce qui devrait conduire Alassane au pouvoir. Si ces négociations échouent, on pourrait s’attendre au pire, à un déferlement de la violence à laquelle le peuple croyait avoir tourné le dos en votant massivement.
En Afrique, on peut organiser des élections et les perdre

Nul n’est besoin d’être devin pour se rendre compte que le retrait et le redéploiement dans d’autres pays du personnel non nécessaire de l’ONU ainsi que le rassemblement des rebelles donnent l’alerte de ce à quoi l’innocent peuple ivoirien doit s’attendre. Dans les jours à venir, on pourrait s’attendre à ce qu’une série de violences opposent les forces armées régulières aux forces nouvelles dont le secrétaire général, Guillaume Soro, vient d’être reconduit comme Premier ministre et cumulativement comme ministre de la Défense.

Sans aucune prétention, soulignons que l’exemple nigérien est là pour donner la leçon historique aux présidents africains et surtout au “faux historien ivoirien” qui montre, contrairement aux mots de Fénelon, qu’il est d’un mauvais temps, d’une époque décadente et d’un pays dont il ignore le sens des aspirations les plus légitimes.

De même, l’exemple ivoirien devra servir de leçon aux dirigeants qui ont toujours en projet de transgresser la Constitution pour s’éterniser au pouvoir ; ils doivent s’inscrire à l’école de la démocratie réelle qui enseigne que, malgré toute manœuvre politique, le pouvoir appartient au peuple chaque fois qu’il ira ou pas à des élections, qu’il s’inscrive ou pas sur des listes électorales. C’est ce que recommande Montesquieu, qui voulut que « pour qu’on ne puisse abuser de pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir »66 Esprit des lois, p. 292.#

Rien d’étonnant dans le fait que l’autorité du pouvoir du peuple ivoirien puisse trouver écho auprès de la communauté sous-régionale, régionale et internationale qui a témoigné d’une maturité politique de taille en confortant Alassane Dramane Ouattara dans sa position de vainqueur de l’élection présidentielle. Cet acte majeur doit inspirer les tripatouilleurs d’élection et tous ceux qui feront fausse manœuvre en faisant violence sur leurs concitoyens et en transgressant leur Constitution.

Partant de là, nous sommes en droit de dire que Laurent Gbagbo gagnerait à céder à la pression nationale et internationale, même si cela semble déjà tard, et à retrouver sagement les amphithéâtres où il pourra encore dignement servir la nation ivoirienne, et apprendre cette leçon politique aux jeunes historiens ivoiriens, avant que le déshonneur, la honte et la vilaine mort ne l’emportent s’il tient à s’accrocher bec et ongles au pouvoir. Personne ne lui souhaite le pire, mais le pire est parfois l’autre nom du bien et du mieux. L’humanité n’a-t-elle pas connu le fratricide afin que jaillisse la lumière sur les vertus de la fraternité ?

In fine, cette élection présidentielle ivoirienne nous a montré qu’en Afrique, il est désormais possible d’organiser des élections et de les perdre ; elles nous interpellent sur une possible réconciliation de la morale et de la politique.

Vive Alassane Dramane Ouattara ! Vive la Côte d’Ivoire ! A bas les assassins de l’espoir ivoirien !

Fatié Ouattara
Doctorant en philosophie de l’éducation
à l’université de Ouagadougou

Notes :

1 - Bible, Psaume 117,22
2 - Bible, Mathieu 21,43-44
3 - Projet de paix perpétuelle, inspiré de Mathieu 10,10
4 - Sémou Pathé Guèye, Du bon usage de la démocratie en Afrique, NEAS Dakar, 2003, p.115
5 - Georges Gusdorf, La vertu de force, p.80
6 - Esprit des lois, p.292

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2010 à 07:06, par BURKINABE AUX USA(BIG SOU) En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    cette pers qi a ecrite cette lettre es aveuglee par des fraufdeurs cm ado. on verra bien cm ado e soro vn sen tire.les gens de lexterieur n vln pas de gbagbo pasqil n les arragent pas. VIVE GBAGBO !!!! A BAS LES JALOUX E LES AIGRES.

    • Le 15 décembre 2010 à 20:57 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

      Gbagbo n’arrange personne. pas meme le peuple de CI a part son gang du fpi. Mais la verite ne tardera pas a prendre ses droits sur le mensonge et l’ opportunisme. Cette fois- ci, il y aura certainement beaucoup de deghats mais il faurt que le boulanger arrete de rouler tout le monde dans la fariune. pardon. le peuple ivoirien a diabete sucre. Il ne mange plus de ce pain- la.

    • Le 17 décembre 2010 à 15:31, par Fatié Ouattara En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

      "la sagesse est l’apanage de l’âge, l’enfant a le coeur pur" disait un penseur chinois. En effet, je suis un jeune qui est capable par moments d’apprécier certaines réalités politiques sans me laisser aveugler,comme vous l’êtes, par les gorilles démocrates à l’image de Gbagbo qui n’a plus rien à apporter à la Côte. La confiscation du pouvoir est un signe de jalousie, comme le dites à l’endroit d’Alassane, parce que vous pensez que plus personne ne peut et ne doit gérer les affaires courantes de ce pays. Dommage, l’heure de l’alternance a sonné, surtout quand le peuple vous a vomi il vaut mieux partir. Vous n’êtes que des vomissures de l’anti-démocratisme à plaie béate, ce cancer que la médecine politique africaine et internationale devra au plus pressent attaquer farouchement, avant que la plaie ne se gangrenée.C’est l’avenir qui inquiète les gbagboiens.Pour paler comme Spinoza, vous flottez certainement en faisant semblant d’être inconscients de votre sort et de votre destin. Mais nous les ouattaraiens nous savons à quelle sauce vous serez mangés. Ce n’est qu’une question de temps.

  • Le 15 décembre 2010 à 09:29 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    Monsieur le prof de philo, vous avez le droit de soutenir qui vous voulez, en l’occurrence Alassane Ouattara, mais de grâce ne le prenez pas pour Jésus, car très justement, c’est le travers de nombreux présidents africains. Je m’étonne d’ailleurs qu’un philosophe raisonne ainsi, car vous savez bien que le culte de la personnalité commence par là ; quand on commence à dire trouver en quelqu’un des qualités quasi divines, c’est le début de la dictature ! Pour votre information sachez qu’il y a déjà eu des élections où le sortant a perdu : Bénin en 1996, Sénégal en 2000 ; on sait aussi que Mugabé a perdu, de même que Kibaki au Kenya ; la Côte d’Ivoire n’est donc pas une exception

    • Le 17 décembre 2010 à 16:17, par Fatié OUATTARA En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

      Je sais plus ou moins ce que le culte de la personnalité apporte de bien et de mauvais à un pays et un parti politique, pour avoir fais des recherches qui m’ont permis de soutenir en Juin 2005 mon mémoire de maîtrise portant sur le thème : "La problématique de la promotion de la paix chez Kant. Le conflit entre l’utopie, la nécessité et la réalité de la paix durable".Sans trop me tromper, je peux dire que j’ai une petite lecture de la politique depuis la décadence des cités grecques jusqu’à l’amputation de l’éléphant ivoirien par Gbagbo en passant par l’époque du parti unique avec feu Félix Houphouet Boigny. Le culte de la personnalité du Bélier a permis par moments à la Côte d’avoir une fierté surtout économique, malgré certaines folies qu’on pourra toujours lui reprocher. On a pu parler des années glorieuses de la Côte d’Ivoire sous sa coupe.
      Ce qui est loin de vous aveugler en vous faisant croire que ce qui se passe en ce moment à la RTI n’est pas le pire culte de la personnalité de Gbagbo qui a perdu toute légitimité, toute dignité humaine, donc la raison. Cessons de saper le moral des gens en nous déguisant en parfaits amis de ce pays si cher à l’Afrique, et en confortant l’animal politique ivoirien dans son animalité animosité. J’ai alors honte pour cette catégories de jugements non-esthétiques pour l’avenir de la démocratie ivoirienne. Il y a en cela des mots qui suffoquent alors que la Côte a besoin de respirer, de souffler les bougies de la paix.
      Soyons raisonnables, en disant qu’au premier tour si personne n’a retardé la proclamation des résultats, c’est parce que le camp gbagbo était sûr qu’il maîtrisait la situation ; il s’est même permis de souligner qu’il y a eu des irrégularités qu’il corrigerait au second tour.
      Personne ne s’attendait à ce revirement de la situation qui est une insulte faite à l’intelligence du peuple ivoirien et à l’humanité tout entière.
      En outre, lorsque je dis d’Alassane qu’il est "Jésus revenu sauver la Côte", je veux dire par ces mots savants (dont Jésus, s’il m’entend, doit se réjouir)qu’il est "la pierre rejetée par les bâtisseurs devenue la pierre de l’angle" : on a cru souiller son nom pour de bon, on l’a traité de tous les noms d’oiseau, on a profané la tombe de sa mère aimée, en en faisant un étranger, et aujourd’hui encore il est le candidat des étrangers ; soyons encore humains. Ce disque est aujourd’hui rayé, la page doit être tournée. L’occident n’est pas toujours le bouc émissaire du malaise économique, politique et culturel africain ; notre responsabilité y est fortement engagée, assumons-la, n’ayons pas honte de nous-mêmes. Des chances nous sont encore réservées par la Providence. Je crois en Dieu, mais pas en leur Dieu qu’ils ont créé, qu’ils tué et dont ils font semblant de croire, ils sont dans le désespoir (Nietzsche). Le vrai Dieu écoute, entend et défend la cause ivoirienne : Alassane en est le médiateur indispensable entre lui, le peuple ivoirien et le monde. Pourquoi Dieu a pu prendre le risque de créer des âmes si impies qui nous torpillent au quotidien ? A quelque chose malheur est encore bon. Aimons la Côte d’Ivoire ! Quoi encore, je m’en lasse !

  • Le 15 décembre 2010 à 09:29 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    courage aux maitres de la pensee.effectivement le temps n’est plus au long discours,passons aux actes concrets en CI

  • Le 15 décembre 2010 à 10:24 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    Mr l’auteur laissé Dieu la ou il est et cesser de comparer Jésus à un etre qui ne jure que par l’argent

  • Le 15 décembre 2010 à 16:21, par pathos En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    Fatié vs avez parlé je dirais un prédication car la bête mondiale court le plus grand risque au monde .Nul part ailleurs les hommes ne pourront accepter une telle idiotie.Lui et sa vipère femme ne seront plus heureux dans ce monde.mon professeur belle analyse.

  • Le 15 décembre 2010 à 18:21, par Tapsoba En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    lisez un temoignage poignant d un journaliste de jeune afrique publié par

    news.abidjan.net/h/383491.html et intitulé : dans la tete de Gbagbo

  • Le 15 décembre 2010 à 20:54 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    "Mais la violence est cette arme des faibles dont Alassane Dramane Ouattara et les siens ne devraient pas raisonnablement faire usage : « La violence est cette impatience dans le rapport avec autrui, qui désespère d’avoir raison par raison et choisit le moyen court pour forcer l’adhésion. Si l’ordre humain est l’ordre de la parole échangée, de l’entente par la communication, il est clair que le violent désespère de l’humain, et rompt le pacte de cette entente entre les personnes où le respect de chacun pour chacun se fonde sur la reconnaissance d’un même arbitrage en esprit et en valeur »55 Georges Gusdorf, La vertu de force, p. 80.#"

    Merci Fatie Ouattara mais un Ouattara comme toi, mangeur de mangues d’ Orodara ou de Nimporte- quel Dara, tais- toi. Ton patron Lobi te parle : Tout ce que les philosphes ont fait jusque- la c’est d’ interpretrer le monde. Il ne reste quoi ? qu’ a le transformer (Dixit Marx). Et Maxine Greene, cette existentialiste d’ enchainer a sa facon que les gens confondent souvent jouir des libertes et etre libre. Les libertes sont facilement du donne politique ou du donne juridique, legal. Institutionnellement faisable. Y a ca prendre des textes et on a les libertes. mais combien d’ hommes sont- ils reellement libres malgre cette ribambelle de libertes. Pour Maxine Greene, il n’ y a de liberte quand dans l’ action. Karl marx et Maxine Greene nous enjoignent de chasser Laurent Gagbo par la force. La violence reste la seule voie pour ce barbare d’ un autre siecle. C’est parce qu’ il compte trop sur notre sagesse qu’ il a commis cette enieme folie. maintenant nous allons tous jouer au fou et on verra que c’est pas une seule femme qui peut mettre un epileptique au monde.

    Sie Kambire, Demographe a l’ Institut Nationale des Populations, Bamako, Mali

    • Le 17 décembre 2010 à 14:36, par Fatié Ouattara En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

      Merci de prendre la parole,cher frère africain qui croit toujours en l’Afrique. En utilisant le mot "raisonnablement" dans mon article, j’ai voulu signifier qu’il ne fallait dans des conditions et circonstances humainement sociables et démocratiques faire usage de la force ; mais comme le pire, la violence et la contrainte est parfois l’autre nom du bien, du mieux et du rappel de l’individu à la raison, il faudra l’utiliser contre Gbagbo qui croit à la violence. Comment ne pas vous féliciter pour votre engagement et le courage de la vérité ! Seule la vérité libère. La philosophie,peut-être,ne vaudrait pas une seule seconde d’attention si elle ne nous engageait à saluer et à honorer la vérité qui cherche infiniment à se dire dans la richesse de la contingence de l’ici. Levons-nous en bon Africain et aidons Alassane à sauver la Côte d’Ivoire !

  • Le 15 décembre 2010 à 21:19, par N’dabi En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    Monsieur le Burkinabè aux USA, votre aventure au pays de l’oncle Same ne vous a toujours pas ouvert les yeux. Seule un aveugle comme vous, n’a toujours pas vu cette lueur de vérité et le choix du peuple souverain.
    Arrêtez de jouer à l’idiot, et permettez les Africains d’avancer.

  • Le 15 décembre 2010 à 22:51, par Yadega En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    Comme le disait mon prof de philo : " celui qui sait et sait qu’il sait, c’est un savant, c’est ton maitre, suis-le ! Celui qui ne sait pas et sait qu’il ne sait pas, c’est un ignorant, instruis- le ! Mais celui qui ne sait pas, et qui pense et soutient qu’il sait, c’est un imbécile, fuis-le !! "
    Pour moi, vous êtes un savant ! Big up !!!

    • Le 16 décembre 2010 à 16:04 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

      Ce prof de philo devait a peine avoir le DEUG en philo. Sinon un philosophe sait que la seule chose qu’ il sait, c’est qu’ il sait qu’ il ne sait rien, pour parler comme Socrates.

      • Le 17 décembre 2010 à 14:10, par Fatié Ouattara En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

        Merci beaucoup lecteur ; Socrate en disant "je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais pas" a voulu faire savoir à ses interlocuteurs que la philosophie n’est pas un corps de savoir figé, un ensemble de formules qu’il suffirait de mémoriser pour devenir de facto philosophe. De même il voulût montrer aux hommes qu’il est bien d’être humble et modeste, surtout en connaissance du fait que l’homme ne peut pas tout savoir, même s’il peut prétendre savoir un peu de tout et de tout un peu. Il y a d’ailleurs des ignorants qui ignorent qu’ils ignorent, ce qui est fatal pour leur humanité. Socrate sait quand qu’il sait beaucoup de choses, de même que je me réjouis parfois de savoir que je sais un peu plus que certains. A vous prendre aux mots, sachez qu’il n’est pas donner à tout le monde d’être titulaire d’un DEUG en philo ; et le malheur veut que ce soit les tonneaux vides qui fassent beaucoup de bruit, en voulant faire savoir à ceux qui cherchent à mieux le savoir, qu’ils ne savent rien. Dommage !

    • Le 17 décembre 2010 à 14:23, par Fatié Ouattara En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

      Merci beaucoup pour vos compliments ; mais je ne suis qu’un piètre doctorant ou encore un apprenti-philosophe. La libération de la parole à laquelle participe l’Obs est un moyen pour moi de sortir, peut-être, du mimétisme pour voir autrement le monde. La philosophie a donc besoin de descendre perpétuellement du ciel pour répondre un temps soit peu aux angoisses et inquiétudes politiques du monde d’ici-bas. Ce n’est qu’une lecture, dira-ton passionnée. Mais restons convaincus que plus rien n’est réalisable ou possible, comme le disait Hegel, dans le monde sans passion : j’aime ce que je fais et apprends à faire et je sais parfois saisir les occasions pour m’exprimer.Merci de participer au débat pour une Afrique libre et digne à travers la Côte d’Ivoire.

  • Le 27 décembre 2010 à 04:45 En réponse à : Alassane Dramane Ouattara : « Et l’éléphant annoncé arriva avec un pied cassé »

    remarque : On voit ces derniers temps, beaucoup d’articles extraits de l’ Evenement que lefaso.net poste sur le site. C’est tres agreable. Nous esperons que les moderateurs continueront a faire pareil meme pour des sujets qui unissent moins les burkinabe que la question ivoirienne. Lefaso. net doit garder l’ equidistance entre les journaux, qu’ ils caressent le pouvoir dans le sens du poil ou a rebrousse- poil. C’est une question de professionnalisme.

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