LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Cultures transgéniques : Quelle cohabitation avec les plantes conventionnelles ?

Publié le jeudi 2 décembre 2010 à 01h01min

PARTAGER :                          

Dans le cadre de son appui aux pays africains pour la mise en place de systèmes de biosécurité opérationnels et efficaces, le Réseau africain d’expertise en biosécurité (ABNE) a organisé du 24 au 26 novembre 2010 à Bobo-Dioulasso un atelier sous- régional de formation sur les questions postlibération des cultures génétiquement modifiées. Des exposés suivis de panels et des sorties de terrain ont constitué l’essentiel des travaux de cette rencontre.

Organisée en partenariat avec l’Agence nationale de biosécurité du Burkina (ANB) et le CILSS/INSAH, cette réunion était la cinquième du genre après celles tenues au Mozambique, au Ghana, au Kenya et au Nigeria. Une cinquantaine de participants, essentiellement des chercheurs, des institutions, des agents de sociétés cotonnières qui utilisent la technologie Bt, des producteurs et d’autres acteurs de la filière coton, ont pris part aux travaux de cet atelier dont le thème était : “Assurer une diffusion sécurisée des cultures transgéniques et une bonne cohabitation avec leurs homologues conventionnelles, non génétiquement modifiées dans le contexte ouest-africain”.

Cette rencontre intervient dans un contexte marqué au Burkina par une amélioration de la production cotonnière, principalement celle du coton génétiquement modifié qui représente 66% des superficies emblavées, au cours de la campagne 2010-2011. Et c’est cette période de récolte et de commercialisation que les organisateurs du présent atelier ont choisie pour mener la réflexion afin de toucher du doigt la réalité.

Les sorties de terrain dans les zones de production cotonnière de la région des Hauts-Bassins ont ainsi permis aux participants de découvrir les conditions de cohabitation des cultures transgéniques avec celles conventionnelles, non génétiquement modifiées ; la gestion de la résistance aux protéines insecticides bt ainsi que d’autres aspects de suivi et de surveillance postlibération des cultures génétiquement modifiées.

L’atelier a aussi abordé les principes et techniques de base de communication en biosécurité, en tant qu’outils nécessaires à un dialogue effectif entre les régulateurs et les autres acteurs impliqués dans l’utilisation des applications biotechnologiques.

D’une manière générale, la rencontre de Bobo se devait de contribuer au renforcement des connaissances des participants, pour une meilleure compréhension et gestion des questions liées à l’après-autorisation de diffusion généralisée des cultures biotechnologiques. Elle a, en outre, fourni une revue actualisée des principes et techniques de l’évaluation et gestion des risques en matière de sécurité alimentaire et environnementale ainsi que les outils de communication indispensables.

Pour le directeur de l’ABNE, cette réunion, de par son contenu, a été à la hauteur des attentes non seulemlent des participants, mais aussi de son institution. Ce réseau qui, selon le professeur Diran Makinde, entend œuvrer au renforcement des capacités des systèmes de biosécurité des pays africains afin que les décisions relatives aux biotechnologies et à leurs produits puissent être prises en toute connaissance de cause.

Il a alors invité l’ensemble des participants à maintenir le contact par la diffusion régulière d’informations, mais également à mettre à profit les connaissances acquises pour une meilleure gestion de la coexistence des cultures dans leurs pays respectifs et en Afrique.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)