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Le président de la CAF accusé de corruption

Publié le mercredi 1er décembre 2010 à 01h36min

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A 48 heures de la désignation des pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022, la Fédération internationale de football association (Fifa) est à nouveau secouée par de nouvelles accusations contre trois de ses membres. Dans un documentaire diffusé sur la chaîne de télévision publique britannique, trois membres de cette instance mondiale du football, dont Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF) sont mis en cause dans une affaire de pots de vin qu’ils auraient perçus entre 1989 et 1999 auprès d’une société de marketing « International Sports and Leisure » (ISL).

L’histoire remonte à 1995 où, Issa Hayatou, selon l’auteur du documentaire Andrew Jennings, a reçu de l’ISL, la somme de 100 000 francs français (environ 10 millions de francs CFA). L’ISL qui a été liquidée en 2001 avait toujours détenu les droits de retransmission des matchs de la coupe du monde, jusqu’à cette date.

En plus du patron de la CAF, deux autres membres de la Fifa sont également mis en cause dans des cas de corruption. Il s’agit de Ricardo Teixeira, responsable du football brésilien et du président de la Confédération sud-américaine (Conmebol), Nicolas Leoz. Ricardo Teixeira aurait bénéficié de virements via une société écran, la Sanud, tandis que Nicolas Leoz aurait reçu 730 000 dollars d’ISL.

Selon le documentaliste, qui affirme avoir eu accès à des documents internes de la société, 175 versements illégaux représentant 100 millions de dollars (76 400 000 euros) et servant à corrompre plusieurs hauts responsables de la Fifa auraient eu lieu entre 1989 et 1999.

Dans un communiqué, la Fifa a indiqué que ces problèmes étaient connus depuis des années et que les « autorités suisses avaient enquêté sur l’affaire ». « Dans un verdict du 28 juin 2008 la Cour criminelle de Zug n’a condamné aucun membre de la Fifa. [...] L’enquête et l’affaire sont définitivement closes », a mentionné la Fifa.

L’ONG Transparency International Suisse a réclamé le report du vote prévu jeudi pour la désignation des pays devant accueillir les coupes du monde de 2018 et 2022, « jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur les allégations diffusées par la presse ».

La diffusion du documentaire sur la télévision publique britannique n’a pas manqué de susciter des réactions. Ainsi, Andy Anson, responsable de la candidature de l’Angleterre pour le Mondial 2018, a qualifié la diffusion de ce magazine de la série « Panorama », trois jours avant le vote, d’ « antipatriotique ».

En rappel, une autre affaire de pots de vin avait éclaté au sein de l’institution internationale, entrainant, après des enquêtes, la suspension de six membres de la Fifa dont le Nigérian Amos Adamu, président de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa).

Jacques Théodore Balima

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2010 à 11:46, par Supporter En réponse à : Le président de la CAF accusé de corruption

    De toute façon, Issa Hayatou est un corrompu qui a suffisamment mangé. Nous avons encore en mémoire le drame survenu à la délégation togolaise lors de la dernière CAN ; et de l’attitude désinvolte et irresponsable de la CAF qui, toute honte bue, après avoir "dealé" l’organisation de la CAN dans un pays en guerre comme l’Angola, a voulu rejeter la responsabilité sur la délégation togolaise qui rejoignait sa base de Cabinda en car et avait subi une attaque meurtrière. Vivement quelqu’un d’autre à la tête de la CAF.

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