Selon le site qui met depuis un certain temps à nu les dessous de la diplomatie américaine, les Etats-Unis ont demandé à leurs services en Afrique de fournir des informations sur certaines personnalités africaines. Les données vont, selon WikiLeaks, des scanners des rétines aux empreintes digitales en passant par des échantillons d’ADN de plusieurs personnalités politiques, de responsables religieux, des militaires et des populations.

Les pays les plus concernés sont le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. En plus de ces pays, d’autres comme le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Nigeria ou encore le Sénégal sont le collimateur des Etats-Unis. D’après le site fondé par l’Australien Julian Paul Assange, ces informations visent à éviter la naissance et la propension du terrorisme sur le continent noir. Dans les révélations, il ressort que le pays de l’Oncle Sam mettait aussi l’accent sur les hommes qui revenaient de l’Afghanistan ou encore de l’Irak.

Ce sont au total 250 000 informations secrètes de la diplomatie américaine qui ont été rendues publiques par WikiLeaks. Elles ont aussi concerné des dirigeants européens sur lesquels les diplomates américains ont porté des appréciations. Morceaux choisis : le président français Nicolas Sarkozy est qualifié par les Américains comme « un roi nu », une « personnalité susceptible et autoritaire ». L’Iran a été traité d’« Etat fasciste » tandis que le président vénézuélien, Hugo Chavez apparaît aux yeux des Américains comme un « fou » qui allait transformer le Venezuela, en « autre Zimbabwe ». La chancelière allemande Angela Merkel, qualifiée de dirigeante qui évite de prendre des risques et manque souvent d’imagination.

Sur les responsables russes, les qualificatifs n’ont pas manqué non plus. Ainsi, le président Dimitri Medvedev a été trouvé « pâle » et « hésitant » tandis que le Premier ministre Vladimir Poutine est un « mâle dominant ». Quant au président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, les Américains le trouvent comme un dirigeant incapable et inefficace, notamment à cause de son « penchant pour les soirées et la fête, qui signifie qu’il ne se repose pas assez ».

Si l’Ayatollah Ali Khamenei « souffre d’un cancer en phase terminale », le président afghan Hamid Karzaï lui, est dépeint comme quelqu’un « d’extrêmement faible ». Le colonel Mouammar Kadhafi est, quant à lui, « bizarre et toujours accompagné d’une plantureuse infirmière ukrainienne ». Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est « comme Hitler » et le leader coréen Kim Jong-il souffre d’un « traumatisme physique et psychologique ».

Les principaux concernés, tout en qualifiant les agissements du site « d’irresponsables », ont par ailleurs indiqué que ces informations n’entameraient en rien les relations de leurs pays avec les Etats-Unis.

Jacques Théodore Balima

Fasozine