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AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

Publié le mardi 30 novembre 2010 à 01h15min

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Et revoilà l’affaire BCB/Mégamonde qui s’exprime sur la place publique avec toute la laideur du deal que nous avons révélé en janvier 2010. A l’époque, les deux partenaires s’étaient fendus d’articles commandés dans un autre journal pour dénoncer ce qu’ils considéraient comme une machination ourdie par Le Reporter. Et qui remettrait en cause, selon eux, une relation commerciale parfaite entre une banque et son client. Mais le mensonge a beau courir, la vérité finit par le rattraper. C’est désormais officiel : le Groupe Mégamonde doit plus de 9 milliards de francs CFA à la Banque commerciale du Burkina (BCB). Plus rien ne va entre les deux partenaires. Depuis août 2010, ils sont régulièrement en Justice. Les plaintes se multiplient. Mais, on ne sait par quelle acrobatie, Mégamonde s’en tire toujours à bon compte.

Le groupe doit toujours à la BCB plus de 9 milliards. Pourtant, grâce à la mise en place d’un mécanisme permettant le redressement de la situation financière catastrophique de Mégamonde, à travers une nouvelle convention de crédit documentaire signée le 29 août 2009, la créance était passée, entre-temps, à 7 milliards. Mais contre toute attente, Mégamonde a décidé, une fois de plus, de gruger la BCB en ne respectant pas ses engagements. Comment en est-on arrivé là ? Retour dans les méandres d’une relation commerciale extra-ordinaire.

Depuis le 3 novembre dernier, l’affaire est sur la place publique. Du moins en ce qui concerne la créance de plus de 7 milliards de FCFA (presque 9 milliards si l’on ajoute les commandes objets de la bagarre en cours) que Mégamonde doit à la BCB. Le personnel de la BCB, excédé par cette supercherie qui risque de détruire son outil de travail, a décidé de rompre le silence et de dénoncer cette cabale mafieuse dont les acteurs n’avancent plus masqués. Les masques sont donc tombés. Même la Direction générale de la BCB reconnaît aujourd’hui que sa relation commerciale avec le Groupe Mégamonde est des plus catastrophiques. L’heure est grave !

Le gouvernement, par le biais du ministre de l’Economie et des Finances, a été saisi par mémorandum retraçant cette affaire rocambolesque. Mais sa réaction tarde. Pendant ce temps, le Groupe Mégamonde, certainement soutenu par des complicités internes à la BCB, persiste dans ses pratiques frauduleuses manipulant la loi. Les faits sont troublants. Dans nos éditions N°36, 37 et 37, nous avons révélé les dessous sales de cette affaire. A l’époque, par naïveté ou mauvaise foi, la BCB semblait croire qu’il était encore possible de sauver les meubles. Grande est aujourd’hui sa déception.

Le Directeur général, Abdallah Moussoud El Mogadami, refuse (secret professionnel oblige) de donner le montant exact de la créance. Mais il reconnaît qu’elle est énorme. Malgré son silence sur cet aspect de l’affaire, nous avons pu obtenir les chiffres exacts. En effet, à la date du 29 août 2009, Mégamonde devait 9 033 227 827 CFA à la BCB dont le capital est, pourtant, de 8 milliards 125 millions de FCFA.

Le Conseil d’administration de la banque a alors enjoint la Direction générale de trouver des mécanismes de recouvrement de la créance. La parade trouvée a été la mise en place d’une convention de tierce détention des stocks de motos et autres produits dont l’importation est financée par la BCB. Par ce mécanisme, les motos importées sont stockées chez une tierce personne morale qui en assure la garde et ne les délivre à Mégamonde que contre paiement à la BCB des coûts correspondants. C’est-à-dire que si Mégamonde a une commande, elle verse le montant correspondant à la banque et présente les reçus à la tierce personne avant l’enlèvement.

Le mécanisme semblait produire des effets positifs qui satisfaisaient la banque. Elle a ainsi ouvert plusieurs crédits documentaires d’une valeur totale de plus d’un milliard (1 037 480 227) de FCFA pour permettre à son partenaire, la BCB, de poursuivre ses affaires et de rembourser ses créances.

A la mise en œuvre de chaque crédit documentaire, Mégamonde devait signer le renouvellement du mécanisme de la tierce détention. Mais très vite, il a décidé de ne pas signer cet engagement, préférant user de pratiques frauduleuses pour sortir les motos de la douane. Puis il les revendait sans verser les produits de la vente à la BCB. Environ 1442 motos ont ainsi été vendues et les montants dissipés.

Surprise : un 3e acteur surgit dans l’arène !

Constatant que la créance était en péril, la banque saisit le tribunal du commerce le 23 septembre 2010, par une requête d’« autorisation de saisie conservatoire sur les biens mobiliers corporels ou incorporels » de Mégamonde, afin d’avoir une garantie de paiement de la somme qui lui est due. Elle obtient une ordonnance du juge l’autorisant à pratiquer cette saisie le 24 septembre. Le 11 octobre, un huissier de Justice, commis par la BCB, procède à la saisie de 1036 motos, 182 cadres de motos et 182 blocs moteurs. Le même jour, elle saisit le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, d’une plainte contre le PDG de Mégamonde, Nasser Basma, pour « banqueroute simple, banqueroute frauduleuse, abus de confiance et escroquerie ».

La BCB croyait ainsi déjouer le coup fumant de Mégamonde. Mais grande fut sa surprise lorsque surgit, dans l’arène, un troisième acteur : Méga-Trading, une société créée en juin 2010 et dirigée par Francis Bandré, ancien Directeur commercial du Groupe Mégamonde. En effet, le 18 octobre 2010, cette société a obtenu du juge des référés, une ordonnance enjoignant la Chambre de commerce de lui restituer les motos. Raisons invoquées, le Groupe Mégamonde aurait déjà cédé les marchandises sous douanes à la société Méga-Trading qui en est désormais propriétaire. Cependant, la banque n’a rien reçu de cette transaction entre Mégamonde et Méga-trading d’une valeur totale de 148 412 180 FCFA hors taxe. La BCB refuse donc de s’exécuter, estimant que Mégamonde et Méga-Traiding ont usé de faux pour obtenir l’ordonnance du juge des référés. Dès le 19 octobre, elle porte plainte contre Nasser Basma, Francis Bandré et les sociétés Mégamonde et Méga-Trading pour « faux et usage de faux » à la gendarmerie nationale.
mgamonde

La BCB motive sa plainte par le fait que les marchandises sont arrivées à Ouagadougou au nom de Mégamonde, comme l’indique d’ailleurs les documents douaniers y afférents et établis par le transitaire, le 24 septembre. L’autre raison qui fonde la plainte est que la facture de cession date du 30 août 2010 alors que les marchandises sont arrivées le 24 septembre, soit plus de trois semaines après et toujours au nom de Mégamonde. De plus, dans un acte judiciaire, notamment une ordonnance du président du Tribunal, en date du 3 septembre 2010, il ressort que les marchandises demeurent la propriété de Mégamonde. Cette ordonnance fait suite à une requête de ce groupe en date du 27 août, avec, pour conseil, le Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Issouf Baadhio. Curieusement, entre la requête et l’ordonnance, il y aurait eu la cession des marchandises dont Mégamonde se réclame propriétaire sans attendre la décision du juge auprès de qui il a sollicité la remise des documents d’importations détenus « abusivement par la BCB ». Bref, au regard de toutes ces ombres, la BCB se convainc que Mégamonde et Méga-Trading ont produit du faux pour tromper la vigilance du juge. A ces arguments, s’ajoute le fait que Le Directeur général de Méga-Trading, Fancis Bandré, était auparavant Directeur commercial de Mégamonde. En mai 2010, lorsque nous avions rencontré Le PDG de Mégamonde, Nasser Basma, Francis Bandré était présent en tant que Directeur commercial dudit Groupe.

Qui se cache derrière Mégamonde ?

En attendant que la Justice se prononce, cette plainte n’est pas suffisante pour dissuader Méga-Trading de récupérer les motos saisies par la BCB. Face au refus de la banque de se plier à l’ordonnance du juge des référés, Méga-Trading a requis les services de la gendarmerie pour enlever de force les marchandises. Après une première tentative qui s’est soldée par un échec le 3 novembre, elle est revenue en force le 4 et a procédé à l’enlèvement de « ses » produits. Dans le sillage de cette opération, trois agents de la BCB ont été interpellés pour entrave à l’exécution d’une décision de Justice.

Le PDG de Mégamonde, Nasser Basma

Que fera et que peut faire la BCB pour recouvrer sa créance ? Tout porte à croire qu’elle peut peu de chose. Mais elle a déjà à sa portée deux plaintes : l’une contre le PDG de Mégamonde, Nasser Basma, pour « banqueroute, abus de confiance et escroquerie », et l’autre contre les deux sociétés (Mégamonde et « son bébé » Méga-Trading selon l’expression de El Mogadami) et leurs premiers responsables pour faux et usage de faux. Le dossier est entre les mains de la Justice.

Cependant, la BCB devrait aussi balayer devant sa porte. La responsabilité de son administration dans cette affaire est engagée. Des agents, en interne, ont certainement participé à cette supercherie. La BCB doit assumer sa part de responsabilité en sanctionnant et poursuivant tous ceux qui ont trempé leurs babines dans la soupe infecte de ce « deal mafieux ». Selon le DG de la BCB, c’est déjà fait. La plainte portée contre trois de ses agents (dont son ancien adjoint) est toujours en instruction. Il espère que la Justice dira le droit le plus tôt possible.

Pour l’instant, la relation commerciale entre ces deux partenaires est plus que jamais compromise. Déjà, le 3 août 2010, la banque a procédé au déclassement du compte de Mégamonde et entend désormais mettre tout en œuvre pour obtenir le paiement de sa créance.

L’Etat est aussi interpellé car il s’agit de l’argent public et de l’épargne de Burkinabè qui sont ainsi compromis. Rappelons que l’Etat et des structures placées sous son contrôle (notamment la Caisse nationale de sécurité sociale -CNSS-) détiennent 50% du capital de la banque. Qu’apporte réellement Mégamonde à l’économie burkinabè pour bénéficier de tant de gâteries de sorte à ce que son PDG se permette tant de liberté avec l’argent public en toute impunité et soit, malgré cela, décoré au palais présidentiel, à l’occasion de la fête nationale ? Qui se cache derrière Mégamonde ? Il est impératif de crever l’abcès et de tirer au clair cette affaire.

Nous y reviendrons.

Par Boureima OUEDRAOGO


La revanche de la vérité sur le mensonge

Dans nos éditions N°36, 37 et 39 de décembre 2009 à février 2010 (voir www.reporterbf.net), nous avions révélé cette affaire de « deal mafieux » et ses dessous. A l’époque, nous avions tenté, en vain, de rencontrer la Direction générale de la BCB pour comprendre comment a pu se produire une telle saignée financière sur un crédit documentaire considéré, par les spécialistes, comme étant le gage le plus sûr pour une banque. Mais c’était sans compter avec la loi du silence qui a régné en maître à la BCB. Nous avions rencontré le PDG de Mégamonde, Basser Basma, entouré de son staff, dont l’actuel patron de Méga-Trading, Fancis Bandré, qui nous a juré qu’il n’avait jamais trempé dans la fraude et la corruption. Il nous a même demandé de le croire sur parole et de ne plus écrire sur cette affaire qui est, pour lui, une machination de certains agents de la BCB qui veulent régler leurs comptes avec la Direction générale de cette banque.

Ce discours mensonger a également été servi par la Direction générale à un autre journal qui en a fait ses choux gras. Plus grave, le PDG de Mégamonde, Nasser Basma, fidèle à ses pratiques roublardes, avait saisi le Conseil supérieur de la communication (CSC) pour se plaindre du fait que Le Reporter remettait en cause sa relation commerciale avec sa banque usuelle. Sans nous entendre, et on ne sait pour quelle raison, le CSC s’était fendu d’une lettre sententiaire concluant à un déséquilibre de l’information et en faveur du Groupe Mégamonde. Mais en fait, son PDG espérait mieux, à savoir que le CSC nous interdise de poursuivre nos enquêtes sur cette affaire. Il surestimait sans doute les pouvoirs du CSC dans ce Burkina Faso « très, très démocratique » ! Mais enfin, voilà que la vérité apparaît au grand jour, avec toute sa splendeur, et lève le voile sur les dessous très sales d’une affaire dont le seul gagnant est Nasser Basma.

Dans cette affaire, nous aurions tout vu et entendu. Certains acteurs, voyant visiblement venir la fin des haricots, ne se sont même pas gênés de nous faire des propositions indécentes pour obtenir, soit nos sources d’information, soit que nous arrêtions d’écrire sur cette affaire. Mais c’était peine perdue. Certains intouchables sont tombés et ce n’est que le début pour eux. Tôt ou tard, il va falloir que les responsabilités soient situées et que les auteurs et les complices de cette supercherie paient leur forfait. Des gens ont permis à Mégamonde de creuser ce trou béant de 9 milliards de francs CFA. Et ils doivent rendre compte. Mégamonde n’a pas braqué la BCB. Les crédits ont été officiellement accordés. Pourquoi et comment en est-on arrivé à ce gouffre ? La Direction générale et le Conseil d’administration de la banque doivent s’expliquer, maintenant qu’ils reconnaissent officiellement que la créance est en péril et que le partenaire a abusé de leur confiance.

B. O


Près de 13 milliards de francs CFA de créances

12 947 485 994 FCFA. C’est le montant des créances que Mégamonde doit à des banques et entreprises burkinabè ainsi qu’aux impôts. C’est donc une société criblée de dettes, avec des poursuites judiciaires en cours, qui est aux prises avec la BCB. Voici les détails :

* SGBB : 1 558 904 803 + 286 327 800 FCFA
* BSIC : 65 117 805 FCFA
* ECOBANK : 43 000 000 FCFA
* BOA : 123 949 059 + 77 270 455 FCFA
* BICIA-B : 307 135 899 FCFA
* Burkina Bail : 8 434 713 + 287 852 968 + 40 000 000 FCFA
* SOBFI : 20 021 378 FCFA
* ENAF : 225 621 465 FCFA
* SAFTRANS : 334 941 557 FCFA
* MAERSK : 167 112 015 FCFA
* FONCIAS : 171 262 976 FCFA
* NEYLOYD : 16 000 000 FCFA
* BCB : 7 171 788 922 FCFA + les crédits documentaires objets du conflit actuel (environ 1 037 480 237 FCFA)
* Impôts : 2 042 744 159 FCFA

A cette liste, s’ajoutent des personnes physiques qui ont versé de l’argent à Mégamonde et qui attendent vainement leurs motos. Nous avons tenté, en vain, de joindre le PDG de Mégamonde pour avoir sa version des faits mais il est resté injoignable jusqu’au moment où nous bouclions cette édition. Il serait absent du pays. Comme on le voit, le PDG de Mégamonde est bien sur les traces du PDG du Groupe Kossouka, Salif Kossouka Ouédraogo qui, en 2008, avait défrayé la chronique avec ses dettes scandaleuses d’environ 16 milliards de francs CFA. Ces deux PDG ont en commun leur jeunesse et leur audace. A eux deux, ils cumulent presque 30 milliards de manque à gagner pour l’économie nationale, encore que Salif Kossouka aurait, contrairement à son homologue Basma, des investissements au Burkina Faso. Salif Kossouka Ouédraogo avait fui le pays après ses déboires. Le PDG de Mégamonde en fera-t-il autant ? Affaire à suivre.

B. O

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2010 à 05:22, par Ziga En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    Quel operateur avec juste son titre de commerçant ou d’operateur peur avoir autant d’argent avec les banques ? Bien sur qu’il est protégé et il a graissé simplement beaucoup de pates. En plus est a-t-on besoin d’autant d’argent pour acheter des motos en chine et les vendre à Ouaga ? L’argent est sorti du pays il y’a longtemps et bientôt il ira refaire sa vie d’homme d’affaire sous d’autres cieux.

  • Le 30 novembre 2010 à 09:11, par jean En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    Le Burkina sombre de plus en plus dans l’impunité et le cautionnement de tels actes ne peuvent que nous maintenir dans cette situation de sous développement.Il est triste de voire des autorités laisser de tel chose se produire.En effet des « hommes d’affaires » véreux de tout horizon viennent prospérer chez nous.
    S’ils vous plaît, que vous protegiez vous parents et amis c’est déjà difficile. vous faites désormais honte à toute la nation en la deffinisant comme l’eldorado des vaurients bandits et les racaille de toute sorte.
    Puisse dieu protéger le Burkina Faso et tout son « peuple ».

  • Le 30 novembre 2010 à 09:12 En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    vraiment que les choses soient au clair car les rumeurs ont une part de vérité. Au Burkina les affaires sont en danger car les gens cherchent à se nuire surtout pas parce qu’ils sont contraints mais parce qu’ils sont de mauvaise foi. Pourquoi beaucoup n’accepte jamais leur responsabilité ?

  • Le 30 novembre 2010 à 14:32, par vox dei En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    "quand les éléphants se battent, les biches se cachent" cette mafia organisée se joue de nous, ni BCB ni Mégamonde n’a raison car chacun a failli ! avec ma petite formation d’économiste, je sais qu’on ne peut prêter 9milliards ( 9 000 millions )sans une garantie solide. mais il faut déplorer le préjudice que cela peut causer au hônnetes citoyens qui ont leurs gains dans cette banque, car quand une banque traîne une créance de 30% supérieure à son chiffre d’affaire, y’a péril en la demeure !

  • Le 30 novembre 2010 à 18:08, par bouba En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    Voilà des dossiers concrets de très mauvaise gouvernance qu’on aimerait voir élucider tant les faits sont têtus. J’attends donc la réaction du PM à qui on a remis sans doute un dossier complet là-dessus. Tous les autres discours sur "un Burkina émergent" et bla bla bla c’est de l’enfarinade. On n’émerge pas dans un tel contexte de pourriture.

  • Le 30 novembre 2010 à 20:37, par Oumou Dili En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    Ce dossier montre la malgouvernance de BCB

  • Le 30 novembre 2010 à 21:26 En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    C’est la triste réalité de la gestion mafieuse de ce pays par quelques individus avec la caution du pouvoir en place. Ce dernier protège les voleurs au col blanc qui détournent des milliards tandis qu’un simple voleur de poulet se fait lyncher par la vindicte populaire. Mégamonde est évidemment une société plus que douteuse. Il faudrait pouvoir creuser pour savoir s’il ne s’agit pas tout simplement d’une société écran pour par exemple blanchir l’argent d’autres trafics plus illicites comme la drogue ou autre.
    Et, dire que Blaise est réélu ou plutôt très mal pour 5 ans encore... Le burkinabè va se consoler en buvant encore plus de bières dans les maquis en passant à critiquer le pouvoir en place sans être capable de protester !

  • Le 1er décembre 2010 à 16:05, par Ahmed En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    En effet la question mérite d’être posée. Qui est derrière Megamonde pour qu’il en arrive à un tel forfait sans la moindre lueur d’inquiétude ?
    Voilà ce qui arrive quand dans un pays, la politique et les affaires sont intimement liées. Quand on est opérateur économique et qu’on n’est pas du parti au pouvoir, vos affaires sont menacées. Mais quand on est du parti au pouvoir et qu’on se montre généreux pendant les périodes de campagnes électorales ou autres manifestations politiques du parti ; quand tu fais ça, tu es au dessus des lois. Combien d’opérateurs économiques de la mouvance ne sont pas en règles vis à vis de leur taxes ? Trouvez en quelque, qui soit de l’opposition ; vous n’en trouverez pas. Parce que si tu es opposant affiché et que tu manques à ton devoir de citoyen honnête, on est prêt à te le rappeler avec la dernière Energie.
    Le mensonge du DG de Megamonde est à l’image de ceux qui le protègent

  • Le 2 décembre 2010 à 09:40 En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

    on est fatigué avec cette affaire, il est évident que de concert avec MEGAMONDE des dirigeants de BCB sont à la base de ce deal... qu’ils gèrent ça entre eux mais que les sous soient remboursés car le BURKINA détient 50% du capital de la banque, il s’agit donc d’argent public

    • Le 11 décembre 2010 à 16:22, par cheiklamenace En réponse à : AFFAIRE BCB/MEGAMONDE : Les masques commencent à tomber

      on met MEGAMONDE en liquidation judiciaire l’affair est bouclé MEGAMONDE TRADING reprend les activités. c’est si simple que ça et c’st ce qui se passera..
      la vrai question c’est de savoir qui est derriere MEGAMONDE ?

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