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Dédougou : La CENI et l’ONI incriminés

Publié le mardi 23 novembre 2010 à 04h13min

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Dans le Mouhoun où les 7 candidats pour la présidentielle sont allés battre campagne, les électeurs de cette localité ont voté le dimanche 21 novembre dernier. Mais certains n’ont pu accomplir leur devoir citoyen parce qu’ils ne possédaient pas la carte nationale d’identité (CNIB) ou la carte d’électeur. Une situation serait imputable à la commission électorale nationale indépendante (CENI) et à l’office national d’identification (ONI).

Très tôt ce matin, une partie des 66 557 inscrits ont pris d’assaut les 253 bureaux de vote répartis dans la province du Mouhoun en vue d’accomplir leurs devoirs civiques dans la sérénité.

Dans l’intimité des isoloirs, chaque électeur devait choisir son candidat parmi les sept (07) qui briguent le fauteuil du palais de Kosyam. Pour accomplir ce devoir civique, chaque électeur devait être muni de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), du passeport ou de la carte militaire, en plus, évidemment, de la carte d’électeur.

La disponibilité de l’une de ces pièces à cette campagne présidentielle, soit la CNIB, a été un vrai casse-tête chinois pour les différents candidats et les partis politiques.

Ce dimanche matin, où l’ensemble des forces de l’ordre ont été déployées dans les bureaux de vote pour assurer la sécurité, à la direction régionale de la police de la boucle du Mouhoun, certains agents étaient toujours à pied d’œuvre pour rechercher et délivrer les CNIB à certains retardataires.

Au regard de l’affluence, on se croyait, pour un novice, dans un bureau de vote. Déjà que les gens ne se sont pas inscrits massivement, c’est dire que le taux de participation prendra un coup.

Malgré cet état des faits, les électeurs à jour de leurs documents ont tenu à accomplir leur devoir. Nous nous sommes rendu dans quelques bureaux de vote pour constater le déroulement, d’une manière générale, de cette élection présidentielle.

Au Centre polyvalent du secteur n°1 de Dédougou, jouxtant la famille royale, deux bureaux de vote sont visibles. Dans ce bureau de vote, l’affluence n’était pas au rendez-vous. Explication du président du bureau de vote n°4 du secteur n°1, Prosper Paré : « Tout se passe bien pour le moment ; seulement, nous n’enregistrons pas une grande affluence. Comme aujourd’hui, c’est dimanche, nous attendons la sortie de la messe pour mieux apprécier la participation ».

Nous mettons le cap sur le secteur n°3 : dans ce bureau de vote, l’affluence était acceptable. Ce bureau de vote, situé à côté d’un temple, était bien arrosé par les chants en provenance de ce lieu de culte. Dans l’ensemble, l’élection s’est déroulée dans de bonnes conditions.

Dramane Sougué


Certains électeurs et représentants de candidats se sont exprimés :

Mme Kondé Hakani Elisabeth : je suis citoyenne, et je suis satisfaite d’avoir accompli mon devoir. Comme c’est encore tôt, je pense que les gens sont allés dans les lieux de cultes, donc c’est dans l’après-midi qu’on peut sentir l’affluence au niveau des bureaux de vote. Ceux qui sont là ce matin, c’est ceux qui sont allés prier hier soir (samedi soir), et ceux-là également qui veulent voter vite pour ensuite aller vaquer à leurs occupations.


Siaka Prosper Traoré, Gouverneur de la région de la boucle du Mouhoun : en tant que bon citoyen, mon devoir civique, dans le cadre de ce scrutin présidentiel, c’est de venir voter, donc c’est un sentiment de joie qui m’anime ce matin.

Vous avez fait le tour de certains bureaux de vote, quel est le constat qui se dégage ?

Le constat, de manière générale, c’est que les gens ne se bousculent pas, donc pas d’affluence dans les bureaux de vote. Mais nous espérons que d’ici la fin de la journée le taux de fréquentation s’améliorera. Ce manque d’affluence serait en parti dû à la non-possession de la CNIB par de nombreux électeurs.


Tiébo Fatin, représentant du candidat Hama Arba Diallo : l’élection se déroule dans un contexte qui n’a pas changé véritablement. Dès le début des inscriptions, vous savez qu’il n’y a pas eu d’engouement au niveau de la population. Il ya des gens qui ont leur carte d’électeur, mais pas de CNIB, il y a ceux aussi qui ont la CNIB, mais pas la carte d’électeur. Dans l’ensemble, l’élection se passe bien.

Je suis convaincu car la jeunesse a entendu notre appel, que le changement est possible ; d’ici 21 heures, nous aurons les premières tendances, et je crois que nous ne serons pas déçus.


Mme Koté/Abou Korotimi, directrice provinciale de la campagne de Blaise Compaoré : les gens sont sortis pendant les premières heures, mais au fur et à mesure que la journée avancait, l’affluence a baissé. Pour cette élection, nous rencontrons deux difficultés majeures : la première, et je pense qu’elle aura un impact sérieux sur cette élection, est la non-possession de la CNIB par plusieurs personnes. Il y a énormément de personnes qui n’ont pu obtenir leurs CNIB.

Les cartes arrivent au compte-gouttes. On vient de nous annoncer qu’il y a un lot qui doit arriver aux environs de 15 heures. La deuxième préoccupation est liée aux nombreuses erreurs dans l’établissement du fichier électoral. Il y a des gens qui ont des cartes d’électeurs mais leurs noms ne figurent sur aucune liste électorale. Si vous prenez un village qui a 190 inscrits, seulement 34 personnes détiennent les deux pièces, c’est dire que le taux de participation en prendra un coup.

D.S

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 23 novembre 2010 à 10:59 En réponse à : Dédougou : La CENI et l’ONI incriminés

    Pendant que certains disent que les électeurs ne se bousculent pas aux premières heures ,d’autres affirment le contraire et c’est pourqoui il n’ya pas d’affluence en fin d’après midi.
    Ce qui est sûr on ne peut pas cacher le soleil avec la main ! il n’ya pas eu l’affluence des électeurs pour ce scrutin.

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